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Posté(e)

Je rappelle que je tente surtout de répondre à la collègue ayant ouvert ce sujet, davantage que donner ma propre opinion sur le sujet (ce que j'ai déjà fait sur plusieurs autres de ces forums) ...

 

Je doute que tu facilites la tâche d'un collègue de classe banale, non seulement en lui "refilant" (j'emploie volontairement ce terme car il correspond au ressenti des enseignants de classe banale) un élève qui ne suivra pas le cours de ce moment-là (et d'ailleurs, on peut se demander, dans ce cas, l'intérêt de la chose ...), mais en plus, en prenant sur son temps libre pour "lui expliquer comment ... prendre encore plus de temps pour préparer un truc à part" !

Je vulgarise afin de montrer la réalité de la détresse des enseignants de classe banale face à l'inclusion.

Il y a 6 heures, AMDP a dit :

Et à part le décloisonnement qui serait plutôt la formation de groupes de besoin , d'autres étapes intermédiaires interessantes et acceptables ?

J'aurais tendance à dire que c'est le seule acceptable, dans un premier temps, à mon avis, tant pour l'intérêt de tous les élèves (ne pas oublier tous les autres élèves) que pour celui de tous les enseignants.

Et elle est très intéressante par ce qu'elle permet de mélanger réellement les élèves, et diminuer les effectifs donc faire des activités impossibles d'ordinaire.

Je trouve, en plus, qu'il est primordial que les enseignants d'Ulis accueillent régulièrement les autres élèves de l'école.

Et toi, que proposes-tu ?

 

Il y a 6 heures, AMDP a dit :

Et d'autres élèves d'ULIS qui ne sont pas dans cette classe . L'emploi du temps du dispositif ULLIS est en général bien rempli .Ne pas croire que l'enseignant de ce dispositif se tourne les pouces!

Je n'ai rien écrit de tel, mais conviens qu'il peut être "fort de café" pour un collègue de classe banale d'accueillir un ou deux élèves d'Ulis en plus des 25-30 siens (qui en plus, ne pourra pas suivre l'activité) tandis que son collègue d'Ulis se retrouve avec 8-10 élèves (voire moins, avec les différents suivis), d'autant qu'il est en général aidé d'un ou plusieurs AVS.

Posté(e)
il y a une heure, Goëllette a dit :

Je rappelle que je tente surtout de répondre à la collègue ayant ouvert ce sujet, davantage que donner ma propre opinion sur le sujet (ce que j'ai déjà fait sur plusieurs autres de ces forums) ...

 

Je doute que tu facilites la tâche d'un collègue de classe banale, non seulement en lui "refilant" (j'emploie volontairement ce terme car il correspond au ressenti des enseignants de classe banale) un élève qui ne suivra pas le cours de ce moment-là (et d'ailleurs, on peut se demander, dans ce cas, l'intérêt de la chose ...), mais en plus, en prenant sur son temps libre pour "lui expliquer comment ... prendre encore plus de temps pour préparer un truc à part" !

Je vulgarise afin de montrer la réalité de la détresse des enseignants de classe banale face à l'inclusion.

J'aurais tendance à dire que c'est le seule acceptable, dans un premier temps, à mon avis, tant pour l'intérêt de tous les élèves (ne pas oublier tous les autres élèves) que pour celui de tous les enseignants.

Et elle est très intéressante par ce qu'elle permet de mélanger réellement les élèves, et diminuer les effectifs donc faire des activités impossibles d'ordinaire.

Je trouve, en plus, qu'il est primordial que les enseignants d'Ulis accueillent régulièrement les autres élèves de l'école.

Et toi, que proposes-tu ?

 

Je n'ai rien écrit de tel, mais conviens qu'il peut être "fort de café" pour un collègue de classe banale d'accueillir un ou deux élèves d'Ulis en plus des 25-30 siens (qui en plus, ne pourra pas suivre l'activité) tandis que son collègue d'Ulis se retrouve avec 8-10 élèves (voire moins, avec les différents suivis), d'autant qu'il est en général aidé d'un ou plusieurs AVS.

c'est le principe de l'Ulis, permettre au élève avec handicap de bénéficier d'un enseignement adapté et ce dernier passe par du travail en tout petit groupe.

