Goëllette Posté(e) 6 mai 2015 Posté(e) 6 mai 2015 Je ne vois pas pourquoi j'écrirais le contraire de ce que je pense par rapport au problème en question : la médicalisation des difficultés scolaires et le report des responsabilités. Encore une fois, je parle de "certains" parents.
-Patchanka- Posté(e) 13 mai 2015 Posté(e) 13 mai 2015 Hé bhé, le débat s'est vraiment élargi ! Pour ce qui est du sujet initial, chez nous on a résolu le problème de la manière suivante : les enseignants ne conseillent pas directement d'aller voir un orthophoniste. Ils pointent certains signes (confusions de sons récurrentes par exemple) qui nécessiteraient peut-être l'avis d'un spécialiste (via le médecin de famille). C'est un discours officiel qui peut paraître un peu bizarre mais il est assez efficace et les parents nous comprennent bien. Quant à la fameuse liste d'orthophonistes, c'est seulement la psychologue scolaire qui la donne. Ensuite, c'est un fait, tous les orthophonistes ne se valent pas (comme dans tous les domaines). De mon côté je préfère travailler avec la jeune génération qui me semble mieux formée mais ça n'empêche pas qu'il m'est très difficile de juger. Si les parents me demandent mon avis, je parle de ceux que je connais et qui travaillent bien avec l'école sans dénigrer les autres. Ceci dit, je ne pense pas que tu risques grand chose en ayant donné un avis, sauf s'il existe un document écrit diffusé à plusieurs familles. Sinon je suis d'accord avec les dernières réponses, je crois bien que le fond du problème, c'est bien la médicalisation des difficultés. Je pense qu'on adresse parfois trop vite certains enfants aux orthophonistes. À l'école on doit savoir apprendre à lire même aux élèves en difficulté. Les pros des sons, de la lecture et des maths, c'est aussi nous. À nous de mettre en place des dispositifs d'aide efficaces pour ces élèves. Il faut faire attention à ce que l'école ne se désengage pas de l'aide lorsqu'on fait intervenir un orthophoniste. Le report de responsabilité est souvent néfaste à l'élève. Ceci dit, il y a bien des situations dans lesquelles l'orthophoniste à toute sa place. La médicalisation me semble surtout positive en cas de dyslexie (5% des élèves) et pour toutes les « dys » en général. Cela permet de poser des mots et de déculpabiliser. Mais en fait pour nous, ça ne change pas grand chose. Moi j'aide en fonction des difficultés et pas du diagnostique (si ça en intéresse, j'ai commencé un petit dossier sur l'aide sur mon blog ABC aider).
heureusefamille Posté(e) 16 mai 2015 Posté(e) 16 mai 2015 Bonjour J'ai reçu le dernier bilan pour mon fiston fait par l'orthophoniste et il fait 7 pages. Les tests réalisés sont notés, les résultats, les difficultés qui persistent et l'optique de rééducation. Celui-ci m'est remis en main propre et envoyé systématiquement au médecin prescripteur (médecin de famille). Un bilan orthophonique est quelque chose de sérieux. Normalement les parents devraient le posséder (ils sont en droit de savoir où en est leur enfant). C'est plutôt dans ce sens qu'en tant qu'instit je m'étonne devant certains bilans de même pas une page... Oui c'est vrai on veut parfois trop médicaliser les problèmes. Certains docteurs, orthophonistes posent des hypothèses pour envoyer les parents au centre référent et les parents comprennent il est dys... mais sans vrai diagnostic. C'est comme ça qu'un de mes élèves avait été diagnostiqué dyspraxique (moi j'étais pratiquement persuadée du contraire mais il subsiste un doute) et le centre référent où ils ont fini par aller a dit non. Mais, il faut bien reconnaître que nous sommes là pour les enfants en difficulté mais pour certains (quelques cas) nous restons impuissants malheureusement. Seul un rééducateur peut quelque chose. L'orthophoniste me disait pour mon propre enfant qu'avec la méthode semi-globale (la plus pratiquée en France) il ne pouvait que couler et n'avait aucune chance. Je m'en étais aperçue et j'avais découvert les Alpha. Il semblerait qu'il en soit ainsi pour la plupart des dys alors pourquoi les orthophonistes et les enseignants ne travaillent pas plus main dans la main. J'apprends beaucoup grâce à la rééducation de mon fils (le seul bon côté de cette situation). Pourquoi par exemple, ne pas tout remettre à plat sur la lecture avec les nouvelles découvertes des neuro-sciences. L'allègement des heures nous empêche de prendre le temps comme avant (résultat, nous faisons moins de manipulation qu'avant d'où le besoin de rééducation en maths..). Bref, sujet pas simple A+
Goëllette Posté(e) 16 mai 2015 Posté(e) 16 mai 2015 Tout le monde met moins de temps à faire apprendre aux enfants. Parents compris. Dans le désordre : On les habille à la place de leur apprendre à le faire seul, on continue à leur laisser le biberon à la place de les lever une demi-heure plus tôt et les mettre devant un bon petit déjeuner, on laisse la télé leur apprendre à parler, on les transporte à la place de les laisser marcher (ah, si on pouvait entrer dans l'école avec notre voiture !), on pense que la wii est plus intéressante qu'un livre, on les laisse faire ce qui leur chante à la place de leur dire "non",.. Résultat, on pense rééducation avant de penser à éduquer. Et si on recommençait par le début ? Vous remarquerez que j'ai écrit "on" et nous".
