nonau Posté(e) 13 novembre 2015 Posté(e) 13 novembre 2015 « Inclusion scolaire » : La ministre doit apporter des réponses en urgence qui protègent les personnels et les élèves. Le désengagement de l’Etat organisé par la loi de 2005, entraîne un transfert de responsabilités vers les MDPH qui fait dépendre les droits des personnes en situation de handicap des politiques et des budgets des conseils généraux avec des délais de réponse extrêmement longs. Alors que les personnes en situation de handicap auraient besoin de l’intervention de l’Etat pour leur assurer des droit égaux sur tout le territoire national, la loi de 2005 a organisé le désengagement de l’Etat et institué l’inégalité de traitement de fait. Les postes d’enseignants spécialisés toutes options confondues, les structures spécialisées (RASED, IME, ITEP, CLIS…) ont été massivement réduites. Un élève en IME coûte en moyenne sept fois plus cher qu’en classe banale La preuve est faite, la loi de 2005 est une loi d’austérité et de régionalisation.De ce fait, la loi de février 2005 sur le handicap, a très largement contribué à dégrader les conditions de travail dans les écoles. Au nom de l’ « inclusion scolaire » inscrite dans la loi de Refondation, plus de 200 000 enfants sont « intégrés » dans les classes ordinaires. Des conditions de travail dégradées Les enfants en situation de handicap sont placés, sans maîtres spécialisés, dans les classes ordinaires dont les effectifs sont, dans la réalité, plus près des 30 /31 élèves par classe que des 25/26 annoncés par la ministre, du fait du manque de postes et de remplaçants.Bien souvent sans même un AVS qu’il faut attendre des mois, voire plus d’un an, AVS qui, rappelons-le, ne reçoivent aucune formation. En maternelle : une situation inacceptableLa situation est encore plus difficile en maternelle. L’absence de tout dépistage du fait de l’inexistence de la médecine scolaire a comme conséquence la multiplication des « inclusions scolaires ». De nombreux enfants en situation de handicap ne sont pas encore « dépistés » et sont scolarisés en classe banale sans aide, toute la journée. Certaines écoles ont une dizaine d’ « inclusion » à gérer. Ouvertures des classes et structures spécialisées● création de tous les postes spécialisés nécessaires (CLIS, IME, hôpital de jour...), ● rétablissement des postes de RASED supprimés ces dernières années, création en nombre de postes de psychologues scolaires et rééducateurs (maître G), départs en stage CAPA-SH à hauteur des besoins... ● recrutement en nombre suffisant d’AVS ● respect des notifications MDPHFO saisit le CHS-CT Ministériel FO a saisi le CHS-CT Ministériel (comité hygiène et sécurité et conditions de travail) qui se réunit le 23 novembre. La ministre doit apporter, en urgence, des réponses qui protège tous les élèves, et notamment ceux à « besoin particuliers » , et tous les personnels.La loi de février 2005 sur le handicap, la loi de refondation de l’école, doivent être abandonnées !
isadax Posté(e) 15 novembre 2015 Posté(e) 15 novembre 2015 Les mots me manquent... Autant les revendications commençant par •création, •recrutement •rétablissement et •respect sont cohérents avec la situation , autant le dernière phrase demandant l'abandon de la loi 2005 est juste dégueulasse. Pas la peine de demander de l'aide alors que vous voulez juste virer les handicapés des classes. Et je remarque que ce brave syndicat ne demande surtout pas que les profs soient formés. Nauséeux.
