Rounou02 Posté(e) 22 avril 2017 Posté(e) 22 avril 2017 Attention à ne pas non plus penser que nos conseillers en banques soient "bien au chaud dans leur bureau" comme vous dites. C'est un milieu TRES difficile aussi. De toute façon, on ne peut s'imaginer la difficulté de notre métier sans y avoir mis les pied (et surtout pas une semaine en maternelle à observer du fond de la classe). Aujourd'hui nous avons tous nos difficultés : privé, publique, salarié, indépendant, patron, commerçant, ...
tiniouu Posté(e) 22 avril 2017 Posté(e) 22 avril 2017 Il y a 1 heure, Naia a dit : Il y a de cela effectivement, car combien s'imaginent que nous avons la "planque" avec nos vacances... Quand ils auront galéré les premières années sur des postes pourris dont personne ne veut, quand ils sortiront de leur classe à bout de nerfs parce qu'ils comprendront bien vite que désormais "faire la classe" c'est tenir un groupe qui n'en a cure et qui a bien d'autres problèmes à gérer à la maison... quand ils finiront en burn-out chez le psy... et qu'ils viendront grossir les rangs de ceux qui voudraient se reconvertir mais qui ne peuvent plus car coincés... il ne faut pas oublier qu'on ne démissionne pas comme ça de la fonction publique... l'administration peut refuser pour "nécessité de service"... enfin bref, quitter un métier bien payé, avec pas mal d'avantages, au chaud dans un bureau, sans avoir à crier toute la journée... franchement je ne comprends pas. Les "têtes blondes" ne sont plus celles qu'elles étaient il y a encore 10 ans, les parents non plus, il faut le savoir. C'est ce que beaucoup pensent de notre métier! Je pense que certains collègues arrivent à le vivre comme ça aussi. Pour cela, il faut savoir s'arrêter de bosser tout le temps, se poser, etc, etc.....Pas facile tous les jours....
Chubaka Posté(e) 22 avril 2017 Posté(e) 22 avril 2017 Un graphique parlant trouvé sur le blog L'instit Humeurs : "Le graphique se propose de mettre en comparaison deux données : colonne de gauche, le classement des principaux pays de l’OCDE en fonction du nombre annuel d’heures d’enseignement des instits ; colonne de droite, le classement des mêmes pays en fonction du salaire versé aux instits par rapport au PIB par habitant." ( 2007 tirées des Regards sur l’éducation 2009 de l’OCDE)
kiko Posté(e) 22 avril 2017 Posté(e) 22 avril 2017 J'aime mon métier mais si je devais le refaire, j'hésiterais ... J'ai toujours voulu être instit, enfin PE maintenant, mais j'ai déchanté dès l'IUFM. Le concours à passer, pour un salaire très moyen quand tu débutes et peu d'évolution. Et l'évolution, parlons-en, inégale au possible: tout dépend de la régularité des inspections, tu es jugée sur un instant donné et pas au long cours, tu tombes sur un/e IEN exigeant ou pas, tu correspond ou pas aux lubies d'un/e IEN particulier/ère.... Un nombre d'élèves par classe démentiel parfois (J'ai 34 TPS PS MS, j'ai eu une fois 38 TPS PS et jamais moins de 24 en maternelle). Du boulot à la maison et tu pars rarement de l'école juste à la fin. Des vacances, que tu commences la tête comme une pastèque ou malade (tu chopes les virus des enfants) ... Edit: et quand tu débutes: bonjour les postes!! A côté, les avantages est que c'est un métier qui ne tombe pas dans la routine, le contact des enfants est sympa, dans l'équipe on est tous sur un pied d'égalité (pas de chef, sous chef etc). Enseigner, voir les enfants apprendre, tâtonner etc c'est chouette. Chubaka ton graphique est intéressant! Je pars en Belgique, pas trop loin ou au Portugal pour le soleil!
Roisinn Posté(e) 22 avril 2017 Posté(e) 22 avril 2017 Oui, mais en Allemagne, les enseignants ne sont pas fonctionnaires (c'était le cas quand j'y habitais, il y a 20 ans)(...Pfiouuu ! Le coup de vieux !). Selon les notes obtenues à la fin de leur "Referendariat", ils postulent dans les école/"Gymnasium" de leur choix et après, il attendent si on les embauche ou pas.
chris74 Posté(e) 22 avril 2017 Posté(e) 22 avril 2017 Il y a 3 heures, Crac a dit : Quant à ce salaire "correct" que tu évoques, tout est relatif. Je voulais juste dire qu'à 19 ans, je gagnais ma vie : j'avais ma voiture, je louais un (petit) appart, quand j'avais un remplacement j'étais LOGEE (plus ou moins bien, OK), ce qui n'a pas été le cas de ma fille quand elle a débuté en 2003, au bout de 3 ans, j'ai eu un poste DEFINITIF sans problème, il n'y a pas eu bcp de progrès depuis je trouve!
