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Il y a 12 heures, borneo a dit :

Ou qui dit "c'est obligatoire ?". Ben tu réponds "oui" :heat:

Alors là, j'envoie paitre vertement. Pareil pour les lacets, les jérémiades, les bobos. Je trouve que pour les bobos, c'est de pire en pire. Les gosses de maintenant ont des douleurs que je n'ai même pas à mon grand âge. J'envoie paître aussi. Je ne suis pas commode. 

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Je me souviens d'un CE2 en fin d'année scolaire qui m'avait demandé de lui faire ses lacets. Il est allé se brosser :devil_2:Ce sont ses camarades de classe qui lui ont appris. Nan mais quand même, fin de CE2... :blink:

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Il y a 11 heures, prune a dit :

Je me joins à vous car je veux aussi quitter le navire pour les raisons suivantes : métier épuisant, je n'aime pas le bruit  (on est toujours dans le bruit) et surtout faire la police, de plus en plus de "cas" dans les classes (très lourd à gérer et ça fout en l'air une classe), on ne s'arrête pas de la journée et très important aussi ,je voulais un poste en maternelle et se retrouver en élémentaire (avec des Cm) n'est pas du tout ma tasse de thé, au bout de 10 ans, toujours pas de poste... Pendant la récré, on ne peut pas souffler , faut soigner un tel, punir tel autre, tout juste le temps d'aller au toilettes... bref, c'est non stop !

 

Pas de regrets à avoir, en maternelle le bruit (et l'agitation permanente) est bien pire. Les récréations se passent à soigner un tel, gronder un autre, punir machintruc, consoler trucmuche qui est tombé... Sans compter le super jeu que tu as mis des heures à préparer et qui finit à moitié déchiré, mâchouillé... au bout de cinq minutes ils en ont déjà marre et tu les entends te dire "pfff je suis fatigué, je peux aller jouer ?" Il faut toujours changer d'activité et très vite, car ils sont incapables de tenir sur une activité très longue (en gros 10 minutes :heat:), autant dire qu'il faut de la ressource, de l'imagination, beaucoup d'énergie... et bref ça va un temps, mais pas toute une carrière... au bout d'une quinzaine d'années de carrière je me sens épuisée.

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Ce sujet est très intéressant. :)

Je reviens sur la différence avec l'école de notre enfance. Je suis un peu plus vieille que toi, 32 ans. Comme Stork, je n'ai aucun souvenir d'être allée me plaindre aux maitresses dans la cour alors que les élèves le font sans cesse, le plus souvent pour des broutilles. C'est ça qui me surprend le plus : la manière de s'adresser aux adultes de la part des élèves. On dirait qu'il n'y pas de différences, qu'on est sur le même plan d'égalité et que tout peut se discuter. 

Dans mon école, mixte avec pas mal de difficultés sociales, deux des gros problèmes des élèves c'est d'accepter ce qu'ils font (ce n'est jamais eux qui ont fait une bêtise et si pris sur le fait, c'est jamais de leur faute) et de trouver une motivation pour se mettre au travail (ils sont peu curieux, se découragent très vite). 

Niveau travail, j'ai eu rapidement ma classe parce que j'ai accepté de prendre des postes de direction. Les trois premières années, j'ai beaucoup bossé mais maintenant, au bout de huit ans, j'ai trouvé un rythme de croisière. Je prépare pendant les vacances la période suivante (en 3 ou 4 jours de boulot ou un peu chaque jour ou presque). Ensuite, le week-end, je prépare la semaine suivante et je n'ai plus que des petites choses en semaine pour la classe (préparer les cahiers d'écriture des CP, imprimer une fiche oubliée). 

Mais j'ai la chance d'avoir naviguer essentiellement entre la GS et le CE2 avec principalement du CP donc je m'appuie pas mal sur ce j'ai déjà.

Un des aspects les plus difficiles est la fatigue nerveuse, liée au bruit, à l'agitation comme le disaient les collègues et au fait de devoir "tenir" les élèves même s'ils sont mignons. J'ai 1/3 de décharge de direction (donc pendant un jour et demi, je ne suis pas en classe mais dans mon bureau de direction), cela n'a rien à voir, je ne suis pas du tout fatiguée à la fin de la journée.

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Il y a 10 heures, jprim a dit :

Mais plutôt de rester sur mes souvenirs en tant qu'eleve  ( qui admirait Bcp ses prof par exemple... :-) )

il y a encore des élèves qui adorent leur prof hein :) et avant il y avait aussi des élèves qui les détestait. mais je pense que quand on est en classe on ne s'occupe que de ce qu'on veut. Les élèves casse-c c'était pas notre problème donc on occultait. Alors que quand on est prof bah on n'a pas choix, on ne peut pas occulter.

