Sigma28 Posté(e) 14 juin 2015 Posté(e) 14 juin 2015 Lorsqu'un enfant se blesse, on fait le 15. Je crois vraiment que, lorsqu'un enfant est ingérable, devient violent, on est dans le même registre : il est en danger, et met les autres en danger. Il m'est moi aussi arrivée de plaquer un élève contre un bureau ou un mur pour le calmer, j'en ai ceinturés aussi, d'autres, je les ai pris dans mes bras en leur parlant doucement pour les calmer. Le résultat est presque à chaque fois le même : l'enfant s'effondre et pleure. Ces mômes sont dans une souffrance immense, comment alors leur demander de se plier à des règles, de faire un travail, de se conformer à une organisation sociale si c'est la cata dans leur tête et dans leur vie ? Nous ne sommes pas préparés à ça, et il faut de l'expérience et un sacré recul pour gérer de telles situations. Mais ce n'est vraiment plus possible de fonctionner ainsi, nous sommes enseignants, pas médecin ni psychologue, quand bien même notre quotidien est empreint de psychologie.... Innonder les IEN, les DASEN de rapports d'incidents. Alerter l'autonome, les syndicats. Si rien ne remonte, rien ne changera. On va vers des situations de burn-out à la pelle, ce n'est plus possible d'accepter ces enfants qui vont mal sans aide, sans possibilité de les sortir de la classe lorsqu'il y a une crise. Si rien n'est fait dans les années à venir, l'Ecole publique va devenir une Ecole de pauvres et de fous, les autres seront partis dans le privé..... Ces mômes sont dans une souffrance immense, comment alors leur demander de se plier à des règles. Nous ne sommes pas préparés à ça. Si rien ne remonte, rien ne changera. l'Ecole publique va devenir une Ecole de pauvres et de fous, les autres seront partis dans le privé. + 1000 Plus réservé pour le 15 : ils ne viennent plus par chez moi depuis qu'un doc de SOS médecin s'est fait couper un doigt pour donner son argent.
calia Posté(e) 14 juin 2015 Posté(e) 14 juin 2015 Est-ce que le gamin est suivi à l'extérieur? Parce que c'est bien beau que la maman soit désolée, mais si les parents sont avertis des problèmes de leur enfants et ne font rien alors il y a peut-être une IP à faire?
Nao Posté(e) 14 juin 2015 Posté(e) 14 juin 2015 Lorsqu'un enfant se blesse, on fait le 15. Je crois vraiment que, lorsqu'un enfant est ingérable, devient violent, on est dans le même registre : il est en danger, et met les autres en danger. Il m'est moi aussi arrivée de plaquer un élève contre un bureau ou un mur pour le calmer, j'en ai ceinturés aussi, d'autres, je les ai pris dans mes bras en leur parlant doucement pour les calmer. Le résultat est presque à chaque fois le même : l'enfant s'effondre et pleure. Ces mômes sont dans une souffrance immense, comment alors leur demander de se plier à des règles, de faire un travail, de se conformer à une organisation sociale si c'est la cata dans leur tête et dans leur vie ? Nous ne sommes pas préparés à ça, et il faut de l'expérience et un sacré recul pour gérer de telles situations. Mais ce n'est vraiment plus possible de fonctionner ainsi, nous sommes enseignants, pas médecin ni psychologue, quand bien même notre quotidien est empreint de psychologie.... Innonder les IEN, les DASEN de rapports d'incidents. Alerter l'autonome, les syndicats. Si rien ne remonte, rien ne changera. On va vers des situations de burn-out à la pelle, ce n'est plus possible d'accepter ces enfants qui vont mal sans aide, sans possibilité de les sortir de la classe lorsqu'il y a une crise. Si rien n'est fait dans les années à venir, l'Ecole publique va devenir une Ecole de pauvres et de fous, les autres seront partis dans le privé..... Ces mômes sont dans une souffrance immense, comment alors leur demander de se plier à des règles. Nous ne sommes pas préparés à ça. Si rien ne remonte, rien ne changera. l'Ecole publique va devenir une Ecole de pauvres et de fous, les autres seront partis dans le privé. + 1000 Plus réservé pour le 15 : ils ne viennent plus par chez moi depuis qu'un doc de SOS médecin s'est fait couper un doigt pour donner son argent. Le 15 ne vient jamais ici pour des problèmes de crises ingérables d'élèves.... Une de mes amies collègue s'est faite incendier l'année dernière car elle avait un élève (un vrai chat sauvage, jamais vu ça) qui la frappait tous les jours, l'insultait, grimpait partout, tentait de violenter les autres enfants. La maman s'est fichait, pas de papa dans sa vie. ma copine n'en pouvait plus, la gendarmerie ne voulait pas enregistrer sa plainte. Plusieurs EE ont été menées mais aucune nouvelle de la psy sco qui, je cite "n'intervient que pour les élémentaires". Argh.la maman ne venait jamais à ces EE non plus donc ma copine se retrouvait seule avec elle même. Pas d'IEN (trop de travail madame) pas de CPC (que voulez vous que j'y fasse, madame, avez-vous bien différencié votre pédagogie ?) Une IP a été faite, bien entendu. Mais en attendant, 35 élèves (si, si) ont subi cette situation pendant une année scolaire complète + un trimestre si je me souviens bien. Un jour une assistante sociale est venue le chercher ainsi que toutes ses affaires directement dans la classe. Cette situation s'est stoppée ainsi. A la place de ma copine, j'aurais porté ma plainte directement au TGI, et plus vite que ça. Comprendre, expliquer la situation, certes. Mais comme cela a été dit plus haut et à plusieurs reprises, se faire taper dessus et se débrouiller seul avec ça, c'est niet.
dada Posté(e) 14 juin 2015 Posté(e) 14 juin 2015 Nao, dans le cas de ta collègue : -Informé par écrit l'IEN -Informer les syndicats et l'autonome -Arrêt de travail -Fiche CHSCT Ensuite la police n'a pas le droit de refuser une plainte, si c'est le cas il faut dire que vous allez saisir directement le procureur Maman absente systématiquement aux EE, ici c'est direct une IP
Nao Posté(e) 15 juin 2015 Posté(e) 15 juin 2015 Nao, dans le cas de ta collègue : -Informé par écrit l'IEN -Informer les syndicats et l'autonome -Arrêt de travail -Fiche CHSCT Ensuite la police n'a pas le droit de refuser une plainte, si c'est le cas il faut dire que vous allez saisir directement le procureur Maman absente systématiquement aux EE, ici c'est direct une IP Mais aucune solution immédiate, cela dit. Une IP peut mettre des mois à faire bouger les choses, du moins dans mon département. Il peut s'en passer des trucs entre temps.
dada Posté(e) 15 juin 2015 Posté(e) 15 juin 2015 Nao, dans le cas de ta collègue : -Informé par écrit l'IEN -Informer les syndicats et l'autonome -Arrêt de travail -Fiche CHSCT Ensuite la police n'a pas le droit de refuser une plainte, si c'est le cas il faut dire que vous allez saisir directement le procureur Maman absente systématiquement aux EE, ici c'est direct une IP Mais aucune solution immédiate, cela dit. Une IP peut mettre des mois à faire bouger les choses, du moins dans mon département. Il peut s'en passer des trucs entre temps. Si rien ne bouge c'est vers les représentants du personnel qu'il faut se tourner pour le droit de retrait par exemple. Ici les médecins nous avaient dit de faire intervenir les pompiers pour bouger les choses.
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