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Qui veut devenir prof?


nonau

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  • 2 semaines plus tard...
Il y a 20 heures, Skywalker a dit :

Est-ce un hoax ?

Apparemment non...

En même temps, l'enseignement pré-élémentaire en Argentine n'a peut-être pas les mêmes exigences ni objectifs que par chez nous. A en croire ce qui est dit ici http://positivr.fr/noelia-professeur-ecole-trisomie-21-argentine/ :

Ses attributions dans l’école ne sont pas différentes de celles des autres professeurs : “Nous leur donnons le repas, je leur lis des contes, nous écoutons un peu de musique et souvent, je termine par un peu de dessin”.

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  • 4 semaines plus tard...
Le 15/5/2016 à 13:33, Skywalker a dit :

Est-ce un hoax ?

Est-on certain que ce soit la première ?:sort:

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  • 4 semaines plus tard...

 

"Enseignants: la crise de recrutement s'accélère"

Citation

Le nombre d'admis est inférieur à l'an dernier en lettres classiques (89 admis en 2015), lettres modernes (1.113), et allemand (264) alors que le nombre de postes ouverts était similaire pour chacune d'entre elles. Concernant l'agrégation, il y a également moins d'admis que de postes ouverts en lettres classiques, grammaire, mathématiques, allemand, anglais et musique, selon les calculs du SNES, syndicat d'enseignants du secondaire.

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/07/05/01016-20160705ARTFIG00278-enseignants-la-crise-de-recrutement-s-accelere.php

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Il y a 1 heure, lecavalier a dit :

 

Citation

Concrètement, l'année prochaine, l'Éducation nationale sera à nouveau obligée de combler les «trous» en recourant à des professeurs contractuels, recrutés sans avoir le concours, souvent même après l'avoir raté ! 

Mais assis sur un siège éjectable et payés au lance-pierre...

 

Citation

Nous irons jusqu'au bout des recrutements, il y en aura bien 60 000 de plus à la fin 2017», a régulièrement affirmé François Hollande, faisant allusion à sa promesse de campagne de recrutement massive des enseignants. Pour le SNES, cette promesse est aujourd'hui mathématiquement impossible à réaliser d'ici la fin du quinquennat.

:getlost:

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On 06/07/2016 at 7:34 PM, prof désécol said:

Nous irons jusqu'au bout des recrutements, il y en aura bien 60 000 de plus à la fin 2017», a régulièrement affirmé François Hollande, faisant allusion à sa promesse de campagne de recrutement massive des enseignants. Pour le SNES, cette promesse est aujourd'hui mathématiquement impossible à réaliser d'ici la fin du quinquennat.

Je préfère qu'ils ne réalisent pas leur objectif et qu'ils ne recrutent pas n'importe qui. Les notes de certaines académies me font transpirer, n'oublions que nous avons des enfants devant nous.

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Il y a 1 heure, Lexdra a dit :

Je préfère qu'ils ne réalisent pas leur objectif et qu'ils ne recrutent pas n'importe qui. Les notes de certaines académies me font transpirer, n'oublions que nous avons des enfants devant nous.

Mais précisément, comme l'explique l'article, les recalés au concours font tout de même l'affaire comme contractuels et se retrouvent souvent devant élèves... car il faut bien mettre quelqu'un devant eux de toute façon.

 

 Quant aux contractuels qui n'auraient même pas tenté le concours, leur recrutement est expéditif... Lire à ce propos un article déjà posté sur ce forum :

http://www.leparisien.fr/magazine/grand-angle/education-90-minutes-pour-devenir-prof-02-10-2014-4182177.php

Citation

Education : 90 minutes pour devenir prof

Il a suffi à notre journaliste d’une candidature en ligne, d’un contrôle de maths raté et de quinze minutes d’entretien pour obtenir un poste dans un collège public. Sans recevoir aucune formation.

