Pablo Posté(e) 1 janvier 2018 Posté(e) 1 janvier 2018 Je peux comprendre tes réticences mais si tu connais déjà les enfants tu es la mieux placée pour assurer non? 1
Goëllette Posté(e) 1 janvier 2018 Posté(e) 1 janvier 2018 il y a 56 minutes, Steph62 a dit : Le mieux est peut-être d'en discuter en équipe avant la rentrée Pourquoi en équipe et pourquoi avant la rentrée ? L'acceptation ou non de ce remplacement ne regarde que l'IEN et l'intéressée.
flops Posté(e) 1 janvier 2018 Posté(e) 1 janvier 2018 Il y a 2 heures, Goëllette a dit : Oui. L'humour semble désormais proscrit. Je parlais surtout de tous ces coeurs tristes, dans la peine ...
biscottinne Posté(e) 2 janvier 2018 Posté(e) 2 janvier 2018 Situation très dure... Vécue il y a qqs années dans une école où j'étais complément, mais c'était arrivé dans un week end, un accident brutal et dramatique. Ce type d'évènement bouleverse les familles, les enfants, les collègues, mais aussi les personnels de la circo (les cpc, l'Ien...) et effectivement, imaginer la rentrée est très anxiogène pour tout le monde. Le lundi suivant le décès, le matin même, le rased était présent (pas l'IEN pour notre cas, mais c'était un couac, la procédure est plutôt qu'il soit là), une collègue zil (qui, j'en suis pratiquement sûre, avait été consultée) avait assuré les premiers jours avec la psy scol dans la classe, avant de trouver un remplaçant libre pour toute la fin de l'année (qui ne connaissais ni l'équipe ni la collègue) Je vais te donner un avis différent de celui de Goëllette : à mon avis, il faut que tu réfléchisses tranquillement à la situation, et ensuite prennes avec tact les devants (sans dire de but en blanc "je ne prends pas le rempla" mais en tatant le terrain), pas la peine de mettre l'inspection, l'équipe et toi-même en difficulté si tu sais que tu n'es pas capable d'assurer le remplacement. Il faut leur laisser le temps de trouver quelqu'un d'autre, à qui il faudra expliquer la situation. Ton argument est TOUT A FAIT entendable (le fait que tu connaisses cette collègue, et surtout tes soucis persos à côté). Quelques remarques en vrac : -va voir ton médecin qui peux t'aider à y voir plus clair et éventuellement te soutenir par un écrit. -attention (mais tu as l'air d'en avoir conscience) quand tu contacteras l'IEN, et si tu contactes la directrice/teur, les collègues.... tout le monde est très touché et il ne faudrait pas que tu sois maladroite malgré toi. J'espère qu'il n'y a pas d’ambiguïté dans cette remarque car je t'assure que je trouve tes inquiétudes légitimes, j'imagine bien comment le rôle de la personne qui prendra la classe le lundi sera difficile, il faut avoir les épaules larges et être préparé ... mais tout le monde sera à fleur de peau, tous les collègues de l'école vont redouter ce jour de rentrée et d'avoir à gérer leur émotion, celle des familles et celles de leurs élèves en classe. Il peut y avoir de l'incompréhension et des quiproquos. -Laisse tes collègues et la directrice/teur tranquilles (sauf pour un petit message de soutien ou lorsque tu iras à l'enterrement), ils ont déjà à gérer leur peine et leur anxiété, comme toi, pour le jour de la rentrée. -Tu sais, les familles et les enfants seront tous au courant depuis longtemps lundi prochain, les parents auront eu le temps d'en parler avec leurs enfants. Et il y a aussi de grandes chances pour que ce jour de rentrée ait été préparé par l'inspection. -Tu connais l'école, les enfants et les familles, tout le monde te connait... il est probable que ta présence le premier jour soit rassurante et réconfortante. Tout le monde sera très ému et si toi tu es présente et que tu l'es aussi, personne ne t'en tiendra rigueur. Mais présence ne veut pas dire que tu prennes seule et sans préparation la classe... Tu peux être en complément par ex. Bon courage à toi. 3
borneo Posté(e) 2 janvier 2018 Posté(e) 2 janvier 2018 Je pense que si tu faisais le remplacement en fin d'année, il est logique que tu reprennes la classe à la rentrée. C'est difficile, mais les enfants seront sécurisés de te voir revenir. C'est tout à fait humain de vouloir éviter les situations pénibles de la vie, mais il y a des moments où on ne peut pas reculer. J'ai eu à annoncer plusieurs décès à des proches, je m'en serais bien passée, mais il a fallu que je le fasse. Finalement, ce qui semble insurmontable ne l'est pas forcément. Le fait d'avoir assumé te rend plus fort pour l'avenir. Je me souviens de la minute de silence qu'on a dû faire pour les victimes d'attentats. Je pensais que je serais en larmes, et finalement, j'ai réussi à me contenir. Ce moment a été très fort, il a tissé avec la classe de vrais liens qui n'auraient pas existé autrement. Je ne cherche pas à te mettre la pression. Mais envisage d'y aller, car pour ton équilibre personnel, ne pas y aller peut être encore plus dommageable.
