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il y a une heure, mab a dit :

(...)

3) Si j'ai proposé cette frise (je précise que d'autres choses avaient été faites avant, donc en plus si je te lis bien enviedespoir normalement ce n'était finalement pas si gênant que ça car il y avait eu un travail préalable) je n'ai pas vu le travail préalable, donc je ne peux pas te répondre.

c'est parce que j'ai vu des séries d'étrécies de 1, 2 et 3 interlignes proposés également dans les cahiers d'écriture. Donc j'ai supposé que ce qui était faisable avec des étrécies l'était aussi avec des boucles eh non. car à ma connaissance, les étrécies ne montent jamais de 3 interlignes eh oui. Pourtant on en trouve pages 6 et 25 du cahier 1. Donc pourquoi les étrécies et pas les boucles ? Sans doute parce que pour qu'une étrécie devienne une lettre, il faut y ajouter un point ou une barre, donc ce n'est pas vraiment une lettre en soi (une étrécie n'est pas une lettre, une boucle n'est pas une lettre : l'étrécie est la 1ère dérivée de 1ère unité  ; la boucle est la forme de base de 1ère unité) alors que la forme de la boucle (dis juste "la boucle" pas "la forme de la boucle", puisque la boucle est une forme)  peut, elle, servir sans ajout à former les lettres e ou l. eh oui, tu as trouvé :) Néanmoins, ce n'est pas si évident et franchement la nuance est subtile quand on n'est pas une spécialiste de l'écriture.  Je te comprends : mille fois, c'est parce qu'on ne peut pas demander à quiconque d'être un-e spécialiste de tout que je réponds volontiers à toutes les questions qui me sont posées. Je viens d'enseigner pendant cinq jours entiers à un petit groupe d’enseignantes la notion de système d'écriture, l'accès au sens, le processus de création des formes et le processus de formation des lettres, rien d'autre. Nous aurons ensuite une semaine entière sur la tenue et le maniement du crayon et les contingences matérielles. Pour finir nous aurons encore une semaine sur les contingences spatiales. Elles auront reçu en tout 90 heures de formation rien qu'au geste d'écriture, ce qui ne les dispense pas de lire le livre, consulter les posters, lire les articles du site et voir le fonctionnement des cahiers.

 

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Notamment, d'après mes observations de TR, parce qu'on utilise beaucoup plus de temps qu'avant à des activités sans réel but. Je pense à beaucoup de rituels mais aussi aux élèves qu'on laisse un quart d'heure avec des fiches en attendant que les autres aient terminé et parfois ans s'être assurés qu'eux-mêmes avaient correctement fait le leur.

En enlevant ceci, on pourrait dégager ne serait-ce qu'un quart d'heure supplémentaire par jour pour l'écriture.

Posté(e)
il y a 39 minutes, Ollinwan a dit :

Notamment, d'après mes observations de TR, parce qu'on utilise beaucoup plus de temps qu'avant à des activités sans réel but. Je pense à beaucoup de rituels mais aussi aux élèves qu'on laisse un quart d'heure avec des fiches en attendant que les autres aient terminé et parfois ans s'être assurés qu'eux-mêmes avaient correctement fait le leur.

En enlevant ceci, on pourrait dégager ne serait-ce qu'un quart d'heure supplémentaire par jour pour l'écriture.

beaucoup plus de temps qu'avant à des activités sans réel but. Vous touchez-là une question fondamentale, celle de l'objectif. Beaucoup d'activités semblent être trop centrées sur l'objet de la tâche ; on en oublie l'objet du savoir. J'insiste là-dessus dans mes cours, dans mes conférences, dans mes publications et je vois toujours des enseignants surpris que ce qu'ils font peut servir (ou peut servir aussi) à la préparation à l'écriture. Je pense que la question est surtout cruciale en maternelle.

 

 

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Effectivement, j'ai remarqué qu'en maternelle, les collègues fonctionnent souvent à partir de thèmes et ou d'albums, et essaient d'en tirer des séquences de lecture, langage, écriture, maths, ... et au final, l'apprentissage de cette matière n'est pas un but, c'est juste un moyen d'aborder le thème voire une simple occupation.

Cela dit, je n'écris pas qu'il est facile pour l'enseignant de faire coïncider thèmes, projets et progression de chacune des activités.

Posté(e)

Faire coïncider thèmes, projets et progression de chacune des activités se corse avec la nécessité de différencier les consignes en fonction des besoins du moment de chaque enfant.