Pour exercer « le plus beau métier du monde », j’aurais pu, comme la majorité des enseignants, passer un concours exigeant à bac +5, le Capes ou l’agrégation, puis faire mes gammes au fil d’une année de stage. J’ai préféré une autre voie, moins connue mais plus expéditive : celles des « contractuels », ces enseignants en CDD, recrutés à bac +3 et envoyés, du jour au lendemain, en salle de classe, avec les mêmes responsabilités que les titulaires. J’ai déposé mon CV en ligne, répondu médiocrement aux questions d’un rapide contrôle et passé un entretien... en 90 minutes chrono. Me voilà professeur de mathématiques à temps plein dans un collège de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), sans aucune formation, et voici comment j’y suis parvenu.

3 juin 2014 : Une candidature bien ciblée

Me voilà dans la peau d’un aspirant prof, candidat aux postes dont personne ne veut. Dans certaines matières, les étudiants, peu motivés par un premier salaire de 1 388 euros net pour des conditions de travail difficiles, désertent les concours : en maths, leur nombre a été divisé par sept depuis 1999. Dans cette discipline, au dernier Capes, la moitié des 1 592 postes n’ont pas été pourvus, faute de copies au niveau. En postulant comme contractuel, j’ai donc toutes les chances d’être pris, tant les académies sont aux abois pour placer des profs face aux élèves.

 Je choisis celle de Créteil, réputée difficile. Les contractuels y représentent 12 % des enseignants selon le SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l’Education nationale), contre 7,25 % en moyenne en France à la rentrée 2013. L’équation est simple : plus l’établissement a mauvaise réputation, plus ces enseignants sans formation y sont nombreux. Selon un rapport publié en avril par l’inspection générale de l’Education nationale, « sur les 350 collèges de l’académie de Créteil, 90 ont en mathématiques une équipe comprenant plus de 25 % de contractuels. (...) Dans certains collèges très ‘‘sensibles’’» de la Seine-Saint-Denis, il n’est pas rare d’avoir une (voire plusieurs) équipe disciplinaire entièrement constituée de contractuels ». Pas de doute : c’est là qu’il faut que je postule. Sur le site Internet de recrutement « Acloe », je coche toutes les cases : collège, lycée, temps partiel, temps plein, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Seine-et-Marne, tout me va. Je suis diplômé d’HEC, ce qui signifie que j’avais un bon niveau en maths... il y a douze ans.

25 juin 2014 : Test inachevé…

Direction Créteil : je suis convoqué pour un entretien avec l’inspecteur de mathématiques à 14 heures. Je pénètre dans l’imposant bâtiment en béton gris sale du rectorat et rejoins, au huitième étage, une trentaine d’autres candidats, âgés de 30 à 50 ans, qui patientent en silence dans un couloir sombre. Surprise : nous sommes tous rassemblés dans une salle de classe pour un test de quarante-cinq minutes.

 Mon voisin, Sam, étudiant au Conservatoire national des arts et métiers, est aussi décontenancé que moi. Une dizaine d’exercices s’enchaînent, au programme du collège et du lycée. J’additionne et multiplie des fractions sans souci, développe sans problème une équation du second degré, mais échoue piteusement à définir l’équation d’une droite dont j’ai les coordonnées de deux points (niveau 2de). Je ne connais plus mes dérivées, ai oublié le calcul des intégrales, sorti de ma tête l’existence des nombres complexes : c’est la déroute. Je jette un coup d’œil furtif à la copie de Sam, en vain. Les inspecteurs, malins, nous ont distribué des exercices différents. Ramassage des copies : je n’ai même pas entamé les deux derniers exercices… Je quitte la salle la tête basse et aborde un autre candidat, ingénieur informaticien d’une quarantaine d’années. « J’ai fait 40 % du test, je ne m’y attendais pas du tout. Je suis fort en équations, mais le reste, j’ai un peu oublié » soupire-t-il. Voilà qui me rassure : il y a plus nul que moi.Document : un exemple de test passé par les candidats contractuels.. et entretien expéditif.

