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Passage du primaire au secondaire (la suite)


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Posté(e)

Le point négatif à mon sens reste le méga échec scolaire qu'il y a au collège et donc la très grande hétérogénéité des classes et le fait que tu as déjà un certains nb de décrocheurs "sévères" sauf que toi tu dois faire le programme donc avancer et avancer coûte que coûte(ce point n'est pas négatif pour moi car en EPS c'est un peu différent), en maths et français t'es en ligne de front et grosse pression je pense, l'autre aspect étant l'adolescence: c'est un âge particulier....il faut aimer....

Voilà une phrase qui donne réfléchir quant à la pertinence du collège unique français.... mais hélas, je doute que nos gouvernants prennent le temps de s'intéresser aux témoignages des personnels de terrain.

En effet, le collège unique créé dans les années 80 amena de grands échecs. C'est le constat que l'on faisait avec une formatrice l'an passé. Certains élèves sont, dès la 6ème, perdus et ils doivent supporter 4 ans de collège avant une vraie orientation... Mais à quand un sursaut ? Cela devrait en effet se faire avec une grande refonte du système plus intelligente que l'actuelle réforme des rythmes (cela est beaucoup plus primordial me semble-t-il); il faudrait sûrement plus de PLP mais je suis certaine qu'envisager de vraies orientations responsables et déjà ancrées dans une profession serait plus simple avec des élèves plus jeunes et moins traumatisés par l'échec et l'insolence qui peut l'accompagner.

Posté(e)

Un grand merci à vous tous pour ces réponses concrètes et complètes !

Grâce à vos avis éclairés, tout en sachant que ce n'est pas idéal non plus, je vais m’inscrire aux capes interne et externe de lettres ce week-end.

Dans l'ensemble, vous semblez vous plaire dans le secondaire, en tout cas plus qu'au primaire, et je vous comprends.

Gosco, tu sembles beaucoup travailler mais c'est sans doute lié aussi à la matière "dense" qu'est le français. Retenteras-tu les maths cette année ?

C'est sûr qu'en français, les corrections doivent être très très conséquentes.

Je connais justement une ancienne prof de français au collège (15 ans d'ancienneté) qui a fait l'an passé le chemin inverse -beaucoup plus rare et assez méconnu- et elle est ravie d'être désormais au primaire (même si elle n'imaginait pas un telle charge de travail pour son CE2 et une baisse de près de 400 euros par mois au final ) !

Elle ne supportait plus au collège l'échec massif de nombreux élèves, quasi non lecteurs, les incivilités, les corrections, sans compter l'impossibilité d'obtenir une mutation à son goût...

C'est pour ces raisons-là aussi que j'hésitais à m'inscrire... L'herbe semble toujours plus verte ailleurs...

Encore merci pour vos éclaircissements

Posté(e)

Je suis passee dans le secondaire depuis peu en SVT.

Ce que je peux dire, c'est que je vis la rentrée de manière plus sereine que dans le primaire, même si j'ai du boulot... je n'ai pas cette sensation d'être submergée, même en étant professeur principal.

J'identifie un certain nombre d'éléments qui peuvent expliquer ce phénomène :

- J'ai 19,5 heures de cours donc évidemment c'est déjà une sacrée différence par rapport au primaire.

- J'ai été libérée sur les trois premières semaines d'un certain nombre de cours, le temps de se concerter sur leur contenu avec d'autres collègues. Les réunions de concertation se font donc sur ces créneaux. En primaire, il n'est pas question de dire aux élèves : "ben, je vous libère le temps que les cours soient prêts", c'est tout de suite au taquet. Et les réunions de concertation se font du coup sur les heures du midi ou le soir.

- Je peux réutiliser les cours préparés plusieurs fois !

- Il y a plein de matos informatique, qui marche ! Avec des gens payés pour le faire fonctionner !

- Je ne fais quasiment rien d'administratif : pas de vérification des certificats d'assurance ou d'autorisation machin... La vie scolaire du Lycée s'en occupe.

- J'ai de vraies pauses et j'ai le temps de faire pipi. Je ne passe plus ma récré, au soleil ou sous la pluie, à régler des conflits dans le bruit.

- Il existe un système de reprographie, c'est à dire une dame à qui tu confies tes photocopies à faire... Et ça, c'est un gain de temps non négligeable.

- Deux laborantins s'occupent du matériel de sciences. Pas besoin de courir acheter de l'élodée ou de négocier un coeur de boeuf avec ton boucher.

- Je fais moins d'autorité. Beaucoup moins de "machin tiens toi bien", "truc arrête de discuter" ou de pédagogie de base "Mais, ton cahier, il se tient dans ce sens là, là, il est à l'envers !"

- Et puis, les cours de l'année se terminent début juin. Même si j'ai des corrections, des réunions ou je ne sais quoi, ce n'est quand même pas la même chose que de devoir tenir une classe jusque début juillet.

Et puis ma paie sera avec l'isoe + la part PP + HS bien plus élevée que ma paie de PE.

Maintenant je sais que j'ai la chance d'enseigner dans des conditions assez privilégiées et que ce n'est pas représentatif des années à venir. L'ambiance est effectivement moins familiale mais ça me va bien. Le rapport aux élèves est également différent.

Bref, bilan à poursuivre dans les mois à venir pour être le plus objectif possible mais pour le moment pas de regret !

Posté(e)

Pour ceux qui ont obtenu un détachement, à quelle période avez-vous pris contact. Cela passe-t-il par le conseiller mobilité ?

Posté(e)

Je tombe par hasard sur ce sujet mais je rappelle à tous l'intérêt du détachement!

