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Les professeurs des écoles : l’expression d’un mal-être


ColdTurkey

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Baromètre UNSA des métiers de l’Éducation - 2e édition (juin 2014)

Sur la question de la reconnaissance et du respect, le facteur métier est fortement discriminant.
Les enseignants sont seulement 31% à se dire reconnus et respectés contre 55% pour les autres personnels.
De même, les enseignants sont plus encore que les autres, en opposition aux choix politiques faits dans leur secteur d’activité (81% en désaccord contre 62% pour les autres personnels).


Les professeurs des écoles : l’expression d’un mal-être

En se penchant sur une analyse des réponses par métiers, il ressort que les professeurs des écoles sont les personnels qui vivent le plus mal les choix politiques faits dans leur secteur d’activité (seulement 14% sont en accord avec ces choix…ce chiffre étant même ramené à 11% si l’on se focalise sur les femmes professeurs des écoles).
Il en est de même sur la question de la reconnaissance et du respect, où les réponses positives ne concernent que 30% d’entre eux.
Il apparaît donc clairement que les évolutions et le pilotage fluctuant des réformes du système éducatif sont plus mal vécus par les enseignants que par les autres personnels. La question de la reconnaissance est très significative du fait que ces personnels ne parviennent pas à avoir une vision claire et partagée des choix faits au sein de leur ministère.
Les difficultés de mise en oeuvre, les retours en arrière, les consignes parfois contradictoires sur les décisions de réforme ne favorisent pas l’appropriation. La refondation de l’École a du mal, pour le moment, à se traduire concrètement dans les classes et nos collègues enseignants ne le vivent pas bien. L’institution doit les prendre en compte, leur parler, les associer bien plus qu’aujourd’hui.

Bien, ils ont dressé le constat.
Attendons les actions... (?)

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Il faut relativiser les résultats de ce genre d'enquêtes. Ceux des élections professionnelles seront plus fiables pour indiquer si les collègues souffrent non pas d'un "mal-être" (éminemment subjectif) mais d'une dégradation, bien réelle et objective, de leur pouvoir d'achat et de leurs conditions de travail. L'abstention, signe d'abattement, risque d'être très élevée.

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Tout dépend des éléments de ces élections qu'on prend en compte : les résultats intrinsèques ou bien l'abstention, que je ne souhaite pas.

Quoi qu'l y a trois ans, pour expliquer l'abstention, on a parlé de la difficulté des élections via internet, ... alors que 3 ans auparavant, c'était parce que ça se passait dans les écoles !

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En se penchant sur une analyse des réponses par métiers, il ressort que les professeurs des écoles sont les personnels qui vivent le plus mal les choix politiques faits dans leur secteur d’activité (seulement 14% sont en accord avec ces choix…ce chiffre étant même ramené à 11% si l’on se focalise sur les femmes professeurs des écoles).

C'est drôle de lire cette déclaration de la part d'un syndicat qui, justement, a accompagné les derniers choix politiques (les pires depuis Jospin et Allègre !)...mais bon, on n'en est plus à un paradoxe près !

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  • 1 mois plus tard...

L'Unsa Education veut relancer la Refondation

http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2014/09/04092014Article635454161458939187.aspx

Dois-je comprendre que les choix de l'UNSA sont forcément bons pour notre profession, que le choix du travail par compétences est assurément le meilleur?

Dois-je penser que cette façon de faire est une demande de la profession?

Je me pose beaucoup de questions et j'ai choisi de mettre ces questions ici dans le domaine du mal-être.

Mes dernières rencontres avec des enseignants du secondaire me laissent penser qu'ils sont hostiles à cette façon d'envisager l'avenir.

Au niveau du primaire, le retour des EP (ou EPA, ou je ne sais pas quel nom puisqu'eux-mêmes n'ont pas réussi à nous dire quel était le choix, disons les enseignants qui viennent de réussir le concours et qui sont en alternance) est inquiétant puisque certains se demandent déjà s'il vont rester (l'impression donnée par les ESPE est catastrophique). Une jeune collègue (après 7 ans d'enseignement) vient de donner sa démission, une autre, à peine plus vieille recherche une voie de sortie, 2 autres proches de la retraite sont prêtes à partir même sans avoir l'intégralité de cette retraite.

Pourquoi?

Un ras-le-bol total, non pas du travail avec les enfants, mais de tout ce qui est à côté, relations avec la hiérarchie, perte totale de reconnaissance, et surcharge administrative (livret de compétences compris).

Il me semble que l'UNSA sonde régulièrement ses troupes.

Aucun retour au sujet du mal-être?

Aucune action prévue pour lutter contre cela?

N'est-ce pas la priorité des priorités que de faire en sorte que les personnels dont on assure la défense soient protégés?

