HappyPomme Posté(e) 31 janvier 2016 Posté(e) 31 janvier 2016 "le professeur doit avoir une bonne gestion de la classe, c’est-à-dire des élèves attentifs, motivés, respectueux les uns des autres et du professeur qui a une autorité morale." J'adore cette phrase qui sous entends que si les élèves ne sont pas attentifs, motivés, respectueux les uns des autres et du professeur, qu'ils n'acceptent pas son autorité, c'est tout simplement de la FAUTE DU PROFESSEUR! Ben oui... Une bonne gestion de la classe et les élèves deviennent de gentils agneaux... Enfin la présence "charismatique", c'est sûr que grâce aux super enseignants charismatiques des IUFM et autres ESPE.. nous n'avions qu'à suivre les modèles.... Je me suis arrêtée là aussi. La bonne blague ! Imaginez, en fractionné par exemple : une classe où tu galères, les autres ça va. Tu es une mauvaise prof un jour mais pas les autres ?
prof désécol Posté(e) 31 janvier 2016 Auteur Posté(e) 31 janvier 2016 Imaginez un prof Label Rouge, élevé au grand air et nourri essentiellement au grain ! Il a pu courir dans les champs durant toute sa jeunesse, lui donnant des cuisses musclées pour traverser les allées de sa grande classe ! Il a chanté dès le levé du jour pour obtenir une voix douce et chaleureuse lors des récréations. Bien vu. Aura-t-on bientôt des normes européennes pour les enseignants comme il en existe pour les poulets, les porcs et les veaux ? L'article est en tout cas truffé de références aux autres pays de l'Union : Ce référentiel se fonde sur la définition de la notion de compétence contenue dans la recommandation 2006/962/CE du Parlement européen, à savoir : « un ensemble de connaissances, d’aptitudes et d’attitudes appropriées au contexte », [...] Plus largement, en Europe, il existe des référentiels avec deux grands types d’approches [...] Les autres compétences transversales le plus souvent mentionnées dans les curricula en Europe concernent la résolution de problèmes, la capacité à prendre des initiatives, à prendre des décisions seul et en groupe, à évaluer les risques, la réflexion critique, la créativité, la gestion constructive de ses émotions, la capacité d’écoute, la gestion du temps et la méthodologie du travail intellectuel La mise en œuvre du nouveau socle commun de la scolarité obligatoire et la réforme systémique du curriculum au collège requièrent de la part des enseignants davantage de travail en équipe, de coopération avec des partenaires extérieurs et de créativité, notamment pour la mise en place des EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) et le développement de l’accompagnement personnalisé, comme c’est le cas dans presque tous les pays européens
Polythene Pam Posté(e) 31 janvier 2016 Posté(e) 31 janvier 2016 Commençons d'abord par exiger ce genre de compétences de la part de notre ministère, des recteurs, des DASEN, des inspecteurs, des formateurs de tout poil.... Après, on pourra effectivement demander la lune.
orime Posté(e) 31 janvier 2016 Posté(e) 31 janvier 2016 Commençons d'abord par exiger ce genre de compétences de la part de notre ministère, des recteurs, des DASEN, des inspecteurs, des formateurs de tout poil.... Après, on pourra effectivement demander la lune. Ma CPC "formatrice" devait avoir un défaut de fabrication et ma collègue de CP avait un vice caché.
nola Posté(e) 31 janvier 2016 Posté(e) 31 janvier 2016 Commençons d'abord par exiger ce genre de compétences de la part de notre ministère, des recteurs, des DASEN, des inspecteurs, des formateurs de tout poil.... Après, on pourra effectivement demander la lune. Là, c'est toi qui demandes la lune. Tu ne voudrais pas en prime que nos hiérarques connaissent et respectent les textes officiels, même ceux qui ne les arrangent pas? Pourquoi pas exiger qu'ils nous communiquent leurs critères d'évaluation quand ils nous inspectent, comme nous le faisons pour nos élèves, tant qu'on y est?
