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Les problèmes des nouveaux rythmes


Florent

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Bah je viens de te la donner : cesser de hurler avec les loups ou de trop politiser le débat et davantage écouter les demandes de la base, sans les enfouir au milieux d'autres revendications qui ne sont pas les leurs.

J'ai 30 ans de carrière et j'ai perdu mes illusions. J'en ai passé du temps en réunions, grèves, manifs, pour ensuite me faire récupérer et voir mes préoccupations balayées !

Dans mon entourage, je connais deux types de collègues en rapport avec les syndicats (essentiellement les "gros") :

- Les collègues voulant muter, qui s'adressent et éventuellement se syndiquent dans les gros syndicats pour qu'ils pèsent sur leur dossier, leur demande de bonification. Les "petits" pourraient se démarquer en ayant des revendications différentes sur ces dossiers, en défendant davantage les autres, par exemple ceux qui ne bénéficient pas de ces bonifications et se font inévitablement refouler.

- En dehors de ça, les autres syndiqués que je connais le sont parce qu'ils en tirent également des avantages : des décharges d'enseignement bien souvent, ou une meilleur écoute de l'administration pour se protéger ou protéger leur école. Quand je les interroge sur des problèmes précis, en général, ils n'étaient pas au courant, ils ne savent pas, ce n'est pas eux qui s'occupent de ça, il faut que j'appelle le siège, et si je ne les relance pas, si ça ne concerne pas directement leur école ou un copain, ils ne relaient pas et ne m'en reparlent plus, et en tous les cas, ne défendent pas la cause en question (qui en général ne me concerne pas personnellement d'ailleurs, mais je n'aime pas l'injustice, l'irrégularité, le flou). J'aimerais que les représentants des petits syndicats se démarquent en étant plus à l'écoute des réflexions sur ces points, prennent les sujets en mains, même si, a priori, ça ne rentre pas dans le cadre habituel de leur national.

Dans les autres collègues, il y a bien sûr les attentistes dont vous parlez, mais il y en a aussi beaucoup qui sont dans le même état d'esprit que le mien. Et après ces 5 années de mépris et de reculs dans nos conditions de travail, ça ne devrait pas être difficile de se démarquer de ceux qui ont dit "amen" et justifié tout ce que proposait le gouvernement ...

 

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Ben j'ai le sentiment que c'est ce que fait mon syndicat, c'est d'ailleurs pour ça que j'y suis. Après, sur la défense ou la réponse aux différentes questions des collègues, moi je commence, je m'auto-forme, mais il existe des milliers de questions qui dépassent souvent l'EN pour toucher à toute la FP, au code civil, aux retraites, etc, et je suis moi aussi obligé pour différentes questions de faire appel au national car il est impossible, même pour un déchargé complet qui fait ça depuis des années de tout connaître.

Rien que le code de l’Éducation c'est 2900 pages, la code de la FP c'est 2400 pages....

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Et je rajoute que, aussi imparfait que soit les syndicats, nous n'avons pas cinquante autres solutions pour essayer de nous défendre ( je mets à part le Sgunsa qui n'est pas un syndicat mais l'émanation d'un parti politique ).

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il y a 12 minutes, ronin a dit :

Ben j'ai le sentiment que c'est ce que fait mon syndicat, c'est d'ailleurs pour ça que j'y suis. Après, sur la défense ou la réponse aux différentes questions des collègues, moi je commence, je m'auto-forme, mais il existe des milliers de questions qui dépassent souvent l'EN pour toucher à toute la FP, au code civil, aux retraites, etc, et je suis moi aussi obligé pour différentes questions de faire appel au national car il est impossible, même pour un déchargé complet qui fait ça depuis des années de tout connaître.

Rien que le code de l’Éducation c'est 2900 pages, la code de la FP c'est 2400 pages....

Et c'es très bien, mais je suppose que tu sais que ce n'est pas le cas de tout le monde.

Je sais bien qu'un syndicaliste ne peut pas tout connaître, mais rien que de répondre au collègue, lui montrer qu'il suit son problème, ne pas le laisser "en plan" parce que le National lui fait remarquer qu'il n'est pas syndiqué ou parce que son sujet n'est pas assez "bankable", ça participerait déjà beaucoup à ce que ce collègue passe le cap de l'adhésion et se batte ensuite, une fois son problème réglé, pour les autres.

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Sur les mutations, mon syndicat donne des infos aux non-syndiqués. Maintenant, quand il s'agit de suivre un collègue mis en cause par un inspecteur par exemple et convoqué au rectorat, oui, on réserve ça à nos adhérents. C'est assez logique, ça demande du temps et de l'énergie. Et j'en suis désolé mais on a déjà du mal à tout faire correctement pour nos adhérents, on ne va pas les délaisser pour des non-adhérents, ce ne serait pas logique. Parce que des collègues qui veulent que tu les défendes, quitte à monter au front dans des conditions difficiles et qui n'ont même pas la reconnaissance du ventre, il y en a un paquet aussi. Moi, par exemple, je ne suis pas déchargé, je fais tout sur mon temps libre. Je veux bien consacrer un samedi après-midi à défendre un collègue syndiqué chez moi, mais passer mon temps libre pour des gens qui sont ingrats derrière, faut pas pousser.