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il y a 34 minutes, Malo33 a dit :

au fait de devoir "tenir" les élèves même s'ils sont mignons. J'ai 1/3 de décharge de direction (donc pendant un jour et demi, je ne suis pas en classe mais dans mon bureau de direction), cela n'a rien à voir, je ne suis pas du tout fatiguée à la fin de la journée.

cet aspect ne peut pas se voir (ni l'aspect préparation correction d'ailleurs) quand on fait des stages d'observation parce que l'energie est déployée par le PE en place. Quand on observe on ne se rend pas compte de la difficulté de la chose.

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il y a 3 minutes, Japet a dit :

cet aspect ne peut pas se voir (ni l'aspect préparation correction d'ailleurs) quand on fait des stages d'observation parce que l'energie est déployée par le PE en place. Quand on observe on ne se rend pas compte de la difficulté de la chose.

totalement d'accord. J'ai été EAP pendant un an, et même si je devais préparer de nombreuses séances, des matinées, etc, je ne voyais pas tout : pas la discipline, l’administratif, les réunions, les parents, et j'en passe. On se rend compte du métier une fois en postE.

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Il y a 3 heures, PommeD'Api a dit :

Je me souviens d'un CE2 en fin d'année scolaire qui m'avait demandé de lui faire ses lacets. Il est allé se brosser :devil_2:Ce sont ses camarades de classe qui lui ont appris. Nan mais quand même, fin de CE2... :blink:

Dans ma classe, j'avais une élève de CM1 avec un an de retard qui ne savait pas faire ses lacets. On se déchausse pour entrer en classe, donc c'était compliqué. On a pris deux récré pour que je lui explique et qu'elle s'entraîne.

Je ne vois pas ce qui vous dérange. C'est un apprentissage comme un autre, non? :idontno: Pour moi, c'est faire acte de bienveillance que de lui avoir appris.

 

Pour le "c'est obligé?" et les requêtes sur le ton d'ordre de nos chères têtes blondes... à la limite, c'est ça le plus épuisant : rabâcher le même discours, cent fois, mille fois, jusqu'à en devenir folle ("on s'assied comme il faut", "on ne jette pas de cailloux dans la cour", etc....). Cela a un côté usant. Et apprendre, tous les jours, aux enfants comment se comporter les uns avec les autres, régler les conflits incessants de récréation, du super grave ("maîtresse, il m'a dit: t'as qu'à venir en vélo") au vraiment violent (élève qui en balance un autre contre le mur parce qu'on lui a volé du sable doux).

Pour travailler avec des enfants, il faut vraiment accepter de partir dans un autre univers, des contres d'intérêt différents, avec une logique qui n'est pas la nôtre, une énergie qui n'est plus la nôtre non plus! Mais que de moments amusants, de petits mots d'enfants rigolos, que d'instants particulièrement intenses... Quand on travaille avec des enfants, tout est plus dans l'émotion. Rien que pour ça, ça en vaut la peine. 

 

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il y a 9 minutes, sophsoph a dit :

Pour travailler avec des enfants, il faut vraiment accepter de partir dans un autre univers, des contres d'intérêt différents, avec une logique qui n'est pas la nôtre, une énergie qui n'est plus la nôtre non plus! Mais que de moments amusants, de petits mots d'enfants rigolos, que d'instants particulièrement intenses... Quand on travaille avec des enfants, tout est plus dans l'émotion. Rien que pour ça, ça en vaut la peine. 

 

Je pense que c'est là la clé du problème : quand on n'arrive plus à faire en sorte que ces petits moments positifs contrebalancent tout le reste...

C'est mon cas personnellement, j'ai beau aimer mes petits élèves (même les plus ch...), je suis bien souvent amère et à me dire "5 ans d'études après le bac pour en arriver là... rabâcher toujours la même chose, moucher des nez, faire des lacets"... non il y a des jours où la pilule ne passe plus :closedeyes:

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il y a 17 minutes, sophsoph a dit :

Dans ma classe, j'avais une élève de CM1 avec un an de retard qui ne savait pas faire ses lacets. On se déchausse pour entrer en classe, donc c'était compliqué. On a pris deux récré pour que je lui explique et qu'elle s'entraîne.

Je ne vois pas ce qui vous dérange. C'est un apprentissage comme un autre, non? :idontno: Pour moi, c'est faire acte de bienveillance que de lui avoir appris.

 

 

L'apprentissage des lacets, je le fais dès la maternelle, je leur montre et j'explique étape par étape. Mais j'estime qu'arrivé en CE2 (fin de CE2 !), c'est quand même surprenant qu'il ne sache toujours pas. Enfin, je ne comprends pas que les parents ne lui aient jamais appris. C'est leur rôle aussi, il me semble.

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Je n'aime pas faire les lacets... brr c'est sale, c'est mouillé. Non cela me rebute vraiment. Mes enfants ont porté des vêtements et des chaussures adaptés à leurs capacités du moment: des pantalons sans bouton à refermer, des chaussures à scratch tant qu'ils ne savaient pas faire de lacets. C'est aussi ça grandir, ce sont des étapes.

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