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Franchement, j'ai cru à un fake...mais non, c'est bien la réalité !! :ninja::ninja::cry: La question est donc de savoir si la folie est contagieuse...

Craquage au collège : une nuit dans une tranchée
  • Enseignant en collège
Publié le 20/12/2014 à 10h10

Des collégiens passant la nuit dans une tranchée qu’ils ont eux-mêmes creusée : le centenaire de 1914 s’achève comme il avait commencé, quelque part entre instrumentalisation politique et activité « pédagogique » intempestive.

Cette fois-ci, au collège Anne-Frank au Mans, la commémoration a sérieusement dérapé.

La guerre comme si l’on y était

L’initiative est venue, en début de trimestre, d’une enseignante du collège, désireuse de faire prendre conscience aux élèves de « l’âpreté liée aux combats et de la fatigue cumulée des poilus. » Et pour saisir au plus près les horreurs de la guerre, rien de mieux que de la faire jouer par les élèves.

Ainsi, ces dernières semaines, la cour du collège a été le théâtre d’une intense activité de terrassement, avec le creusement par les élèves d’une tranchée censée les familiariser avec le quotidien de la guerre. L’enseignante a été freinée dans son projet par des contraintes budgétaires – elle souhaitait faire acheter des uniformes – ainsi que par les réticences du conseil général, vaguement inquiet à l’idée d’avoir à reboucher la tranchée, limitée de ce fait à 4m de longueur.

Pour faire encore plus vrai, un agriculteur avait même proposé de livrer quelques rats morts… A ma connaissance, aucun industriel n’a proposé la fourniture gratuite de gaz moutarde, pas plus que les armuriers du coin n’ont proposé leurs services. On se contentera donc de fusils de bois.

Motiver les élèves, oui, mais comment ?

Plus problématique néanmoins, le profit que les élèves auront tiré de l’activité. Il faut préciser que le collège Anne-Frank est un collège expérimental, créé en 2001 sous l’impulsion de sa dynamique principale de l’époque, Marie-Danielle Pierrelée, avec l’objectif de lutter contre l’échec scolaire. Marie-Danielle Pierrelée écrivait alors :

« [Le collège] est né de la volonté de citoyens qui ne se satisfaisaient pas de voir que l’école ne permet pas à tous les enfants, en particulier aux enfants les plus défavorisés, de tirer parti de leurs années de scolarité. »

C’est peu dire que le problème qu’elle pointait alors – l’échec scolaire comme conséquence de la ségrégation sociale – n’a fait que s’aggraver depuis, le collège Anne-Frank, pour sa part, ayant même été à deux doigts de disparaître. Les élèves de Ttoisième qui ont participé à l’opération tranchées sont donc des élèves issus de milieux modestes, tous plus ou moins en délicatesse avec le système scolaire. D’où la question : comment les motiver sur un sujet comme la Première Guerre mondiale ?

A travers les différents reportages qui lui ont été consacrés, il apparaît que ce travail commémoratif prend place dans le cadre d’un projet pluridisciplinaire, adapté à des élèves qui manifestent sans doute peu d’appétence pour les savoirs scolaires et leur transmission entre les murs d’une salle de classe. Ce qui en soi, n’est pas répréhensible.

Mais même si les élèves ont pu, comme c’est probable, bénéficier d’une approche plus explicite de la guerre par d’autres moyens, notamment pendant les cours d’histoire, le détour, pas vraiment pédagogique, par la tranchée s’avérait-il le plus judicieux ? Surtout, qu’auront-ils compris et retenu de l’événement ?

En réalité, il se confirme, au fil des mois, que la commémoration de la Première Guerre mondiale en milieu scolaire se fourvoie dans une démarche anecdotique et patriotique de l’événement, à base de témoignages matériels, censée faire ressentir les souffrances des combattants et de participation plus ou moins obligée de très jeunes élèves aux cérémonies militaires.

Dégâts collatéraux d’une surexposition médiatique

La finalité de cette opération apparaît également dans la couverture médiatique dont elle a joui : on ne compte plus les chaînes de télé, les radios, les journaux, aussi bien nationaux que régionaux, à s’être déplacés sur les lieux. Ce qui en dit long sur les rapports ambigus que l’école a tissés au fil des ans avec la presse, cette dernière privilégiant une approche superficielle et souvent caricaturale des questions scolaires, avec une prédilection marquée pour les titres-chocs et les images, là où les établissements attendent en retour un surcroît de notoriété.

