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Après une relecture plus sérieuse du projet pour le cycle 2, je confirme mon impression positive. Voir écrit noir sur blanc qu'une des spécificités de ce cycle est "de laisser du temps aux enfants pour apprendre" n'est pas, selon moi, un appel à justification des retards d'apprentissage et j'avoue que cette petite phrase m'a réjouie.

Je suis d'accord sur le fait que le CE1 est devenu une classe extrêmement difficile à mener, mais je ne pense pas que les programmes de 2008 ont amélioré ce point-là, au contraire.

Je pense que, loin d'ancrer des connaissances solides dans les esprits des élèves, les programmes de 2008 ont conduit à une sorte de gavage qui me paraît in fine contreproductif. Avoir des programmes plus souples du point de vue des compétences exigibles ne veut pas dire que nous devrons empêcher d'apprendre ceux qui peuvent aller au-delà.

Par exemple, reporter les techniques opératoires au CE1, je trouve cela plutôt bien et de nature à permettre un apprentissage approfondi dans le domaine de la compréhension du nombre. Différer l'apprentissage de certains points de grammaire qui nécessitent un recul particulier sur la langue, ne me paraît pas une mauvaise chose.

Je ne crois pas non plus que ces nouveaux programmes ont pour finalité secrète de créer encore plus d'écart entre les élèves les plus fragilisés et les autres. Il ne s'agit pas d'appauvrir les contenus mais d'aller vers plus de compréhension et de construire sur du solide.

Ceci étant dit, ça n'est que mon avis. J'ai bien compris que celui-ci était assez minoritaire (voire quasi totalement) sur ce fil de discussion.

Bonsoir,

Je suis assez d'accord avec toi, les programmes de 2008 ne mettaient plus tellement l'enfant au centre des apprentissages. il était d'ailleurs mis en avant qu'il avait moins de pages que le précédent, et je l'avais assez mal pris...

La part redonnée aux pratiques artistiques me réjouit, de même que celle donnée à l'importance du langage dans les deux cycles. Le travail en lien avec le collège me paraît très intéressant, on a d'ailleurs ici commencé depuis l'an dernier en maths, français et anglais. Donner du sens aux apprentissages est une excellente idée, je préfère contribuer à former des têtes bien faites que des des têtes bien pleines, (pour citer Montaigne.)

Je souhaite que la formation des futurs enseignants suivra.

L'apprentissage de la lecture se continue bien après le CP et la scolarité obligatoire.

Quand au nivellement par le bas... les collégiens de troisième sont initiés à la génétique, à mon époque c'était seulement au programme de terminale...

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En ce moment, sur Direct 5, il y a une émission sur les programmes intitulée "Najat en 1ère ligne" (dans "C dans l'air").

EDIT : déjà terminé... Rediffusion ce soir à 22h45 (sauf erreur).

Avec un magnifique interlocuteur venant du second degré qui apparemment n'apprécie pas beaucoup le travail des enseignants du 1er degré. Plus facile de s'en prendre aux autres que de se remettre en cause. "40 % des élèves ne savent pas lire à l'entrée en 6ème." "Les volumes horaires dans le primaire n'ont jamais été aussi bas (pourtant un des plus hauts d'Europe...)". Voir un PLC utiliser autant de poncifs m'a fait zapper. Il y avait trop de condescendance dans son discours. C'est aussi ce qui me dérange chez certains opposants à la réforme du collège. Il y a en effet des points noirs dans cette réforme mais ceux qui sont mis en avant me semblent empreints d'un ultra-conservatisme.

Jamais on ne rappelle que la France dépense 20 % de moins pour un élève du 1e degré que la moyenne des pays de l'OCDE. Que l'OCDE, pas un repère de gauchistes, critique le manque d'investissement du pays pour ses jeunes élèves. Que depuis des années, les classes sont trop chargées et que les moyens d'accueil des élèves en difficultés sont très restreints (à cela il faut ajouter les politiques d'austérité concernant le handicap et l'enfance maltraitée).

D'accord avec ça.

L'école primaire avale toutes les réformes la concernant sans sourciller ou si peu... Dès qu'on touche au collège ( à tort ou a raison, là n'est pas la question dans mon propos...), les médias sont en folie et on ne parle plus que de ça. On est toujours dans le 2 poids 2 mesures. Le 1er degré "ramasse de partout". Jusqu'à quand les personnels 1er degré supporteront-ils cette situation???

Parce que dans le 2nd degrés le SNES est largement majoritaire et se révèle un peu plus virulent que le SE unsa du 1er degré qui n'est là que pour accompagner les régressions...(perte de la retraite à 55 ans, du logement de fonction, les centaines de rythmes différents sur la France, abrogation du décret de 1950... ils sont à fond pour la décentralisation et vous verrez ils pousseront pour que les directeurs deviennent nos supérieurs hiérarchiques...)