Ce qui peut être suivi en classe ordinaire l'est avec un PPS et ce qui ne peut pas être suivi sera fait en Ulis.

Les enseignants d'Ulis ne sont pas là pour dédoubler des classes ou alléger les effectifs de l'école mais pour enseigner aux élèves porteurs de handicap.

Goëllette, tes propos peuvent paraître soit provocateur soit ignorant les principes mêmes de la scolarisation en Ulis ; je me répète mais relis la circulaire pour savoir ce que l'on attend des enseignants d'Ulis et des directeurs pour la mise en place du dispositif Ulis.

Posté(e)

Je ne suis ni ignorante ni provocatrice, je suis juste révoltée qu'on laisse supposer que parce que "c'est dans la circulaire", c'est réellement bénéfique pour les élèves (tous les élèves) et surtout admissible pour les collègues de classe banale.

Tu réagis en gestionnaire d'établissement, et tu ne te mets pas assez à la place de tes collègues adjoints, ni des élèves de ton école.

 

il y a 35 minutes, montagny a dit :

Les enseignants d'Ulis ne sont pas là pour dédoubler des classes ou alléger les effectifs de l'école mais pour enseigner aux élèves porteurs de handicap.

Ça tombe bien, dans les classes banales de ma circonscription, il y en a en moyenne deux ! 

Dans ce cas, l'enseignant d'Ulis, lorsqu'il envoie ses élèves chez ses collègues, prend en charge leurs élèves porteurs de handicap ...

Je pense personnellement qu'il est plus bénéfique (et plus acceptable) de faire des décloisonnements, pour créer une dynamique d'école, réellement inclure les élèves d'Ulis, et faire entrer dans cette classe des élèves sans handicap. C'est moins stigmatisant. 

Posté(e)

Comme si ceux qui rédigeaient les circulaires savaient qqch de la réalité du terrain et écoutaient ceux qui y sont...Tartuffe.

Posté(e)
il y a 12 minutes, ronin a dit :

Comme si ceux qui rédigeaient les circulaires savaient qqch de la réalité du terrain et écoutaient ceux qui y sont...Tartuffe.

C'est clair, mais ceux que je blâme le plus, ce sont leurs relais sur le terrain. Enfin, en général, pour les cautionner, c'est qu'ils n'y sont pas tout à fait ...

Posté(e)

Dans le nouveau texte sur l'enseignant spécialisé il y a une grande part sur l'enseignant une personne ressource.

C'est là dessus qu'on doit s'appuyer pour respecter les textes tout en ayant une part d'accommodation .  Le collègue spécialisé peut expliquer comment adapter le travail car pour certains élève cela va plus loin que la différenciation. Il peut y avoir des conseils des maîtres dédiés.

Et pour ce faire il y a différents moyens :

- je rejoins la collègue qui parle de décloisonnement cela peut être un premier pas

- il y a aussi la co-intervention : trop peu utilisée

- l'avs peut dans certains cas être un relais ( quand il y en a une)

 

Enfin l'esprit des nouveaux textes fait l'objet d'éclairages dans les réunions de directeurs donc la directrice est au courant.

Dans la mesure où tu peux être inspectée ou visitée il serait un peu border line que de ne pas tenter d'appliquer les nouveaux textes.

Posté(e)

Un professeur d'ulis reste un prof : il peut enseigner ! Je suis maître E et je décloisonne, je dédouble si la situation correspond aux besoins des élèves en accord avec les enseignants  ! L'inclusion ne doit pas s'imposer mais s'accompagner et répondre aux besoins de l'élèves ! Pff, une telle attitude ! Inclure dans une classe à 30 élèves c'est dégouter tous le monde. Il ne faut pas prendre les profs pour des idiots ! l'inclusion pas à tout prix !