De là le malaise ressenti lorsque, dans le cours d’un reportage, l’image se fixe sur un collégien :

« On s’amuse bien. […] On va faire une guerre comme les poilus. »

Un cafouillage malheureux mais qui n’est pas sorti de nulle part : avec une commémoration ouvertement centrée sur une approche à la fois émotionnelle et futile de l’événement, surtout dans sa déclinaison scolaire, soutenue par des médias racoleurs à la recherche d’images accrocheuses et faciles, il ne faut pas espérer développer chez les élèves les qualités de discernement et de sagesse qui font tant défaut aux adultes pour qui cet épisode guerrier est d’abord un spectacle, un divertissement dont on ne lasse décidément pas.

Car si l’on tient absolument à faire œuvre éducative, plutôt que d’un hypothétique hommage aux morts de 14-18, on serait mieux inspiré d’orienter la curiosité des élèves vers des jeunes de leur âge pour qui la guerre n’est manifestement pas un jeu, comme ces 10 000 enfants-soldats recrutés en Centrafrique ou encore les 230 millions d’enfants répertoriés par l’Unicef dans les pays touchés par des conflits un peu partout dans le monde.

....Elle a oublié les TICE et n'a pas listé précisément les compétences travaillées... :sort:

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Les portables des gamins sont réquisitionnés pour l'authenticité de l'expérience... mais les journalistes, eux, sont bien là avec leurs micros et leurs appareils photos.

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http://blogs.rue89.nouvelobs.com/journal.histoire/2014/10/05/1914-1918-lecole-ce-nest-plus-de-lhistoire-233593

[...] Plus grave, cette vision singulièrement réductrice de l’événement se trouve encore renforcée par ce qui se dévoile au fil des mois comme étant l’un des marqueurs idéologiques du centenaire, notamment en milieu scolaire, qui se voit assigner comme mission de faire naître chez l’élève une émotion, un sentiment d’effroi ou de compassion, qui, espère-t-on, le dissuadera d’aller voir plus loin, par exemple en cherchant à comprendre l’événement. Laurent Wirth [président de la commission pédagogique de la Mission du centenaire 14-18] est à cet égard très explicite lorsqu’il affirme :

« L’élève devient acteur : il est obligé d’entrer dans la peau d’un soldat ou d’un protagoniste. »



[...] Mais les bonnes questions, précisément, celles qui, en toute logique, devraient se trouver au cœur des préoccupations éducatives, brillent par leur absence. Que l’histoire sociale ait été délibérément écartée, jugée peu digne de mémoire, a déjà été relevé par les historiens : les élèves ne sont rien censés savoir des rapports de domination qui s’exercent dans la société du début du XXe siècle, de la surreprésentation des ouvriers et des paysans dans les tranchées, de la soumission aux autorités, pas davantage que de l’intérêt criminel des industriels de l’armement à faire se prolonger la guerre.

Tout un pan de l’histoire du conflit se trouve ainsi gommé de la commémoration au profit d’une prétendue « culture de guerre », très hypothétique élément de langage mis à la mode notamment à l'Historial de Péronne et qui prétend, par sa seule affirmation, fournir l’explication de la mort de millions de combattants : si tant de jeunes sont morts pendant la guerre, c’est qu’ils y ont librement consenti. Puisqu’on vous le dit…

[...] Alors, comme cette commémoration n’en est qu’à ses débuts, on se dit que les enseignants devraient revenir à leurs fondamentaux – enseigner l’histoire – plutôt que de se laisser aller pendant quatre ans à cette mise en scène morbide d’un passé manipulé.

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Aux temps de l'URSS, les étudiants du bloc de l'Est devaient, au cours de leurs études, creuser des tranchées en hiver, en Poméranie, Sibérie, Tatras et autres endroits joyeux et accueillants lorsque la bise fut venue. Bon, d'accord, pas de fer à friser, mais finalement, on en est pas très loin, mais au moins, la soumission aux autorités était clairement énoncée, celui ou celle qui se rebifait risquait de perdre ses droits à poursuivre des études.....

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photo-1418744093.jpg?itok=A3U9InZG

Non à la construction d'un barrage à Sivens !

Oué ! ZAD partout ! :applause:

En plus il viennent de recevoir une lacrymo, là, non ?

C'est là où c'est faussé...il fallait du vrai gaz moutarde !

masque-a-gaz-pour-ane.jpg

327px-Dog_with_mask_WWI.jpg

:unsure:

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Qu'en est-il des autorisations ? Les parents étaient d'accord ?

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