Au bout d’une demi-heure, un inspecteur d’académie vient me chercher. Dans le couloir, il parcourt mon test : « Bon, manifestement, le lycée, c’est pas pour vous », lance-t-il d’entrée. Courtois, il me demande pourquoi je veux devenir professeur. Je réponds que je cherche un métier épanouissant. Ça le fait rire : « Et vous pensez que ça va être épanouissant, l’Education nationale ? » Il s’enquiert de mes projets à moyen terme et m’interroge sur la manière dont je ferais face à un « problème de gestion de classe » : j’exclus l’élève ? « Non, surtout pas. » Que faut-il faire alors ? « Pas ça. » Je n’en saurai pas plus. Il me donne un avis favorable, « pour le collège uniquement ». Serai-je formé avant la rentrée ? Non, mais il me confie un petit guide pédagogique de trois pages recto-verso. « Et si vous avez des questions, adressez-vous à vos collègues. L’enseignement, c’est vraiment un métier où on travaille en équipe », insiste-t-il en m’accompagnant vers la sortie.

 Me voilà prof. Dans certaines académies, je le serais devenu plus vite encore, comme à Rouen, où un échange téléphonique suffit. Selon le rapport de l’inspection générale, « il peut arriver, qu’en cours d’année, des candidats soient retenus malgré un avis défavorable des corps d’inspection ».

2 septembre 2014 : C’est la rentrée, toujours pas de nouvelles

Tout l’été, j’attends en vain mon affectation. Je ne suis pas seul dans ce cas : le 27 août, un courrier envoyé par le syndicat CGT Educ m’apprend que sur les 3 500 contractuels de l’académie de Créteil, seulement 2 180 savent dans quel établissement ils vont enseigner. Les autres, comme moi, attendent parfois plusieurs mois un coup de fil du rectorat. A de nombreuses reprises, j’écris et appelle sans succès le service concerné. Dois-je préparer des cours de 3e ? De 6e ? Et quels sont les programmes ? Le guide pédagogique ne contient aucune indication, si ce n’est un lien vers un site, Eduscol. Là, un document liste des dizaines de notions à enseigner, à chaque niveau. A moi d’inventer une façon de les transmettre. Les conseils du guide, très généraux, me laissent perplexe.

12 septembre 2014 : « Vous commencez lundi ! »

 Vendredi après-midi, le téléphone sonne : « Bonjour, c’est le service des remplacements du rectorat de Créteil. Nous avons un poste pour vous, à temps plein, pour toute l’année scolaire, dans un collège de Tremblay-en-France. » Une commune de Seine-Saint-Denis, dont les établissements scolaires sont classés APV : « Affectations prioritaires à valoriser ». En clair, là où personne ne veut aller. Quand commencerait l’aventure ? « Lundi. Alors, c’est bon ? Il nous faut une réponse tout de suite, c’est urgent. » Ce sera non : je décide d’arrêter là l’expérience, pour éviter de mentir aux élèves, qui ne savent pas que je suis journaliste, et de les abandonner au bout de quelques cours, même si malheureusement, ils y sont sans doute habitués. « Il n’est pas rare que certains contractuels démissionnent après quelques jours ou quelques semaines d’exercice seulement », déplore le rapport de l’inspection. Faut-il s’en étonner ?

 

Sans formation, ils sont envoyés au front La plupart des contractuels font de leur mieux, mais il n’est pas rare qu’ils soient dépassés par les événements.

La prof de français avait l’accent russe

 A Sannois (Val-d’Oise), la nouvelle enseignante de français, âgée d’une cinquantaine d’années, a fui dès le premier jour : « Elle était russe et faisait une faute à chaque phrase. On lui a donné des 3e, qui passaient le brevet à la fin de l’année. Je me suis dit que ça allait être très compliqué pour elle. Finalement, elle a fait demi-tour avant même de voir les élèves », s’étonne encore une collègue.La prof de chimie se faisait vandaliser son matériel Marie, prof d’histoire-géo dans un collège de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), voit défiler les contractuels, qui constituent presque 20 % des effectifs. « L’année dernière, on nous a envoyé une dame en physique-chimie. Elle avait animé des ateliers pour enfants mais n’avait jamais enseigné et ne savait pas gérer sa classe. A la fin de chaque cours, on retrouvait le matériel dévasté et des produits chimiques avaient disparu… Tout le monde le savait, pourtant elle n’a jamais été inspectée, ni formée pendant l’année », s’offusque-t-elle.