  • J'adhère 1
Posté(e)

Rien dans le texte ne fixe de quotité d'inclusion.

Posté(e)

Je n'ai pas d' ulis dans mon école mais une UEM, nous faisons bcp d'inclusions. Le principe est que si nous n'avons pas fini une séance, l'élève en inclusion participe à ce qui est en cours , cela permet une vraie souplesse à l'enseignant recevant l'élève et à l'enseignant de la classe de pouvoir travailler avec ses élèves dans sa classe.

Tu pourrais peut-être proposer des aménagements pour rendre cette "obligation" des textes plus facile à vivre pour tes collègues.

Posté(e)
Le 04/03/2017 à 12:19, onaya a dit :

Dans le nouveau texte sur l'enseignant spécialisé il y a une grande part sur l'enseignant une personne ressource. Oui, mais on nous  balance ça, sans formation, sans accompagnement, donc, encore une fois, on change les règles, les fonctionnements sans aide. A croire qu'on doit savoir tout faire...

C'est là dessus qu'on doit s'appuyer pour respecter les textes tout en ayant une part d'accommodation .  Le collègue spécialisé peut expliquer comment adapter le travail car pour certains élève cela va plus loin que la différenciation. Il peut y avoir des conseils des maîtres dédiés. Oui, pourtant les collègues ont l'habitude de différencier, déjà pour leurs élèves. Là, c'est plus corsé...On avait justement sorti ces élèves pour mieux coller à leurs besoins et leurs troubles. un conseiller péda nous disait qu'on pouvait inclure même en français math, avec adaptation. et il donne cet exemple hallucinant : si les élèves de la classe de référence (classe d'âge) sont en lecture, il peut suffir de résumer le texte : les autres lisent une page ou un chapitre, et notre élève d'ulis lit... une court résumé adapté, ou alors on lui résume à l'oral. Petit rappel : nos élèves d'ulis école ont été affecté en CLIS, ils manquent de vocabulaire, ont une syntaxe déplorable, et de grosses difficultés de compréhension, même de phrases simples dès qu'ils y a des pronoms,  des connecteurs, bref, des mots ! ils ont une capacité de travail faible, et sont vite déconcentré. Et là, j'oublie encore l'essentiel : ils arrivent avec une image d'eux mêmes déplorables, prennent peu la parole. En ULIS, ils ont le temps, ne sont pas jugés par leurs pairs, et osent enfin agir et prendre la parole, penser.

Et pour ce faire il y a différents moyens :

- je rejoins la collègue qui parle de décloisonnement cela peut être un premier pas

- il y a aussi la co-intervention : trop peu utilisée avec 12 élèves personnellement, je n'ai pas de disponibilités

- l'avs peut dans certains cas être un relais ( quand il y en a une) oui mais elle ne peut pas se dédoubler

Enfin l'esprit des nouveaux textes fait l'objet d'éclairages dans les réunions de directeurs donc la directrice est au courant.

Dans la mesure où tu peux être inspectée ou visitée il serait un peu border line que de ne pas tenter d'appliquer les nouveaux textes.

En fait, cette nouvelle circulaire me met en colère : on avait quelque chose qui fonctionnait, des élèves qui s'épanouissaient, et là, on veut tout fracasser, sans adapter les effectifs des écoles avec ULIS, sans se souvenir que l'école n'est pas le collège : la répartition des disciplines n'y est pas la même, le découpage horaire non plus. Les collègues ne peuvent tenir leur emploi du temps de la même manière, sinon elles risquent de ne plus faire vivre leur classe, de ne plus s'adapter aux besoins de leurs élèves.

J'ai trop de respect pour mes élèves et mes collègues pour agir sans réfléchir. Et que vont faire les élèves bénéficiant de l'ulis le jour de la rentrée dans leur classe de référence ? de la figuration ? Je comprends que les collègues d'ULIS se posent des questions et que les collègues des classes ordinaires craignent ses changements. C'est encore ajouter du travail à des profs qui déjà n'en manquent pas.