J'attends des réponses et merci de ne pas me dire que je ne décris que des cas isolés. Malheureusement, ce mal-être s'étend de manière dramatique.

Petite anecdote pour conclure : des enseignants avaient la possibilités de faire un échange avec des québecois MAIS pour beaucoup de français, peu de québécois souhaitaient cet échange (malgré la conservation de leur salaire (bien meilleur), nos soit disant vacances merveilleuses et tout et tout). La raison : trop de stress en France. Même eux le savent, tout le monde le sait, l'UNSA ne le sait-il pas?

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Sans faire de la surenchère, c'est exactement ce que je ressens dans les écoles où je vais et chez tous les collègues, même les plus jeunes...C'est vraiment inquiétant et il faut dire que toutes les réformes de ces 20 dernières années n'ont jamais amélioré nos conditions de travail ou le niveau et le bien être des élèves. Cette dernière réforme est une des pires, accompagnée, pour ceux qui ne le savent pas, d'un statut "spécial " pour les TR sur la durée du travail qui ira au-delà des 24h (ben ouais, la réforme est tellement pourrie qu'ils en sont là...)

Franchement, je déconseille ce boulot et j'en chercherais bien un autre...J'ai un ami chauffeur de bus, 32h /semaine , 2400€/mois nets sur 13 mois (il a arrêté l'école en 3°...)

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Déclaration liminaire de la FNEC FP FO

au CTSD du Gard réuni le 3 septembre 2014

Monsieur le Directeur Académique,

Cette rentrée scolaire est marquée par la volonté aveugle de notre gouvernement de poursuivre, coûte que coûte, une politique d’austérité visant à satisfaire les exigences du patronat et à remettre en cause les garanties des salariés, via le pacte de responsabilité. Tel est le sens du remaniement ministériel chaleureusement salué par le président du MEDEF.

Après la grève à la SNCF, après celle à la SNCM, et celles dans l'Education nationale, la conférence sociale du mois de juillet, a été un échec pour le gouvernement : la position prise par la confédération FO, avec la CGT, de quitter la conférence sociale a empêché la mise en œuvre d’un « dialogue social » dont l’objectif n’est autre que d’intégrer les organisations syndicales à la politique gouvernementale.

Malgré les résultats désastreux de cette politique tant au niveau économique que social, le président et le 1er Ministre confirment, dans leurs dernières déclarations, qu’ils entendent aller plus loin et plus vite pour répondre aux injonctions du FMI, de la Banque Mondiale et de la commission européenne de baisse du coût du travail.

Dans ce contexte marqué par une crise politique dont la constitution d’un nouveau gouvernement est l’un des aspects, la FNEC FP FO rappelle que, si les ministres passent, les revendications demeurent avec une urgence toute particulière.

Face à cette situation catastrophique et révoltante, et afin que l’exigence de satisfaction des revendications puisse s’exprimer, la FNEC FP FO a déposé un préavis de grève à compter du 1er septembre.

Pour Force Ouvrière, la revendication de l’augmentation générale des salaires et des traitements, reste le levier incontournable pour sortir du marasme économique et social auquel aboutissent toutes les orientations gouvernementales, et particulièrement le pacte de responsabilité, dont l’application est synonyme de destruction des services publics, de baisse du pouvoir d’achat, de licenciements.

La FNEC FP FO rappelle l’exigence de la confédération FORCE OUVRIERE de voir abandonner ce pacte de responsabilité.

Traduction du pacte de responsabilité dans l’Education Nationale, le problème des créations de postes, sujet qui nous réunit aujourd’hui. Les enseignants, mais également les personnels administratifs et les personnels médico-sociaux auront tous à pâtir de la pénurie de postes.

La FNEC FP FO rappelle que, malgré les discours des ministres successifs, et des uns et des autres, à propos des fameux « 60 000 postes », la réalité est bien là : sur les 2355 ETP actés au budget, il n’y aura, au bout du compte, qu’un millier de postes pour accueillir 35 600 élèves supplémentaires, soit 1 enseignant pour 37 élèves !

Il y aura donc, en cette rentrée 2014, encore plus d’élèves dans les classes en raison des postes arbitrairement prélevés pour la mise en place des « dispositifs spécifiques ».

La FNEC FP FO rappelle sa revendication de création de tous les postes statutaires nécessaires et, en l’occurrence, pour ce qui nous concerne aujourd’hui, de création dans le premier degré de toutes les classes nécessaires, postes de RASED et de titulaires remplaçants.

