tiniouu Posté(e) 9 avril 2017 Posté(e) 9 avril 2017 il y a 3 minutes, jprim a dit : haha!! En tout cas l'an dernier dans mon entreprise je travaillais 40h/semaine,j'avais 4 semaines de vac par an, et le soir je rentrais tellement fatiguée, déprimée que je me couchais à 19h. J'espère que ça ne sera pas la même étant prof.Peut-être que je rêve trop :-s Non.... A 19h, tu ne pourras pas te coucher, parce que tu auras du boulot le soir....et pas que pour rire!!!! 2
jprim Posté(e) 9 avril 2017 Auteur Posté(e) 9 avril 2017 il y a 6 minutes, électron-enchaîné a dit : Pour ma part aussi une reconversion. J'ai fait le master et je suis devenue prof à 36 ans (j'ai 2 enfants dont un qui était en maternelle à l'époque où j'ai passé le concours). Avant cela j'étais ingénieur ergonome et j'ai bossé dans le domaine des conditions de travail...Je suis bien placée pour évaluer ce métier de professeur. Il y a d'abord une forte pression de la hiérarchie qui demande multitudes de paperasse : fiche de séquence, séance... L'année de PES et de T1 sont des années où l'on est fliqué. Et si un prof est en difficulté c'est encore plus stressant car il a les conseillers au "derrière". Certains ne se montrent pas bienveillants et n'hésitent pas à "casser" . Il y a donc une pression hiérarchique. Et il n'y a pas de reconnaissance. Il y a aussi beaucoup de travail à faire : préparer les cours pour chaque matière, les exercices, la trace écrite tout en préparant la fiche de séance/séquence, le cahier journal, les différenciations pour les élèves. Les premières années tu as la tête dans le guidon...et ça peut durer des années si tu changes de niveau à chaque fois car il faut recommencer ce travail de préparation. Travail très chronophage qui prend sur le temps personnel : le samedi, le dimanche les soirées y passent les premières années (je dirais au minimum 3 ans de galère et encore je suis gentille, ça peut être plus). Il s'agit donc d'un travail chronophage les premières années. Les premières années (sauf chance où tu tombes dans une classe en rep qui te convienne et que tu peux garder grâce à une priorité rep) tu occupes des postes pourris : à toi la segpa ou l'ulis alors que tu n'as aucune expérience dans le spécialisé (c'est du vécu j'ai connu la segpa), les classes difficiles en rep/rep+ (j'ai connu aussi), les postes fractionnés ou loin de chez toi (difficile quand il y a vie de famille). Ces postes tu peux les avoir pendant 5, 10 ans avant d'avoir quelque chose qui te convienne...Un métier pour lequel il faut être patient et accepter de ne pas avoir sa classe avant plusieurs années. Par ailleurs c'est un métier pour lequel on n'est pas que prof : on est assistante sociale, psychologue, éducatrice, éducatrice spécialisée, médiateur, diplomate. tu changes de casquette en fonction de ce que tu as devant toi. Devant un élève tu es prof, psy, éducatrice. devant un parent tu es diplomate...Un métier polyvalent Les grandes difficultés des premières années : la gestion de classe et l'autorité. Comment gérer les vitesse différente des élèves (un élève qui fait le travail en 5 minutes alors qu'un autre le fait en 30 minutes), comment intéresser les élèves (les élèves d'aujourd'hui sont dans l'ère du zapping même à l'école)?, Comment gérer les problèmes de comportement : insolence, provocation, enfant roi...Un prof doit apprendre à asseoir son autorité et gérer sa classe sinon il se fait bouffer. Une personne consciencieuse, perfectionniste qui va rester jusqu'à 1h du matin pour préparer sa journée de classe et qui arrive en classe face à des élèves qui lui démontent sa séance par des comportements type moquerie, insolence...Comment va-t-elle réagir ? Ce sont souvent les classes difficiles, la multitude de préparations et l'amer prise de conscience que ces conditions de travail vont durer longtemps qui amènent des PES, T1, T2 à démissionner. Pour en revenir à moi, cette année j'apprécie enfin mon travail : je suis en maternelle (et j'aime ça). J'ai encore la tête dans le guidon car je n'ai jamais eu de PS ou de GS donc des préparations à faire (que je garde dans mon ordi pour les années suivantes). Les collègues sont sympas. Je travaille à 5 minutes de chez moi. Je vois enfin cette année la lueur dans les yeux des élèves lorsqu'ils ont compris une notion (j'ai l'impression de ne l'avoir jamais vu avant). Merci pour cette réponse complète. A comparer ce métier à ton ancien emploi, qu'as-tu à dire?
tiniouu Posté(e) 9 avril 2017 Posté(e) 9 avril 2017 Bon, en fait, je crois qu'on est exactement comme devant une femme sur le point d'accoucher...Chacun y va de son horreur, à lui raconter les pires trucs qu'il peut lui arriver...Au final, ça se passe bien, ... ou pas.... Bref....Il faut savoir où tu mets les pieds, à peu près, et savoir que tu n'auras pas le même salaire, et de gros risques de bosser comme une folle....Le reste dépend de beaucoup de facteurs...
