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Posté(e)

Une question a dominé la période 2013-2015, la réforme des rythmes scolaires.
Deux années durant elle a accaparé le ministère, les syndicats, les collectivités territoriales et finalement tous les acteurs de l'Ecole. Au départ, une idée sympathique, celle de la co-éducation. Tous les villages allaient se mobiliser pour éduquer leurs enfants dans un effort tel qu'il dépasserait les difficultés scolaires. Deux années plus tard, l'utopie s'est dégonflée. L'intérêt d'une cinquième matinée de classe est dépassé par les conditions de sa mise en place. La co-éducation s'est transformée en partie de bras de fer entre l'Etat et des collectivités locales. Un milliard d'euros d'argent public a été investi pour calmer les oppositions. Pire, l'Etat a du accepter des arrangements, avec le décret Hamon, qui contredisent les idéaux du départ. La vie des écoles a été bousculée pour mettre en place des activités périscolaires dont l'utilité est souvent perçue comme douteuse par les enseignants. Finalement il reste de cet épisode la certitude que pour résoudre les difficultés des élèves il faut s'intéresser à leurs apprentissages scolaires et un océan d'aigreurs que plusieurs ministres devront éponger...

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/08/31082015Article635765982460014700.aspx

Je crois que tout le monde a vu la même chose (ce que beaucoup ont dit dès le départ !)

SAUF

le ministère et certains syndicats !

Comment est-il possible d'être aussi aveugle (et sourd ! )?

Posté(e)

«On oublie trop souvent que cette réforme a été concertée longuement avant d'être adoptée. Un malentendu s'est installé, comme si tout venait d'en haut alors que chaque mesure a été inspirée par le terrain», explique la ministre de l'Education.

http://www.20minutes.fr/societe/1675683-20150831-reforme-college-malentendu-enseignants-selon-vallaud-belkacem

Je crois qu'une partie de l'incompréhension vient de là. Le décalage entre le haut et le bas.

La hiérarchie ne fait remonter que ce que le haut souhaite entendre et ne joue absolument pas son rôle. Elle sait faire descendre les ordres mais pas du tout remonter les problèmes.

Les syndicats sont bloqués dans leurs idées et oublient totalement de mettre en relations celles-ci avec la réalité du terrain (ce qui explique en grande partie la désaffection de la base et la perte de représentativité).

MAIS malgré ces deux points

Le ministère, la hiérarchie et bon nombre de syndicats font comme si tout était parfait et que cela fonctionnait !

L'autre partie de l'incompréhension vient du fait que tout ce petit monde nous prend vraiment pour des bourricots !

Posté(e)

Pendant un temps, on nous a conté que nous avions la droite la plus bête du monde...

Pendant ce temps, ces malins ont simplement noyauté la gauche !

Quand on regarde la politique de ce gouvernement, Macron en tête, comment se dire que c'est un gouvernement de gauche ?

C'est ce que je me dis aussi !

Posté(e)

Il parait que nous allons être obligés de distribuer aux familles un courrier de NVB disant que les réformes (des rythmes, ...) c'est génial.

Vous aussi ?

Posté(e)

Il parait que nous allons être obligés de distribuer aux familles un courrier de NVB disant que les réformes (des rythmes, ...) c'est génial.

Vous aussi ?

ça sera poubelle avec les documents FCPE/MAE = pub/vente forcée ! :devil:

Posté(e)

Comme d'hab. toute cette propagande passe à la poubelle!

Posté(e)

Il parait que nous allons être obligés de distribuer aux familles un courrier de NVB disant que les réformes (des rythmes, ...) c'est génial.

Vous aussi ?

J'imagine le joli papier glacé imprimé en couleur...

Au fait, on a reçu les imprimés des programmes de maternelle (1 par enseignant de mater) ? des évals ce2 ? Non ? Ah bon...

Posté(e)

http://www.sudradio.fr/Politique/L-interview-politique/J.-Lang-La-reforme-des-rythmes-scolaires-n-a-pas-arrange-les-choses

J. Lang: “La réforme des rythmes scolaires n’a pas arrangé les choses”

Jack Lang, ancien ministre de l’Éducation nationale, estime que la réforme des rythmes scolaires, mise en place à la rentrée 2014, a aggravé les inégalités territoriales entre les élèves.

Cette rentrée scolaire marque l'an 2 de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires. Après plusieurs difficultés de mise en route l'an dernier, les choses devraient mieux se passer désormais, promet l'Education nationale.

Pour autant, selon Jack Lang, invité politique de Christophe Bordet sur Sud Radio ce mardi matin, cette réforme accentue les inégalités entre élèves, en fonction du lieu où ils sont scolarisés.

"L'affaire la plus importante est de lutter, par des moyens adéquats, contre les inégalités. C'est encore aujourd'hui une situation qui affecte l'école française, comme les inégalités géographiques, et la réforme des temps scolaires n'a pas arrangé la situation car, selon que la commune est riche ou pauvre, les enfants auront droit, ou non, à ces heures périscolaires", a regretté l'ancien ministre de l'Education nationale.