Qu’il s’agisse du dispositif « plus de maîtres que de classes » qui n’est rien d’autre qu’un alibi pour finir de liquider les RASED et ne pas ouvrir les classes nécessaires, qu’il s’agisse du dispositif de « scolarisation des moins de 3 ans » qui doit s’élaborer en collaboration avec les municipalités, ou qu’il s’agisse encore de la pondération horaire des REP + avec des enseignants affectés sur des postes à profil dont les missions sont définies localement, en relation notamment avec le PEDT, nous sommes en plein cœur du dispositif de territorialisation de l’école.

La territorialisation de l’école et la remise en cause des statuts sont au cœur de cette rentrée puisqu’elles génèrent, dans l’Education Nationale, un chaos et un mécontentement jamais atteints jusqu’à aujourd’hui.

Dans le premier degré, jamais les PE n’avaient subi aussi brutalement les effets de la déréglementation, notamment à travers le démantèlement du mouvement des TD et la généralisation de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires qui se traduit notamment par une remise en cause des obligations de service des personnels remplaçants, contraire à leur statut, à travers le décret du futur ex ministre Hamon publié in extremis le 23 août.

Le même jour, le 23 août, le ministre Hamon a osé publier les décrets abrogeant ceux du 25 mai 1950. Ce décret modifie fondamentalement les obligations réglementaires de service des enseignants du secondaire par la référence à la réglementation Fonction publique (1 607 heures annuelles). Il permet d’allonger le temps de présence et d’imposer des nouvelles missions définies localement. Il constitue un premier pas vers le corps unique par l’unification des missions des certifiés et PLP dans la perspective du lycée unique. La FNEC FP FO exige l’abrogation de ce décret. La FNEC FP FO rappelle également son exigence du retour de la carte des formations dans les responsabilités de l’Etat et son opposition au transfert de celle-ci aux régions.

Comme nous l’avons déjà dénoncé, la territorialisation de l’école entre dans le cadre de la réforme territoriale qui aura un impact désastreux sur les conditions de travail, les statuts et le pouvoir d’achat de l’ensemble des fonctionnaires de l’Etat, territoriaux et hospitaliers, et plus globalement sur tous les salariés de ce pays avec la remise en cause de la sécurité sociale et des conventions collectives nationales. La FNEC FP FO, avec la confédération FO, s’élève d’ailleurs contre ce projet de refonte territoriale.

La FNEC FP FO considère que cette situation est inacceptable et rend impossible la garantie d'un service public tant pour les personnels que pour les usagers.

La FNEC FP FO rappelle son opposition à l’école du socle et au conseil école-collège, dont elle demande l’abandon. Elle réaffirme son attachement aux enseignements et programmes nationaux disciplinaires annuels. Par ailleurs, la structure SEGPA, en application de cette politique de l’école du socle, est dans le collimateur du ministère qui entend la supprimer et la dissoudre dans le collège. La FNEC FP FO demande l’arrêt de ce projet. Les SEGPA représentent une chance pour les élèves relevant de l’ASH.

Les personnels ne désarment pas et, embarqués malgré eux dans une rentrée catastrophique, vont continuer à exprimer leur colère et à se mobiliser pour obtenir satisfaction sur leurs revendications que ce soit en matière de création postes ou d’exigence de l’abrogation des décrets Peillon-Hamon.

Je vous remercie pour votre attention.

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J'espère que le PS et ses organisations satellites vont se prendre des raclées historiques pour tous les scrutins â venir...Déjà, certains parents maudissent la FCPE à cause de son soutien pour la réforme... Chez les enseignants je pense que le taux de participation aux élections pro sera très faible vu la position de nos syndicats majoritaires ...Puis je me demande si globalement, on ne va pas rentrer dans une crise politique majeure, Hollande est vraiment trop nul...Les " sans dents" ont les crocs !

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Il ne faut absolument pas qu'il soit faible, le taux de participation !

Seul un petit "clic" pourra nous venger et nous éviter une grosse claque !

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Il ne faut absolument pas qu'il soit faible, le taux de participation !

Seul un petit "clic" pourra nous venger et nous éviter une grosse claque !

Tous les collègues sont désabusés et critiquent tous les syndicats (y compris le snudi FO, parce qu'il a baissé les bras, du moins c'est ce qu'ils pensent....). Moi-même, je reste perplexe devant cette situation. J'ai vécu la pire rentrée de ma carrière, je crois, et je ne vois pas comment je vais me motiver devant une telle pagaille, d'autant plus que je suis très concerné par la possibilité de faire 27h. Il y a des dizaines de communes avec des rythmes différents....Quand j'ai annoncé ça à des collègues, ils sont tombés des nues; ils ne pensaient pas qu'il pouvait y avoir autant de dérogations dans le dpt et encore moins dans une circo....

Je crois vraiment que les collègues vont bouder le scrutin, ils ont trop l'impression que les syndicats les ont enfoncés au lieu de les défendre...et franchement, c'est vrai, la ligne rouge a été franchie. :unsure:

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