Et l'on voit bien aussi que manier la transversalité est véritablement un art. C'est faisable. J'ai tenté de donner un coup de pouce à celles/ceux qui auraient du mal avec la transversalité mais aussi et surtout avec la différenciation en faisant les cahiers Le cirque et Le loup. Il me semble d'ailleurs que Le loup pourrait être un coup de pouce au démarrage dans certaines classes de CP.

 

Posté(e)
Il y a 2 heures, Ollinwan a dit :

Effectivement, j'ai remarqué qu'en maternelle, les collègues fonctionnent souvent à partir de thèmes et ou d'albums, et essaient d'en tirer des séquences de lecture, langage, écriture, maths, ... et au final, l'apprentissage de cette matière n'est pas un but, c'est juste un moyen d'aborder le thème voire une simple occupation.

Longue réflexion personnelle depuis 2 ans sur l écriture .. Et j arrive au même point sur le rôle de la maternelle... Je ne suis donc pas seule...  Les enfants ne peuvent être prêts pour l apprentissage de l écriture cursive en CP que s' ils passent par tout un tas d'activités préparatoires en amont, donc trois années de maternelle...                                                                                                                                    Je trouve dommage que les techniques d'apprentissage de l'écriture ne soient pas une priorité pour nous PE. Cela nous concerne tous de la PS au Cm2. Si ce n est pas l Ecole qui apprend aux enfants à bien écrire, qui le fera ?

Posté(e)

Bien d'accord avec toi, Majo22.

Les premières activités préparatoires sont fondamentales. Comme elles se situent hors écriture (cf. à gauche du système ici) elles sont réalisables dès l'arrivée en maternelle.

A noter aussi que l'apprentissage de l'écriture en maternelle va bien au-delà de la trace écrite, c'est aussi apprendre à réfléchir en écrivant. Cela fait trente ans que je travaille là-dessus. Ce qui est rassurant c'est de voir que maintenant que j'ai fini ma thèse et que je suis à la retraite ( si on peut appeler retraite cette retraite partielle et envahie par les demandes des circo ) donc que je peux faire des conférences non rémunérées, la demande de conférences que je reçois sur le sujet est énorme. Je suis partie tous les mercredis et mon planning est plein jusqu'à mi septembre 2017  ( 500 PE de maternelle m'attendent ce mercredi).

Beaucoup d'inspecteurs ont depuis longtemps ce sentiment que les techniques d'apprentissage de l'écriture doivent être une priorité, mais pas tous... Certains limitent l'écriture à la production d'une trace. Mais bon, on avance... Pour preuve les liens vers Eduscol de cet article.

Je déplore toutefois que des conseils toxiques pléthoriques envahissent la toile ce qui handicape le PE qui y cherche de l'aide. En expérimentant ceux qui concernent la tenue du stylo et en évitant de se laisser prendre aux miroirs aux alouettes, on devrait voir assez facilement ce qui pèche, mais si on n'est pas alerté ce n'est pas forcément évident. Pour le reste aussi d'ailleurs...

Posté(e)
Il y a 7 heures, enviedespoir a dit :

Je déplore toutefois que des conseils toxiques pléthoriques envahissent la toile ce qui handicape le PE qui y cherche de l'aide. En expérimentant ceux qui concernent la tenue du stylo et en évitant de se laisser prendre aux miroirs aux alouettes, on devrait voir assez facilement ce qui pèche, mais si on n'est pas alerté ce n'est pas forcément évident. Pour le reste aussi d'ailleurs...

Il n'y a pas que pour l'écriture !

Je tourne beaucoup et je suis assez triste de voir des collègues qui remplacent complètement les manuels par des fiches téléchargées sur internet sans qu'ils en sachent l'origine de l'auteur et qui sont parfois (souvent) truffées d'erreurs voire de fautes d'orthographe énormes.

Je pense notamment aux tapuscrits de livres dont les créateurs se permettent de supprimer des passages ou changer des mots, quand ce n'est pas de les recopier avec des erreurs, mais aussi aux fiches de maths où on demande à un élève de comparer 7 et 7, ou bien où deux calculs identiques figurent sur la même page ...

Posté(e)
Il y a 1 heure, Ollinwan a dit :

Il n'y a pas que pour l'écriture !

