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L’académie de Besançon obligée de former des professeurs avec Pôle emploi


prof désécol

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https://www.franceinter.fr/societe/l-academie-de-besancon-veut-former-des-professeurs-avec-pole-emploi

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L’académie de Besançon obligée de former des professeurs avec Pôle emploi

C'est une première en France, selon le rectorat : face au manque d’enseignants, l’académie de Besançon a signé une convention de partenariat avec Pôle emploi pour former de nouveaux professeurs.

Les professeurs manquent dans l’académie de Besançon. Cette dernière a fait appel à près 300 contractuels pour remplacer les postes vacants, selon un chiffre du syndicat enseignant SNUS FSU. Mais cela reste insuffisant : c’est pourquoi le rectorat a signé une convention de partenariat avec Pôle emploi. L’objectif est de former des candidats qui ne se prédestinaient pas forcément à l'enseignement.

Le collège Proudhon, au nord de la ville, illustre bien cette pénurie. "L’année dernière sur certaines classes, nous étions à plus de 12% d’heures manquées", explique sur France Bleu Besançon, Bénédicte Bonnet, présidente des représentants de parents d'élèves à la FCPE du Doubs. "Cela représente plus d’une centaine d’heures manquées pour un enfant toutes disciplines confondues sur le groupe classe."

Recruter "plus rapidement et à plus grande échelle"

L’académie a donc décidé de travailler avec Pôle emploi pour recruter des contractuels et ainsi réduire ces absences. Il s’agit de "liens resserrés avec Pôle emploi pour assurer plus rapidement et à plus grande échelle le recrutement de remplaçants, de contractuels lorsque nous manquons de professeurs et que nous avons épuisé toutes les solutions internes", justifie le recteur de Besançon, Jean François Chanet.

Le syndicat enseignant CGT Educ’action n’est pas convaincu. Selon le secrétaire académique, Olivier Coulon, cette convention de partenariat ne suffira pas à susciter de nouvelles vocations. "Le métier d’enseignant paraît difficile à beaucoup de gens, dit-il. Le salaire n’a pas suivi l’inflation. C’est un ensemble de choses qui font qu’il y a un très fort problème de recrutement. Cela semble s’accélérer." 

Certaines matières, comme les mathématiques, sont particulièrement concernées. L’an dernier, près d’un quart des postes ouverts dans cette matière n’ont pas été pourvus.

Les profs contractuels au chômage indemnisés par Pôle emploi

Lorsque ces professeurs contractuels n’ont pas de mission, ils se retrouvent au chômage. L’Éducation nationale et Pôle emploi ont là aussi conclu un partenariat. Depuis mars, une convention est entrée en vigueur. Jusque-là, les enseignants non-titulaires rencontraient de grandes difficultés à obtenir des indemnités auprès de du ministère de l’Education nationale. Dorénavant, ils traiteront directement avec Pôle emploi. Selon la SGEN-CFDT, 58 000 personnes sont concernées par an pour 118 millions d’euros d’allocations versées.

"Il s’agit de liens resserrés avec Pôle emploi pour assurer plus rapidement et à plus grande échelle le recrutement de remplaçants, de contractuels lorsque nous manquons de professeurs et que nous avons épuisé toutes les solutions internes"

Avant d'étendre ce partenariat à toute la France ?

:getlost:

 

 

 

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il y a une heure, prof désécol a dit :

 

Avant d'étendre ce partenariat à toute la France ?

:getlost:

Evidemment, et on va nous présenter ça comme une avancée..."Jusque-là, les enseignants non-titulaires rencontraient de grandes difficultés à obtenir des indemnités auprès de du ministère de l’Education nationale"... Au lieu de demander à l'EN de faire son boulot (la manière dont les contractuels rament pour leurs indemnités est scandaleuse), hop on délègue.

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Dans le cadre de la grande "réforme" de la FP voulue par Macron, le gouvernement enjoint aux organisations syndicales de discuter de la « refonte du contrat social avec les agents publics ». Ce gouvernement s’y connaît ! A coups d’ordonnances, il a dynamité le Code du travail et la hiérarchie des normes. Il veut aujourd’hui en faire autant avec le statut.

Voici les grandes lignes de ce soi-disant « contrat social » :

Recours accru aux contractuels, c’est à dire la fin du statut général de la fonction publique qui veut que tout emploi permanent soit occupé par un titulaire. Il s’agit d’appliquer à la Fonction publique ce que le gouvernement veut imposer aux cheminots en mettant fin d’ici 2020 à leur recrutement sous statut.

Rémunération au mérite, se substituant à la carrière garantie par le statut de fonctionnaire (donc fin des échelons...?)

Mise en place de plans de mobilités forcées.

– Exactement comme cela a été fait avec les ordonnances Macron, fusion en une seule instance des comités techniques et des CHSCT, pour mieux remettre en cause la place des organisations syndicales et réduire les moyens syndicaux. Les CAP, qui veillent au respect des règles statutaires, en matière d’avancement, de mutation etc. verraient leurs prérogatives remises en cause.

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Il y a 20 heures, prof désécol a dit :

"Il s’agit de liens resserrés avec Pôle emploi pour assurer plus rapidement et à plus grande échelle le recrutement de remplaçants, de contractuels lorsque nous manquons de professeurs et que nous avons épuisé toutes les solutions internes"

Avant d'étendre ce partenariat à toute la France ?