Posté(e)

Voici la vidéo sur le débat "Najat en 1ère ligne" :

https://www.youtube.com/watch?v=ZqTPByN8UgU

Posté(e)

Merci :)

Ekole, le domaine de la svt est en perpétuelle évolution, la répartition dans le temps des connaissances pures est une chose. J'ai "fait de l'électronique" au lycée, c'est abordé dès la 6ème désormais... . Pas au même niveau de complexité :wink: .

Mais quid du volume réel de connaissances et de culture générale apportée par l'instruction? Les cours de mes enfants (collégien + lycéennes) sont peu étoffés par rapport à ce que j'avais (dans mon collège du fond de la cambrousse comme dans celui de RP). Les lectures d’œuvre ("culture commune, blabla...") sont parcellaires, ou alors d'auteurs ayant une langue simple. Zola, Balzac, où êtes vous passés? Maupassant a survécu, car il a écrit des textes moins longs, ouf pour lui. C'en est au point où en 2de la prof de français de mes grandes prépare "collectivement" ( :clown: ) les idées à mettre en œuvre dans les dissertations et autres commentaires composés.... :blink: Ben vi, quand on ne sait pas grand chose, comment argumenter?

Et quid des habitudes de travail? (par exemple, la prise de notes, reportée de la fin du collège au lycée)

Et quid de la mise en œuvre des connaissances? le "gros problème" du brevet blanc de maths de mes filles l'an dernier était faisable et a été résolu par mes élèves de CM2 (les identités remarquables et Pythagore, forcément, non quoi...) , avec un guidage très fort, ne nécessitant aucune prise d'initiative. La démonstration n'est plus au programme du collège depuis pas mal d'années; heureusement pour leurs élèves que les vieux profs ont souvent résisté au changement, mais ils se font moins nombreux chaque année.

Aux mots "suite" et "fonction" près, l'épreuve de maths du CRPE il y a 12 ans était du niveau de ma 4ème, en connaissances comme en mise en oeuvre. Mais cette épreuve terrifiait des personnes titulaires d'une licence, un bac+3, qui avaient eu des cours de maths jusqu'en terminale... mais ayant aussi 10 ans de moins que moi.

Des écoles d'ingénieurs ont mis des cours de maths en 1ère année depuis 1 15 aine d'année, car les programmes de prépa ont été revus en conséquence de ce qui est en amont, et du coup, les outils nécessaires en ingénierie ne sont pas connus des candidats reçus.

Des fac ont mis en place des cours de français (orthographe, grammaire, syntaxe) parce que... il y a besoin!

Alors le coup du niveau qui reste au moins stable voire augmente...

Sans moi.

  • J'adhère 1
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Alors le coup du niveau qui reste au moins stable voire augmente...

Sans moi.

+1

Posté(e)

Avez-vous jeté un œil à la consultation ?C'est vraiment se moquer du monde... C'est hyper long à faire, chronophage.

Tout est fait pour que le plus grand nombre ne réponde pas à cette consultation.

Je n'ai fait que le cycle 2 et j'ai l'impression d'y avoir passé un temps fou. Bon, c'est ma faute aussi, j'ai laissé des commentaires. Et puis là, le site a buggé. Est-ce que chez vous aussi ça a planté ? Ou alors ça vient de mon ordi et plus particulièrement de java ?

Je sais que le SE-Unsa a créé un questionnaire plus court et simple. Notre directrice nous a laissé un mail à ce sujet.

Posté(e)

Alors le coup du niveau qui reste au moins stable voire augmente...

Sans moi.

Tout à fait d'accord. Une amie qui est prof d'université corrigeait les L3 et elle est désespérée de constater malheureusement, le faible niveau des étudiants...

Posté(e)

En ce moment, sur Direct 5, il y a une émission sur les programmes intitulée "Najat en 1ère ligne" (dans "C dans l'air").

EDIT : déjà terminé... Rediffusion ce soir à 22h45 (sauf erreur).

Avec un magnifique interlocuteur venant du second degré qui apparemment n'apprécie pas beaucoup le travail des enseignants du 1er degré. Plus facile de s'en prendre aux autres que de se remettre en cause. "40 % des élèves ne savent pas lire à l'entrée en 6ème." "Les volumes horaires dans le primaire n'ont jamais été aussi bas (pourtant un des plus hauts d'Europe...)". Voir un PLC utiliser autant de poncifs m'a fait zapper. Il y avait trop de condescendance dans son discours. C'est aussi ce qui me dérange chez certains opposants à la réforme du collège. Il y a en effet des points noirs dans cette réforme mais ceux qui sont mis en avant me semblent empreints d'un ultra-conservatisme.

