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Posté(e)

Bonjour :)

J'ai dans ma classe un élève violent : à chaque fois qu'il ressent une frustration (un autre élève utilise l'ordinateur, il n'est pas le premier dans les rangs, un élève se plaint de lui, etc.), il frappe (coup de poing au visage, claques,...), pince ou tord les doigts des autres enfants.

Même quand c'est moi qui lui interdit de faire une bêtise, il finit par aller frapper un autre enfant, sans que personne ne s'y attende.

Pour ne rien arranger, il est beaucoup plus grand et costaud que les autres élèves, et il laisse des marques rouges impressionnantes...

Je n'ai pas encore appris à anticiper ses réactions violentes...

Il est suivi (par qui, je ne sais plus) mais je n'ai bien évidemment aucune information sur la nature exacte de son problème. Ses parents, eux, sont excédés et n'en peuvent plus d'être montrés du doigt ou encore d'entendre les gens se plaindre de leur enfant.

Je réfléchis donc à des solutions, avant tout pour protéger les autres élèves, car je ne pense pas que ce genre d'élève change de comportement du jour au lendemain...

J'ai trouvé ceci sur le web :

http://www.estimedesoietdesautres.be/jeu-des-3figures.html

Je pense également à :

1- Discuter avec les autres enfants (ils ont 5 ans !...) pour leur faire comprendre qu'il doivent faire attention aux réactions violentes de cet élève ?

2- Faire faire du théâtre aux élèves, leur faire jouer des petites pièces, des jeux de rôle sur la violence, dans le but de leur apprendre à se sortir de situations ? en espérant que ça existe et que ça se trouve facilement, sinon il faudra que je prenne le temps d'y réfléchir...

3- Surveiller constamment l'élève violent ?

4- Le punir de ce qu'il aime ? (en l’occurrence, les ordinateurs)

Pour ce qui est de le punir d'une partie de la récréation et l'isoler, on le fait déjà quand il frappe les autres, sans savoir si ça sert à quelque chose.

Qu'en pensez-vous ? Connaissez-vous des solutions ?

Merci. :)

Posté(e)

Equipe educative en urgence

Demander a l IEN d'etre la

demande d'AVS

aménagement du temps scolaire tant que pas d'AVS ( mi temps par exemple)

Posté(e)

Prendre un cahier et noter au jour le jour, heure par heure

Demande de prise en charge en urgenceprise en charge CAMPS ou CMP vu l'age (c'est un enfant en souffrance)

Et comme Anneso : équipe educ en URGENCE, demande d'AVS, réduction du temps scolaire.

Pour protéger les autres, tu as de bonnes idées. Mais aussi, le sortir de la classe, et le faire tourner dans les autres classes de GS (s'il y en a !)

Posté(e)

Mettre en place un contrat de comportement avec lui.

Posté(e)

Si ses parents ne se sentent concernés par le problème que parce qu'on les montre du doigt, c'est ennuyeux.

Car soit cet enfant est malade et il nécessite des soins, soit il manque de cadre et d'apprentissage des frustrations et ce sont les premiers concernés.

Il me semble qu'il faut discuter avec les autres élèves pour qu'ils puissent à la fois s'en protéger et en même temps l'aider.

Peut-être qu'il faudra aussi le déclic d'une plainte d'un parent d'enfant agressé pour faire bouger les choses.

Posté(e)

Bonjour,

Si tu peux prendre en charge un groupe d'une dizaine d'enfants en laissant les autres élèves à la charge de quelqu'un d'autre: environ 45 min / 1h par semaine: le jeu des trois figures est vraiment une aide. :biggrinthumb:

Au début on ne voit pas vraiment les effets, il faut attendre environ 10 séances pour ressentir un changement. C'est un apport pour les enfants "victimes" qui comprennent mieux "l'agresseur" mais en même temps ne se laissent plus subir, ils essaient d'être médiateurs. Quand à l'enfant agresseur, il développe de l'empathie et là tu vas devoir être vigilent: il peut alors être en colère contre lui-même de faire ça aux autres et ne plus savoir comment s'empêcher de taper et se mettre à se taper lui-même, à avoir des sortes de crises de nerfs en prenant conscience qu'il ne se contrôle pas, qu'il ne veut pas faire mal mais que c'est plus fort que lui.

--> mes anciens élèves avec un comportement comme le tient, avaient le profil d'une sorte de précocité, passée la phase ou je me sentais démunie face à autant de violence j'ai peu à peu mis des choses en place qui fonctionnaient avec certains mais pas avec d'autres, je testais: avoir une place à côté de mon bureau (symbolique), leur demander d'aider un autre enfant (pas trop longtemps pour éviter l'énervement), m'aider à porter mes feuilles (l'enfant me suivait fièrement avec les feuilles dans les mains pendant que j’allais voir tous les autres aux tables, comme ça j'avais le temps de gérer tout le monde avant de m'occuper de lui en particulier), venir me donne la main dès que ça ne va pas pour retrouver son calme, avoir le droit de venir s'assoir à côté de moi au regroupement. Ce n'était pas vécu comme une punition ni comme un privilège: cet enfant avait besoin de ça, les autres élèves le comprenaient et l'enfant concerné ressentait une sorte d'attention particulière de ma part et arrivait à se canaliser. C'est très dur pour des enfants comme ça, ils disent peu leurs émotions mais ils sont malheureux d'être comme ça, ils ne se comprennent pas eux-mêmes, ils n'aiment pas l'image qu'on a d'eux à cause de leur violence, c'est en ça que le jeu des trois figures m'a bien aidé.