nonau Posté(e) 15 novembre 2015 Auteur Posté(e) 15 novembre 2015 ISADAX ce qui est nauséeux c'est de faire semblant d'être bienveillant avec les enfants et les enseignants! Tout le monde était d'accord pour la Loi de Fillon mais force est de constater qu'une fois de plus cette Loi a été faite pour faire des économies sur notre dos et celui de l'enfance! L'inclusion scolaire sans moyens (qualitatifs et quantitatifs) est nauséeuse! Et ces enfants qui soient autistes ou avec de graves troubles du comportement sont bien mieux dans des structures spécialisés, avec des spécialistes et des petits effectifs! Ton intervention est exactement ce que recherche le gouvernement! Culpabiliser les personnels en souffrance face à des troubles pour lesquels ils ne sont pas formés (on a aussi menti sur l'ESPE!) dans des classes surchargées où chaque enfant a aussi sa problématique...Cela s'appelle du cynisme! L'an dernier j'ai été confronté à cette situation, je peux te dire que tout le monde à souffert et j'ai été à deux doigts de jeter l'éponge, je ne souhaite ça à aucun collègue! 1
ColdTurkey Posté(e) 15 novembre 2015 Posté(e) 15 novembre 2015 Ma lecture est différente. Je comprends : soit la loi est appliquée (c'est à dire que les moyens de la mettre en oeuvre sont mis en place, tous les moyens), soit elle est abandonnée. Mais il n'est pas possible de rester entre les deux. Aujourd'hui, beaucoup d'enfants porteurs de handicap sont accueillis dans des conditions déplorables. C'est mauvais tant pour ces enfants, que pour les autres enfants autour (qu'il ne faut pas oublier aussi, parfois on les oublie totalement !), que pour les enseignants et l'ensemble de la collectivité éducative. J'ai vu des situations absolument catastrophiques et je crois aussi que cette loi est surtout utilisée pour faire des économies plutôt que pour aider les personnes porteuses de handicap à s'intégrer. Comme la réforme des rythmes, cette loi n'atteint pas l'objectif de départ et elle participe même à une dégradation des conditions d'enseignement pour l'ensemble des acteurs. A un moment donné, il faut dire les choses et mettre les élus devant leurs responsabilités. Mais notre responsabilité d'enseignant est aussi engagée si nous acceptons n'importe quoi sans rien dire car nous mettons tous les enfants dans une mauvaise situation. Est-ce plus acceptable ?
abel27 Posté(e) 15 novembre 2015 Posté(e) 15 novembre 2015 Les mots me manquent... Autant les revendications commençant par •création, •recrutement •rétablissement et •respect sont cohérents avec la situation , autant le dernière phrase demandant l'abandon de la loi 2005 est juste dégueulasse. Pas la peine de demander de l'aide alors que vous voulez juste virer les handicapés des classes. Et je remarque que ce brave syndicat ne demande surtout pas que les profs soient formés. Nauséeux. Dire que la loi n'est pas appliquée, que les moyens ne sont pas mis et que certains enfants n'ont rien à faire dans des classes ordinaires, c'est être dégueulasse ? Faut ouvrir un peu les yeux et faire la différence entre les handicaps qui peuvent être pris en charge à l'école et ceux qui ne le peuvent pas. Depuis 2 ans, j'accueille des enfants en situation de handicap, avec Avs ou sans Avs, et ça se passe bien malgré les crises diverses, les problèmes d'apprentissages. Je vois aussi des avs qui sont affectés à ces enfants qui ont besoin d'aide les délaisser pour s'occuper d'enfants lourdement handicapés pour lesquels il n'y a eu aucun suivi, pas d'avs, pas d'handicap déclaré parce que les parents n'ont rien voulu faire. Qu'on nous donne les moyens d'accueillir et d'aider ces enfants. Ensuite, pourquoi un enfant handicapé ne serait-il pas mieux en petit effectif de 12/13 en clis avec 2 adultes plutôt qu'en classe ordinaire à 30 avec 1 enseignant ? Même avec toute la formation possible, on ne peut gérer un enfant violent pour lui-même, pour les autres au milieu de 30 autres petits camarades, cette situation n'est pas souhaitable ni pour lui, ni pour les autres et elle est pourtant devenue habituelle dans nos classes...
