La fin des redoublements

[Polythene Pam]

Je récapépète : très sérieusement, où est-il écrit que le redoublement était interdit ? Où est-il écrit que c'est l'IEN qui décidait des passages ? Dans la circulaire, il est clairement dit que c'est le CM qui proposait. Si les parents sont d'accord, et même si l'IEN émet un avis défavorable, le CM reste souverain.

Trouvez-moi un texte qui stipule le contraire, et je capitulerai.

Les IEN mettent la pression lorsque le pourcentage de redoublement de leur circo est plus élevé que la moyenne. Il leur faut du chiffre... Alors chez nous, notre formidable IEN a demandé aux RASED d'informer les écoles que c'était mal de redoubler.

Pour nous, c'est la CPC qui est venue, et elle est repartie en me donnant raison : oui, le CM reste souverain, quoi qu'il en soit (sauf pour les GS).

Ne vous faites pas avoir et battez-vous : nous serions discrédités encore plus si nous acceptons de plier, quelle crédibilité nous restera-t-il devant les parents ????

[éléphant rose]

Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'école doit accueillir tous les élèves nés la même année dans la même classe, dans l'école de leur secteur.

Nous travaillons en milieu défavorisé et scolarisons des élèves avec toutes sortes de troubles du comportement, des élèves accusant un très sérieux retard et des primo-arrivants. Au milieu de tout ceci, on essaie tant bien que mal d'apporter un peu de scolaire à des enfants qui seraient aussi en droit de recevoir un enseignement de qualité.

Il nous a été dit très clairement que pour certains élèves, l'objectif n'est pas l'apprentissage scolaire, mais la socialisation.

"Un enfant progressera toujours mieux en milieu ordinaire", peu importe qu'il passe sa journée à hurler ou qu'il ne sache pas lire en CM1.

L'orientation c'est le MAL, le maintien c'est le MAL aussi. Le simple fait d'y penser fait de l'enseignant un âne ringard et sans cœur.

[Polythene Pam]

Tout ça, c'est encore une question de fric. Tout comme le zonage des vacances d'ailleurs, on s'en contrefout des mouflets.

Bienvenue dans le monde de l'Ecole à plusieurs vitesses, si nos classes se remplissent d'élèves à problèmes, ceux qui ont les moyens mettront leur progéniture dans le privé.

Ainsi, l'Ecole de la République n'accueillera plus que les pauvres et les fous. C'est bien parti.

[Goëllette]

"Un enfant progressera toujours mieux en milieu ordinaire"

Ce qui est un gros mensonge !

[ColdTurkey]

Tout ça, c'est encore une question de fric. Tout comme le zonage des vacances d'ailleurs, on s'en contrefout des mouflets.

Bienvenue dans le monde de l'Ecole à plusieurs vitesses, si nos classes se remplissent d'élèves à problèmes, ceux qui ont les moyens mettront leur progéniture dans le privé.

Ainsi, l'Ecole de la République n'accueillera plus que les pauvres et les fous. C'est bien parti.

Remercions cette gauche pour cela !

Elle est dans la droite ligne... de la droite...

Mais comme dirait NVB, il y a un "consensus" !

[Paul Getty]

Ben disons qu'on connaissait la droite, et maintenant, la gauche est devenue la deuxième droite, mais elle veut quand même qu'on la classe à gauche les jours de vote, sans se gêner pour nous faire subir sa politique de droite le reste du temps

Bref, Polythene, pas la peine de ramener ta vaseline sur ce fil, je ne faisais que passer...

[Goëllette]

En même temps, les plus vieux d'entre nous ont de la mémoire et on a déjà vécu ça dans les années 80-90 ...

[nola]

Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'école doit accueillir tous les élèves nés la même année dans la même classe, dans l'école de leur secteur.

Nous travaillons en milieu défavorisé et scolarisons des élèves avec toutes sortes de troubles du comportement, des élèves accusant un très sérieux retard et des primo-arrivants. Au milieu de tout ceci, on essaie tant bien que mal d'apporter un peu de scolaire à des enfants qui seraient aussi en droit de recevoir un enseignement de qualité.