-->Autre truc: gérer les parents, moi j'avais raté mon coup au départ en disant trop souvent les faits de violence (et encore je ne disais que lorsque ça avait laissé une marque sur l'autre enfant) mais j'avais réussi à rattraper un peu le coup en leur disant que j'avais des soupçons d'une forme de précocité sur les apprentissages qui pourraient expliquer une perturbation de la gestion des émotions, que nous devions, nous tous adultes agir vite avant qu'ils ne se forgent une mauvaise image d'eux-mêmes et s'en rendent de plus en plus malheureux. Je pense que ça a fait du bien aussi aux parents de pouvoir parler avec la psy scolaire: ils avaient l'air plus à l'écoute de leur enfants ensuite et moins axés sur le fait qu'ils avaient été violents ou pas.

Tu vas y arriver, c'est long, c'est plein de détails au quotidien, parfois éprouvant, mais tu vas y arriver ;) Mes élèves sont passés de plusieurs faits de violences par jour, à même pas un par semaine à la fin de l'année. (et encore pas très grave)

Posté(e)

Je dirai aussi :

-équipe éducative ( en invitant le psy qui le suit déjà, afin de faire du lien avec la famille)

-noter tous les faits quotidiennement, et remonter les faits graves à l'IEN

-apprendre aux autres élèves à se protéger : dire non, se protéger avec ses bras ou se tourner ou partir

-anticiper ses "crises" et prévoir un coin repli dans la classe pour qu'il se calme seul

-possibilité de l'envoyer un moment dans une autre classe (de préférence avec des élèves plus grands) pour souffler (tes élèves et toi)

-pas la peine d'essayer de lui parler quand il est en crise : il n'est pas disponible. En reparler plus tard quand il est calmé

-il peut être vu par le médecin scolaire aussi

Courage, ce n'est pas facile, dans mon école, on a eu ce cas il y a 2 ans...

En fin de compte, c'était un enfant maltraité et il y a eu un signalement.

Par ailleurs, les directeurs de ma circo ont une une animation sur la gestion ces situations, et il en est ressorti ce document de synthèse que je joins.

Posté(e)

J'ajouterai aussi de le valoriser lorsqu'il parvient à se contenir. Le féliciter devant toute la classe.

Et pourquoi pas créer une boîte (virtuelle ou non) à l'entrée de la classe où chacun laisse sa colère pour que l'espace classe soit un endroit où chacun se sait en sécurité.

Courage en tout cas pour cette situation difficile.

Posté(e)

bonjour

tout d'abord bon courage car on se sent vraiment mal dans ce genre de situation.

je ne connaissais pas jusqu'en mai l'année dernière où un de mes élèves de GS est devenu du jour au lendemain (il était très vif et testait l'autorité avant) d'une violence verbale et physique inouïe.

Il criait sur les autres enfants, leur faisait peur, il s'en prenait physiquement à eux (en leur jetant des objets, en les poussant) et aussi aux adultes.

Très rapidement

- j'ai rencontré la mère, qui constatait un changement à la maison mais pas aussi radical qu'à l'école, elle a mis du temps à réaliser

- je notais tout dans un cahier

- au début on a mis en place une table dans la classe où il travaillerait seul (c'est un bon élève en plus) ça n'a pas fonctionné, c'était crise sur crise

- chaque demi-journée il changeait de classe (5 classes dans l'école) pour que nous puissions tous souffler

- rencontre avec le psy bien sûr

- rdv avec la pmi

- j'ai fiat une note d'info préoccupante et un signalement d'incident

- rdv pris au camp (2 mois d'attente!)

- EE en urgence

La dernière semaine de classe ça commençait à aller mieux... là depuis la rentrée en CP ça va. Je pense qu'il a traversé une phase difficile (très difficile problème avec l'assistante maternelle qui s'en occupait le soir notamment), la maman (qui l'élève seule) a pris conscience de certaines choses et a pris les choses en main avec notre aide. J'ai bon espoir que ça va aller.

avec les autres enfants et familles ce fut très difficile à gérer. Les parents ont bien vu que je faisais tout ce que je pouvais mais ça ne les empêchait pas d'être fâchés quand leur enfant racontait nos journées.

par contre mes élèves, qui avaient bien compris qu'il cherchait à attirer l'attention, avaient un comportement génial avec lui :

- ignorance maximum pendant les phases de crise

- ils continuaient leur vie dans la classe le plus tranquillement possible

- ils ont aussi continué à jouer avec lui et à lui parler malgré son attitude horrible parfois, ils ne se sont jamais vengés

encore une fois bon courage

Posté(e)

Equipe educative en urgence

Demander a l IEN d'etre la

demande d'AVS

aménagement du temps scolaire tant que pas d'AVS ( mi temps par exemple)

C'est ce que j'allais écrire. J'ai eu un élève identique il y a 2ans en GS...il a fini par obtenir une avs à temps complet qu'il a toujours désormais.

Bon courage

Posté(e)

Tempérence, merci pour le document. ça reprend tous les conseils que l'on donne aux jeunes ou moins jeunes... et ça permet de ne rien oublier !

Pas grand chose à ajouter à ce qui a été dit, si ce n'est, si vous avez encore la chance d'avoir des RASED ou "morceaux" de RASED, c'est de les contacter pour que quelqu'un vienne faire une observation et donner avis et conseils. Chez nous, pour des cas tels que décrits par André, quelqu'un se déplace sans problème. ça permet aussi de faire du lien avec la famille. L'enseignant n'est pas seul face à la famille. C'est appréciable.

En attendant, patience et courage.

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