Posté(e)

http://www.lemonde.fr/education/article/2015/08/31/cantines-garderie-activites-periscolaires-les-factures-collaterales-de-la-rentree_4741759_1473685.html

Cantines, garderie, activités périscolaires : les factures collatérales de la rentrée

Mauvaise surprise pour les parents d’élèves de Clamart (Hauts-de-Seine) : en inscrivant leurs enfants aux services scolaires, ils ont découvert des tarifs en hausse de 40 % en moyenne par rapport à l’année dernière, et jusqu’à 62 % pour les centres de loisirs. La cantine passe ainsi de 0,19 euro à 0,26 euro par repas pour les plus modestes et de 5,55 à 7,77 euros pour les plus aisés. Les activités organisées dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires, gratuites l’an dernier, coûtent désormais entre 1 et 18 euros par an.

« La mairie nous avait dit qu’elle réviserait les tarifs, mais pas à ce point-là ! Ça a été voté le 9 juillet, alors que l’année scolaire était terminée, déplore Jean-Marie Godart, président de la FCPE Clamart. J’ai reçu des SMS et des appels de parents mécontents et inquiets pour leur budget de rentrée. Des choix politiques sont faits, en défaveur des écoles. » L’association de parents d’élèves a lancé une pétition en ligne et sera reçue par la municipalité le 3 septembre. Mais le maire assume cette hausse brutale, directement liée, selon lui, aux baisses de dotations de l’Etat. « On passera de 10 millions d’euros en 2012 à 5 millions en 2017, justifie Jean-Didier Berger (Les Républicains). Nous sommes obligés de faire peser une partie des charges sur les usagers. Je me suis engagé à ne pas augmenter les impôts, j’utilise tous les autres leviers (vente de terrains communaux, diminution de personnel, tarification) pour faire des économies. »

Les budgets des familles en jeu

C’est aussi en toute fin d’année scolaire, le 25 juin, que la mairie voisine d’Antony, a voté de nouveaux horaires et un dispositif tarifaire modifié pour le périscolaire, qui entraîne des surcoûts allant de 30 à 146 %. « La garderie et l’étude sont facturées à l’unité et plus au forfait, ce qui double la facture pour les familles dont les deux parents travaillent, explique David Mauger, de la FCPE locale. Mais ils n’ont pas le choix de leurs horaires, ce n’est pas normal qu’ils soient pénalisés. L’équipe municipale semble vouloir que les parents fassent autrement, en allant dans le privé ou en prenant une nounou. »

La refonte du planning, entre garderie et temps d’activité périscolaire (TAP), a aussi été l’occasion pour la mairie d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) de tripler le tarif horaire, qui passe de 0,34 euro à 1 euro. Pour Elodie Garcia, qui s’était battue en 2014 aux côtés des parents d’élèves pour que les nouveaux rythmes scolaires s’accompagnent d’« horaires décents » et de TAP de qualité, la décision de la mairie est « un coup de poignard dans le dos ». « Ça creuse les inégalités, déplore la jeune mère de trois filles. Des parents m’ont dit qu’ils devront abandonner des activités : judo, danse… »


Dans des communes défavorisées, comme Roubaix (Nord), ville la plus pauvre de France, c’est l’équilibre du budget des familles qui est parfois en jeu. Elisabeth Valot, militante au Front de gauche et mère célibataire de deux enfants, a mené la contestation. Elle s’inquiète des nouveaux tarifs de la cantine et de la garderie. « J’ai fait mes calculs. J’en ai pour 100 à 150 euros de plus par mois. Ça me met en grosse difficulté financière, c’est honteux. Il va falloir être au centime près pour l’alimentation, les chaussures, les vacances… J’ai entendu une maman dire qu’elle allait arrêter de travailler car avec son temps partiel, la cantine et la garderie étaient équivalentes à son salaire. »

Nombreuses « remontées du terrain »

De telles hausses tarifaires ne sont, heureusement, pas généralisées sur le territoire. Mais les fédérations de parents d’élèves assurent recevoir en cette rentrée de nombreuses « remontées du terrain » concernant les coûts des services périscolaires, dont la presse locale se fait parfois l’écho. Selon une enquête rendue publique lundi 31 août par la FCPE, la restauration est le principal poste de dépense pour les parents d’élèves de maternelles et élémentaire. Ils sont 52,7 % à estimer que le coût de la rentrée scolaire a augmenté en 2015, et 73,9 % à considérer qu’ils ne sont pas suffisemment aider face à ces dépenses.