Je tourne beaucoup et je suis assez triste de voir des collègues qui remplacent complètement les manuels par des fiches téléchargées sur internet sans qu'ils en sachent l'origine de l'auteur et qui sont parfois (souvent) truffées d'erreurs voire de fautes d'orthographe énormes.

Je pense notamment aux tapuscrits de livres dont les créateurs se permettent de supprimer des passages ou changer des mots, quand ce n'est pas de les recopier avec des erreurs, mais aussi aux fiches de maths où on demande à un élève de comparer 7 et 7, ou bien où deux calculs identiques figurent sur la même page ...

Je suis bien d'accord avec toi.

Sans parler des fiches ou autres publications dont "l'auteur" est connu puisqu'elles figurent sur son site et qui sont des plagiats volontairement déformés de publications ou enseignements dont le supposé auteur connait parfaitement l'origine.

Tant que les contrefactrices penseront que changer une virgule ou ajouter une faute d'orthographe ou changer un dessin ou ne changer rien que sa couleur font que ce n'est pas un plagiat, elles continueront leur œuvre (parfois lucrative).

Parfois les altérations semblent être de bonne foi mais altèrent complètement le propos et le rendent presqu'inutile. Je pense à ces circonscriptions qui reproduisent mon tableau de modélisation en en supprimant des colonnes. (Je remarque en passant que je n'ai pas actualisé ce tableau réalisé en 2002  : il faudrait ajouter à la dernière case de la 3ème colonne "et de leurs dérivées"  - production des formes de base et de leurs dérivées)

Et puis, pour rester sur l'écriture, il y a, pour la tenue du crayon, ces reproductions de mains, reproductions qui semblent sortie de nulle part mais dont on connait le point de départ lorsqu'on connait l'histoire et qui, en l'état, sont hautement dommageables. J'insiste là-dessus car les enfants ont de plus en plus de mal à tenir leur crayon correctement donc risquent de se retrouver plus tard avec des douleurs dont on ne trouvera pas l'origine si on n'est pas averti, voire avec une crampe de l'écrivain.

Ce message, tout comme celui d'Olliwann je pense, n'est pas une suite de lamentations c'est un signal d'alerte pour les PE et futur PE : comme le langue pour Esope, Internet est la meilleure et la pire des choses. 

 

Posté(e)
Le 08/11/2016 à 10:23, enviedespoir a dit :

Ce message, tout comme celui d'Olliwann je pense, n'est pas une suite de lamentations c'est un signal d'alerte pour les PE et futur PE : comme le langue pour Esope, Internet est la meilleure et la pire des choses. 

 

C'est exactement ça !

Et j'ai un mal fou à comprendre pourquoi on torture le cerveau de nos jeunes collègues avec des préceptes et des théories que les formateurs (et parfois même les auteurs) n'ont jamais mis eux-mêmes en pratique en tant qu'enseignant de la classe, alors qu'il y a des conseils simples et des routines qui permettent, sans blabla, de faire travailler efficacement nos élèves.

Et il faudrait aussi l'arrêt de la déresponsabilisation des parents, parce que je pense qu'une grande part de l'échec de nos élèves est due à ça, mais c'est un autre débat !

Quoique ... Parce que ce soit en écriture ou dans les autres matières mais également le comportement, la capacité à persévérer, à se remettre en question, ... la famille a un rôle primordial à jouer, qu'elle joue de moins en moins.

Je me souviens que mon père et ma mère me reprenaient systématiquement lorsque je parlais mal (oubli de la négation, ...) ou me tenais mal ou tenais mal mon stylo (en respectant la technique de "ma maîtresse"). Et cela alors qu'ils ne m'ont jamais fait "bachoter", jamais acheté de cahiers de vacances, fait faire des exercices supplémentaires.

Maintenant, les parents reprennent rarement leurs enfants pour ces actes de vie quotidienne (et donnent parfois un mauvais exemple) mais se permettent parfois de se substituer à l'enseignant de leur enfant pour devancer des apprentissages, les corriger et se permettent de les critiquer devant lui.

Je me souviens aussi de la mère d'une élève de 7 ans qui ne savait pas faire ses lacets, se moucher, revenait en classe sans jamais avoir appris ses leçons mais dont la mère apprenait la technique de la soustraction alors que se fille ne savait pas additionner et qu'on ne l'avait pas vue en classe.

On en a tous, des exemples comme ça, et j'en lis même ici de la part de collègues-parents, ce qui m'interpelle.

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