isadax Posté(e) 15 novembre 2015 Posté(e) 15 novembre 2015 Se battre pour que la loi soit respectée, ok. Mais c'est n'est pas ça que le texte réclame in fine. C'est que les enfants handicapés soient sortis de l'école. Et dire que les enfants handicapés sont mieux dans des structures spécialisés, qu'en savez-vous ? Vous parlez des hôpitaux de jour je suppose ? Par ce que non, en France, cette méthode a échoué. Un rappel, de taille: l’accompagnement des enfants avec autisme pendant des décennies a mené plus de 90% des personnes avec autisme vers l’Hôpital Psychiatrique à l’âge adulte ,93,8% des jeunes adultes avec autisme en HP en Aquitaine dans le rapport DRASS de 1998…. Alors que dans le monde entier, les enfants handicapés ont majoritairement accès à l'éducation ordinaire, chez nous c'est l'inverse. En continuant avec l'autisme par ce que c'est ce que je connais le mieux, en France 80 % ne sont pas scolarisés. Ailleurs, c'est l'inverse. Pour info, je suis instit, j'ai des cm2, j'intègre des enfants handicapés, je suis une chienne en ESS pour demander AVS ou adaptation pédagogique. Je milite activement pour la formation des AVS et profs et ces foutues formations, je les organise moi-même puisque l'EN ne le fait pas. Mon fils est autiste, on m'a également offert hôpital de jour, et orientation en milieu spé " pour ne pas mettre mon fils en souffrance". J'ai eu la chance d'avoir des collègues motivées qui m'ont dit : ton fils, je le prends. Je me suis battu pour avoir l'AVS et la garder. Soutenue par mes collègues. Mon fils est en 6ème en milieu ordinaire. (un vrai miracle : il était non verbal et considéré déficient mental à 6 ans). C'est un bon élève. Dommage que sa classe soit si bavarde et indisciplinée. Alors que lui, il est très sage et discipliné. J'aimerais bien qu'on vire ces gamins ordinaires de l'école pour que mon fils handicapé aient de meilleures conditions d'enseignement ( mode ironie, hein). Mon autre fils est TDAH et dys sévère ( pas de bol hein). Là aussi, on a essayé de me le sortir. Parce que l'ITEP c'est bien et la médication c'est mal. Là aussi je résume la jolie pensée de beaucoup de psy scolaires qui aiment tant les suivis psy en CMP si souvent parfaitement inefficaces. Il est en 5ème, un gentil élève que la plupart des profs admirent à part ceux qui pensent que l'ordi c'est un caprice et que vraiment, les fautes d'ortho, c'est le grand Satan et que c'est quoi cette idée de "médicaliser l'échec scolaire"? Je suis aussi en colère contre les parents qui se contentent de scolariser leur gamin handicapé sans prise en charge adaptés. Mais bizarrement, je ne vois pas beaucoup d'instit ou de parents quand les AVS manifestent pour leur statut. Pas de demande de formation non plus. En 2004, 2007, 2008, 2012, 2014, la France a été condamné 5 fois pour discrimination à l'égard des enfants autistes, défaut d'éducation, de scolarisation, et de formation professionnelle. Le reste du monde regarde notre façon de scolariser nos enfants handicapés avec étonnement. Mais pourquoi ces pauvres français n'y arrivent pas ? La réponse, c'est qu'au lieu de se serrer les coudes et d'exiger que la loi soit respectée, on se contente de gémir. Alors oui, Nauséeux.
isadax Posté(e) 15 novembre 2015 Posté(e) 15 novembre 2015 Une amie, prof des école, me demande de partager : "Je suis fatiguée ! Je me bats au quotidien avec ma fille, au sein de notre association (enfants Aspergers) pour que les mentalités évoluent mais rien ne bouge en France. Pauvre Pays dans lequel il faut des lois pour faire respecter des droits fondamentaux. Le combat est ailleurs, changer les mentalités sur le handicap. En France, être handicapé c'est être incapable et banni de la société. C'est ambiant, prégnant et partagé par beaucoup. Il faut surtout dénoncer le manque de moyens et travailler avec des personnes formées. Aller, tout ceci me conforte dans l'idée de quitter ce pays. J'aimerai aussi préciser que ma fille est scolarisée sans AVS au collège avec de très bons résultats scolaires et des progrès constants grâce à la bienveillance des profs et de ses camarades sensibilisés. Une de mes collègue, très sensibilisée à ma cause s'est vu refuser une formation sur la scolarisation des élèves autistes en maternelle car c’était un mercredi matin !" Et une autre : "Il y a clairement un manque de responsabilité des instits à l'égard des notifications MDPH. Les PPS ne sont pas là pour "embêter" mais pour que l'enfant progresse à son rythme. Vous croyez que c'est pour quelle raison que pas mal de parents font l'IEF ???? Parce que ces enfants on leur dit que ce n'est pas leur place en école standart. La blague !!! Bah si ils y ont leur place mais il faut s'adapter à leur difficulté et leur donner les moyens de progresser. Demander à être former car les AVS même ne sont pas bien formés aux handicaps."
abel27 Posté(e) 15 novembre 2015 Posté(e) 15 novembre 2015 Tu vis la situation de près et tu n'entends pas forcément ce que je dis. J'ai eu des enfants autistes dans mes classes et quand il y avait les moyens, avs, équipe, parents, médecin sco, psy sco, ça se passait bien, quand il n'y a rien, comment fait-on ? Le problème de l'autisme relève aussi de sa prise en charge psy, du refus de méthodes alternatives qui marchent dans d'autres pays mais qu'on pointe du doigt ici comme du dressage. On a des années de retard sur la prise en charge de l'autisme en France. Ensuite, on demande à des parents en souffrance de reconnaître le handicap de leur enfant, de passer par des années de déni, de lutte contre l'école pour enfin accepter la différence. Mais il y a déjà eu énormément de temps perdu. Le corps médical devrait faire son travail, repérer et soigner les enfants qui en ont besoin sans que les parents n'aient à faire ce parcours difficile seuls. Il n'y a plus aucun suivi obligatoire dans la petite enfance, la médecine scolaire est inexistante. C'est donc sur les enseignants que repose la verbalisation d'une différence auprès des parents. Et n'étant pas spécialisés, comment notre parole porterait-elle ? La loi de 2005 n'a été qu'une mascarade, elle a permis à l'état de se désengager encore plus de ses obligations envers les personnes fragiles.
abel27 Posté(e) 15 novembre 2015 Posté(e) 15 novembre 2015 "Il y a clairement un manque de responsabilité des instits à l'égard des notifications MDPH. Les PPS ne sont pas là pour "embêter" mais pour que l'enfant progresse à son rythme. Vous croyez que c'est pour quelle raison que pas mal de parents font l'IEF ???? Parce que ces enfants on leur dit que ce n'est pas leur place en école standart. La blague !!! Bah si ils y ont leur place mais il faut s'adapter à leur difficulté et leur donner les moyens de progresser. Demander à être former car les AVS même ne sont pas bien formés aux handicaps." Franchement, vu ce qui est noté dans certains PPS, je ne vois pas en quoi c'est une aide... Une aide, ce n'est pas du blabla impossible à mettre en place. C'est des choses concrètes, des informations utiles sur l'enfant et son handicap. Certaines années, je n'ai même pas pu savoir quel était le handicap, personne ne voulait le dire. On fait comment alors pour se former ?
isadax Posté(e) 15 novembre 2015 Posté(e) 15 novembre 2015 J'entends parfaitement, merci. Et si vous lisez bien, je suis d'accord sur le constat mais en désaccord sur la solution proposée par ce syndiact qui est l'abandon de la loir. Au fait : les garçons embêtent les filles alors on abandonne la mixité ? Et puis dans mon école, je constate quand même que beaucoup d'enfants difficiles sont joliment colorés; si on revenait à la ségrégation ? Ça vous choque ? Bienvenue dans notre monde de parents d'enfant différent parce que c'est ça qu'on nous propose. Mais c'est pour LEUR bien, hein. Et oui je sais qu'en France, le retard est dû aux prises en charge psyk, merci. Donc, votre solution, c'est de leur redonner les enfants ? Brillant ! 1
abel27 Posté(e) 15 novembre 2015 Posté(e) 15 novembre 2015 On est pas loin du point Machin-truc là... Ensuite, abandonner une loi mal fichue, ce n'est pas une mauvaise chose si ce que l'on propose par la suite est mieux.
nonau Posté(e) 15 novembre 2015 Auteur Posté(e) 15 novembre 2015 Une école inclusive comme en Suède: passée du 5 ème rang PISA au 30 ème....! Une école inclusive qui n'en a que le nom, sans moyen est une école qui se fout des enfants handicapés ou ayant des troubles du comportement! C'est une école MALVEILLANTE!
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