Jamais on ne rappelle que la France dépense 20 % de moins pour un élève du 1e degré que la moyenne des pays de l'OCDE. Que l'OCDE, pas un repère de gauchistes, critique le manque d'investissement du pays pour ses jeunes élèves. Que depuis des années, les classes sont trop chargées et que les moyens d'accueil des élèves en difficultés sont très restreints (à cela il faut ajouter les politiques d'austérité concernant le handicap et l'enfance maltraitée).

D'accord avec ça.

L'école primaire avale toutes les réformes la concernant sans sourciller ou si peu... Dès qu'on touche au collège ( à tort ou a raison, là n'est pas la question dans mon propos...), les médias sont en folie et on ne parle plus que de ça. On est toujours dans le 2 poids 2 mesures. Le 1er degré "ramasse de partout". Jusqu'à quand les personnels 1er degré supporteront-ils cette situation???

Parce que dans le 2nd degrés le SNES est largement majoritaire et se révèle un peu plus virulent que le SE unsa du 1er degré qui n'est là que pour accompagner les régressions...(perte de la retraite à 55 ans, du logement de fonction, les centaines de rythmes différents sur la France, abrogation du décret de 1950... ils sont à fond pour la décentralisation et vous verrez ils pousseront pour que les directeurs deviennent nos supérieurs hiérarchiques...)

Sans oublier le SGEN-CFDT (anti chambre du PS avec le SE) et le SNUipp (qui se tourne du coté où souffle le vent et qui s’inquiète de nos conditions de travail après avoir signé la réforme des rythmes)....bref, je regrette parfois que le corporatisme du secondaire ne déteigne pas sur le primaire, malléable à souhait...

Je l'ai toujours dit: si la droite avait dégradè nos conditions de travail comme l'a fait le PS depuis 2-3 ans, tous ces syndicats aurait été dans la rue.

Résultat: 2017, retour de la droite qui ne se gênera pas pour continuer la casse.

Posté(e)

Le snes réclame une réécriture. Si cela vous rappelle quelque chose, vous avez raison.

Le snes est en train de faire le même tour de p... aux PLC pour la "réforme du collège" (ah? il n'y a que au collège qu'il y a du changement? On m'aurait menti?) qu'aux PE pour les rythmes, ne t'inquiète pas:

Ainsi, mardi, grève "importante", mais sans rallier les profs de lycée trop occupés à préparer le bac (c'est le snes qui le dit), et sans faire bouger via la fsu les PE , alors que les programmes de C2 peut-être, les programmes de C3 certainement, sont ... arf... à revoir (ce qui se faisait en CE2, c'est en CM1, en CM1 en CM2, et du coup, le CM2 en 6ème; avec retour de l'ORL pardon ERL, oral oral oral, passage de trop de sciences à rien, + d'anglais, et j'en passe).

Enjoy.

  • J'adhère 1
Posté(e) (modifié)

Le snes réclame une réécriture. Si cela vous rappelle quelque chose, vous avez raison.

Le snes est en train de faire le même tour de p... aux PLC pour la "réforme du collège" (ah? il n'y a que au collège qu'il y a du changement? On m'aurait menti?) qu'aux PE pour les rythmes, ne t'inquiète pas:

+1

On attend avec impatience le "Ah oui, on voulait une réforme du collège, mais pas celle-là" du Snes-fsu.

Exemple, l'"interdisciplinarité", qui va compliquer et alourdir inutilement le travail des profs de collège. Le Snes y est-il opposé ? Bien sûr que non :

http://www.snes.edu/EPI-28259.html

L’interdisciplinarité, pourquoi pas ? Mais sous certaines conditions.

Le SNES-FSU est loin d’être opposé au travail interdisciplinaire, entendu comme un moyen pour les élèves de davantage percevoir les liens entre les disciplines et donc de donner davantage de sens à l’enseignement disciplinaire proposé. Il implique donc que des objets d’étude soient repérés dans des programmes disciplinaires cohérents entre eux. L’enseignement interdisciplinaire devrait pouvoir se mettre en place progressivement au fil de la scolarité au collège.

"un moyen pour les élèves de davantage percevoir les liens entre les disciplines et donc de donner davantage de sens à l’enseignement disciplinaire proposé". :sleeping:

Modifié par prof désécol
Posté(e)

Et dans tout ça, il n'est jamais question de temps de concertation et surtout, de formation, essentielle, si on veut vraiment réformer quoi que ce soit.

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