Bogey Posté(e) 2 janvier 2018 Posté(e) 2 janvier 2018 J'ai déjà été amené à intervenir sur une école parce qu'un enseignant était décédé. J'ai été mis au courant de la raison de mon remplacement au moment de l'appel de la secrétaire, et dans les faits, même si j'étais affecté à la classe du collègue décédé, j'étais sur l'école en soutien à tous les collègues très éprouvés et pas réellement sur la classe en question dont les élèves étaient pris en charge par petits groupes par les psychologues scolaires présents. L'IEN était là aussi ainsi que les membres de son équipe. C'était délicat mais digne donc pas trop difficile en définitive, surtout pour moi qui était extérieur à l'école même si je connaissais très bien le collègue décédé. Je pense qu'on avait fait appel à moi car je suis "un vieux" de la circonscription. Mais ce n'est pas moi qui ai terminé l'année dans la classe. Je suis resté 2 jours seul puis deux autres jours en présence du Brigade qui a terminé l'année. Je l'ai aidé à préparer sa classe tout en continuant chouchouter les autres collègues ainsi que les élèves qui ont éprouvaient le besoin. Il me semble me souvenir que logiquement ça aurait dû être un nouvel enseignant nommé en affectation pour le reste de l'année mais celle-ci était presque terminée donc ça a été un Brigade car c'était plus simple. Personnellement je te conseillerais de ne pas devancer la demande surtout si tu ne souhaites pas être affectée là. Je ne suis pas sûr d'ailleurs que ce soit bien apprécié que tu devances la demande car on pourrait te reprocher de te mêler de ce qui ne te regarde pas. Mais bien sûr tu gardes en tête les arguments que tu donneras pour expliquer ton souhait de ne pas effectuer ce remplacement. Comme écrit par d'autres, je me doute que la crainte de ne pas être à la hauteur n'est pas la seule raison de ton manque d'envie de rester là et je te comprends parfaitement, car peut-être que tu préfères des remplacements plus courts, et en plus, être bloqué jusqu'à la fin de l'année dans ton école de rattachement n'est pas intéressant financièrement. Alors si en plus le niveau ne te convient pas ... Bon courage en tous cas pour les obsèques et pour ta fin de vacances pas très reposante.
Mnt3 Posté(e) 2 janvier 2018 Posté(e) 2 janvier 2018 Situation vécue il y a quelques années de manière un peu différente. Zil cette année-là (enfin surnombre plutôt), la circonscription m'a changé d'école de rattachement au mois de janvier suite au décès d'une collègue durant les vacances de Noël dans une école de la circonscription. Il y a avait déjà une ZIL rattachée à l'école, qui n'avait pas de remplacement long. Au final, ni elle ni moi n'avons pris en charge le remplacement, ils ont fait appel à une remplaçante qui venait d'une circo différente. Tout cela pour te dire que la situation est si difficile qu'ils ne te demanderont pas nécessairement d'assurer ce remplacement ou te le proposerons sans te l'imposer. Je pense également que tu ne dois pas t'avancer et attendre qu'on te pose la question. Ma collègue ZIL était restée plusieurs jours en soutien dans l'école et de mon côté, je ne suis arrivée dans l'école qu'après les vacances de février suite au prolongement de mon remplacement de deuxième période. Bon courage pour ces moments difficiles.