Plusieurs villes de banlieue, qui accueillent beaucoup de jeunes actifs avec enfants, sont concernées par des hausses importantes de tarifs : Saint-Maur (Val-de-Marne), Saint-Cyr-l’Ecole ou Carrières-sur-Seine (Yvelines). Mais pas seulement. A Pézenas, dans l’Hérault, les prestations périscolaires passent de 0,70 euro à 2,50 euro par jour, soit une augmentation de... 275 %. Sans atteindre cette hausse vertigineuse, plusieurs grandes villes ont aussi modifié les règles en 2015 : Toulouse (Haute-Garonne) supprime la gratuité des repas pour 7 000 familles, et augmente le coût du centre aéré. A Metz (Moselle), comme à Paris, les familles les plus aisées paieront plus cher la cantine. D’autres ont fait le choix de rendre payants les temps d’activités périscolaires (TAP) instaurés l’an dernier : Antibes et Grasse (Alpes-Maritimes), Bazemont (Yvelines), Villeneuve-lès-Avignon (Gard)…

Pour les opposants à la réforme, ce sont les nouveaux rythmes scolaires qui sont à blâmer. « Les communes ont estimé des coûts l’an dernier et ont eu de mauvaises surprises, explique Valérie Marty, présidente de la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP). C’est compliqué de généraliser d’une commune à une autre, mais parfois, la gratuité des nouvelles activités périscolaires est maintenue en se répercutant sur l’augmentation des autres services. C’est lorsque les premières factures arriveront que les familles prendront conscience des hausses. » L’aide octroyée par l’Etat (50 à 90 euros par élève) a pourtant été maintenue pour les communes qui organisent des activités, et peut être complétée par des fonds de la Caisse d’allocation familiale.
Pour Liliana Moyano, présidente de la FCPE, les hausses des tarifs des activités périscolaires accroissent les inégalités dans l’éducation. « On parle du coût de la rentrée, mais de plus en plus, les parents d’élèves sont sollicités toute l’année, pour les sorties, le transport, la cantine… On assiste à un détricotage inquiétant de la gratuité de la scolarisation. »

"On assiste à un détricotage inquiétant de la gratuité de la scolarisation."

Tiens, la FCPE se réveille.

Encore un effort, et peut-être reconnaîtra-t-elle qu'on assiste à un détricotage de l'école publique...

Posté(e)

Entendu un truc genre "On ne parle plus des nouveaux rythmes, on s’y' est finalement habitué..."

Posté(e)

Les nouveaux rythmes: j'en peux plus de ce virus injecté à l'école publique. J'ai une sorte de lassitude en ce début d'année... je crois que je suis atteint.. ARrrGG

Posté(e)

Jules Ferry, reviens ! Ils ont mis fin à l’école gratuite

Incroyable : avec sa réforme des rythmes scolaires, la gauche a réussi l’exploit de rendre l’école payante.

Publié le

dimanche 30 août à 08h13

Alors que le désastre des nouveaux rythmes scolaires, généralisés l’an dernier, entre dans sa deuxième année, je lis que la moitié des communes de France n’ont plus les moyens de financer les activités périscolaires et demandent aux parents de mettre la main à la poche. A Villeneuve-lez-Avignon, ce sera de 128 à 333 euros par enfant et par an, à Leers dans le Nord, au moins 230 euros ; à Antibes ou Hazebrouck, c’est presque un euro de l’heure ; à Marseille, ce sera 2 euros par semaine et par enfant, etc., etc. L’Association des maires de France vient de tirer la sonnette d’alarme : le coût des activités périscolaires explose et l’aide de l’Etat (400 millions d’euros par an) n’y suffit plus. L’AMF demande à l’Etat un milliard d’euros à Najat Vallaud-Belkacem pour assurer les cours de pâte-à-modeler, les ateliers développement durable, les initiations théâtre et autres "jeux calmes".

Même si les maires poussent le bouchon un peu loin (c’est de bonne guerre), on voit bien que l’organisation de toutes ces activités coûte un argent fou aux communes au moment même où l’Etat réduit leurs dotations. Et évidemment, les problèmes de financement sont les plus aigus dans les communes les plus pauvres et les plus petites.

On pourrait penser que les villes dirigées par la droite prendraient un malin plaisir à facturer aux parents le prix de cette réforme socialiste. Mais les maires de gauche s’y mettent aussi ! Le sénateur-maire socialiste d’Alfortville, Luc Carvounas, jeune ténor de la rue de Solférino, voulait faire payer les activités périscolaires entre 30 et 150 euros par an et par enfant (selon le quotient familial). Les parents ayant bruyamment protesté, M. Carvounas a dû rétropédaler cet été, non sans mauvaise grâce : il a prévenu que la gratuité était prolongée « pour un an » et ajouté : « Je mets chacun devant ses responsabilités : une politique sociale ne passe pas forcément par la gratuité pour tous ». Et toc !

Le plus original a été le maire FN de Fréjus qui a tenté de réduire la facture en demandant aux artistes à qui la mairie octroie des logements à loyer modéré d’assurer en échange des activités artistiques à l'école. Les intéressés ont refusé tout net, au motif qu’ils ne sont « pas formés à l'accueil d'enfants », ce qui n’est pas totalement faux.

Le gouvernement ne cesse rappeler que ces activités périscolaires ne sont pas obligatoires. Mais non, bien sûr, c’est un choix ! On peut aussi s’arrêter de travailler pour aller chercher ses enfants à l’école les après-midis où ils n’ont pas classe ou bien embaucher une baby-sitter à l’année pour le faire.

La vérité est que la réforme des rythmes scolaires a mis fin, de fait, à la gratuité de l’école publique.

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