Il nous a été dit très clairement que pour certains élèves, l'objectif n'est pas l'apprentissage scolaire, mais la socialisation.

"Un enfant progressera toujours mieux en milieu ordinaire", peu importe qu'il passe sa journée à hurler ou qu'il ne sache pas lire en CM1.

L'orientation c'est le MAL, le maintien c'est le MAL aussi. Le simple fait d'y penser fait de l'enseignant un âne ringard et sans cœur.

Il ne faudrait pas qu'ils aient trop d'outils pour réfléchir à leur condition...

[Goëllette]

C'est clair !

[Polythene Pam]

Ben disons qu'on connaissait la droite, et maintenant, la gauche est devenue la deuxième droite, mais elle veut quand même qu'on la classe à gauche les jours de vote, sans se gêner pour nous faire subir sa politique de droite le reste du temps

Bref, Polythene, pas la peine de ramener ta vaseline sur ce fil, je ne faisais que passer...

Si si, j'insiste : en format de poche, c'est supportable.

[Franjoe]

Pour les élémentaires, ce sera coton aussi car le BO précise qu'il ne sera possible "exceptionnellement" (au cas où on aurait pas compris) qu'en cas de rupture des apprentissages pendant une période importante.

Pas de redoublement, pas d'orientation préalable en SEGPA ... et des PE à replacer dans les 3 premiers cycles.

Sont forts ces énarques!

Edit: et dans l'article 5, on apprend qu'on ne dira plus « saut de classe » mais « raccourcissement de la durée du cycle d'enseignement »

Je n'ai pas tout lu, mais c'est exactement ce que je cherchais.

J'ai envoyé un dossier en commission pour un maintien pour un élève en TRÈS grandes difficultés en CE1. Il a eu PPRE, RASED, testing psy, orthophoniste, réunion d'équipe éducative et GEVASCO première demande. Bref, la totale.

Les parents n'ont pas fait la demande de CLIS parce que leur enfant n'a jamais redoublé. On a pourtant expliqué en long en large et en travers que le redoublement serait sûrement refusé par la commission.

Bref, ce qui me révolte :

- un enfant en grande difficulté qui est TOUJOURS venu à l'école (donc n'a pas eu de rupture) n'aura pas le droit de redoubler alors qu'un enfant que les parents ont déscolarise un temps, oui. (j'en connais)

- qui va s'en prendre plein la tête parce qu'elle va expliquer aux parents que, non, la commission a décidé que l'enfant ira en CE2 ? Qui va devoir justifier la décision de la commission ?

- qui a passé une heure de son temps personnel à remplir un tas de paperasses, juste pour avoir bonne conscience d'avoir fait son travail, en sachant que le maintien sera refusé ?

- qui va galérer l'an prochain à gérer cet élève non lecteur en CE 2 ? et devoir bosser pour préparer des choses de niveau CE1 (voire Cp) pour un élève ?

- et qui va trinquer au final ? L'enfant !!!!

Comment peut-on prendre des décisions comme ça ? Cet enfant, on va le détruire dans ce système. Mais le ministère aura de belles statistiques : moins de redoublements.

[Franjoe]

Je souhaite maintenir un CE1 qui a suivi le Cp dans ma classe, car il commence à peine à lire trois phrases. C'est possible mais son cas va être soumis à une commission, et à moi de prouver qu'il doit redoubler!

A moi de me débrouiller pour monter un dossier béton, à moi de lui faire passer des évaluations genre 'nationales" et encore à moi d'encoder les résultats dans un tableau que je n'ai pas mais que je dois rechercher. Si j'étais laxiste , je refilerais le gamin à la collègue l'an prochain sans me casser la tête, vu que je quitte l'école!

C'est tout de même dingue de ne pas nous faire confiance et de nous demander de faire triple boulot pour aider un élève.

C'est moi qui ait écrit ça ?

Ah non... c'est EXACTEMENT ce que je pense.