 

Maintenant, la question ne se poserait pas si on était deux ou trois fois plus nombreux...

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Je pensais davantage à suivre des catégories de collègues lésés par des textes, par exemple, nationaux ou académiques, que ce soit pour leur affectation ou leur carrière.

Parce que oui, on en arrive à ce que des collègues qui ont fait des c... s'en sortent mieux, au final, que ceux qui ont mené leur train mais étaient TR quand il valait mieux être dirlo, dirlo quand il valait mieux être maître supp', ... 

Je pense à un enseignant qui a fait de grosses vagues, a été convoqué chez l'IA (à l'époque), et qui est passé Hors Classe à sa grande surprise tandis que son collègue, ayant travaillé de façon zélée en REP toute sa carrière, l'a ratée en étant mieux noté car il venait juste d'obtenir enfin l'école de ses rêves qui n'était pas en éducation prioritaire, et mettra désormais plusieurs années avant d'y accéder, perdant des milliers d'euros dans la bataille ... 

Je pense aussi à un autre qui a été changé d'école plusieurs fois à cause de gros problèmes avec des élèves et qui a obtenu la meilleure école de la ville, sur le niveau demandé, grâce à un "petit coup de piston" quand certains de ses anciens collègues ont vu leur poste déplacé dans une autre école sans mesure de carte scolaire, avec obligation de changer de niveau et des élèves plus difficiles en prime, sans qu'on leur demande leur avis et sans réussir à pouvoir être défendus.

Je pense à des aberrations dans des circulaires de mouvement qui font qu'une année, un directeur totalement déchargé qui perd sa quotité peut avoir une priorité sur la seule autre école à décharge totale du secteur, convoitée par des collègues plus vieux ayant roulé leur bosse avec moins de décharge quand, l'année d'après, dans la même situation et le même département, un autre directeur n'aura de priorité que sur une direction "plus de 10 classes", donc pas forcément totalement déchargée, ce qui le lésera. On peut moduler avec des adjoints, des TR, des membres de RASED, qui, une année, pourront être prioritaires sur "tout poste" vacant sur le département et, l'année d'après, seulement sur le même poste et dans une zone réduite, ...

Quand en amont, ces deuxièmes catégories de collègues (ou d'autres pas forcément concernés qui se rendent compte du problème potentiel) tentent d'alerter sur le sujet, sont-ils réellement systématiquement écoutés ?

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Ok. Dans les cas que tu décris, il y a aussi des copinages avec la hiérarchie ou des gens qui savent se vendre. Mais encore une fois, le mieux que l'on puisse faire c'est de s'engager et d'ouvrir sa gueule, aussi imparfait et insuffisant que ce soit. Je ne vois rien d'autre.

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il y a 4 minutes, ronin a dit :

Ok. Dans les cas que tu décris, il y a aussi des copinages avec la hiérarchie ou des gens qui savent se vendre. Mais encore une fois, le mieux que l'on puisse faire c'est de s'engager et d'ouvrir sa gueule, aussi imparfait et insuffisant que ce soit. Je ne vois rien d'autre.

C'est souvent ça, mais ces causes vaudraient le coup d'être défendues en amont, d'une façon générale, non ?

Et c'est ça qui écœure des collègues qui se (re)syndiqueraient volontiers ensuite, s'ils avaient le sentiment quelqu'un lutte contre ces dysfonctionnements et pratiques injustes.

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Mais c'est que l'on fait ! tu n'imagines pas le nombre d'amendements qui sont déposés sur chaque texte par les différents syndicats pour modifier et améliorer les textes en questions, y compris, par exemple, pour les mutations, les gestions de carrière, etc. Mais c'est l'administration qui décide quels amendements elle garde ou non, c'est la loi, tout simplement ! du coup on ne vote ensuite que sur ce que l'administration veut bien mettre au vote.

 

Tu n'imagines pas le nombre de trucs que l'on essaye de faire modifier. Tiens, sur les nouveaux programmes, mon syndicat a déposé 40 demandes d'amendements de modifications. Mais il ne suffit pas de demander, de gueuler ou de protester. Sur des tas de sujets, quand on fait des retours en interne ou quand on interroge les collègues, on a aucun retour. La majorité des collègues ne se soucie que du mouvement, de son déroulement de carrière et éventuellement des inspections individuelles, le reste, 99% de la profession s'en moque.

