Janelyne Posté(e) 13 octobre 2016 Posté(e) 13 octobre 2016 il y a 2 minutes, letapisrevant a dit : Ralala qu'est ce que j'aime le travail de sape de moral de l'entourage quand tu parles reconversion... Entre ceux qui ne comprennent pas que tu quittes ton boulot d'instit, autant les instits que les autres d'ailleurs (nan mais les vacaaaaances, le job à vie, le fait de finir à 16h...), ceux qui connaissent qqn du privé qui a passé le concours et ne regrette riiiiiien (copain de piaf, on en reparle dans 15 ans, ok ?), ceux qui te sortent qu'il vaut mieux rester instit pour avoir une vie de famille... etc. etc. Je me motive en m'imaginant à 65 ans devant un tableau noir... Et là, c'est no way. Je me rappelle que c'est maintenant ou jamais. En faisant redescendre un peu les émotions je me rends compte que ces gens tentent de se rassurer eux-mêmes et de gérer leurs propres frustrations. 2ème accord toltèque : ne prends rien personnellement. Puis de toute façon, on le sait, c'est plus facile de dézinguer celui qui se bouge que de changer les choses soi même ! Mais bon, punaise, on en a déjà suffisamment des doutes dans ces moments stratégiques d'une vie sans que d'autres nous en rajoutent ! Vous connaissez aussi des gens comme ceux qui m'entourent ? Vous réagissez comment ? Je me rends compte que dans mon entourage (amis, famille), c'est compris, car ils ne comprennent pas les dizaines d'heures que je passe à bosser et me l'ont beaucoup reprocher. Par contre niveau collègues, autres instits ou autre personne (reconverties ou non), là ce n'est pas vraiment compris. Je n'ai jamais eu encore à réagir, car jusqu'à présent, je prenais sur moi, mais le prochain coup (en espérant qu'il n'y en ait pas), je proposerai de prendre mon burn out/troubles anxieux à cause du travail. Quand un boulot nous change nous, atteint le couple, la vie perso, les événements positifs de la vie et j'en passe, c'est bien qu'il y a un soucis, et peu importe le boulot, s'il ne convient pas et qu'on souhaite changer, alors quel est leur problème ? C'est notre choix !
letapisrevant Posté(e) 13 octobre 2016 Posté(e) 13 octobre 2016 Effectivement, c'est là que je ne comprends pas les collègues. Tout le monde parle des conditions de boulot insupportables, d'une baisse de la qualité de vie mais quand tu dis que tu cherches à te reconvertir on te regarde comme une pestiférée ! Bah quoi ? C'est pourtant logique non ? Je me plains, ça ne me plait pas ------> je change de situation, ou du moins j'essaie. C'est souvent ceux que je trouve en apparence les moins tolérants.
Janelyne Posté(e) 13 octobre 2016 Posté(e) 13 octobre 2016 à l’instant, letapisrevant a dit : Effectivement, c'est là que je ne comprends pas les collègues. Tout le monde parle des conditions de boulot insupportables, d'une baisse de la qualité de vie mais quand tu dis que tu cherches à te reconvertir on te regarde comme une pestiférée ! Bah quoi ? C'est pourtant logique non ? Je me plains, ça ne me plait pas ------> je change de situation, ou du moins j'essaie. C'est souvent ceux que je trouve en apparence les moins tolérants. Oui voilà, c'est d'ailleurs logique de vouloir essayer de changer quand cela ne nous convient pas. Se plaindre et ne rien faire ce n'est pas mieux. Je n'ai pas une longue carrière derrière moi, mais j'ai entendu pas mal de collègues se plaindre toujours plus, mais se contenter. Et certains semblaient vraiment à bout. C'est un choix que de vouloir changer ou rester, mais dans un boulot où l'on est avec de l'humain, entre collègues/hiérarchie, les qualités humaines (compréhension, empathie, bienveillance, respect, etc) manquent parfois (ou souvent cela dépend).