Perso je l'ai fait en 2011 après une anéne de PE2 et une de T1 (ZIL dans le 93 à Aubervilliers) pour devenir prof de S.E.S.

Il m'a suffit d'un dossier (qu'il faut remplir avant le mois de Mars) vu que ma femme travaille aussi dans le 93 j'ai demandé l'académie de Créteil mais j'aurais bien pu demander n'importe quelle académie (vaut mieux viser une déficitaire quand même)

En Septembre 2011 j'étais en lycée à 18h sans statut de stagiaire mais de "mis à disposition pr le ministère de l'EN". Après une inspection en avril en Septembre 2012 j'étais intégré dans le corps des certifiés, et en septembre 2013 j'avais mon poste définitif dans le 77.

Même si j'aimais bien mon boulot de PE, le côté claustrophobique de rester à jamais dans le 93 (deux profs en couple dans le 93....) et la vieille envie d'enseigner au lycée m'ont poussé vers ce détachement que je ne regrette pas une seconde.

Ma femme va me rejoindre grâce au rapprochement de conjoint. Le 77 étant bien plus libre, on pourra envisager un mouvement dans un futur plus ou moins lointain.

Je m'épanouis dans ce nouveau poste, n'importe quel PE devient un maitre pédagogue dans le secondaire !

Et ce changement de vie ne m'a couté qu'un simple dossier rempli, une visite à créteil chez l'IA et une inspection en fin d'année!

Tout ceux qui cherche à changer de voie, pensez au détachement!

Bonsoir,

Ton expérience m'intéresse particulièrement car, bien que ma matière de prédilection soit le français, je sais que le détachement en ses serait positif car j'ai déjà eu un contact avec l'ipr de la discipline en février dernier qui m'a dit qu'il y avait des besoins et que mon profil correspondait tout à fait ( j'ai fait un bac B, eh oui ça date pas d'hier, et j'ai un DESS en droit des ressources humaines). Par contre, j'ai un peu peur de ne plus être à la page ! Comment cela s'est passé pour toi ? Entre mon boulot d'adjoint Rh dans le privé et maintenant mon boulot de pe, j'ai l'impression qu'il y a un gouffre avec les ses !

Posté(e)

Pziane : entre ton bac B et ton DESS, qu'as-tu fait comme études ? (si ce n'est pas indiscret)

Posté(e)

J'ai un bts de secrétariat de direction, un DEA (diplôme d'études appliquées du cnam, homologué niveau II = maitrise) en ressources humaines et donc le DESS. Depuis que je suis PE, j'ai aussi suivi en candidat libre avec le cned (mais je ne me suis pas présentée aux épreuves) une licence de sciences de l'éducation. A part le bts que j'ai fait en apprentissage, toutes mes études et même ma préparation au concours, je les ai faites en cours du soir ou à distance, tout en travaillant.

Voilà, je ne sais pas en quoi cela peut t'aider beaba_, mais mon parcours n'a rien d'une ligne droite comme on aimerait que nos élèves aient absolument, et pourtant cela ne m'a pas empêché d'avoir des postes intéressants dans le privé et, surtout, de faire ce que j'avais envie, de changer quand j'en ai envie:-)

Posté(e)

Parce que je n'ai pas non plus un parcours linéaire. ;) Donc quand un IA dit à une ancienne RH qu'elle a le profil d'un prof de SES, ça m'intéresse. Je voulais savoir si tu avais étudié l'économie ou si c'était plus l'expérience qui lui avait fait avoir cet avis. :)

Posté(e)

Je pense qu'il y a des 2 puisque, pour le concours de prof de ses, il y a une option RH. Après, c'est peut-être comme pour d'autres matières, il y a des besoins donc, peut-être qu'ils sont plus souples sur les candidatures :idontno:

Tu serais intéressée par quelle matière du 2nd degré ?

Posté(e)

Sinon, j'avance vraiment doucement dans la préparation à l'agrégation de lettres. Je ne peux faire aucun devoirs du cned tant que je n'ai pas fini de lire les œuvres au programme et il me reste 3 bouquins à lire ! Quand je vois le niveau (ce qui est normal en même temps !), je ne suis vraiment pas sûre d'être prête le jour J.

C'est pourquoi je m'intéresse aussi au détachement mais en économie car je suis plus sûre de l'obtenir dans cette matière qu'en français, vu mes diplômes et mon expérience. De plus, ma fille est en 1ère ES donc je profite de ses cours et, comme elle s'entend très bien avec sa prof d'éco, elle a vu avec elle pour que je puisse la rencontrer afin qu'elle me briefe un peu sur les programmes.

Tout ça pour dire que j'espère bien un changement pour la prochaine rentrée car cette année me sature déjà physiquement et nerveusement. J'attends les vacances avec impatience (j'oserais presque dire les grandes vacances tellement la mairie et les parents m'ont mis à bout depuis la rentrée !!!).

Bon courage à toutes celles et à tous ceux qui s'engagent dans la voie des concours et/ou du détachement.

Pascale

Posté(e)

Comment votre niveau est-il jugé lorsque vous demandez un détachement? Si on a arrêté ses études il y a 10 ans, on a eu le temps d'oublier depuis la licence...

Posté(e)

Je pense que ce n'est pas ton niveau qui est jugé mais ta motivation par rapport au projet de détachement. Même si tu as eu ta licence il y a 10 ans ou plus, si tu t'engages dans un tel projet, normalement, tu t'es intéressé aux programmes, aux contenus des enseignements visés ; tu as une idée de la façon dont tu souhaiterais enseigner la matière qui t'intéresse etc.

Peut-être que des personnes passant par le forum et ayant déjà effectué cette démarche pourront être plus précis que moi :getlost:

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