Lady Oscar Posté(e) 22 avril 2017 Posté(e) 22 avril 2017 Bonjour pour le côté pédagogique, tu as l'air de prendre les choses en main en faisant des stages d'observation. Donc tu vas voir la réalité du travail (mon exemple: 45h de travail par semaine, environ 2 jours aux petites vacances et davantage l'été, des classes plus où moins agréables, on a rarement "sa classe" dès le début et on doit passer par des temps fractionnés sur plusieurs classes, pas vraiment de pauses dans la journée surtout en maternelle pour trouver le temps d'aller aux toilettes mais c'est très enrichissant de se sentir utile auprès des élèves à condition de ne pas avoir des conditions impossibles avec le sureffectif par exemple) pour le côté financier, je pense qu'on n'a qu'une vie et que si ton métier ne te convient plus et que tu as les moyens de changer: fais-le mais fais-le en connaissance de cause: -salaire prime comprise à regarder sur les grilles (peu de chance de passer hors classe ect, on est souvent à l'ancienneté), bref pas un métier qui rapporte mais on peut vivre quand même assez correctement au bout de quelques années (sauf mieux ou le logement est très cher) -on ne peut pas arriver à l'école et en repartir en même temps que les élèves: photocopies à faire le matin, aide personnalisée et réunion avec les collègues, rdv de parents, corriger, ranger, afficher sur les murs, être un minimum sociable avec ses collègues, parler avec son atsem, construire une sortie scolaire ...quelques exceptions y arrivent car ils sont des rois de l'organisation et travaille beaucoup chez eux ou ont beaucoup d'ancienneté. -on pense travail beaucoup trop souvent sur la vie personnelle -le métier est cible de jalouseries -on peut avoir plein de problèmes, une fois devant les enfants on n'a pas le temps d'y penser! -voir le niveau en fin d'année de ses élèves et se remémorer de comment ils étaient en début d'année -être soulagée d'en avoir fini avec le petit terrible ect et ... se dire que finalement on a appris à devoir s'adapter à eux pour les aider autant que les autres (mais bon faudrait doser certaines années car à trop devoir "faire avec" on frôle l'épuisement professionnel, conscience oblige) -être assez libre pour s'organiser dans son travail de préparation, choix des méthodes, des outils. Allez, tu vas lire plein de choses sur EDP, ce métier n'est pas rose mais quel métier l'est? au final une fois qu'on y est, on a le côté maso de vouloir y rester!
Roisinn Posté(e) 22 avril 2017 Posté(e) 22 avril 2017 il y a 26 minutes, Stork a dit : Cela dépend du Land. Mais la grosse majorité est fonctionnaire (ou sous contrat non révocable ce qui est peu ou prou la même chose). La période de titularisation est beaucoup plus longue par contre. C'était dans le land de Basse-Saxe. Quand je dis "pas fonctionnaire", c'est dans le sens que les profs devaient postuler avec CV et notes. Une de mes copines stagiaires avait eu 4 (notes allant de 1 à 6) et m'avait dit "je n'ai aucune chance d'être embauchée en Basse-Saxe).
bigshaqdady Posté(e) 22 avril 2017 Posté(e) 22 avril 2017 Il y a 3 heures, Stork a dit : Tout à fait. Ah, les flopées d'ingénieurs reconvertis en profs d'école et qui s'enfuient au bout de 3 mois... Je fais parti des ingénieurs reconvertis : je suis pes et le métier me plait infiniment plus que mon précédent et pourtant je suis dans une école qui a perdu son statut REP il y a 2 ans avec 29 CE1 ....attention aux préjugés cela va dans les deux sens. Dans le privé certes je gagnais mieux ma vie mais j'avais seulement 5 semaines de congés + 15 RTT ce qui fait 8 semaines pendant lesquelles je devais être joignable, répondre à des mails et je ne raconte pas mes heures de bureau et le travail le soir à la maison.... Si des personnes du privé, pourquoi les dégoutter autant en insistant sur le travail, la gestion des élèves etc..... et le faible salaire?....Il faut les laisser essayer et voir si le métier leur plait.
natoo Posté(e) 22 avril 2017 Posté(e) 22 avril 2017 Je suis assez d'accord sur le fait de pas chercher à dégoûter les motivés qui veulent devenir PE, mais je crois aussi qu'ils est nécessaire qu'ils sachent bien dans quoi ils s'engagent. Je fais ce chemin là il y a 12 ans, je ne le regrette pas aujourd'hui. Je pensais que l'enseignement ne serait qu'un passage dans ma vie professionnelle, et je m'y sens maintenant un peu prisonnière. J'apprends tous les jours les limites du métier et du statut.
tiniouu Posté(e) 22 avril 2017 Posté(e) 22 avril 2017 Je pense que notre métier est très intéressant et enrichissant. (mais pas au sens €!!!) Il peut être très varié aussi. Le plus dur pour moi est de mettre des limites, car le côté boulot à la maison a tendance à trop empiéter sur la vie perso si on n'arrive pas à mettre le hola rapidement! 1
Lena Posté(e) 22 avril 2017 Posté(e) 22 avril 2017 L'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs. Mais la nuance par ici peut mieux convenir à Untel, et celle par là à Bidule. Ma BS était guichetière à la banque. Pression pour "placer du produit", peu importe à qui. Elle a refusé de "monter" conseillère, parce que la pression est pire sur la vente, cela pour une paie franchement pas terrible (mais avec un 13ème mois) à peine supérieure. Par contre, elle a un CE en or et un taux d'intérêt pour ses emprunts symbolique. Plus de guichetiers, elle fait désormais du travail de support technique vers les agences, sans lien avec la clientèle (parfois irascible! et impossible de lui faire les gros yeux et de l'envoyer chez le directeur pour se prendre un sermon ) : elle revit. Elle a trouvé une nuance de vert plus satisfaisante pour elle .
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