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Résultats PISA 2015 : les élèves français dans la moyenne


André Jorge

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Il y a 13 heures, montagny a dit :

penser que seul dans sa classe à résister aux demandes institutionnelles fait que l'on améliore le système relève au choix du complexe de supériorité notoire chez certains ou d'une méconnaissance des systèmes de formation

 

Peut-être. Chacun ses petits travers, hein !

Mais moi aussi, je veux t'aider :

Citation

Sur des adjoints qui se cachent derrière la pseudo liberté pédagogique pour travailler seuls dans leur coin

cette liberté est souvent galvaudée pour rester bien tranquille dans son coin...

Affirmer que chacun dans son coin on est plus efficace est une conception dangereuse

chacun dans sa classe avec ses élèves

seul dans sa classe

Pour être tranquille dans son coin, on peut être prêt à tout....

Manque de reconnaissance et d'écoute de la part de ses collègues adjoints ? Souffrance avec évolution vers une tendance obsessionnelle ? 

 

Il y a 14 heures, montagny a dit :

penser que seul dans sa classe à résister aux demandes institutionnelles fait que l'on améliore le système relève au choix du complexe de supériorité notoire chez certains ou d'une méconnaissance des systèmes de formation

Qui parle de résister ?

 Simplement, répondre à toutes les demandes institutionnelles dans un temps forcément restreint n'est pas toujours chose aisée, surtout pour un simple adjoint qui a passé un concours sans fonction d'autorité.

 Et puis, ce dernier ne sera pas forcément capable de faire par exemple remplir à ses élèves -et de remplir lui-même- une grille comme celle qui suit, et sans doute encore moins d'en percevoir le sens et de se convaincre de sa faisabilité : http://eduscol.education.fr/semaine-du-velo/IMG/pdf/aper_168432p5413.pdf .

 S'il fait résolution de problèmes ou lecture-compréhension à la place, on ne peut que le déplorer, en espérant que son insuffisance professionnelle ne contribuera pas trop à la baisse des élèves dans les classements internationaux.

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  • 2 semaines plus tard...

https://www.franceinter.fr/emissions/un-jour-dans-le-monde/un-jour-dans-le-monde-19-decembre-2016

Interview d'environ 14 minutes d'Andreas Schleicher (inventeur de PISA), qui est l'invité de Nicolas Demorand pour commenter et analyser les résultats de l'édition 2015.

 

Je vous mets quelques extraits ci-dessous :

Citation

Les systèmes éducatifs qui réussissent bien ont beaucoup de choses en commun. Ils ont beaucoup d'attentes pour chaque élève. Ils recherchent le meilleur, ils font tout pour que chaque élève reçoive les meilleures conditions d'éducation, ils recherchent les meilleurs enseignants.

Réponse à la question "Qu'est-ce qu'un bon système scolaire ?" :

Citation

Je le jugerais moins par le contenu que les élèves doivent maîtriser. Il faut arriver à amener les élèves à réfléchir comme un scientifique, comme un philosophe, comme un historien, comme un mathématicien, c'est cette façon de procéder qui est au centre du système.

Deuxième critère de succès, c'est : est-ce que le système éducatif fournit la réussite à tous les élèves ? Est-ce que le système éducatif peut s'adresser à tous les élèves, venus de tous les milieux sociaux, et les mener à la réussite ?

Troisième critère : est-ce qu'on peut le faire d'une telle manière que ce soit gérable, prévisible et cohérent à travers le temps ?

Sur les professeurs :

Citation

Si on pense à un prof à Singapour, il enseigne la moitié seulement des horaires d'un prof français, mais en fait, il travaillera plus qu'un français, il passera beaucoup plus de temps à travailler individuellement avec les élèves, les rencontres avec les parents, il y aura 100 heures par an pour faire progresser leur propre carrière, ils vont collaborer avec leurs collègues, s'observer de classe à classe, participer à des concours de professeurs, et ils auront véritablement des relations totalement différentes entre enseignants et enseignés. En fait, ils n'enseignent pas simplement un cours, ils animent une équipe d'élèves. C'est vraiment la relation entre enseignants et enseignés qui est différente.

Dans certains pays, les professeurs sont encore des ouvriers :

Citation

En Europe, il y a souvent une organisation du travail extrèmement industrielle dans l'éducation. C'est comme une grande usine. Il y a un grand ministère de l'éducation qui dit ce que les élèves doivent apprendre et puis les enseignants doivent fournir cet enseignement. C'est le modèle industriel de l'éducation.

