nonau Posté(e) 11 novembre 2017 Partager Posté(e) 11 novembre 2017 Les comités locaux de LREM se vident de leurs adhérents. Un phénomène de mutation politique rapide qui, selon des « marcheurs » désenchantés exprimant de vifs mécontentements, donne à la formation des airs d’« ancien monde »... « Il n’y a aucune démocratie interne, tout est centralisé, je ne connais pas le FN mais je me demande si ce n’est pas plus démocratique », affirme l’ancien marcheur. L’idée de claquer la porte de LREM lui trotte dans la tête depuis avril dernier, notamment après la désignation de son candidat aux législatives par une commission nationale d’investiture de neuf membres, dont aucun n’a été élu. Pour lui, « le choix des candidats a été fait de manière peu démocratique, (nous) n’avons pas eu notre mot à dire. Ce qui a conduit beaucoup de personnes à militer du bout des doigts ». « LREM ne va plus sur les marchés populaires, sauf celui du centre-ville, fréquenté par les personnes des beaux quartiers. Dans les zones populaires, il ne se passe strictement plus rien. » Adhérente depuis des mois à Marseille (Bouches-du-Rhône), Sabrina réalise la supercherie de la participation citoyenne. « Je croyais faire partie d’un collectif où chaque personne est entendue, mais c’est l’inverse. Nous avons été des marionnettes, le temps de l’élection. Une fois que tout est terminé, ils n’ont plus besoin de nous », accuse cette mère au foyer qui s’est investie à 200 % dans la campagne, entre les distributions de tracts, les collages des affiches, la tenue de bureaux de vote. « On a reçu des tracts du QG pour convaincre sur les ordonnances, mais c’est difficile de motiver les troupes », explique ce militant qui vit avec LREM sa première expérience en politique. Car il assure avoir été surtout « convaincu à 100 % par Emmanuel Macron. Aujourd’hui, je me vois mal aller sur le terrain alors que je ne suis pas d’accord sur tout, que ce soit sur la loi travail ou l’ISF » À cela s’ajoute la diffusion des mesures du gouvernement sur les réseaux sociaux. Ainsi, ce marcheur reçoit, via l’application Telegram, des publications à relayer « en riposte » sur Facebook et Twitter. La dernière remonte à jeudi, quelques heures à peine après la présentation du budget 2018 par la France insoumise. Mais il préfère ne pas les partager, gêné par ce mode de fonctionnement. « Ça donne l’impression qu’on nous dit quoi penser... » LREM a tenté d’associer ses adhérents et les citoyens à la réflexion politique, avec une première consultation en ligne sur la stratégie logement lancée du 26 septembre au 23 octobre. Mais l’initiative n’a pas recueilli un franc succès : seulement 19 344 personnes y ont participé, selon les chiffres du parti. Preuve que l’entreprise politique n’a pas la force de frappe suffisante pour mobiliser ses 383 000 adhérents revendiqués. « Pourquoi y participer quand on se rend compte que les valeurs du mouvement sont du pipeau ? » se demande un adhérent de l’Essonne « Des personnes ont tenté de mettre la main sur le comité pour être bien vues par les instances et espérer être sur une liste... C’est de la politique politicienne », déplore une ex-animatrice locale dans l’Aisne qui avait fondé un comité dès décembre 2016. Lassée de ces méthodes, elle a claqué la porte de l’organisation vis-à-vis de laquelle elle ressent une « extrême déception ». https://www.humanite.fr/lrem-le-parti-du-president-macron-deserte-par-sa-base-militante-644961 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
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