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Posté(e)

Pisa 2015 : la France au ras des pâquerettes

Ni mieux ni pire : le système éducatif de la France reste stable, selon la dernière étude triennale de l'OCDE. Et reste désespérément inégalitaire.

http://www.lepoint.fr/societe/pisa-2015-la-france-au-ras-des-paquerettes-06-12-2016-2088325_23.php

 

Résultats PISA 2015 : la Refondation n’est pas achevée et doit se poursuivre.

http://www.najat-vallaud-belkacem.com/2016/12/06/resultats-pisa-2015-la-refondation-nest-pas-achevee-et-doit-se-poursuivre/

 

PISA 2015 : les élèves français dans la moyenne.

http://www.lemonde.fr/education/article/2016/12/06/enquete-pisa-les-eleves-francais-dans-la-moyenne_5044175_1473685.html

 

Pisa 2015 : La France dans la moyenne sauf pour les inégalités... 

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/12/06122016Article636166071950318866.aspx

Posté(e)
Il y a 12 heures, André Jorge a dit :

Pisa 2015 : la France au ras des pâquerettes

Ni mieux ni pire : le système éducatif de la France reste stable, selon la dernière étude triennale de l'OCDE.

Mouais. Voici quelques jours, l'enquête Timms montrait une "chute vertigineuse" du niveau en maths et en sciences des élèves de terminale S, et une baisse inquiétante en CM1. Bref : les deux soi-disant priorités du début du quinquennat, et les premières réformes, s'avèrent désastreuses. Et ce n'est qu'un début : à l'école, les conséquences de la réforme "ESPE", plus lentes mais plus durables, commencent juste à se faire sentir...

Pisa porte sur les jeunes de 15 ans, donc récemment sortis du collège : résultats médiocres mais stables, dirait-on, en effet. Pas d'inquiétude toutefois : la réforme du collège vient d'être engagée, les (contre-)résultats ne devraient plus tarder à se manifester aussi...

Posté(e)

Une analyse pas inintéressante du New York Times.

Ils citent les responsables de l'étude, qui comparent les résultats de PISA à leurs prédictions en fonction des politiques éducatives : « Personne n'avait prédit que la France jouerait les premiers rôles. La plupart des réformes sont restées en surface, sans atteindre les classes. »

Plus surprenant encore : ni la dépense moyenne par élève, ni le nombre d'élèves par classe, ni le niveau de pauvreté, ni la proportion d'immigrants ne semblent être des paramètres déterminants, même s'il y a bien sûr une corrélation entre moyens et résultats. Ainsi, la Suisse, qui dépenserait dans les 175 000 $ pour la scolarité de chaque élève, entre 6 et 15 ans, a des résultats parmi les meilleurs, mais est battue par Singapour (130 000) et Taïwan  (45 000) ; inversement, le Luxembourg, qui investit plus que tous les autres (190 000) est encore plus mal classé que la France (ca. 90 000 $) qui, elle, est en position médiane pour le rapport réussite/coût.

En revanche, apparaissent comme des paramètres pertinents :

  • Le prestige et la sélectivité du métier d'enseignant  (les Français rient jaune..)
  • Une répartition des ressources privilégiant les élèves les plus démunis (idem)
  • Des maternelles de qualité  (Là, on est bon !)
  • Une culture d'amélioration constante dans les écoles  (pas gagné !)
  • L'application des mêmes standards cohérents et rigoureux dans toutes les classes  (idem)

 

Posté(e)
il y a 8 minutes, Argon a dit :
  • Des maternelles de qualité  (Là, on est bon !)

 

A 32 ?!!! Pas si sûre...

Là encore, on n'en voit pas encore les écueils...

Posté(e)
Il y a 3 heures, Argon a dit :
  • Une culture d'amélioration constante dans les écoles  (pas gagné !)
  • L'application des mêmes standards cohérents et rigoureux dans toutes les classes  (idem)

 

Là on se retrouve face à l'immobilisme du système français. Quels sont les leviers pour impulser une amélioration dans les écoles et harmoniser les pratiques efficientes dans les classes ?

L'IEN et le circo au mieux à quelques dizaines de kilomètres des écoles ? Un IEN et une équipe de circo qui se déplacent 1 à 3 fois par an dans une école et jamais pour la même chose et très rarement pur du pédagogique ?

