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Les actions contre la réforme des rythmes à la rentrée 2014


Zarko

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Il y a 2 solutions face l'impérialisme libéral qui se traduit dans notre école par ces nouveaux rythmes notamment: soit les grèves massives et durables soit la violence issue d'un mouvement incontrôlé...

Le communisme est mort, l'extrême gauche agonise "mélenchonement" et tu proposes des alternatives qui ont été rejetées par la majorité... Je ne suis pas fataliste mais les seules issues sont la négociation avec des compensations pour nos efforts.

Où je te rejoins, c'est sur la nécessité de syndicats capables de dire "oui on met des nouveaux rythmes mais on veut ça et ça".

Moi j'ai plutôt l'impression que c'est le capitalisme qui est agonisant. Une fois la croissance normalisée en Asie, ce sera le tour de l'Afrique et après ? Plus de croissance mondiale car plus de marché à conquérir. Et pour un système qui mise sur la création de richesse, tout le monde comprend aisément ce que cela signifie : la fin.

C'est pour cela que l'avenir se prépare.

Regardons autour de nous : les différences riches/pauvres vont croissantes.

On recréé dans nos pays riches des pauvres pour conserver un équilibre.

Et tout est fait pour bien remettre en route ces différences en cassant l'éducation et en dérèglementant de plus en plus.

Je ne crois pas malheureusement que ce soit la fin.

Mais je préfèrerais que tu aies raison.

J'espère même que l'avenir te donnera raison.

Ah ! Mais, je ne suis pas optimiste sur l'avenir... Du tout. Quand l'Asie aura fini sa transition et que sa croissance arrivera au niveau de la nôtre, ce sera le tour de l'Afrique. Et après ?

Dans un monde dérèglementé, où les multinationales gouvernent à la place des élus et où les inégalités atteindront des sommets jamais vus dans l'Histoire du monde, la seule issue sera la violence, soit entre les pays, soit au sein des états.

J'espère au contraire que l'avenir ne me donnera pas raison et que les peuples sauront retrouver la voie de la fraternité, de la solidarité et du partage.

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Tout ceci ne peut que très mal finir. Là où le capitalisme est très fort, c'est qu'il a su diviser les gens en leur proposant toujours plus de biens matériels à acheter (grâce essentiellement aux crédits).... Aujourd’hui, les gens font la queue pour être les premiers à acheter des I phone ou autres Playbox 569, ils s'endettent pour passer des vacances au club à la plage sous les tropiques ou pour s'acheter le dernier 4x4 à la mode. L'avoir a écrasé l'être, alors tout ce qui touche de près ou de loin avec la solidarité et le partage est une chimère. Nous sommes tous à la merci de cette dictature des biens matériels, nous avons souvent des crédits auto, des crédits maison. En cas d'appel à la grève, de manifs, nous avons beaucoup à perdre, et la nébuleuse financière qui dirige le monde le sait parfaitement.

Du pognon, il n'y en a jamais autant eu. Mais il est de moins en moins partagé.

Et puis il y a tous ceux qui n'ont rien, ou si peu, de plus en plus nombreux. Il n'y a qu'à se promener dans les grandes villes européennes pour constater cette honte permanente, des quartiers pourris où on laisse se développer frustration, misère, puis haine et radicalisme, aux SDF de plus en plus jeunes et de plus en plus malades.

On se croirait à la fin du 19è siècle. On sait comment tout ceci a terminé : par deux guerres mondiales.....

C’était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d’épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j’y tenais mal mon rôle
C’était de n’y comprendre rien
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent

Aragon.

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RYTHMES SCOLAIRES
Les enseignants n’ont pas à se soumettre aux chartes que les maires veulent imposer
COURRIER À LA MINISTRE
vendredi 17 octobre 2014

Objet : chartes, conventions et protocoles à l’initiative des collectivités territoriales dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires

Madame la Ministre,

Depuis la rentrée, des mairies, quelques fois en partenariat avec les Inspections académiques, demandent aux écoles et plus précisément aux directeurs de signer, au nom de l’équipe des enseignants, une charte (dénommé également convention ou protocole).

La nature contractuelle de ces documents, institue de fait, comme les sujets traités, de nouvelles relations entre les enseignants et les collectivités territoriales.

La lecture de ces documents fait apparaître qu’ils créent un cadre réglementaire, « la base d’engagement réciproque » qui se substituerait, de fait, en partie au cadre réglementaire actuel défini par le décret n° 90-680 du 1er août 1990.

Ainsi la “charte ville de Cergy / Education nationale” prétend organiser le nouveau « Service Public de l’Education » dont la charte serait le « cadre réglementaire commun et partenarial ».

Dans ce processus, ces dispositions instituent le directeur d’école, au travers de sa signature, comme représentant des enseignants de l’école, le transformant ainsi en supérieur hiérarchique direct, en contradiction complète avec leurs missions définies par le décret n°89-122 du 24 février 1989.