jprim Posté(e) 9 avril 2017 Auteur Posté(e) 9 avril 2017 à l’instant, cpette a dit : Non.... A 19h, tu ne pourras pas te coucher, parce que tu auras du boulot le soir....et pas que pour rire!!!! Mais j'aurais peut-être plus la forme? (je l'espère!! :-s)
jprim Posté(e) 9 avril 2017 Auteur Posté(e) 9 avril 2017 à l’instant, cpette a dit : Bon, en fait, je crois qu'on est exactement comme devant une femme sur le point d'accoucher...Chacun y va de son horreur, à lui raconter les pires trucs qu'il peut lui arriver...Au final, ça se passe bien, ... ou pas.... Bref....Il faut savoir où tu mets les pieds, à peu près, et savoir que tu n'auras pas le même salaire, et de gros risques de bosser comme une folle....Le reste dépend de beaucoup de facteurs... Oui, au moins j'ai vos avis!
tiniouu Posté(e) 9 avril 2017 Posté(e) 9 avril 2017 Dans tes rêves.... Moi; quand j'ai passé toute la journée à courir dans tous les sens, sans avoir eu le temps d'aller aux toilettes autrement qu'à midi, je suis rincée....Mais bon, je pense que ça doit être comme ça dans tous les boulots...
prune Posté(e) 9 avril 2017 Posté(e) 9 avril 2017 J'ajouterai également qu'on travaille beaucoup dans le bruit...
borneo Posté(e) 9 avril 2017 Posté(e) 9 avril 2017 La chance des gens qui entrent maintenant dans le métier, c'est qu'il y aura beaucoup moins d'inspections qu'avant, et que les inspections seront prévues. Donc une fois titularisée, tu ne feras plus que ce qui te semble indispensable. Tu pourras faire ton cahier journal au brouillon en 5 minutes (ou pas), et utiliser les guides pédagogiques clés en main, qui te dispenseront de faire des fiches fastidieuses. L'avantage de ce métier, c'est qu'on a TRÈS PEU la hiérarchie sur le dos. Les collègues qui bossent pour l'école jusqu'à 1h du matin, c'est parce qu'elles le veulent bien. Le danger de ce métier, à mon sens, c'est de ne plus vivre que pour ça. De penser en permanence à sa classe, de passer ses vacances et ses weekend à préparer des trucs. Certains investissent toute leur vie là-dedans, et quand quelque chose ne va pas, ils craquent. Il faut s'investir juste assez pour faire un enseignement de qualité, mais plus.
borneo Posté(e) 9 avril 2017 Posté(e) 9 avril 2017 il y a 9 minutes, cpette a dit : Bon, en fait, je crois qu'on est exactement comme devant une femme sur le point d'accoucher...Chacun y va de son horreur, à lui raconter les pires trucs qu'il peut lui arriver...Au final, ça se passe bien, ... ou pas.... Bien vu
jprim Posté(e) 9 avril 2017 Auteur Posté(e) 9 avril 2017 il y a 2 minutes, borneo a dit : La chance des gens qui entrent maintenant dans le métier, c'est qu'il y aura beaucoup moins d'inspections qu'avant, et que les inspections seront prévues. Donc une fois titularisée, tu ne feras plus que ce qui te semble indispensable. Tu pourras faire ton cahier journal au brouillon en 5 minutes (ou pas), et utiliser les guides pédagogiques clés en main, qui te dispenseront de faire des fiches fastidieuses. L'avantage de ce métier, c'est qu'on a TRÈS PEU la hiérarchie sur le dos. Les collègues qui bossent pour l'école jusqu'à 1h du matin, c'est parce qu'elles le veulent bien. Le danger de ce métier, à mon sens, c'est de ne plus vivre que pour ça. De penser en permanence à sa classe, de passer ses vacances et ses weekend à préparer des trucs. Certains investissent toute leur vie là-dedans, et quand quelque chose ne va pas, ils craquent. Il faut s'investir juste assez pour faire un enseignement de qualité, mais plus. Tu parles d'avoir très peu la hiérarchie sur ton dos. Il y a qqn plus haut qui disait que la hiérarchie était un problème. Certains peuvent peut-être réagir?
jprim Posté(e) 9 avril 2017 Auteur Posté(e) 9 avril 2017 J'entends bien les + et les - dans vos messages. Ce qui m'intéresserait aussi c'est que les prof reconvertis disent si ils se sentent quand même mieux étant prof. Merci à vous :-)
Chubaka Posté(e) 9 avril 2017 Posté(e) 9 avril 2017 "Moins d'inspections qu'avant"... Un, une inspection c pas la mort et deux moi ai eu trois inspections dans ma carrière soit une tous les 7/8 ans donc on peut pas dire que ce soit fréquent.... Je pense pas que ce soit le problème fondamental de la profession actuellement D'après ce que je vois certains bossent vraiment trop inutilement. J ai une collègue qui fait un cahier journal qui lui prend plus dune heure de temps par jour à rédiger , elle marque heure par heure mim par min ce qu elle fait. Que ça la rassure ok, que ça impressionne un IEN pourquoi pas. Que ce soit efficient pédagogiquement ça c pas sur du tout et ça n'engendre pas des séances systématiquement bonnes et des bons apprentissages pour autant. 1
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