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L'OCDE presse l'éducation nationale à réformer l'évaluation des enseignants


ColdTurkey

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L'OCDE presse l'éducation nationale à réformer l'évaluation des enseignants

http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2015/07/13072015Article635723744377160013.aspx

"Le 10 juillet, à l'OCDE, tous les regards se portaient sur l'ambassadrice du Chili. Augmentés de 20% par le gouvernement, les enseignants chiliens sont en grève depuis un mois pour protester contre la réforme de leur évaluation. Le ministre de l'éducation vient de sauter. Angel Gurria souligne le courage politique nécessaire à des réformes en éducation. "C'est ce qui nous guette tous", dit N Vallaud Belkacem en faisant allusion à l'éviction du ministre chilien."

Il est intéressant de voir ce qui est retenu dans les mouvements sociaux. Dans le cas chilien, Angel Gurria, Secrétaire général de l'OCDE, parle de courage politique concernant la réforme de l'évaluation des enseignants. Mais il omet juste de dire que le système chilien est ultra libéral et issu de la dictature Pinochet.

Il est clair qu'aujourd'hui l'OCDE incite les états européens vers une libéralisation de l'éducation et appelle de ses voeux ce type de réforme. Peillon et maintenant Vallaud Belkacem sont dans la droite ligne des attentes de l'OCDE !

L'évaluation attendue a un objectif clair : améliorer la productivité !

L'école doit être une entreprise comme une autre...

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Arrêtons d'utiliser le mot "REFORME"!! Ce concept ne correspond en rien aux politiques que suivent les différents gouvernements!!

REFORME dans la nov langue néo libérale= Perte des acquis! Museler, casser...

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Que penser des propositions faites dans le reste de l'article ? Il n'y a pas que tu mauvais. Quelques extraits :

[...]

La note confirme le diagnostic fait par l'OCDE sur le système éducatif français d'une part et le niveau de compétences des adultes d'autre part. Celui ci est nettement plus bas et inégalitaire que dans les autres pays développés. Quant à l'Ecole, " les résultats à l’enquête OCDE-PISA sont moyens et montrent que le système est aujourd’hui tenu par ses bons élèves, dont la proportion est stable, et se dégrade par le bas, avec un échec scolaire qui atteint 20 %", indique la note. "Les inégalités dans le niveau de performance des élèves se sont creusées depuis 10 ans, alors même que l’insertion professionnelle des jeunes les moins qualifiés est toujours aussi difficile...

[...]

Si la massification peut être incontestablement portée à l’actif du système d’éducation français, des processus de sélection étape par étape au cours du parcours scolaire d’une « élite » restreinte sont restés, ont resurgi, et se sont parfois même développés, modelant l’ensemble du système, mais laissant pour compte un trop grand nombre de jeunes mal formés, parfois sans diplôme, difficiles à embaucher, et par ailleurs relativement coûteux à l’embauche".

[...]

L'OCDE veut donc que les réformes aillent plus loin. Son leitmotiv c'est que mettre davantage d'égalité dans le système éducatif ne nuit pas à la qualité, bien au contraire. Elle demande un renforcement des écoles de la deuxième chance, de l'apprentissage et du professionnel. L'organisation souhaite également que des enseignants expérimentés soient incités à aller en zone prioritaire. Surtout elle demande d'aller plus loin dans la réforme du métier enseignant.

[...]

La collaboration formative entre enseignants est peu développée en France en comparaison avec les autres pays participant à l’enquête OCDE-TALIS... En France, près de 8 enseignants sur 10 n’observent jamais les cours d’autres enseignants et ne leur fournissent donc aucun commentaire, alors que c’est le cas de moins de 5 enseignants sur 10, en moyenne, dans les pays de l’enquête OCDE-TALIS", note l'OCDE.

[...]

