tiniouu Posté(e) 22 décembre 2016 Posté(e) 22 décembre 2016 Clairement, ce n'est pas notre boulot... Mais cette année, je me rends compte de tout ce qui n'est plus "comme avant".... Cahiers non signés, évals non signées (il faut redonner, menacer, punir, pour arriver à ce que tout les parents signent. ), devoirs non suivis (peu, très peu d'enfants ont des parents qui vérifient que c'est fait, qui sont derrière pour interroger sur les leçons), il faut donner rv aux parents pour expliquer qu'ils doivent regarder l'agenda tous les soirs, surtout quand les mots dans le cahier de liaison ne sont jamais signés. Expliquer comment faire apprendre les leçons. Expliquer que ce n'est pas parce que leur enfant dit avoir mal au ventre quand on râle parce qu'il n'a pas appris ses leçons qu'il doit rester à la maison. Expliquer qu'il faut faire recopier les leçons données quand l'enfant a manqué la classe. Qu'il faut les coucher à une heure décente. Que c'est une bonne chose de les inscrire à la bibliothèque. etc etc etc.... J'ai l'impression d'être une extra terrestre, de plus en plus. Vraiment....
Pepettebond Posté(e) 22 décembre 2016 Posté(e) 22 décembre 2016 Là je suis partagée ,... Recevoir les parents pour leur donner le regard d'enseignant sur le travail d'écolier de leur enfant, cela fait parte de mon travail. Répondre à une question de parents sur "comment aider mon enfant pour apprendre sa poésie, ou tenir son crayon", là je peux donner des pistes... Mais école des parents , je reste dubitative, cela suppose que l'on entre lors des discussions dans l’intimité familiale et je n'ai pas reçu de formation. Si c'est dans le cadre associatif avec, un médecin, une psy , une éduc et un enseignant pourquoi pas, ... Mais l'école n'est pas le meilleur lieu, les parents en difficulté auraient le sentiment d'être jugés et cela ne renforcerait pas la confiance... Même si on ne juge pas, le ressenti des familles doit être pris en compte pour que l'idée de départ puisse aboutir.
matelot Posté(e) 22 décembre 2016 Posté(e) 22 décembre 2016 J'ai LA solution pour tout ça: Gérard Klein, sa moto et ses interventions jusqu'au domicile...sinon je vois pas. 1
chableu Posté(e) 22 décembre 2016 Posté(e) 22 décembre 2016 Il y a 1 heure, Pepettebond a dit : Là je suis partagée ,... Recevoir les parents pour leur donner le regard d'enseignant sur le travail d'écolier de leur enfant, cela fait parte de mon travail. Répondre à une question de parents sur "comment aider mon enfant pour apprendre sa poésie, ou tenir son crayon", là je peux donner des pistes... Mais école des parents , je reste dubitative, cela suppose que l'on entre lors des discussions dans l’intimité familiale et je n'ai pas reçu de formation. Si c'est dans le cadre associatif avec, un médecin, une psy , une éduc et un enseignant pourquoi pas, ... Mais l'école n'est pas le meilleur lieu, les parents en difficulté auraient le sentiment d'être jugés et cela ne renforcerait pas la confiance... Même si on ne juge pas, le ressenti des familles doit être pris en compte pour que l'idée de départ puisse aboutir. L'aspect associatif est une plaie !!!! C'est là que tout commence....à finir en terme de professionnalisation. Il faut vraiment que l’État et les collectivités territoriales soient les employeurs et cadre les dispositifs. Pourquoi pas une école sur statut associatif ?Le travail social est un vrai champs professionnel.
