lecavalier Posté(e) 22 mai 2016 Posté(e) 22 mai 2016 En Seine-Saint-Denis, des instituteurs qui "ne savent pas écrire le français" http://www.marianne.net/seine-saint-denis-instituteurs-qui-ne-savent-pas-ecrire-francais-100243093.html Citation Un instituteur qui fait cours les mains dans les poches, qui parle à ses CM2 comme un « grand frère » de banlieue, avec « ouais » et « j'en ai marre » à foison. Une autre qui explique à ses élèves la signification du verbe « dérider » en prenant l'exemple d'une maman qui s'applique une crème anti-âge. Un troisième, pourtant professeur des écoles lui aussi, incapable de formuler une phrase sur le mode interrogatif ; l'inversion du verbe et du sujet constituant une prouesse apparemment hors d'atteinte. A Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), des professeurs réunis dans les locaux de l'école supérieure du professorat et de l'éducation (Espe) de l'académie de Créteil égrènent les anecdotes pour le moins préoccupantes. ......... « C'est une catastrophe, assène franchement une formatrice, qui préfère conserver l'anonymat. Je ne veux pas tirer sur l'ambulance, les Espe font ce qu'elles peuvent avec des moyens riquiqui, mais je constate une telle dégradation depuis cinq ans ! Ce n'est plus possible, il faut que les gens sachent : dans la Seine-Saint-Denis, on recrute des instituteurs qui ne savent pas écrire le français. »
nonau Posté(e) 22 mai 2016 Posté(e) 22 mai 2016 Tant qu'ils savent mettre en place des beaux projets, transmettre les belles valeurs de la France et travailler en équipe je ne vois en quoi le reste serait un handicap!
orime Posté(e) 22 mai 2016 Posté(e) 22 mai 2016 il y a 20 minutes, Frédo45 a dit : Je me méfie de ce genre de sujet. Pareil, surtout qu'on peut prendre le problème à l'envers en parlant de certains formateurs d'ESPE... J'ai eu un formateur qui nous passait systématiquement en cours un DVD (ou plutôt une cassette !) de 55min "on en parle 5min à la fin... ah bah non c'est l'heure en fait, à la semaine prochaine". Une prof de sport qui partait à la retraite et avec qui on passait notre temps à boire des tisanes, une prof de physique avec qui on a fait les leviers toute l'année... J'ai (très souvent) les mains dans les poches et je dis plein de "j'en ai marre de vos accords sujet/verbe pas faits, j'en ai marre de vos retenues mal posées...". Je ne crois pas faire de la mouise pour autant.
Lena Posté(e) 23 mai 2016 Posté(e) 23 mai 2016 Ce n'est pas en disant que certains profs de l'espé sont des taches que l'on efface le fait que certains PE le sont aussi, sur des sujets aussi basiques que le français oral ou écrit (je passe sur la capacité à transmettre des savoirs oups compétences oups mettre les élèves en activité). Ceci dit, des "bac+5" dotés d'une syntaxe déficiente et/ou incapables d'accéder au sens figuré, c'est flippant.
Lexdra Posté(e) 23 mai 2016 Posté(e) 23 mai 2016 Des profs d'ESPE il y en a des supers. Des candidats au concours qui ne devraient pas l'avoir mais qui faute de mieux l'ont, il y en a aussi... Le nerfs de la guerre c'est le salaire. Si nos salaires devenaient de nouveau attractifs avec une bonne qualité de vie, nous aurions plus de personne au concours. 1
zavata Posté(e) 17 juin 2016 Posté(e) 17 juin 2016 Depuis quelques années, nous constatons sur la circonscription que des EFS sont titularisés bien que l'ensemble des évaluateurs y compris l'inspecteur (j'insiste sur le mot "ensemble") aient constaté l'incapacité du stagiaire à enseigner, en particulier dans le cadre de la gestion des élèves (je ne parle même pas de l'orthographe). Le niveau d'exigence de recrutement des nouveaux enseignants est au plus bas tellement nous manquons d'enseignants dans le 93 (où par ailleurs les démissions d'enseignants peuvent être refusées pour nécessité de service). Cette année, dans notre école, 2 EFS auraient dû être sortis de classe, tellement la situation est grave (situation constatée par l'inspecteur lui-même). Mais comme l'inspecteur n'a pas de moyen de remplacement, les EFS restent en poste. Et les élèves dans tout ça ? .... Je ne vous cache pas que ça commence à sérieusement grincer des dents parmi les enseignants titulaires et expérimentés qui sont embêtés sur des détails par l'inspecteur au moment des inspections. Enseignants qui voient par ailleurs des EFS titularisés alors qu'ils ne devraient pas l'être dans l'intérêt des élèves.
Lena Posté(e) 17 juin 2016 Posté(e) 17 juin 2016 Que dire à part que je comprends parrrrticulièrement bien la situation? On n'en a qu'une de cet acabit , mais elle est vraiment carabinée, et elle est sur ma (notre? sa? vu le matos cassé, disparu, utilisé à mauvais escient, c'est la sienne ) classe. Je récupère ce que je peux auprès des mômes semaine après semaine et me tape tout ce qui est "hors présence d'élèves" (ce qui en ce moment n'est pas une sinécure en CM2; même les bulletins elle ne les fait pas; je me marre pour le LPC! plein de mômes pas validés puisque pas d'infos de sa part) , mais ce sont les collègues qui doivent faire avec, lorsqu'elle est à l'école. Beaucoup de souffrance.
ablette Posté(e) 17 juin 2016 Posté(e) 17 juin 2016 "dans la Seine-Saint-Denis, on recrute des instituteurs qui ne savent pas écrire le français." Mais ils ont bien un MASTER ? Comment l'ont-ils obtenu ?
sylvielise Posté(e) 17 juin 2016 Posté(e) 17 juin 2016 Je me pose la même question.L'orthographe n'est peut-être plus un critère de nos jours, mais enfin, ces personnes doivent être capables de raisonner tout de même.
ColdTurkey Posté(e) 18 juin 2016 Posté(e) 18 juin 2016 Il y a longtemps, l'orthographe était un critère éliminatoire. Ce n'est pas possible dans le cadre d'un Master. Qui plus est, avec les problèmes de recrutement, l'EN peut-elle vraiment faire la fine bouche ?
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