Si on regarde les systèmes qui performent le mieux, ils ont une façon plus professionnelle, les enseignants sont propriétaires, ce sont eux qui conçoivent leur environnement, ils ne sont pas là simplement pour mettre en place quelque chose qui est préfabriqué, ils sont là pour inventer des pratiques pédagogiques, partager leurs pratiques.

Concernant l'approche française :

Citation

Les disparités sociales importantes, c'est le plus grand défi pour le système français. Mais il y a une approche très monolithique ici à un problème très diversifié.

Il faut changer l'approche française, il faut que les étudiants soient plus au centre du processus.

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  • 2 semaines plus tard...
Le 22/12/2016 à 05:37, André Jorge a dit :

https://www.franceinter.fr/emissions/un-jour-dans-le-monde/un-jour-dans-le-monde-19-decembre-2016

Interview d'environ 14 minutes d'Andreas Schleicher (inventeur de PISA), qui est l'invité de Nicolas Demorand pour commenter et analyser les résultats de l'édition 2015.

 

Je vous mets quelques extraits ci-dessous :

Réponse à la question "Qu'est-ce qu'un bon système scolaire ?" :

Sur les professeurs :

Dans certains pays, les professeurs sont encore des ouvriers :

Concernant l'approche française :

Crotte et flûte, je perds ta partie de citation qui parle d'"approche monolithique" des problématiques d'enseignement en France.

Cette expression me fait penser à une conversation que j'ai eu avec mon cher et tendre, lui aussi PE. Nous travaillons dans deux secteurs extrêmement différents en terme de CSP des familles. Pourtant nous devons utiliser un même LSU, on nous claque encore et encore le constat déprimant que notre classement PISA est moyen voire faible lors d'animations pédagogiques similaires. On nous impose les mêmes temps d'APC alors que franchement, mes élèves n'en n'ont pas besoin du tout tandis que ceux de mon mari n'en auront jamais assez.. Nos IEN conspuent les méthodes syllabo syllabiques alors que dans le secteur de M. Nao, il n'y a que ça qui fonctionne (et je sais de quoi je parle car j'ai bossé dans ce coin là une paire d'années). Il faut de l'hypothético déductif parce que c'est hype, tu voâââs.... On va jusqu'à imposer les albums travaillés, les problèmes à résoudre ("En REP la liberté pédagogique est très restreinte" dixit l'IEN de mon mari).

Bref, nous avons aujourd'hui le sentiment qu'il n'existe plus aucune marge de manœuvre dans notre façon d'enseigner. L'expertise des équipes du terrain n'est plus du tout prise en compte, pourtant c'est cette expertise qui permettrait de faire émerger des processus, des méthodes, des trucs affinés et efficaces.

Mais pour cela il faut de la confiance, une graaande marge de manœuvre (exit le monolithisme), du temps, et donc laisser tomber les stats académiques et nationales qui ne font qu'enfoncer le moral des troupes dans les secteurs les plus fragiles.

 

J'ai relevé aussi (je ne sais plus chez qui) l'idée que la régularité et la constance des cadres était une clé pour un progrès des résultats globaux. Certes.

Mais franchement, peut-on parler aujourd'hui de tout cela avec des programmes et les idéologies associées qui se sont succédés et compilés depuis 1995 (et peut être même avant) ? Et quelle crédibilité accorder à des stats qui se basent sur des résultats de cohortes qui ont connu une suite désordonnée de dispositifs scolaires divers et variés ? Nous n'avons jamais pu garder le même cap depuis 15 ans (exemple : les exigences en français / ORL / étude de la langue / j'ai du en oublier). On a perdu de vue l'essentiel selon moi. Et on a perdu la confiance de beaucoup de familles.

 

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Il y a 12 heures, Nao a dit :

Il faut de l'hypothético déductif parce que c'est hype, tu voâââs....

Enfin, c'était hype à l'époque de Roger Bacon. 

Plus que sept ou huit siècles à rattraper, et les "sciences" de l'édu finiront peut-être par mériter l'appellation...

(sinon, mauvais esprit à part, d'accord avec ton analyse...)

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Le 8 décembre 2016 à 05:24, bab33 a dit :

de,toute façon,ç est une illusion de penser qu on arrivera à réduire les inégalités sociales profondes par des réformettes structurelles gente école le mercredi matin

L'école n'est pas faite pour réduire les inégalités sociales. Bien sûr, il existe un lien entre le niveau de qualification et celui des revenus, mais il serait illusoire de croire que la généralisation de l'accès à un haut niveau de qualification pour tous modifierait profondément la structure sociale de la société capitaliste actuelle. Les pays pauvres (qu'on disait autrefois du Tiers-Monde) sont remplis de diplômés sans emploi.

L'école est faite pour instruire.

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