Silvestri Posté(e) 22 décembre 2016 Posté(e) 22 décembre 2016 Il y a 1 heure, cpette a dit : Clairement, ce n'est pas notre boulot... Mais cette année, je me rends compte de tout ce qui n'est plus "comme avant".... Cahiers non signés, évals non signées (il faut redonner, menacer, punir, pour arriver à ce que tout les parents signent. ), devoirs non suivis (peu, très peu d'enfants ont des parents qui vérifient que c'est fait, qui sont derrière pour interroger sur les leçons), il faut donner rv aux parents pour expliquer qu'ils doivent regarder l'agenda tous les soirs, surtout quand les mots dans le cahier de liaison ne sont jamais signés. Expliquer comment faire apprendre les leçons. Expliquer que ce n'est pas parce que leur enfant dit avoir mal au ventre quand on râle parce qu'il n'a pas appris ses leçons qu'il doit rester à la maison. Expliquer qu'il faut faire recopier les leçons données quand l'enfant a manqué la classe. Qu'il faut les coucher à une heure décente. Que c'est une bonne chose de les inscrire à la bibliothèque. etc etc etc.... J'ai l'impression d'être une extra terrestre, de plus en plus. Vraiment.... A te lire, j'ai l'impression qu'on travaille dans la même école!!!
Pepettebond Posté(e) 22 décembre 2016 Posté(e) 22 décembre 2016 En France les associations de bénévoles comblent un espace social délaissé. Moins soumises aux lourdeurs et contraintes administratives , elles peuvent répondre à des demandes urgentes ou non conventionnelles, elles sont inventives , un terreau d'expérience qui permet de faire naitre un espace professionnel. C'est par le biais associatif qu'est né le monde de l'accompagnement et la prise ne charge du handicap, les associations sont encore un moteur et un aiguillon fort dans notre société. On peut rêver que cela soit autrement mais concrètement .... Les associations jouent un rôle important et créent un lien social indispensable .... Pour en revenir au besoin d’accompagnement des familles pour l'éducation des enfants, je pense que ce n'est pas le rôle de l'école, Qu'un champ associatif pour répondre à un besoin, explore les possibles et expérimente des fonctionnements divers ne me parait pas si choquant.
chableu Posté(e) 22 décembre 2016 Posté(e) 22 décembre 2016 il y a une heure, Pepettebond a dit : Moins soumises aux lourdeurs et contraintes administratives , elles peuvent répondre à des demandes urgentes ou non conventionnelles, elles sont inventives , un terreau d'expérience qui permet de faire naitre un espace professionnel. Fortement soumises aux épineuses questions des financements, des embauches sous la pression des élus ou autres, et j'en passe, j'ai bossé dedans ....pour la question de l'inventivité et du reste je suis d'accord.
tiniouu Posté(e) 22 décembre 2016 Posté(e) 22 décembre 2016 Il y a 2 heures, Silvestri a dit : A te lire, j'ai l'impression qu'on travaille dans la même école!!! et je ne suis pas en zep/rep....De plus en plus de parents qui ont l'air bien sous tous rapports. J'ai l'impression que ceux qui suivent "raisonnablement" leurs enfants deviennent la minorité. C'est ça qui me fait le plus peur...
prof désécol Posté(e) 26 décembre 2016 Posté(e) 26 décembre 2016 A lire, dans cet article assez long, le témoignage de parents désespérés : Citation A l'école des parents contre les enfants tyrans Paris Match| Publié le 25/12/2016 Ils transforment la vie de famille en enfer. De 4 à 18 ans, ce sont les nouveaux tortionnaires domestiques. Une honte pour beaucoup de parents, désespérés et culpabilisés. aujourd'hui, la parole se libère. les mères - et quelques pères - se réunissent pour en discuter. Depuis un an, il existe même une consultation pour parents en détresse au chu de Montpellier. Plongée dans la noirceur de ces «chers» petits. On connaissait les Alcooliques anonymes, les Narcotiques anonymes, les Dépendants sexuels anonymes, il existe aujourd'hui les Parents anonymes. Des papas et surtout des mamans qui n'en peuvent plus, tyrannisés par leur progéniture. C'est au café de l'Ecole des parents à Paris qu'ils se retrouvent. [...] La suite ici : http://www.parismatch.com/Actu/Societe/A-l-ecole-des-parents-contre-les-enfants-tyrans-1151102#
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