Un dirlo avec des missions d'animation pédagogique mais sans la caisse à outils qui va avec? Un dirlo qui ne peut compter que sur le bon vouloir des adjoints pour impulser, appliquer des choses? Sur des adjoints qui se cachent derrière la pseudo liberté pédagogique pour travailler seuls dans leur coin ? Sur des adjoints qui voudraient bien harmoniser mais qui manquent de temps et de moyens pour le faire?

Bref, ç coince à tous les niveaux :

- gouvernance de l'école

- niveau de management

- organisation du temps de travail des enseignants

- absence de temps et de moyens de formation

- une culture de travail à changer en revalorisant le métier : formation, reconnaissance, liberté locale d'organisation et capacité d'impulsion donnée aux écoles sans passer par la circo.

Posté(e)

Oui toujours plus de libéralisme...On voit où ça nous mène. A remplir des cases, faire des réunions à tout va, le plein pouvoir aux parents, "l'évaluation management", école inclusive...on voit où nous conduise ces veilles recettes libérales! Dans le mur....

Nous étions 16ème fin des années 90 et maintenant 27 ème, le problème est ailleurs: formation, rémunération, effectifs, rétablir les heures d'enseignement du français et des maths, rétablir le redoublement et redonner le pouvoir aux enseignants, les vrais acteurs et les vrais pro...

  • J'adhère 2
Posté(e)
il y a 20 minutes, nonau a dit :

Nous étions 16ème fin des années 90 et maintenant 27 ème, le problème est ailleurs: formation, rémunération, effectifs, rétablir les heures d'enseignement du français et des maths

ok pour cela mais ça ne fait pas tout

il y a 21 minutes, nonau a dit :

rétablir le redoublement et redonner le pouvoir aux enseignants

là pour le redoublement je suis loin d'être d'accord ; quel pouvoir aux enseignants? tout seuls dans leur coin à faire leur travail, tu confonds laisser tranquille les enseignants et avoir une culture de l'échange pour s'améliorer.Dans l'EN management est toujours un gros mot alors que :

Le management est la mise en œuvre des moyens humains et matériels d'une entreprise pour atteindre ses objectifs. Le management désigne aussi ses responsables.

Le management est le pilotage de l'action collective au sein d'une organisation

L'école a ses objectifs, des moyens et des résultats. Même si les moyens matériels sont à améliorer, les moyens de pilotage sont aussi à améliorer.

Tous les pays qui ont su se relever ont misé sur des moyens matériels mais surtout sur des moyens d'organisation en créant des moments d'échange et de construction pour aller vers les pédagogies et les organisations les plus efficaces et pas en comptant uniquement sur les valeurs professionnelles individuelles.

Je le disais plus haut, c'est un changement radical de culture éducative qu'il faut.

L'instit de la 3ème république, seul face à ses élèves qui boivent les paroles ne suffit plus depuis longtemps ; tout comme le principe que passé la porte de l'école, tout le monde est à égalité est devenu une ineptie.

Posté(e)
Il y a 4 heures, Argon a dit :

Mouais. Voici quelques jours, l'enquête Timms montrait une "chute vertigineuse" du niveau en maths et en sciences des élèves de terminale S,

Lire à ce sujet :

http://www.letudiant.fr/educpros/enquetes/pisa-les-ecoles-d-ingenieurs-s-adaptent-aux-nouvelles-generations-d-etudiants.html

Citation

Pisa : quand les écoles d'ingénieurs jonglent avec le niveau de leurs nouveaux étudiants

[...] Sur certains points des programmes scientifiques, le constat est dur, même dans les écoles d’ingénieurs, qui sélectionnent pourtant leurs étudiants, souvent sur concours. Difficultés en calcul, en démonstration, manque de rigueur et réflexion... La liste des reproches faite à l'encontre des nouvelles générations de bacheliers est longue. Et souvent corrélée aux nouveaux programmes du lycée, entrés en vigueur en 2011.

"La capacité de concentration diminue, même sur les cours d’une ou deux heures, détaille Olivier Ricou, directeur de la recherche à l’école francilienne d’ingénieurs Epita. Les étudiants ont plus de mal à faire des démonstrations et à se montrer rigoureux du début à la fin, mais aussi à construire un raisonnement, à aller d’un point A à un point B. En informatique, par exemple, dès qu’on touche à des choses compliquées, le manque de rigueur se révèle tout de suite."