letapisrevant Posté(e) 13 octobre 2016 Posté(e) 13 octobre 2016 il y a 1 minute, JaneFramboise a dit : C'est un choix que de vouloir changer ou rester, mais dans un boulot où l'on est avec de l'humain, entre collègues/hiérarchie, les qualités humaines (compréhension, empathie, bienveillance, respect, etc) manquent parfois (ou souvent cela dépend). Amen
Thursday Posté(e) 14 octobre 2016 Posté(e) 14 octobre 2016 8 hours ago, letapisrevant said: Effectivement, c'est là que je ne comprends pas les collègues. Tout le monde parle des conditions de boulot insupportables, d'une baisse de la qualité de vie mais quand tu dis que tu cherches à te reconvertir on te regarde comme une pestiférée ! Bah quoi ? C'est pourtant logique non ? Je me plains, ça ne me plait pas ------> je change de situation, ou du moins j'essaie. C'est souvent ceux que je trouve en apparence les moins tolérants. C'est vrai que c'est étrange, comme s'ils avaient l'impression d'être trahis et que l'on devait rester dans la même galère jusqu'au bout
Japet Posté(e) 14 octobre 2016 Posté(e) 14 octobre 2016 Il y a 1 heure, milène19 a dit : Nous ça risque pas qu'on puisse parler reconversion avec elle! Déjà, elle nous demande des comptes en entretien d'inspection concernant le pourquoi du comment d'un temps partiel si on n'a pas d'enfant ou plus d'enfant jeune ... Il faut carrément justifier ses choix de vie, son temps partiel. Idem pour l'obtenir, elle nous oblige de lui faire une lettre expliquant nos motifs et elle refuse toute demande pour convenances personnelles si tu n'as pas un enfant jeune... Donc, ta lettre ne sert à rien... Et en inspection,lorsqu'elle te demande tes objectifs d'évolution, si tu dis que tu veux rester PE, ça l'agace, ça se sent , elle te pousse à te projeter pour plus tard, style: devenir directrice ( comme si c'était une évolution vu qu'il n'y a pas de supériorité hiérarchique ni grand changement de salaire!), voire devenir inspectrice, au pire conseiller péda... Mais, ça se sent, qu'elle exige que tu dises que tu ne veux pas rester "juste" PE. hum je me retiendrais pas je dirais "quelle cona**e"! Heureusement que je me retiens hein!
galictia Posté(e) 14 octobre 2016 Posté(e) 14 octobre 2016 Il y a 19 heures, letapisrevant a dit : Puis de toute façon, on le sait, c'est plus facile de dézinguer celui qui se bouge que de changer les choses soi même ! Je rebondis: je pense que tu as tout dit ou presque, et cette phrase suffit à elle seule à se blinder contre les remarques. Franchement, quelqu'un de bienveillant, gentil, qui a à coeur le bonheur de la personne en face, n'irait pas critiquer ou remettre en cause une décision. Quelqu'un de lui-même à l'aise avec le fait de changer, n'ira pas titiller la personne en reconversion. On réagit presque toujours en fonction de son propre vécu, donc y'a très fort à parier pour que les gens qui ne "soutiennent" pas, soient eux-mêmes englués. Et surtout ont tellement peeeeeeuuurrr.... Perso j'ai toujours eu plus peur de moisir vivante dans une classe plutôt que de prendre des risques d'exister pour de vrai. Il y a 10 heures, Thursday a dit : C'est vrai que c'est étrange, comme s'ils avaient l'impression d'être trahis et que l'on devait rester dans la même galère jusqu'au bout Je pense que c'est vraiment ça en fait. Si j'avais le temps et les moyens, je mènerais une enquête socio approfondie, mais clairement là y'a un phénomène collectif: trahison du groupe, fuite du transfuge, désolidariation, du coup "décompassion" vis-à-vis de la douleur et des problèmes de ceux qui restent, grosse remise en cause de la responsabilité de chacun à rester dans un boulot où on se plaint. Bref, ça fait jouer l'effet miroir à plein, et c'est toujours très révélateur des positions des uns et des autres... le meilleur comme le pire. Idéalement il faut s'entourer de gens ultra positifs, ou à tout le moins neutres (du genre qui vont pas demander toutes les semaines où en est, comment ça va se passer etc). Et idéalement aussi, de gens qui nous boostent et nous servent de modèles. Pour ma part, je suis bien contente de ne pas avoir de profs dans mon entourage (enfin si, une personne mais qui a déjà le pied dehors en fait!) car ça m'a évité toutes ces réflexions idiotes, et contente aussi d'être restée super discrète jusqu'au bout afin de ne pas éveiller les jalousies latentes. Le monde du travail c'est pas les bisounours, surtout chez les instits qui parfois ont la mentalité de leurs élèves de GS.
letapisrevant Posté(e) 14 octobre 2016 Posté(e) 14 octobre 2016 Complètement d'accord et jusqu'au bout avec ton post Galictia. C'est une belle réflexion que tu as déjà commencée à mener. Et pour la mentalité maternelle, c'est aussi très souvent ça. Les atsem se tirent dans les pattes mais souvent, les enseignants c'est pas mal aussi ! Le burn out a commencé à me faire faire un premier tri, la reconversion va me permettre de faire le second dans tous ces gens englués dans leur négativisme passif et envieux.