"Il en va de même pour la relation entre les chefs d’établissement et leurs enseignants. Ainsi, en moyenne OCDE-TALIS, près de la moitié (49 %) des chefs d’établissement indiquent observer fréquemment les cours des enseignants, alors qu’ils sont uniquement 8 % dans ce cas en France. Les ateliers pluridisciplinaires qui seront mis en place à la rentrée 2016 peuvent améliorer ce lien et renforcer la collaboration entre enseignants à des fins formatives. Il conviendrait donc de revoir le système d’évaluation des enseignants, et notamment de compléter les évaluations externes par un renforcement des approches d’évaluation formatives au sein des établissements". L'OCDE conclue : "Un renforcement de la fonction d’encadrement pédagogique repose sur une clarification des prérogatives des chefs d’établissement en la matière".

[...]

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Je reprends juste un post de Sarri d'un sujet voisin, qui permet de mettre en perspective les propositions de l'OCDE (j'avais perdu les références exactes du texte):

"Petit rappel.

En 1996, l'OCDE écrivait : "Si lon diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre délèves ou détudiants. Les familles réagiront violemment à un refus dinscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de lenseignement. "

Centre de développement de lOCDE-cahier de politique économique n°13-1996"

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Tout est dit...

Quand est-ce que qu'on va se réveiller? Nous sommes une corporation éduquer instruite, comment pouvons nous rester là sans rien faire??!!!

Ils détruisent tous les avancées humanistes de l'après guerre et du CNR...Ils détruisent de manière chirurgicale notre outil de travail, ils utilisent des moyens propagandistes honteux issus d'un autre temps pas si lointain, ils censurent des études qui ne vont pas dans leur sens...Ces gens là n'oeuvrent plus pour le bien collectif mais pour l'intérêt de certains (Loi sur le Renseignement, Loi Macron et le secret des affaires, Loi Rebsamen, Pacte de Responsabilité, CICE, signature future du TAFTA,!, pour nous c'est gel du point d'indice, rythmes scolaires coûteux inégalitaires et stupides, abrogation du décret de 50, réforme du collège qui détruit un peu plus les connaissances de base et instaure l'autonomie...Avec les supers régions notre statut volera en éclat et avec ça les conventions collectives, les ORS, les grilles de salaire...)

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J'aime beaucoup ça:

« Il faut un vrai patron dans les établissements », affirmait sous les applaudissements Jacky Simon, inspecteur général honoraire, lors d'un congrès des syndicats de cadres de l'Unsa. IEN, IPR personnels de direction voient dans ce dossier un moyen d'aller vers un rapprochement entre els corps. « On est 20 000. Il faut qu’on travaille ensemble pour encadrer un million d’enseignants », nous confiait Guy Perquignot, secrétaire général adjoint du SIEN Unsa.

Au moins, on sait qui est dans quel camp...

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Bien sûr qu'il faut un directeur avec un vrai statut dans chaque école, bien sûr qu'il faut faire des regrouments pour améliorer le fonctionnement des écoles et optimiser les moyens ; le nier est se complaire dans l'immobilisme et ce dernier permet aux politiques d'imposer ce qu'il veulent.

Alors oui, accompagnons les réformes au lieu de s'opposer de manière stérile.

Les syndicats au aucun moyen de pression et de contestation donc participons activement aux réformes en proposant au lieu de tout rejeter.

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Evidemment, si on trouve que la cogestion donne de brillants résultats, surtout depuis 2012, on peut "accompagner" les "réformes" (qui d'ailleurs vont toutes dans le même sens).

C'est un point de vue...

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Il n'y aura pas de statut de directeur, puisqu'il n'y aura pas de statut d'école : ça couterait bien trop cher. En revanche, ce qui se profile, c'est une mise sous tutelle totale du primaire : au plan financier et structurel, les communes auront la main (c'est déjà le cas en fait, surtout depuis la mise en place des rythmes), au plan pédagogique et administratif, les directeurs d'école, sans statut, sans reconnaissance, seront des "collaborateurs" des chefs d'établissement du secondaire (depuis Affelnet et le conseil école-collège, auquel le dirlo n'est pas convié, sauf s'il a des CM2, on voit des prémices...).

Le premier degré n'est rien, pas du tout considéré par les hautes sphères.

On peut regretter tout ça, ou applaudir. Le problème n'est pas là, c'est que tout se fait en douce, sans nommer les choses. La sortie de l'OCDE n'est pas vraiment étonnante au regard de tout ceci, l'hypocrisie ambiante est vraiment à pleurer.

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