La charte d’ « engagement réciproque » du CIAS de Carcassonne Agglo Solidarité indique « les directeurs d’écoles (…) et le directeur TAP représentant les équipes pédagogiques s’engagent à présenter cette charte aux enseignants, assistants d’éducation, ATSEM, animateurs (…) et à la faire appliquer ».

A Créteil, la charte prévoit que « les directions de la jeunesse et de l’éducation sont chargées de la bonne exécution de la présente convention », que « la présente convention a pour but de fixer les responsabilités des directeurs et directrices d’école » pour en particulier « assurer une répartition sécurisée des enfants entre la sortie d’école et les différentes possibilités d’accueil proposées »

A Cergy, « le binôme directeur/ responsable périscolaire s’attachera à effectuer un inventaire précis des locaux utilisables, rechercher l’adéquation des salles utilisées, permettre l’accès des enseignant aux classes… ».

Ces chartes, conventions ou protocoles créent sans aucune base réglementaire des obligations non statutaires en dehors du décret du 1er août 1990.

A Cergy : « L’autorité responsable du temps de transition entre la classe et l’activité est l’autorité en charge de l’enfant sur le temps précédent », ce qui signifie que la prise en charge des temps de transition entre enseignement et activités périscolaires serait de la responsabilité des enseignants.

A Carcassonne : « le matériel partagé fait l’objet d’une concertation entre les utilisateurs » c’est-à-dire les enseignants et les animateurs. Or, aucun des temps réglementaires définis dans les obligations de service des enseignants ne correspond à cette situation.

Ces documents confirment également un des problèmes importants de la réforme : les enseignants devraient laisser leur classe pour les TAP.

A Cergy, la charte prévoit que « l’ensemble des locaux scolaires, y compris les salles de classe, sont utilisables pendant les Temps d’Activités Périscolaires (TAP)... »

A Carcassonne : « le CIAS (…) se réserve la possibilité d’utiliser certaines salles de classes (…) », ainsi qu’à Paris…

Vous connaissez notre point de vue sur le caractère de la réforme des rythmes scolaires et sur le statut de fonctionnaire d’Etat des enseignants.

Ces conventions, ces chartes et autres documents d’engagement réciproque n’ont aucune valeur, ni réglementaire, ni législative. Ils relèvent de tentatives de gérer la situation créée par les décrets du 24 janvier 2013 et du 7 mai 2014 en transférant sur les PE des responsabilités et des charges de travail qui ne leur incombent pas et qui feraient peser sur leur statut les plus grandes menaces de territorialisation.

Par conséquent, nous vous demandons de donner toutes les garanties pour que les personnels n’aient pas à signer de tels engagements contraires au statut de fonctionnaire d’Etat et à leur statut particulier d’enseignants, qu’il soit mis fin à ces pratiques.

Veuillez agréer, Madame la Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’expression de ma parfaite considération.

Montreuil, le 17 octobre

Norbert Trichard
Secrétaire général

http://www.fo-snudi.fr/spip.php?article172

Voilà du réalisme ! :)

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Tout ceci ne peut que très mal finir. Là où le capitalisme est très fort, c'est qu'il a su diviser les gens en leur proposant toujours plus de biens matériels à acheter (grâce essentiellement aux crédits).... Aujourd’hui, les gens font la queue pour être les premiers à acheter des I phone ou autres Playbox 569, ils s'endettent pour passer des vacances au club à la plage sous les tropiques ou pour s'acheter le dernier 4x4 à la mode. L'avoir a écrasé l'être, alors tout ce qui touche de près ou de loin avec la solidarité et le partage est une chimère. Nous sommes tous à la merci de cette dictature des biens matériels, nous avons souvent des crédits auto, des crédits maison. En cas d'appel à la grève, de manifs, nous avons beaucoup à perdre, et la nébuleuse financière qui dirige le monde le sait parfaitement.

Du pognon, il n'y en a jamais autant eu. Mais il est de moins en moins partagé.

Et puis il y a tous ceux qui n'ont rien, ou si peu, de plus en plus nombreux. Il n'y a qu'à se promener dans les grandes villes européennes pour constater cette honte permanente, des quartiers pourris où on laisse se développer frustration, misère, puis haine et radicalisme, aux SDF de plus en plus jeunes et de plus en plus malades.

On se croirait à la fin du 19è siècle. On sait comment tout ceci a terminé : par deux guerres mondiales.....

C’était un temps déraisonnable

On avait mis les morts à table

On faisait des châteaux de sable

On prenait les loups pour des chiens

Tout changeait de pôle et d’épaule

La pièce était-elle ou non drôle

Moi si j’y tenais mal mon rôle

C’était de n’y comprendre rien

Est-ce ainsi que les hommes vivent

Et leurs baisers au loin les suivent

Aragon.

https://www.youtube.com/watch?v=w0gwrc_Bqyg

Oui, tu n'as pas tort... la coopération n'est plus...