Invité Posté(e) 17 mai 2015 Posté(e) 17 mai 2015 Ici on fournit une liste d'orthophoniste classés par proximité géographique plutôt que par ordre alphabétique, après rien n'empêche de fournir l'ordre qu'on veut sur cette liste du moment que tous y sont présents?
nounou59 Posté(e) 17 mai 2015 Posté(e) 17 mai 2015 Tout le monde met moins de temps à faire apprendre aux enfants. Parents compris. Dans le désordre : On les habille à la place de leur apprendre à le faire seul, on continue à leur laisser le biberon à la place de les lever une demi-heure plus tôt et les mettre devant un bon petit déjeuner, on laisse la télé leur apprendre à parler, on les transporte à la place de les laisser marcher (ah, si on pouvait entrer dans l'école avec notre voiture !), on pense que la wii est plus intéressante qu'un livre, on les laisse faire ce qui leur chante à la place de leur dire "non",.. Résultat, on pense rééducation avant de penser à éduquer. Et si on recommençait par le début ? Vous remarquerez que j'ai écrit "on" et nous". + 1 en début de CP, j'avais un élève (sans problème médical) à qui on mettait encore des couches et qui prenait 6 biberons par jour, parce que lui apprendre la propreté c'est " ch*** " et que les biberons, "c'est plus facile quand on n'a pas envie de faire à manger" !
Goëllette Posté(e) 17 mai 2015 Posté(e) 17 mai 2015 J'en ai hélas eu également. Et des parents qui veulent faire des allers retours en voiture pour accompagner ta classe au musée à 500 mètres, tu as eu ?
nounou59 Posté(e) 18 mai 2015 Posté(e) 18 mai 2015 J'en ai hélas eu également. Et des parents qui veulent faire des allers retours en voiture pour accompagner ta classe au musée à 500 mètres, tu as eu ? Pour aller au QUOI ??? Non, nous ils viennent en voiture alors qu'ils habitent au bout de la rue (allez, 250/300 m à tout casser !). Avec mes collègues, nous nous interrogeons pour proposer à la mairie de faire une dépose minute !
Goëllette Posté(e) 18 mai 2015 Posté(e) 18 mai 2015 Tu es en élémentaire ? Tu vas en avoir de garés de partout quand même ...
siméon Posté(e) 18 mai 2015 Posté(e) 18 mai 2015 Dans mon coin de France, la liste d'attente pour avoir un bilan orthophonique est de 2 ans ! Et pour une prise en charge???? Un jour.............. Depuis quelques temps, je me suis mise d'accord avec l'orthophoniste la plus proche de mon quartier. Je conseille aux parents d'aller la voir pour faire un bilan. (Elle réserve des créneaux pendant les vacances scolaires). Généralement, elle hallucine car je lui envoie que des cas lourds....... Jusqu'à maintenant, elle a réussi à prendre certains élèves en plus.... Et à chaque fois, elle conseille les parents pour aider leurs enfants et elle essaye de les "placer" chez des collègues. Du coup, j'ai plus d'élèves pris en charge! Je sais que j'outrepasse mes fonctions mais si je ne le fais pas, il ne se passe rien.... et nous remplissons nos segpa de dys non pris en charge!
Goëllette Posté(e) 18 mai 2015 Posté(e) 18 mai 2015 S'ils sont dys, ils sont suivis médicalement, non ?
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