Pepettebond Posté(e) 2 janvier 2018 Posté(e) 2 janvier 2018 Vécu comme directrice, l ien avait fait le choix que les élèves aient une enseignante qui ne connaissait ni l'école ni la maîtresse.... Et l'année suivante le poste avait été gelé pour laisser le temps passer. Personne n'a eu le poste d'une enseignante décédée, mais un poste vacant depuis un an.... Mais c'était des circonstances particulières....
Steph62 Posté(e) 4 janvier 2018 Posté(e) 4 janvier 2018 Le 01/01/2018 à 22:34, Goëllette a dit : Pourquoi en équipe et pourquoi avant la rentrée ? L'acceptation ou non de ce remplacement ne regarde que l'IEN et l'intéressée. C'était une suggestion par rapport à ce que j'aurais fait fait moi en tant que brigade si cela était arrivé dans mon école de rattachement. J'aurais, je pense, chercher à en discuter avec ma directrice et les autres collègues pour parler de mon état d'esprit mais tout dépend des relations dans l'école. Rien n'empêche après d'avoir une conversation avec la secrétaire et/ou l'inspecteur pour la décision finale.
Bogey Posté(e) 4 janvier 2018 Posté(e) 4 janvier 2018 Le 02/01/2018 à 19:00, Pepettebond a dit : Et l'année suivante le poste avait été gelé pour laisser le temps passer. Personne n'a eu le poste d'une enseignante décédée, mais un poste vacant depuis un an.... Ça c'est bien mais hélas ça ne se passe pas toujours comme ça car je connais un collègue atteint d'un cancer grave à qui on a repris le poste au bout d'un an car la commission médicale lui a carrément dit qu'il ne serait pas en état de reprendre dans les 3 années suivantes. Lui qui gardait le moral parce que c'était sa classe et que, lorsqu'il avait des périodes de rémissions, il allait faire des ateliers avec ses anciens élèves, puis l'année suivante ceux qui auraient dû être ses élèves, est mort brutalement au début de l'année scolaire suivante, alors que les pronostics lui donner beaucoup plus de temps que ça à vivre. Merci l'éducation nationale !
Goëllette Posté(e) 4 janvier 2018 Posté(e) 4 janvier 2018 Il y a 4 heures, Steph62 a dit : C'était une suggestion par rapport à ce que j'aurais fait fait moi en tant que brigade si cela était arrivé dans mon école de rattachement. J'aurais, je pense, chercher à en discuter avec ma directrice et les autres collègues pour parler de mon état d'esprit mais tout dépend des relations dans l'école. Rien n'empêche après d'avoir une conversation avec la secrétaire et/ou l'inspecteur pour la décision finale. Le ressenti par rapport à quoi ? Le décès de la collègue ou le fait que tu doives la remplacer ? Parce que pour parler de ton ressenti sur le fait que tu remplaces la collègue, il faut que ce soit effectif, et dans le cas évoqué, ça ne l'est pas. Il y a 3 heures, Bogey a dit : Ça c'est bien mais hélas ça ne se passe pas toujours comme ça car je connais un collègue atteint d'un cancer grave à qui on a repris le poste au bout d'un an car la commission médicale lui a carrément dit qu'il ne serait pas en état de reprendre dans les 3 années suivantes. Lui qui gardait le moral parce que c'était sa classe et que, lorsqu'il avait des périodes de rémissions, il allait faire des ateliers avec ses anciens élèves, puis l'année suivante ceux qui auraient dû être ses élèves, est mort brutalement au début de l'année scolaire suivante, alors que les pronostics lui donner beaucoup plus de temps que ça à vivre. Merci l'éducation nationale !
Bogey Posté(e) 24 janvier 2018 Posté(e) 24 janvier 2018 Alors, comment s'est passée ta rentrée ? Tu as été envoyée sur cette classe ?
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