L’enseignant-chercheur se montre inquiet sur leur maîtrise des réflexes scientifiques. "Avant, tout était démontré dès le collège, en cours de maths. Ce n’est plus le cas. Le principe du scientifique, qui est de vouloir tout démontrer, existe de moins en moins. Les élèves acceptent plus facilement les concepts, sans demander de preuve", ajoute-t-il.   [...]

Rémy Sart, responsable du cycle préparatoire à l'ESILV, école d'ingénieurs installée à Paris-la-Défense, dénonce un autre effet collatéral des nouveaux programmes : la capacité d’abstraction des bacheliers a diminué. "Au lycée, ils apprennent de plus en plus via des exercices et s’entraînent moins à comprendre des concepts abstraits. Peut-être l’enseignement en terminale n’est-il pas assez théorique ? Cela se ressent en tout cas dans toutes les matières scientifiques", juge­-t-il.

Et ce dernier de déplorer également la disparition de certains éléments clés du programme de maths. "Ils n’étudient plus l’intégration des parties, par exemple, qu’il faut donc leur faire découvrir une fois qu'ils rejoignent l’école." [...] Pour l’enseignement de l’électricité, les complexes sont un outil essentiel, qu’ils ne connaissent plus", rajoute Renaud Roy [...]

 

Posté(e)
il y a 18 minutes, montagny a dit :

ok pour cela mais ça ne fait pas tout

là pour le redoublement je suis loin d'être d'accord ; quel pouvoir aux enseignants? tout seuls dans leur coin à faire leur travail, tu confonds laisser tranquille les enseignants et avoir une culture de l'échange pour s'améliorer.Dans l'EN management est toujours un gros mot alors que :

Le management est la mise en œuvre des moyens humains et matériels d'une entreprise pour atteindre ses objectifs. Le management désigne aussi ses responsables.

Le management est le pilotage de l'action collective au sein d'une organisation

L'école a ses objectifs, des moyens et des résultats. Même si les moyens matériels sont à améliorer, les moyens de pilotage sont aussi à améliorer.

Tous les pays qui ont su se relever ont misé sur des moyens matériels mais surtout sur des moyens d'organisation en créant des moments d'échange et de construction pour aller vers les pédagogies et les organisations les plus efficaces et pas en comptant uniquement sur les valeurs professionnelles individuelles.

Je le disais plus haut, c'est un changement radical de culture éducative qu'il faut.

L'instit de la 3ème république, seul face à ses élèves qui boivent les paroles ne suffit plus depuis longtemps ; tout comme le principe que passé la porte de l'école, tout le monde est à égalité est devenu une ineptie.

sauf qu'on sait très bien qu'on veut nous emmener vers une uniformisation des pratiques sous couvert de travail en équipe !

Adieu la liberté pédagogique , tous dans des cases ! :heat:

Posté(e)

harmonisation ne veut pas dire uniformisation ; c'est un raccourci tentant mais qu nie les nuances.

J'ai travaillé dans un système où chaque réunion entre enseignants commençait par 15 minutes de présentation d'une séquence par un enseignant qui la considérait comme efficace pour ses élèves. Toutes les données étaient mises à disposition des autres et des discussions avaient lieu en aval.

Juste quelques petites choses, du management, du pilotage et de la gestion RH pour faire avancer les choses clairement et sans passer par des programmes quiarrivent par en haut sans accompagnement.

Posté(e)
il y a 47 minutes, jeanounette a dit :

sauf qu'on sait très bien qu'on veut nous emmener vers une uniformisation des pratiques sous couvert de travail en équipe !

Adieu la liberté pédagogique , tous dans des cases ! :heat:

cette liberté est souvent galvaudée pour rester bien tranquille dans son coin...:ninja::angel_not:

Posté(e)
il y a 9 minutes, montagny a dit :

cette liberté est souvent galvaudée pour rester bien tranquille dans son coin...:ninja::angel_not:

NON c'est une richesse .

Et ça n'empêche pas de partager avec les collègues .

Tu es méprisant comme d'habitude .

Je ne supporte plus ce jargon : pilotage , management , gestion DRH etc ... tout ce qui vient du privé où ça fait tant de ravages !

Je préfère un instit qui "reste dans son coin" et qui fait du bon boulot qu'un instit jargonnant et donneur de leçons .

Bon mercredi (après midi )

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