clinou Posté(e) 10 avril 2017 Posté(e) 10 avril 2017 sans hésiter, je préfère le métier de professeur des écoles à mes expériences passées dans le privé, en entreprise...
Naia Posté(e) 10 avril 2017 Posté(e) 10 avril 2017 Perso, c'est le bruit, l'agitation permanente, le fait que "la gestion du groupe" (en gros faire la police) prenne le pas sur des activités d'apprentissage qui pourraient être sympas, mais aussi l'ennui, l'impression d'avoir fait le tour et surtout de ne plus pouvoir évoluer qui me font souhaiter autre chose. En gros, quand tu es instit, tu le restes, il est très difficile d'en sortir, car pas de passerelles possibles (à moins de vouloir être inspecteur ou conseiller pédagogique) et très peu de connaissances transférables vers d'autres postes. C'est une prison quelque part, il faut en avoir conscience et être vraiment sûr de son choix.
Janelyne Posté(e) 10 avril 2017 Posté(e) 10 avril 2017 il y a 5 minutes, Naia a dit : En gros, quand tu es instit, tu le restes, il est très difficile d'en sortir, car pas de passerelles possibles (à moins de vouloir être inspecteur ou conseiller pédagogique) et très peu de connaissances transférables vers d'autres postes. C'est une prison quelque part, il faut en avoir conscience et être vraiment sûr de son choix. Je confirme, surtout avec la masterisation du concours : on a souvent un master MEEF et difficile de partir. Certains apprécient néanmoins les profils enseignants (mais cela reste souvent dans la FP, voire même dans l'EN ou lié à l'enfance) : service éducation/jeunesse de la ville, Canopé, direction de crèche...
graziellla Posté(e) 10 avril 2017 Posté(e) 10 avril 2017 Bonjour Je me suis reconvertie en 2005 après 2 ans dans le commerce extérieur. J'ai eu différentes responsabilités dans ce secteur et rien ne me plaisait. C'était inintéressant et vide culturellement. Je suis tombée dans l'enseignement grâce aux cours particuliers de langues étrangères et au bout d'un an j'ai passé le concours. Je suis très heureuse de mon changement de carrière. J'ai bcp de passages à vide mais les vacances me permettent de me requinquer. Grâce à mon métier je m'intéresse à plein de choses. J'ai pratiqué plein de loisirs depuis que je suis maîtresse. Je lis bcp, chose que je ne faisais pas avant. J'ai du temps pour mon fils. Mon métier m'a apporté aussi plus d'assurance qu'avant. Après dans mon cas il y a de la lassitude c'est sûr. Même niveau depuis toujours.
bigshaqdady Posté(e) 10 avril 2017 Posté(e) 10 avril 2017 Je suis en reconversion et j'ai eu le CRPE l'année dernière (je m'y attendais pas trop car je n'avais pas beaucoup de temps pour réviser car j'étais ingénieur. Mon sentiment d'EFS (c'est comme cela qu'on nous nomme maintenant). C'est un métier très prenant et qui demande une organisation importante. Je me demande encore j'arrive à faire tout cela en une journée. J'ai la chance de ne pas devoir faire le M2 seulement le DU qui est beaucoup plus allégé. (un peu trop niveau contenu mais c'est pas le sujet....) SI tu veux tenter il faut essayer tu verras si cela te plait et avec une expérience hors EN il y a toujours moyen de rebondir si cela ne te plait pas. Les visites que j'ai eu sont mitigés alors je m'attends pas à la visite de l'inspecteur en mai. On verra bien comment cela se passera...
jprim Posté(e) 10 avril 2017 Auteur Posté(e) 10 avril 2017 Il y a 4 heures, bigshaqdady a dit : Je suis en reconversion et j'ai eu le CRPE l'année dernière (je m'y attendais pas trop car je n'avais pas beaucoup de temps pour réviser car j'étais ingénieur. Mon sentiment d'EFS (c'est comme cela qu'on nous nomme maintenant). C'est un métier très prenant et qui demande une organisation importante. Je me demande encore j'arrive à faire tout cela en une journée. J'ai la chance de ne pas devoir faire le M2 seulement le DU qui est beaucoup plus allégé. (un peu trop niveau contenu mais c'est pas le sujet....) SI tu veux tenter il faut essayer tu verras si cela te plait et avec une expérience hors EN il y a toujours moyen de rebondir si cela ne te plait pas. Les visites que j'ai eu sont mitigés alors je m'attends pas à la visite de l'inspecteur en mai. On verra bien comment cela se passera... Et qu'en penses tu comparé à ton ancien métier?
jprim Posté(e) 10 avril 2017 Auteur Posté(e) 10 avril 2017 Il y a 7 heures, clinou a dit : sans hésiter, je préfère le métier de professeur des écoles à mes expériences passées dans le privé, en entreprise... Peux tu dire pourquoi?