:getlost:

C'est ça !

Et je remarque que tout le monde laisse faire depuis des années, y compris certains syndicats, qui n'abordent même pas le sujet et ne soutiennent plus les problèmes des TR, comme s'ils n'étaient déjà plus des enseignants comme les autres, dignes d'être défendus pour avoir les mêmes avantages.

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J'ai un ami qui a fait 10 ans de contrat en lycée avant d'avoir un des concours de l'éducation nationale.
D'abord en CDD pour des remplacements, puis il avait sa place réservée toujours en CDD et enfin il a eu droit à un CDI, mais pas le statut de fonctionnaire.

Je trouve ça d'une hypocrisie à vomir. Pour des remplacements, passe encore si c'est très ponctuel, car sinon, c'est qu'il n'y a pas assez de monde en brigade et alors il faut EMBAUCHER. Mais en CDI, c'est honteux.
Pour info, il me disait gagner 900 € de moins qu'un titulaire.

Et le pire, c'est qu'il a tout fait : prof de sciences éco, de gestion, d'informatique, d'anglais... On finissait par en rire et lui demander quand il serait prof d'EPS (car il n'est pas sportif pour deux sous).

Bref, vu que même certains syndicats disent amen, c'est un vrai problème.

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il y a 30 minutes, JoCool a dit :

J'ai un ami qui a fait 10 ans de contrat en lycée avant d'avoir un des concours de l'éducation nationale.
D'abord en CDD pour des remplacements, puis il avait sa place réservée toujours en CDD et enfin il a eu droit à un CDI, mais pas le statut de fonctionnaire.

Je trouve ça d'une hypocrisie à vomir. Pour des remplacements, passe encore si c'est très ponctuel, car sinon, c'est qu'il n'y a pas assez de monde en brigade et alors il faut EMBAUCHER. Mais en CDI, c'est honteux.
Pour info, il me disait gagner 900 € de moins qu'un titulaire.

Et le pire, c'est qu'il a tout fait : prof de sciences éco, de gestion, d'informatique, d'anglais... On finissait par en rire et lui demander quand il serait prof d'EPS (car il n'est pas sportif pour deux sous).

Bref, vu que même certains syndicats disent amen, c'est un vrai problème.

Les collègues n'ont pas conscience de ce qu'est un statut!!  Ce concept est devenu un gros mot pour ce monde libéral. Tant que nous ne serons pas tous corvéable à merci pour un salaire calculé au smic horaire (d'ailleurs le smic est aussi menacé...), avec une libéralisation qui permettra à des actionnaires de faire leur apparition sur ce marché au potentiel colossal, ces destructeurs ne seront pas rassasiés...

 

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il y a 32 minutes, JoCool a dit :

Bref, vu que même certains syndicats disent amen, c'est un vrai problème.

Cela s'appelle des syndicats progressistes, ils accompagnent ces progrès...
:bye2:

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Il y a 9 heures, JoCool a dit :

Je trouve ça d'une hypocrisie à vomir. Pour des remplacements, passe encore si c'est très ponctuel, car sinon, c'est qu'il n'y a pas assez de monde en brigade et alors il faut EMBAUCHER. Mais en CDI, c'est honteux.

Mais même pour des remplacements ponctuels (et encore plus pour ceux-là d'ailleurs), il faut des enseignants titulaires et diplômés.

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Je suis d'accord, dans l'absolu, même pour des remplacements de courte durée, il faut des pros, des gens qualifiés qui vont être capables d'apporter un vrai contenu et pas faire du gardiennage d'enfants.

Après, si très exceptionnellement, on doit faire appel à des contractuels car tous les remplaçants sont pris ou indisponibles, pourquoi pas. Mais si c'est très exceptionnel, c'est que c'est 1 fois sur 100, donc on n'a pas de vivier de remplaçants contractuels compétents, donc on ne remplace pas. Ce qui n'est pas un drame si c'est 1 fois sur 100 et sur une très courte période.
Et au moins, le statut est préservé et pas donné en pâture à la loi du marché. Car c'est de cela qu'il s'agit, comme le précise @nonau.

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Au contraire, rien que le fait d'embaucher des contractuels met le statut en péril.

Il faudrait recommencer à admettre qu'il vaut mieux quelques TR inoccupés certains jours que l'embauche de gens non formés.

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Qui aimerait être soigné par une infirmière contractuelle ayant eu deux jours de formation et jetée dans le bain.  Infirmière c'est un vrai métier!

J'ose prétendre qu'enseignant c'est un vrai métier.

Quand je vois les PES  être évaluées  sur des postures professionnelles dès le début de la formation et non pas après une formation correcte cela me hérisse le poil.

Comme si il suffisait de décider je suis enseignant pour savoir faire.

On ne nait pas enseignant on le devient.

  • Merci 1
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Il y a 4 heures, Pepettebond a dit :

Comme si il suffisait de décider je suis enseignant pour savoir faire.

On ne nait pas enseignant on le devient.

Exactement ! C'est ce que je "glisse" à certains parents lors des contrôles d'instruction à domicile. Certains parents pensent qu'en achetant 3 manuels et en faisant faire des exercices, tout va bien. Ben non... certains tombent de très haut et je vois à leur regard qu'ils réalisent que c'est un métier. Il ne s'agit pas de "jouer à la maitresse" : enseigner, ça s'apprend.

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