Aller au contenu

Messages recommandés

Posté(e)
il y a 30 minutes, jeanounette a dit :

Oui c'est une aberration d'avoir un livret d'éval dès la PS voire la TPS !

Je me sens tellement seule quand je dis ça ! Quoique je remarque que depuis quelques temps ce discours reçoit un meilleur accueil.

Non, tu n'es pas seule à penser ça. Laissons les évoluer à leur rythme sans les stresser avec un livret ou cahier de réussite, peu importe son nom. Faire un bilan écrit ou oral aux parents, oui, il faut bien qu'ils sachent un peu où en sont les enfants dans leur développement. Mais remplir tout un livret de vignettes, photos en tout genre, bof.

il y a 11 minutes, nonau a dit :

Comment ne pas devenir violent quand on te parque dans des classes de 30 enfants à 3 ans !? Les maîtres G ont disparu, les aides extérieures aussi... Ils organisent sciemment cette dégradation de nos conditions de travail, partout, dans toutes les administrations, pour ensuite venir nous dire que cela ne fonctionne plus et qu'il faut "Ré-for-mer"...!

+ 1 !!

On est à la limite de la maltraitance. Quand je vois mes zozios, il y en aurait 10 de moins que ce serait déjà nettement plus agréable pour eux comme pour nous (PE et atsem).

J'avais vu circuler une image reprenant tes propos sur la destruction volontaire des administrations pour ensuite prouver que ça va mal et qu'il faut réformer mais je ne remets pas la main dessus. Si ça dit quelque chose à quelqu'un... :idontno:

Posté(e)
Il y a 11 heures, azerty a dit :

Qu'on arrete déjà les évaluations en maternelle. 

Il n'y a plus d'évaluations à proprement parler à la maternelle, depuis les programmes de 2015, mais un suivi des apprentissages et des progrès des élèves basé sur les observations que fait l'enseignant en classe.

il y a 26 minutes, jeanounette a dit :

Oui c'est une aberration d'avoir un livret d'éval dès la PS voire la TPS !

En maternelle, il y a un carnet de suivi et ça n'a rien à voir avec un livret d'évaluation. :)

carnet_suivi.png

http://eduscol.education.fr/cid97131/suivi-et-evaluation-a-l-ecole-maternelle.html

il y a 9 minutes, nonau a dit :

Les maîtres G ont disparu, les aides extérieures aussi...

Peux-tu préciser/développer concernant les maîtres G ?

Posté(e)

Carnet de suivi ou livret d'éval c'est la même chose : une trace écrite (encore heureux pour l'instant elle n'est pas numérique) sur les compétences de  très jeunes enfants. Qu'on me dise la différence entre mettre des couleurs face à des items ou coller progressivement des images quand c'est réussi. Dans les 2 cas il y a bien évaluation, le nombre d'images collées, les parents savent le compter et voir les performances de leur enfant.

Posté(e)

Le carnet de suivi tel qu'il est préconisé est une vaste fumisterie destinée à faire croire que la maternelle est au sommet de la "bienveillance". 

Bien sûr qu'il s'agit d'une évaluation masquée ! Du reste, il y a bien des attendus de fin de cycle ? Nous, PE, sommes quand même censés tout mettre en oeuvre pour atteindre ces attendus, donc il y a bien évaluation. 

Pour en revenir à l'article de France stratégies (voir le lien plus haut), je l'ai attentivement lu et force est de constater que la maternelle telle que nous la connaissons aujourd'hui a bien ses limites. On ne peut pas à la fois vouloir individualiser les parcours des élèves, et en même temps les plonger sans autre préparation dans des classes surchargées, petites et avec du matériel inadapté. Donc, oui, ne nous voilons pas la face, le problème est réel. 

Mais le nerf de la guerre ce sont les contradictions permanentes auxquelles nous sommes confrontés en tant qu'enseignants : 

On nous dit : l'apprentissage doit se faire par le jeu, la maternelle doit être moins orientée vers des buts académiques mais plutôt vers le développement des fonctions exécutives .... 

et en même temps : on instaure des évaluations à l'entrée du CP qui sont purement destinées à évaluer les apprentissages académiques ... 

Bref, on veut de la cohérence et une vision globale de la prise en charge des enfants de 3 à 11 ans et pas des coups de com en veux-tu en voilà destinés à faire croire que le problème crucial de l'éducation est au coeur des préoccupations de ceux qui nous gouvernent. 

  • J'aime 1
  • J'adhère 1
Posté(e)
Il y a 8 heures, André Jorge a dit :

Il n'y a plus d'évaluations à proprement parler à la maternelle, depuis les programmes de 2015, mais un suivi des apprentissages et des progrès des élèves basé sur les observations que fait l'enseignant en classe.