natoo Posté(e) 14 octobre 2016 Posté(e) 14 octobre 2016 C'est surprenant que vous soyez plusieurs à avoir ce sentiment, je l'ai senti un peu moi aussi mais de manière plus diffuse. Quand j'ai commencé le master l'an dernier j'ai reçu plutôt des encouragements et beaucoup de gens dans mon entourage trouvaient ça courageux, collègues compris. Ces derniers m'ont d'ailleurs soutenu jusqu'au bout en acceptant de me faire une soutenance blanche, et leurs remarques étaient vraiment constructives. Je trouve que vous avez toutes bien fait le tour des raisons de ce type de réactions. Pour ce qui concerne l'évolution de carrière au sein de l'éducation nationale ça me fait bien rigoler, des postes de CPC, d'IEN ou de maîtres formateurs il y en a moins que des postes de PE, du coup y'aura pas de la place pour tout le monde !!! Pour les réactions d'IEN il ne faut pas oublier non plus que si vous obtenez un diplôme supérieur à la licence, il y a de grandes chances que vous soyez finalement plus diplômé que votre supérieur.... Et puis on se reconverti parce que c'est ce qui nous convient, si ça ne leur convient pas ben il ne le font pas. Mais en effet ceux qui se plaignent sans rien faire pour que leur propre situations changent, mériteraient de se taire quant aux choix des autres. De toute façon ça ne regarde que vous, parce que c'est vous qui aurez à assumer les conséquences bonnes et moins bonnes de votre choix. Si ça vous va foncez, ne vous laissez pas malmener par des râleurs !
Malakime Posté(e) 15 octobre 2016 Posté(e) 15 octobre 2016 Je suis en train de lire un livre très positif, boostant et inspirant. Il me conforte +++ donc mon projet.. Il pourra en aider certaines à trouver une idée je pense aussi. Je vous le conseille vivement ça fait du bien au moral et ça donne envie de créer 100e pour lancer son business.
Roisinn Posté(e) 15 octobre 2016 Posté(e) 15 octobre 2016 Il y a 1 heure, Malakime a dit : Je suis en train de lire un livre très positif, boostant et inspirant. Il me conforte +++ donc mon projet.. Il pourra en aider certaines à trouver une idée je pense aussi. Je vous le conseille vivement ça fait du bien au moral et ça donne envie de créer 100e pour lancer son business. J'ai pas trop suivi, quel est ton projet ?
galictia Posté(e) 15 octobre 2016 Posté(e) 15 octobre 2016 Il y a 14 heures, natoo a dit : C'est surprenant que vous soyez plusieurs à avoir ce sentiment, je l'ai senti un peu moi aussi mais de manière plus diffuse. Oh ce n'est pas forcément très flagrant, plus ou moins directement senti car cela dépend bien sûr des personnes impliquées, autant le futur reconverti (souvent dans une période pas évidente donc plus sensible) que les personnes en face. Il y a 14 heures, natoo a dit : Pour ce qui concerne l'évolution de carrière au sein de l'éducation nationale ça me fait bien rigoler, des postes de CPC, d'IEN ou de maîtres formateurs il y en a moins que des postes de PE, du coup y'aura pas de la place pour tout le monde !!! Pour les réactions d'IEN il ne faut pas oublier non plus que si vous obtenez un diplôme supérieur à la licence, il y a de grandes chances que vous soyez finalement plus diplômé que votre supérieur.... Ca me fait penser à l'IEN à qui j'ai annoncé ma demande de dispo et qui m'a mise en garde contre la difficulté de trouver du travail... en dehors de l'EN. Ca partait d'un bon sentiment, mais effectivement si on part ce principe qu'en dehors de l'EN y'a pas de boulot, on ne fait rien. Et surtout, il ne savait pas que j'avais déjà un autre parcours derrière moi, effectivement plus diplômant que le sien. Mais bon, y'a pas de RH digne de ce nom dans l'EN. Du coup, ça me fait dire que si effectivement les profs se tirent dans les pattes, particulièrement quand il est question de s'échapper du troupeau, c'est aussi à cause du cruel manque de soutien de la hiérarchie, et de l'infantilisation qu'elle maintient consciemment. Donc bon, quelque part, je concède quelques circonstances atténuantes aux intéressés, surtout les personnes n'ayant jamais travaillé en dehors de l'EN, et plus proches de la retraite que de la porte d'entrée. Je suis sûre que vous aussi, vous avez senti ce moment où vous étiez en train de vous engluer, de devenir "bébé" de l'EN, dépendant, mouton... et que le fait de décider de son propre chef (sic) de partir, ça fait peur "simplement" parce qu'on avait perdu le contrôle de sa propre carrière - souvenir ému d'un rapport d'inspection où il était noté qu'on avait évoqué avec l'IEN mes perspectives de carrière (non, à aucun moment, mais ça devait faire bien de marquer ça! :idontno:)
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