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et si on regardait vraiment la Finlande....


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Posté(e)

La Finlande où les enseignants n'ont pas forcément de postes et doivent se vendre pour être recrutés par le chef d'établissement?

Oui, effectivement, c'est l'avenir... puisque le recrutement par les chefs d'établissement est un projet.

Posté(e)

En supprimant l'école maternelle, en démarrant l'élémentaire à 7 ans, en sous-traitant l'apprentissage du décodage aux familles ou bien en plaçant un RASED dans chaque école et en augmentant la sélection à l'entrée au lycée et à l'université?

Le problème des comparaisons internationales (le "benchmarking" pour causer comme Macron), c'est qu'elles permettent de sélectionner soigneusement ce qu'on veut mettre en avant. Rappelons-nous des mensonges de Peillon sur les résultats "catastrophiques" de PISA 2012 ou bien de Shanghai "meilleur système éducatif au monde" qui n'a que le défaut d'exclure les enfants de migrants, un détail...

Posté(e)

Et si on regardait les bons côtés...?

Il y a une école maternelle en Finlande, différente de la nôtre mais bien efficace et plus humaine au regard des possibilités des enfants.

Un enseignant spécialisé par école (certes plus grandes que les nôtres mais qui concentrent toutes les aides et structures malgré la ruralité de la Finlande)

Un élève acteur de ses apprentissages et pas dressé façon 3ème République ; faut pas se leurrer notre système est très psychorigide....

Avec un système scolaire efficace, pas de privé !

Le recrutement par les écoles, mes collègues finmandais ne s'en plaignaient pas et eux prenaient cela comme l'opportunité de travailler dans une école avec un projet en adéquation avec le leur.

 

Posté(e)

Dressé façon 3ème République ? pardon ?

 

Et la sélection à partir de 15 ans ? le tiers seulement de gamins qui rentrent directement à l'université ? leur dégringolade à Pisa ( alors que l'on nous vend leur modèle ) ? les suédois qui les avaient copiés et reviennent en arrière ?

 

Déjà, que l'on nous donne leur salaire, leur reconnaissance ( deuxième métier le plus populaire après médecin ) et leurs deux années de formation complète avec liberté pédagogique complète ( ils ont supprimé l'inspection ), les 40 % de budget supplémentaires pour faire tourner les écoles, et je suis sûr que l'on fera des progrès...

Posté(e)
il y a une heure, montagny a dit :

Le recrutement par les écoles, mes collègues finmandais ne s'en plaignaient pas et eux prenaient cela comme l'opportunité de travailler dans une école avec un projet en adéquation avec le leur.

 

Ceux qui étaient recrutés, donc tes collègues, oui... Ceux qui sont contraints de trouver un autre métier, ne pouvant exercer le leur, par définition, tu n'as pas pu les rencontrer.

Quant à la Finlande, pas besoin de chercher mille arguments: ne regardons que leur moyenne d'élèves par classe...

  • J'adhère 1
Posté(e)

Tu m'accorderas que le chemin que l'on prend va plus vers le recrutement par des chefs d'établissement que vers une moyenne de 12 dans toutes les classes.

Posté(e)
Il y a 3 heures, montagny a dit :

Il y a une école maternelle en Finlande, différente de la nôtre mais bien efficace et plus humaine au regard des possibilités des enfants.

Pour avoir passé quelques mois avec Erasmus en Finlande , je ne pense pas qu'on puisse qualifier d'école les lieux où sont accueillis certains enfants (taux de "scolarisation" très faible par rapport à la France - très peu d'enfant y vont tous les jours et toute la journée mais plutôt seulement quelques heures par semaine) avant 7 ans...

Quand je vois certains enfants du voyage qui arrivent en CP dans notre école sans avoir fréquenté l'école maternelle, je plains mes collègues de CP si cela devait se généraliser... Après c'est sûr qu'avec plus de 30 élèves dans ma classe de MS/GS en REP+, je fais ce que je peux pour être "bien efficace et humaine"...

 

Posté(e)

On pourrait aussi parler des performances des minorités Samis et suédophones qui tendent à prouver que le système scolaire n'est pas si  égalitaire qu'on veut bien le dire.

Regarder "vraiment" la Finlande (ou Shanghai, ou la France), c'est tout regarder et pas seulement les points qu'on a envie de voir chez nous (chefs d'établissement recruteurs en ce qui te concerne).

Comme le fait remarquer Anna59 avec les jardins d'enfants qui ne sont pas des écoles, Ronin avec la sélection ou Mayre avec la moyenne d'élèves par classe, la Finlande a fait des choix de société très différents de ceux faits en France.

C'est d'ailleurs le point faible de toutes les comparaisons internationales, Pisa en tête, qui sont des gros rapports dont les politiques vont retirer les quelques points qui les arrangent.

Posté(e)
Il y a 2 heures, mayre a dit :

Ceux qui étaient recrutés, donc tes collègues, oui... Ceux qui sont contraints de trouver un autre métier, ne pouvant exercer le leur, par définition, tu n'as pas pu les rencontrer.

 

Il y a 4 heures, montagny a dit :

Le recrutement par les écoles, mes collègues finmandais ne s'en plaignaient pas et eux prenaient cela comme l'opportunité de travailler dans une école avec un projet en adéquation avec le leur.

En France l'idée d'être recruté sur profil et en adéquation avec le poste fait peur. C'est un point sur lequel nous avons déjà échangé avec Montagny.

Ayant travaillé dans le privé (en tant qu'ingénieur) avant et ayant déjà été recrutée sur profil pour travailler dans des écoles, je suis assez d'accord avec lui.

On adhère au projet d'école et on réussit à créer une équipe pédagogique plus unie, plus dynamique.

Sans dire qu'il faille imposer ce modèle, il ne faut pas forcément l'exclure sans le considérer.

Posté(e)
il y a 2 minutes, cannel a dit :

 

En France l'idée d'être recruté sur profil et en adéquation avec le poste fait peur. C'est un point sur lequel nous avons déjà échangé avec Montagny.

Ayant travaillé dans le privé (en tant qu'ingénieur) avant et ayant déjà été recrutée sur profil pour travailler dans des écoles, je suis assez d'accord avec lui.

On adhère au projet d'école et on réussit à créer une équipe pédagogique plus unie, plus dynamique.

Sans dire qu'il faille imposer ce modèle, il ne faut pas forcément l'exclure sans le considérer.

N'avons-nous pas tous le même projet pour nos élèves ... ?

Posté(e)
il y a 1 minute, cannel a dit :

 

On adhère au projet d'école et on réussit à créer une équipe pédagogique plus unie, plus dynamique.

Le projet d'école ne peut pas être construit sans les enseignants. Donc, non, pour moi, on ne peut pas avoir un projet d'école prédéfini. On accueille les enseignants, on construit tous ensemble un projet d'école en fonction de ce que chacun observe chez ses élèves, et, comme tout le monde a participé à son élaboration, alors chacun s'investit.

Sur le schéma "le directeur rédige le projet d'école et l'impose", je l'ai toujours vu capoter. Sur le schéma décrit, je l'ai vu presque bien fonctionner.

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