Pour Dominique, débutant, la pire classe du collège

En 2008, après trois ans de chômage, Dominique, 34 ans, tombe sur une offre de l’ANPE pour un poste dans un établissement sensible, près de Poitiers (Vienne). « Avec ma licence d’histoire et une vieille expérience de pion, j’ai tenté ma chance. On m’a tout de suite confié un cours de français dans une classe pour les élèves en décrochage scolaire. Des collègues m’ont dit que les précédents remplaçants étaient partis en courant, car les gamins étaient violents. Mais j’avais vraiment besoin de travailler. On a fait des saynètes de théâtre, pour les exercer à l’écriture et à la lecture. C’était dur, mais ça m’a plu », se souvient-il. Six ans plus tard, il est toujours contractuel, a enchaîné plus de 60 CDD et touche 1 400 euros net par mois.

"Six ans plus tard, il est toujours contractuel, a enchaîné plus de 60 CDD et touche 1 400 euros net par mois." (CDD qui se termine sans doute le 5 juillet...)

À croiser avec cet autre chiffre :

Citation

"Depuis trois ans, ils représentent environ 7,5% du corps enseignant. Un chiffre stable malgré la promesse de 60.000 embauches du président Hollande. "

http://rmc.bfmtv.com/emission/crise-du-recrutement-des-enseignants-on-est-dans-le-deni-face-a-ce-qu-il-se-passe-actuellement-1003042.html

En résumé : dans l'intérêt des élèves des finances publiques, il n'est pas forcément souhaitable de lutter trop activement contre la pénurie de profs.

 

Modifié par prof désécol
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Sur ce dernier point : vu les modalités du concours, j'ai du mal à voir en quoi l'avoir ou pas prouve quoi que ce soit d'une quelconque capacité à enseigner.
C'est le mode de recrutement le plus idiot qui soit. Certes embaucher le premier venu n'est pas plus efficace, mais s'ils restent et s'en sortent, et bien c'est qu'ils ont ce qu'il faut pour.
Je suis persuadée qu'il y a de très bons contractuels, qui n'auront hélas jamais les concours.

Pour tout le reste, c'est tout à fait ce que j'imagine, avant même d'avoir tenté le concours ou mis les pieds dans une école. Non ce métier ne fait plus rêver. Mais oui, certains y vont quand même.

Et pour le sujet de master : les plus à plaindre ce sont encore les étudiants pas trop idiots qui devront répondre contre leur intime conviction et idée, simplement pour avoir une note décente leur permettant d'avoir ce fichu (et inutile) master 2.
Pour info : j'ai fait 9 ans de sciences de l'éducation, donc je connais bieeeen la chose. Mais ce sujet n'en reste pas moins hallucinant. Reste à espérer qu'à ce niveau là, les étudiants seront bien assez malins pour ne pas se laisser couillonner par ce genre de discours.

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Ils deviennent peut-être contractuels mais pas fonctionnaire. Pour certains c'est une chance de devenir contractuel car ils découvrent le métier. Ils grandissent et ont le concours l'année suivante ou alors découvrent que ce métier n'est pas fait pour eux et là c'est tant mieux pour tout le monde.

Le concours n'est pas parfait et ne permet pas de voir qui a la capacité d'enseigner mais il peut vérifier des connaissances (qui ne sont pas extraordinaires et qu'il vaut mieux avoir pour enseigner), oblige les candidats (ou presque) à s’intéresser aux élèves et l'oral permet également de voir si les candidats survivent au stress ou pas.
Un nouveau modèle de recrutement est surement envisageable mais économiquement incompatible avec les lignes directrices de l'Etat.

Après plusieurs année dans ce métier il me fait toujours rêver mais ce fut une vocation pour moi. 

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