 

Ici j'ai posté deux-trois infos, sans que quiconque relève. C'est le droit le plus absolu des collègues mais tu n'imagines pas la quantité de textes et de réunions au MEN, sur un calendrier que le ministère fixe, et le peu de gens finalement qui se sentent concerné et qui bossent sur ces questions. Des groupes de travail il y en a plus de dix en ce moment, plus les mouvements, plus le PPCR, etc, ça n'arrête pas. Or les textes sont souvent très complexes et mélangent des notions qui débordent le seul MEN. S'il n'était question que de pédagogie ou de mouvement ce serait bien et presque facile...

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Mais médiatisez vos démarches ! Démarquez-vous pour montrer que vous vous occupez de causes dont les "gros" se tapent !

Et comment veux-tu que le collègue "lambda" se sente concerné par une réunion au MEN dont il ignore l'existence et a fortiori son rôle et les conséquences de ses décisions pour sa carrière ... ?

Je trouve hallucinant de constater que de plus en plus de collègues sont obligés de prendre des avocats pour pouvoir se défendre de décisions prises à leur encontre (personnellement ou pour une catégorie de personnels) alors qu'elles vont à l'encontre des textes légaux ! Pourtant ces collègues, auparavant, ont bien souvent saisi les syndicats de leur problème, sans suite. 

Avocats qui, contrairement au Privé, ne peuvent pas accompagner leur client-enseignant pour le défendre lorsqu'il est convoqué ou que son cas est évoqué en Commission ... Et ça ne semble pas perturber nos représentants, même si au final, ça met des collègues dans la détresse.

Et à côté de ça, des collègues ayant commis des fautes se font accompagner et défendre sans problème par un délégué du personnel ... Cherchez l'erreur !

 

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On tourne en rond là. Nous communiquons. Encore une fois nous faisons avec les moyens à disposition. Ensuite tu mélanges tout et tu mets tout le monde dans le même panier comme si tous les syndicats fonctionnaient de la même manière et comme si nous étions responsables de tout. Pour ce que je fais et ce que je connais nous ne refusons jamais de renseigner un collègue, nous essayons de faire le maximum. Mais encore une fois nous manquons de militants. Par ailleurs tu te places comme si les syndicats avaient des moyens illimités et toujours des gens disponibles sous le coude mais ce n'est justement pas le cas ! c'est bien le problème !

Par ailleurs tu prends le problème à l'envers, les collègues ne sont pas des consommateurs, c'est aussi à eux de faire remonter les infos ou de nous signaler des choses vu la quantité de choses à traiter. Par exemple, sur le Capei, la Fnarem a su se signaler auprès de tous les syndicats et faire passer des messages te des infos. Maintenant je retourne le problème dans l'autre sens, le nombre de fois ou nous faisons des communications, aussi bien sur le net que sur facebook et twitter et dont les collègues se foutent.

Si tu souhaites que les syndicats s'adressent personnellement à chaque collègue pour chaque texte, réunion, etc, effectivement ça ne risque pas d'arriver vu le manque de bras. Ici même j'ai mis des liens, il y en a un paquet sur enseignants-du-primaire.info.org, nous n'avons souvent que peu de retours. Sérieusement, je fais comment, alors que je n'ai pas de décharge, pas la liste de tous les collègues avec leur spécificités ( et j'ai envie de dire heureusement pour le respect de la vie privée de chacun ! ) ? en fait tu voudrais que les syndicats soit à la fois des lobbys, des avocats, des conseils, le tout pour 20 fois moins cher qu'un avocat. On fait comment ?

Parfois je suis un peu découragé par les "y a qu'à", "faut qu'on" et quand je demande de l'aide tout le monde s'en fout. Quant au recours à l'avocat, j'ai déjà vu l'inverse, c'est à dire que j'avais tout le boulot de recherche et d'infos pour une collègue qui m'a bien remercié mais a préféré consulter un avocat "pour être sûr". Et bien ça lui a coûté 350 euros pour s'entendre dire la même chose que ce que je lui avais dit...

Et puis tu parles de ceux qui se font accompagner et les autres non. Je ne pige pas. Si un collègue n'est pas syndiqué, évidemment, on va aider d'abord celui qui est syndiqué chez nous, c'est la moindre des choses. Tu as aussi des collègues qui ont fait des conneries, parfois énormes, et quand tu leur dis qu'ils sont en tort au regarde de la loi, et jusqu'à présent nous n'avons ps le pouvoir de la changer, ils t'engueulent parce qu'ils veulent la certitude que tu vas les sortir de leur problème, même quand c'est indéfendable et qui vont ensuite claironner partout que les syndicats ne servent à rien. C'est sûr que le mec qui tripote des gosses ou les frappent, je ne peux pas lui garantir de le sortir de là. C'est comme un avocat pour le coup, en prendre un pour un procès ne te garanti pas la victoire à tous les coups.

Encore une fois, si tu as des idées et du temps, tu es la bienvenue.

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