Alors, dans cette fameuse circulaire, il est bien dit que le coordonnateur de l'ulis a pour première mission l'enseignement, et qu'il propose l'enseignement le mieux adapté (en classe de référence ou en ulis). Il suffit donc d'argumenter ses décisions devant l'IEN.

Je prends vraiment le temps de penser les temps en classe de référence. pourtant, mes élèves se sentent parfois gênés. voici quelques "mots d'enfants" en vrac :

"oh, maitresse, ils parlent trop vite dans la classe..."

"je voulais dire un truc mais y en a trop des élèves."

et je ne compte pas les fois où ils parlent et où la ou le collègue ne comprennent pas...(tournure trop alambiquée, manque de voc, prononciation...)

"fallait découper, j'ai pas eu le temps de finir" (ben oui, je me suis habituée à leur rythme, et je ne savais pas qu'une classe de ce1 découpait plus vite que mon meilleur découpeur)

"Je comprends rien quand elle parle" (la maîtresse d'inclusion de cm2 en histoire)

moi : qu'est ce que tu as fait en géographie ?  Lui :"heu, j'sais pas..."

  • J'adhère 1
Posté(e)

a mon avis, le problème est plus dans le zèle de certains IEN ash et de circo à interpréter ce texte. Si on le lit de près on voit qu'il n'est écrit nulle part que les élèves doivent faire leur rentrée dans leur classe de référence, qu'il doivent y passer tant d'heures pour suivre telle ou telle matière.... Les inclusions sont décidées par le coordonnateur avec l'équipe et le dirlo en fonction de critères de bon sens comme le niveau scolaire, la maturité émotionnelle, la motivation, le comportement.... Je sais bien quelles intentions malveillantes se cachent derrière ce texte mais il laisse encore de grandes marges de manœuvre aux équipes, et je peux en témoigner chez moi. Et mon IEN lorsqu'elle m'a inspecté en novembre me l'a confirmé ("si ça ne sert à rien ou que c'est contre-productif, il ne faut pas le faire, c'est écrit nulle part")

Encore une fois, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne et les réalités des ULIS école en France sont très différentes d'un terrain à l'autre.

Peut-être faut il (mais je sais bien que ce n'est pas facile et je ne fais aucun reproche à personne) résister aux oukases hiérarchiques, surtout quand ils n'ont aucun fondement législatif explicite. l'appui des représentants du personnel, des cpc ash peut s'avérer utile dans cette perspective.

 

  • J'adhère 1
Posté(e)
il y a 12 minutes, papillon2704 a dit :

a mon avis, le problème est plus dans le zèle de certains IEN ash et de circo à interpréter ce texte. Si on le lit de près on voit qu'il n'est écrit nulle part que les élèves doivent faire leur rentrée dans leur classe de référence, qu'il doivent y passer tant d'heures pour suivre telle ou telle matière.... Les inclusions sont décidées par le coordonnateur avec l'équipe et le dirlo en fonction de critères de bon sens comme le niveau scolaire, la maturité émotionnelle, la motivation, le comportement.... Je sais bien quelles intentions malveillantes se cachent derrière ce texte mais il laisse encore de grandes marges de manœuvre aux équipes, et je peux en témoigner chez moi. Et mon IEN lorsqu'elle m'a inspecté en novembre me l'a confirmé ("si ça ne sert à rien ou que c'est contre-productif, il ne faut pas le faire, c'est écrit nulle part")

Encore une fois, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne et les réalités des ULIS école en France sont très différentes d'un terrain à l'autre.

Peut-être faut il (mais je sais bien que ce n'est pas facile et je ne fais aucun reproche à personne) résister aux oukases hiérarchiques, surtout quand ils n'ont aucun fondement législatif explicite. l'appui des représentants du personnel, des cpc ash peut s'avérer utile dans cette perspective.

 

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