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et si on regardait vraiment la Finlande....


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Posté(e)

Conditions de travail en Finlande: salaires équivalents MAIS  20 élèves par classe, des intervenants quotidiennement pour prendre la moitié du groupe en charge dans la salle de menuiserie ect... pas de surveillance de récréation, chaque enseignant a un local avec bureau+ordinateur pour travailler et recevoir les parents d'élèves, classe le matin et à 14h les enfants partent chez eux, il reste alors une heure de soutien aux enfants allophones, le formation des enseignants semble bien plus sérieuse et vraiment formatrice, les parents finissent leur travail très tôt et s'occupent beaucoup d'éveiller leurs enfants de façon zen,  les enseignants sont très respectés dans la société et par la hiérarchie malgré un mode de recrutement privé.

On signe où? ah mince il faut parler finnois! :scratch::D

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Posté(e)

La technique est connue, on nous balance "un système" comme étant le meilleur, sans vraiment l'analyser dans sa globalité, pour ne prendre que les parties qui permettront d'aller vers plus d'économies et de management...On nous fait croire que le nouveau système serait plus ouvert, plus humain alors que c'est l'inverse qui se produira dans notre pays.

Posté(e)
Il y a 5 heures, nonau a dit :

La technique est connue, on nous balance "un système" comme étant le meilleur, sans vraiment l'analyser dans sa globalité, pour ne prendre que les parties qui permettront d'aller vers plus d'économies et de management...On nous fait croire que le nouveau système serait plus ouvert, plus humain alors que c'est l'inverse qui se produira dans notre pays.

+1

C'est un grand classique, indémodable. On vit dans un pays où on peut, par exemple, affirmer défendre l'enseignement professionnel tout en sabrant les bacs pros et en fermant des dizaines de lycées professionnels (Coucou, Sarko).

Autre grand classique: se concentrer sur les structures administratives au lieu de réfléchir à ce que vivent réellement les élèves et les parents. La politique de l'éducation prioritaire, qui ne sert qu'une minorité d'enfants de milieux défavorisés, en est un bon exemple.

Franchement, pourquoi veut-on à tout prix remettre en cause un système qui n'a jamais produit autant de diplômés (avec mention!) dans une classe d'âge? Si ce n'est pas une preuve que les politiques éducatives définies par nos amis les politiciens et "managers" du système éducatif sont couronnés de succès malgré tous ces feignants de profs conservateurs:closedeyes:

 

Posté(e)
Il y a 19 heures, cannel a dit :

 

En France l'idée d'être recruté sur profil et en adéquation avec le poste fait peur. C'est un point sur lequel nous avons déjà échangé avec Montagny.

Ayant travaillé dans le privé (en tant qu'ingénieur) avant et ayant déjà été recrutée sur profil pour travailler dans des écoles, je suis assez d'accord avec lui.

On adhère au projet d'école et on réussit à créer une équipe pédagogique plus unie, plus dynamique.

Sans dire qu'il faille imposer ce modèle, il ne faut pas forcément l'exclure sans le considérer.

Je pense surtout que c'est la porte ouverte au recrutement à la tronche, au copinage, à la cousine de trucmuche etc.

Quand on aura en face 2 personnes qui adhèrent au projet d'école, ben on prendra qui, qui jugera du plus motivé, du plus dynamique ?

On aura les mêmes dérives que dans le privé (et le public aussi malheureusement), donc, il ne faudra pas être au choix (ou pas) une femme, d'origine étrangère, vieux, moche, gros...

Au moins, là, ça se fait sur des règles claires (pas forcément parfaites, mon département est une horreur pour ça) qui sont pour tous les mêmes.

Posté(e)

On parle système mais je pense qu'on oublie un élément essentiel....

 

Les enseignants européens vivent des vies très différentes selon le pays qu'ils habitent. A croire les chiffres publiés par la Commission européenne, un maître roumain gagne environ 21 fois moins qu'un collègue luxembourgeois : 3 583 euros contre 72 000 euros dans le Grand-duché. En France, un enseignant employé à l'école primaire gagne au moins 24 595 euros par an bruts, à peu près comme un collègue italien, chypriote ou portugais, mais deux fois plus qu'un enseignant estonien, grec ou tchèque.

Il s'agit des salaires minimum des enseignants d'Europe. Des données qui peuvent surprendre mais qui doivent être mises en relation avec le coût de la vie dans les différents Etats membres pour être mieux compris. Le salaire d'un enseignant rapporté au PIB national par habitant peut varier beaucoup en Europe : le ratio le plus élevé est au Portugal (126,9%), en Espagne (122%) et en Allemagne (120,9%). Au contraire, en Lettonie, en Lituanie et en Slovaquie, le salaire minimum des enseignants est le plus bas si on le confronte à l'économie nationale (moins de 60% du PIB par tête).


Salaire annuel minimum brut en euros des enseignants européens
 
Pays
 
Montant 
     
Pays
 
Montant
 
Allemagne 44 860 € Italie 23 051 €
Autriche 33 157 € Lettonie 4 860 €
Belgique 28 372 € Lituanie 4 580 €
Bulgarie 3 681 € Luxembourg 72 000 €
Chypre 23 885 € Malte 19 320 €
Croatie 9 051 € Pays-Bas 34 806 €
Danemark 44 580 € Pologne 5 450 €
Espagne 28 431 € Portugal 21 960 €
Estonie 11 264 € République Tchèque 9 238 €
Finlande 32 234 € Roumanie 3 583 €
France 24 595 € Royaume-Uni 30 646 €
Grèce 13 104 € Slovénie 17 117 €
Hongrie 6 636 € Slovaquie 7 362 €
    Suède

30 791 €

Posté(e)

Où l'on voit qu'on est pas les mieux lotis, et qu'en plus le salaire baisse. (tiré du rapport OCDE):

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Posté(e)

Ben on a toujours fait le choix de moins d'élèves par classe au détriment des traitements, c'est historique, donc bon...

Posté(e)
Il y a 8 heures, ronin a dit :

Ben on a toujours fait le choix de moins d'élèves par classe au détriment des traitements, c'est historique, donc bon...

Tu plaisantes! Non seulement on est mal payés mais on a le plus d'élèves par classe...et je n'ai jamais compris comment on arrivait à ce rapport si négatif...

Posté(e)
Il y a 10 heures, ronin a dit :

Ben on a toujours fait le choix de moins d'élèves par classe au détriment des traitements, c'est historique, donc bon...

On a pourtant un taux d'encadrement plus que médiocre comparé aux autres pays européens.

Posté(e)

Certes. Mais je parle des revendications syndicales ces trente dernières années. J'ai déjà expliqué ça ici. La profession a toujours, je dis bien toujours, fait le choix des postes au détriment de la rémunération. C'est un choix, ça se respecte. Mais il ne faut pas s'en étonner ensuite.

Posté(e)
il y a 25 minutes, ronin a dit :

Certes. Mais je parle des revendications syndicales ces trente dernières années.

C'est faux, cela fait 14 ans que je suis syndiquée, j'ai toujours entendu les deux revendications dans mon syndicat. Après, je n'ai pas toujours suivi celles des autres...

Posté(e)

Bon, avant de m'accuser ou de vous énerver. Il faut remonter aux années 90. Que ce soit sous Bayrou, puis après, sous Allègre, quand les ministres ont été mis en difficulté, à une époque ou Bercy leur laissait un peu de marge budgétaire, pour calmer des mouvements de grève ou de grogne ou en prévision d'élections, leur réponse a toujours été la même ( lu dans les témoignage de Bayrou et les deux bouquins de Allègre). Ils se pointaient avec une enveloppe devant les syndicats et leur laissaient le choix. Du pognon pour les traitements ou des ouvertures de postes ? la réponse a toujours été de choisir les postes. Y compris sous Lang, qui avait un budget de 5000 créations de postes pour calmer la colère après Allègre.

 

Je ne dis pas qu'il y a peu d'élèves en classe, je ne dis pas que les syndicats n'ont pas de revendications à ce sujet. Je dis que lorsque, dans le secret d'une salle de réunion il faut négocier, concrètement, les syndicats privilégient les postes au traitement. Et ce parce que c'est ce que demande la base. Il suffit de regarder le sondage sur Edp au printemps dernier, la priorité était de baisser le nombre d'élèves pas classe. Pareil sur neo.

 

Encore une fois, c'est une revendication légitime. Mais il faut être conscient que c'est un choix de la profession. Quand j'ai commencé dans le métier début des années 2000 c'était tabou de parler de fric et tout le monde répétait comme un mantra "on ne fait pas ce boulot pour l'argent mais pour les élèves". Phrase reprise d'ailleurs par notre ministre il y a deux ans. On ne peut pas à la fois vouloir moins d'élèves par classe partout, envoyer tout le monde au lycée et à la fac, avoir du matos numérique et en même temps du fric pour les salaires. Même avec un gouvernement beaucoup plus à gauche, ça devient difficile.

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