Tazminette Posté(e) 10 avril 2017 Posté(e) 10 avril 2017 T1 aujourd'hui, j'ai passé le CRPE en 2015 en candidat libre après plus d'une dizaine d'années dans le privé. Je n'ai pas encore beaucoup de recul, il est donc possible que je change d'avis un jour, mais pour le moment je ne regrette rien ! Oui, j'ai été beaucoup mieux payée dans le privé (au bout de 10 ans d'expérience quand même), mais j'ai aussi été longtemps sous payée pour une charge de travail énorme et une reconnaissance inexistante. Le privé n'est pas le paradis. L'enseignement non plus mais cela me convient aujourd'hui. Je sais pourquoi je me lève chaque matin, ce que je fais a enfin du sens. Ma culture personnelle s'est élargie (obligé, pour pouvoir enseigner, il faut se mettre à niveau. L'histoire et les sciences m'ont donné du fil à retordre ...) , ma curiosité s'est aussi attisée, et surtout j'ai l'impression d'être utile ! Je n'ai travaillé qu'en REP et REP+, ZIL cette année, à 1H/1h15 de chez moi. Mais ce trajet est vite oublié face aux élèves qui me rappellent chaque jour pourquoi j'ai choisi ce métier. En revanche, l'année de PES a été dure. Il faut arriver à résister en gardant en tête que cela ne dure (en principe) qu'un an.
clinou Posté(e) 10 avril 2017 Posté(e) 10 avril 2017 il y a 36 minutes, jprim a dit : Peux tu dire pourquoi? d'abord, comme je l'ai dit plus haut, pour la lueur dans les yeux des élèves quand ils ont compris une notion, pour leurs sourires et autres "moments de grâce". ensuite pour la diversité et la richesse de ce métier, les jours se suivent et ne se ressemblent pas, et malgré les moments difficiles, et il y en aura, tes petits "clients" te feront sourire et persévérer... ensuite, pour la liberté une fois dans ta classe. Pas de chef en face de toi, 7 heures par jour. aussi évidemment pour les vacances qui permettent de se requinquer, mais aussi de passer du temps avec mes propres enfants. et enfin, même si bcp trouvent ce métier mal payé, je gagne presque le double qu'avant, car j'avais à peine plus que le smic....
audita Posté(e) 11 avril 2017 Posté(e) 11 avril 2017 Vos témoignages sont très intéressants et même touchants pour certains. J'ai toujours adoré travailler avec des collègues "reconverti(e)s". Ils amènent un regard neuf sur le métier et souvent un enthousiasme qui peut rebooster une équipe. Perso je me félicite d'avoir choisi ce métier quand j'avais 25 ans (juste qques petits boulots avant pour payer mes études). Je voulais enseigner pour me prouver que j'étais capable d'avoir enfin confiance en moi et de gérer des responsabilités. La plupart des boulots d'avant étaient en lien avec les enfants donc je me sentais motivée et je ne voulais pas d'un travail répétitif. J'ai rencontré mon futur mari 6 mois après mon entrée à l'iufm. Nous avons eu 3 enfants et mon métier a permis à mon mari d'être très mobile géographiquement et ainsi accepter des postes ultra promouvants au fil des années. J'ai pris 3 congés parentaux, des temps partiels, sans compter toutes les facilités administratives ou bancaires liées au statut de fonctionnaire. Bref au final je me félicite d'avoir choisi cette voie. Alors certes j'ai vu depuis 15 ans la dégradation et la difficulté de nos conditions de travail mais quand je vois le parcours de vie de certaines copines qui bossent dans le privé et ben je ne regrette rien même si certaines années ont été plus que difficiles comme la plupart d'entre nous d'ailleurs.
abel27 Posté(e) 11 avril 2017 Posté(e) 11 avril 2017 Je trouve aussi que l'arrivée de gens d'horizons divers est très enrichissant. C'est aussi pourquoi je regrette qu'il y ait un master spécifique précédent le concours et que beaucoup de candidats sortent de cette formation qui j'ai l'impression est plus normative que formative... A l'époque où j'ai passé le concours, il fallait une licence quelle qu'elle soit et à l'iufm, c'était intéressant d'avoir des collègues qui venaient avec une licence d'anglais, de maths, de sciences, d'arts, de sports... chacun sa spécialité et aussi chacun une envie de ne pas y rester cantonné (pour ma part, j'aime le français, mais j'aime aussi les maths, les arts, la musique... bon, l'histoire-géo est toujours ma bête noire mais je progresse !).
zavata Posté(e) 11 avril 2017 Posté(e) 11 avril 2017 Je me suis reconvertie une 1ère fois de l'entreprise vers l'enseignement il y a 19 ans maintenant. Je suis tombée de haut : le métier d'enseignante tel que je l'imaginais n'avait rien a voir avec celui du terrain. J'ai quand même tenu grâce aux vacances, j'avoue très franchement, la liberté d'organiser mon travail comme je voulais et pas de supérieur hiérarchique derrière mon dos tous les jours MAIS les conditions de travail ne cessent de se dégrader. Il y a de plus en plus d'élèves qui ont de graves problèmes de comportement et je ne me vois faire ce métier pendant encore 15 ans ! Donc depuis 2 ans je suis à mi-temps pour préparer ma nouvelle reconversion, 2 ans à me former et à travailler comme une dingue pour faire autre chose. Je viens d'apprendre aujourd'hui que ma demande de disponibilité sur autorisation était refusée après 19 ans de métier et une bonne lettre de motivation ! (je suis dans le 93) Je ne suis pas encore prête pour une démission car ma nouvelle activité n'est pas encore assez développée. D'un autre côté, le mi-temps en classe me prend beaucoup d'énergie. Donc, coincée ! Mon 1er conseil : réfléchissez bien avant de vous signer pour l'Education Nationale car vous n'êtes pas sûre de pouvoir en sortir facilement ! Mon 2ème conseil : faites plusieurs stages d'observation dans des écoles différentes et des quartiers différents pour bien vous rendre compte de la réalité du métier dans le département où vous êtes susceptible de travailler. Ca vous évitera de nombreuses désillusions par la suite. Mon 3ème conseil : faites le point sur vos motivations profondes avant de vous orienter dans l'enseignement (toujours pour éviter les désillusions)
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