En maternelle, il y a un carnet de suivi et ça n'a rien à voir avec un livret d'évaluation. :)

carnet_suivi.png

http://eduscol.education.fr/cid97131/suivi-et-evaluation-a-l-ecole-maternelle.html

Peux-tu préciser/développer concernant les maîtres G ?

Je suis en Rep et depuis maintenant presque 10 ans nous n'avons plus de maître G! Alors que les besoins ont explosé dans la même période...

Posté(e)

Je pense que nombreux ici sont celles et ceux qui comme moi ont connu les deux maternelles: celle d'il y a quarante ans où certes nos élèves étaient accompagnés pour grandir mais certainement laissés en partie en déshérence pour certains de leurs besoins ou de leurs envies que je qualifierais de "scolaires", et celle d'il y a vingt ans ou de nombreux jeunes enseignants se sont précipités dans une "primarisation" plus facile à gérer au détriment du jeu, de l'autonomie, de la motricité voire même de la récréation - je l'ai vu -. Je crois que nous sommes tout aussi nombreux et nombreuses à avoir élaboré chacun dans notre coin une sorte de "méthode mixte". Le problème est principalement aujourd'hui je pense l'absence d'une formation corrélée à l'expérience de terrain des "vieux" instits pour lesquels le besoin de l'enfant et la socialisation restent des priorités mais où l'envie d'apprendre n'est pas pour autant négligée. Combien reste-t-il d'entre nous? Combien de temps notre expérience sera-telle encore communicable? Je ne vois pas assez de jeunes filles et de jeunes gens qui débutent, auxquels je transmettrais avec plaisir et exemple ce à quoi je crois si profondément, cet "accompagnement éclairé" que nous pratiquons quotidiennement sans plus nous en rendre compte...

 

  • J'aime 3
Posté(e)
il y a 8 minutes, Pascal Oudot a dit :

Je pense que nombreux ici sont celles et ceux qui comme moi ont connu les deux maternelles: celle d'il y a quarante ans où certes nos élèves étaient accompagnés pour grandir mais certainement laissés en partie en déshérence pour certains de leurs besoins ou de leurs envies que je qualifierais de "scolaires", et celle d'il y a vingt ans ou de nombreux jeunes enseignants se sont précipités dans une "primarisation" plus facile à gérer au détriment du jeu, de l'autonomie, de la motricité voire même de la récréation - je l'ai vu -. Je crois que nous sommes tout aussi nombreux et nombreuses à avoir élaboré chacun dans notre coin une sorte de "méthode mixte". Le problème est principalement aujourd'hui je pense l'absence d'une formation corrélée à l'expérience de terrain des "vieux" instits pour lesquels le besoin de l'enfant et la socialisation restent des priorités mais où l'envie d'apprendre n'est pas pour autant négligée. Combien reste-t-il d'entre nous? Combien de temps notre expérience sera-telle encore communicable? Je ne vois pas assez de jeunes filles et de jeunes gens qui débutent, auxquels je transmettrais avec plaisir et exemple ce à quoi je crois si profondément, cet "accompagnement éclairé" que nous pratiquons quotidiennement sans plus nous en rendre compte...

 

Tu as bien raison, mais le modèle du "compagnonnage" si vertueux, est remplacé par un système vertical dont les objectifs d'économie et de rentabilité sont à l'opposé des aspects humains et progressistes. Je crains que la maternelle ne vive ses dernières années.

Posté(e)
Le 18/03/2018 à 14:13, Tide a dit :

Mon aînée a 26 ans. En GS, elle n'a pas fait de phonologie, n'a pas écrit en cursive, n'a pas appris le nom des lettres ni la correspondance dans les 3 graphies. Elle a quand même appris à lire en CP avec ma collègue. elle était scolarisée dans mon groupe scolaire. Elle n' a fait ni PS, ni MS, l'école maternelle n'existait pas dans le pays dans lequel nous vivions.

Je suis maintenant enseignante en mater, 28 ps/MS,cela n'a rien à voir avec ce qu'elle a connu. J'ai finalement assez peu de connaissances sur le développement du jeune enfant, en dehors de ce que j'ai glané ici ou là lors de lectures personnelles. Aujourd'hui un élève de cp qui ne serait pas passé par la case mater (ce qui était courant autrefois) serait peut être en difficulté.

Entasser 30 gosses dans une classe de mater, comment garantir sécurité affective et émotionnelle?

Mais, la maternelle est accessible à tous en terme de places et gratuite.... Serait ce le cas d'un autre système?