Mais si le constat est effectif, que faisons nous contre? A part quelques idéalistes engagés... ben rien si ce n'est critiquer (nombre de posts ici le démontre parfaitement)... Et je fais partie de ces idéalistes...

Il y a d'autres analyses tout aussi valables:

Une difficulté à définir le « bon travail » à l’origine de la crise du métier
21

L’existence d’une usure résultant d’un sentiment d’impuissance à bien travailler est manifeste chez les enseignants. Selon la sociologie des professions et la clinique de l’activité, les groupes professionnels se stabilisent autour d’une idée du « bon travail », voire même du « beau travail ». C’est aujourd’hui un problème clé pour les enseignants. Sa résolution renvoie aux dynamiques internes du métier et aux incertitudes de politiques éducatives soumises à une pluralité des attentes sociales.

22

La façon de définir ce qu’est le « bon travail » et sa définition même se transforment. Les nouvelles tâches, pour les enseignants, ne font pas partie du cœur du métier et inversent le poids respectif entre celles jugées jusque-là secondaires ou liées à des choix personnels et celles relevant du noyau dur du métier. Face aux professionnels de l’orientation, de la discipline, de la santé, etc., les enseignants se sentent en défaut de compétences pour les tâches autres que l’enseignement. Une critique de la diversification des tâches en résulte.

23

Les effets de la massification, de la dérégulation, de la redéfinition des tâches, sur le travail et parfois sur la santé des enseignants peuvent être interprétés comme les signes d’une crise de transition dans le métier enseignant. Les enseignants sont, plus qu’avant, obligés d’exposer leur propre personne pour pouvoir gérer les situations face à une plus grande incertitude et dans un contexte de déclin des institutions (Dubet, 2002). La mobilisation de la personne dans le travail à mettre en relation avec un éloignement de la règle et un rapprochement de la régulation, contraint les enseignants à plus d’engagement de soi dans les situations et dans leur règlement. Cela ne remplace pas les ressources du collectif, celles d’un métier affirmant ses règles et principes, définissant ce que faire du « bon travail » veut dire.

24

La vigilance permanente lors du face à face avec les élèves est accrue du fait d’une défaillance de repères collectifs validés par les professionnels permettant d’évaluer son action. Dans ces conditions, l’individualisme défensif accroît les difficultés. Une définition partagée des situations, de ce qu’il faut faire et comment il faut le faire implique des débats, un jugement et un regard sur le travail de l’autre. Ce qui va à l’encontre de l’histoire du métier et d’organisations du travail empêchant ces controverses nécessaires. Le fait que les enseignants aient plus ou moins de difficultés dans leur activité n’est donc pas seulement dû à des raisons externes (environnement ou public plus ou moins défavorisé) ou individuelles. La forme de régulation héritée ne fonctionne plus sans être encore remplacée. L’articulation difficile, dans des temporalités et des espaces différents, entre les phénomènes de prise, d’emprise et de déprise, dans le travail, est une manifestation du doute sur les finalités du travail. Les conflits de définition et le travail de redéfinition en cours, entre résistance défensive et dynamique inventive, traversent le groupe professionnel autant que chaque enseignant, le sens même du travail est en question.

25

La thèse de la résistance au changement ne permet guère de rendre compte de la réalité du travail des enseignants et de ses évolutions. Si le métier est en crise, celle-ci est à comprendre comme un processus d’adaptation à des univers sociaux très mouvants (Simmel, 1896-1897 ; Schumpeter, 1961). Dans le travail enseignant, les difficultés sont la règle et non l’exception, les surmonter aussi, en débattre est une condition de réussite. La prise de distance des enseignants à l’égard d’un métier qu’ils ne reconnaissent plus guère révèle la difficulté du métier à redéfinir ses règles et à les affirmer.

http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=PP_018_0049

Intéressant et plus que jamais d'actualité...

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Toutes les actions de boycott de l'école m'apparaissent dangereuses car quelque part anti-républicaines.

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Toutes les actions de boycott de l'école m'apparaissent dangereuses car quelque part anti-républicaines.

Quand l'enjeu est justement la défense de l'école républicaine... pas d'accord. Le MEN fait la sourde oreille , comment les parents peuvent-ils se faire entendre autrement ?
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C'est aussi l'argument des JRE... Inciter les parents à ne pas envoyer leurs enfants à l'école, c'est dévaloriser notre travail.

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Ce qui est dévaloriser notre travail :

- accepter que les ministres se moquent de nous, nous mettent plus bas que terre et nous dénigrent,

- accepter que les salaires soient bloqués,

- accepter que la formation soit misérable, tant initiale que continue,

- accepter que l'éducation nationale le soit de moins en moins,

- accepter que l'éducation nationale ait recours à pôle-emploi,

- accepter que lors de la mise en place des rythmes les enseignants soient exclus des discussions,

Oui tout cela et bien d'autres choses dévalorise notre travail.

L'absence de quelques enfants certains matins est une goutte d'eau à comparer.

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