olivier34 Posté(e) 31 janvier 2016 Posté(e) 31 janvier 2016 http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-147590-peut-on-definir-des-standards-de-qualite-pour-les-enseignants-1195964.php Peut-on définir des standards de qualité pour les enseignants ? Par Alain Michel, inspecteur général honoraire de l'Education nationale, intervenant au séminaire de recherche Ecole et République du Collège des Bernardins Circulaires, recommandations et référentiels tentent de définir les compétences requises pour être enseignant ainsi que les missions à accomplir. Est-il vraiment possible d'établir des standards de qualité, vu la complexité du métier ? [...] A partir de mon expérience d’inspecteur, je peux résumer les principaux critères d’évaluation d’un enseignant : le professeur doit avoir une bonne gestion de la classe, c’est-à-dire des élèves attentifs, motivés, respectueux les uns des autres et du professeur qui a une autorité morale. Il doit exposer clairement les objectifs recherchés en début de séquence d’apprentissage, maîtriser les concepts et les méthodes de base de la discipline, distinguer l’essentiel de l’accessoire, écouter ses élèves, adopter une posture ou une attitude maïeutique, proposer une évaluation pertinente aux élèves, susciter un apprentissage actif des élèves en groupe et enfin, si possible, se distinguer par une présence charismatiq Si on veut appliquer des normes standards aux enseignants, il faut aussi trouver des élèves standards. Là où j'enseigne, les élèves sont plutôt motivés et attentifs. Je fais en sorte que cela se passe comme ça certes, mais, je suis pas dupe, on a des enfants qui sont tous issus de classes sociales moyennes où les parents ont fait des études, ont une vie équilibrée, suivent la scolarité de leur enfant, et transmettent (en général) les codes de bonne réussite à leur progéniture. Si je vais enseigner dès demain dans un quartier très défavorisé avec des élèves qui ont une vie difficile, papa en prison, qui habitent à 10 dans 20 m², etc. je n'aurait pas le même taux d'attention et de motivation dans ma classe. Malgré tous mes efforts. Donc ce truc est stupide, encore un IEN qui parle d'un métier qu'il ne connait pas, ou qu'il croit connaitre parce qu'en théorie, pour un IEN, l'école c'est comme ça, comme ça et puis comme ça.
Polythene Pam Posté(e) 31 janvier 2016 Posté(e) 31 janvier 2016 Commençons d'abord par exiger ce genre de compétences de la part de notre ministère, des recteurs, des DASEN, des inspecteurs, des formateurs de tout poil.... Après, on pourra effectivement demander la lune. Là, c'est toi qui demandes la lune. Tu ne voudrais pas en prime que nos hiérarques connaissent et respectent les textes officiels, même ceux qui ne les arrangent pas? Pourquoi pas exiger qu'ils nous communiquent leurs critères d'évaluation quand ils nous inspectent, comme nous le faisons pour nos élèves, tant qu'on y est? Et j'avais zappé le plus drôle dans la déclaration du gugusse : il parle de maïeutique, ou l'art d'accoucher les esprits, immortalisé par Socrate... Je pense que cet homme n'était pas dans son état normal lorsqu'il a pondu son article, il avait fumé de l'opium ou sniffé un ou deux rails de coco. En attendant, cette déclaration en dit long sur l'état d'esprit de nos élites et la distance qui les sépare des gueux du terrain.... des années-lumière ! Oui, c'est ça : on nous demande la lune, puisque l'idéal, ce serait d'avoir plein de petits philosophes grecs, ou allemands en face de nos élèves.....