Je suis arrivée en France à l'âge de 6 ans, sans parler un seul mot de français, j'ai directement intégré une classe de CP, inutile de préciser qu'à l'époque, les UPE2A et autres CLIN n'existaient pas. 

Je n'ai pas bénéficié d'enseignement en maternelle, pour la bonne raison que ces écoles étaient inexistantes dans mon pays d'origine. J'ai pourtant fait une excellente scolarité avec la soif d'apprendre qui me caractérisait. 

A la lueur du texte de France stratégie cité plus haut, j'ai envie de croire que j'étais «armée» pour les apprentissages académiques grâce au temps que mes parents, grands parents, ont consacré à développer chez moi ces fameuses compétences exécutives qui manquent cruellement à nos élèves actuels. J'ai cousu, repassé, nettoyé, bricolé, etc... j'étais partie prenante du quotidien des adultes qui m'entouraient et qui m'enseignaient le respect de la nature, comment semer, planter, arroser, biner, comment prendre soin des animaux etc....

Au final, je n'avais aucune base en phonologie, aucune culture littéraire, ni même le langage mais en revanche une solide expérience de l'adaptabilité. Je n'en tire aucune conclusion, mais ces réflexions vont certainement nourrir ma vision de l'enseignement en maternelle.

  • J'aime 1
  • J'adhère 1
Posté(e)

J'ai eu six heures de formation à la maternelle à l'IUFM il y a déjà une quinzaine d'années. Ce n'était pas une question d'argent, nous avions des journées entières de cours totalement vides. Les deux années d'ESPE devraient tout de même permettre de transmettre certaines choses fondamentales, mais comme l'idée est toujours de construire et de découvrir par soi-même ou de perdre des journées entières sur des problèmes de méthodologie, on ne risque pas d'améliorer grand chose. Je suis intervenu dans un ESPE de mon académie pour un cours sur un sujet bien précis, j'ai halluciné du vide total de la formation.

Posté(e)

J'ai beaucoup appris et j'apprends toujours auprès de mes "vieilles" collègues. Bien que maintenant, après plus de 10 ans, je sois parfois la "vieille" de quelqu'un d'autre :lol:.

Par contre, même si on discute, on échange, ça ne remplace pas ce qu'on peut voir de visu. Au total, j'ai pu observer un autre enseignant faire classe une douzaine d'heures (dont la moitié sur mon temps libre avant d'être appelée en liste complémentaire). C'est ridicule.

Une collègue a tenté de m'expliquer son fonctionnement particulier d'atelier, je n'ai jamais réellement compris comment ça se passait. Si je ne "vois" pas, je ne comprend pas.

On aura beau avoir eu toute la théorie du monde, il y a une posture, une façon de parler, et il faut voir pour vraiment se rendre compte.

  • Merci 1
  • 7 mois plus tard...
Posté(e)
Le 24/03/2018 à 13:38, Maethina a dit :

Je suis arrivée en France à l'âge de 6 ans, sans parler un seul mot de français, j'ai directement intégré une classe de CP, inutile de préciser qu'à l'époque, les UPE2A et autres CLIN n'existaient pas. 

Je n'ai pas bénéficié d'enseignement en maternelle, pour la bonne raison que ces écoles étaient inexistantes dans mon pays d'origine. J'ai pourtant fait une excellente scolarité avec la soif d'apprendre qui me caractérisait. 

A la lueur du texte de France stratégie cité plus haut, j'ai envie de croire que j'étais «armée» pour les apprentissages académiques grâce au temps que mes parents, grands parents, ont consacré à développer chez moi ces fameuses compétences exécutives qui manquent cruellement à nos élèves actuels. J'ai cousu, repassé, nettoyé, bricolé, etc... j'étais partie prenante du quotidien des adultes qui m'entouraient et qui m'enseignaient le respect de la nature, comment semer, planter, arroser, biner, comment prendre soin des animaux etc....

Au final, je n'avais aucune base en phonologie, aucune culture littéraire, ni même le langage mais en revanche une solide expérience de l'adaptabilité. Je n'en tire aucune conclusion, mais ces réflexions vont certainement nourrir ma vision de l'enseignement en maternelle.

Tout à fait d'accord;-)

A vouloir rendre des apprentissages trop précoces, on crée la difficulté qui ne serait pas si on adaptait l'école maternelle au développement cognitif, affectif et psychologique des enfants de cet âge.

Par ailleurs , les conditions d'accueil sont déplorables souvent  et ne répondent pas aux besoins individuels des jeunes enfants. On voit bien que malgré une scolarisation précoce, les résultats des élèves français ne progressent pas...

Voir aussi la conférence de Brissiaud sur les apprentissages numériques en maternelle et les effets néfastes du comptage numérotage...😞

 

 

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...