Goëllette Posté(e) 31 janvier 2016 Posté(e) 31 janvier 2016 Là où j'enseigne, les élèves sont plutôt motivés et attentifs. Je fais en sorte que cela se passe comme ça certes, mais, je suis pas dupe, on a des enfants qui sont tous issus de classes sociales moyennes où les parents ont fait des études, ont une vie équilibrée, suivent la scolarité de leur enfant, et transmettent (en général) les codes de bonne réussite à leur progéniture. Si je vais enseigner dès demain dans un quartier très défavorisé avec des élèves qui ont une vie difficile, papa en prison, qui habitent à 10 dans 20 m², etc. je n'aurait pas le même taux d'attention et de motivation dans ma classe. Malgré tous mes efforts. C'est bien de le reconnaître, et c'est loin d'être toujours le cas. Cela dit, il y a aussi des collègues qui ont le silence complet en REP+ et d'autres le bazar dans des écoles bien plus faciles ! Le problème, c'est que c'est souvent en essayant de mettre en pratique les joyeusetés apprises à l'ESPE ou conseillées par les IEN (Ah, la fameuse "bienveillance" à la mode et mise à toutes les sauces !) que les jeunes collègues produisent ce désordre qui les met en difficulté ...
Nao Posté(e) 31 janvier 2016 Posté(e) 31 janvier 2016 Là où j'enseigne, les élèves sont plutôt motivés et attentifs. Je fais en sorte que cela se passe comme ça certes, mais, je suis pas dupe, on a des enfants qui sont tous issus de classes sociales moyennes où les parents ont fait des études, ont une vie équilibrée, suivent la scolarité de leur enfant, et transmettent (en général) les codes de bonne réussite à leur progéniture. Si je vais enseigner dès demain dans un quartier très défavorisé avec des élèves qui ont une vie difficile, papa en prison, qui habitent à 10 dans 20 m², etc. je n'aurait pas le même taux d'attention et de motivation dans ma classe. Malgré tous mes efforts. C'est bien de le reconnaître, et c'est loin d'être toujours le cas. Cela dit, il y a aussi des collègues qui ont le silence complet en REP+ et d'autres le bazar dans des écoles bien plus faciles ! Le problème, c'est que c'est souvent en essayant de mettre en pratique les joyeusetés apprises à l'ESPE ou conseillées par les IEN (Ah, la fameuse "bienveillance" à la mode et mise à toutes les sauces !) que les jeunes collègues produisent ce désordre qui les met en difficulté ... Tout à fait d'accord. J'aurai adoré à mes débuts que l'on me dise "fais simple, fais rapide, le moins bordélogène possible. Une fois que tu es à l'aise, commence à tester des trucs, petit à petit ". On a presque tous connu l'extrême inverse. C'te bonne blague.
Lena Posté(e) 1 février 2016 Posté(e) 1 février 2016 C'est ce que je vis en ce moment: la PES avec qui je partage la classe ne fait que (oui: que) du travail de groupe depuis la rentrée de janvier. Après 2j à avoir le droit (le devoir?) de taper la causette, retourner à du travail individuel dans le respect de l'Autre (càd le silence) est de plus en plus galère . (classe de Choubidoux comme j'ai trèèèès rarement eue, à la base!)
Goëllette Posté(e) 1 février 2016 Posté(e) 1 février 2016 Je trouve fabuleux que des débutants s'octroient le droit de choisir un fonctionnement radicalement différent de celui du titulaire de la classe ... As-tu discuté de tes difficultés avec elle ?
Lena Posté(e) 1 février 2016 Posté(e) 1 février 2016 Je vais tenter. Mais je ne suis que sa binôme (je ne suis pas sensée savoir par quelqu'un d'autre qu'elle comment les choses se passent mais elle ne dit rien de rien) et elle ne se rend absolument pas compte du berdol dans lequel elle évolue; elle a une tutrice PE, et une tutrice espé, pour cela, qui ont fait leur boulot et continuent. Sauf qu'elle n'écoute personne, mais absolument personne. Je ne suis pas celle qu'elle fait le plus souffrir, parmi les adultes, actuellement. (quant aux élèves, pour certains c'est )
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant