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(R)éAgir pour l'école ?


jeanounette

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C'est évidemment un scandale. Ceci étant, on a vu des syndicats défendre des modèles pédagogiques, genre les EPI dans la réforme du collège sans se soucier le moins du monde de la liberté pédagogique des collègues. Ce serait bien que la liberté pédagogique ne soit pas à géométrie variable.

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il y a une heure, ronin a dit :

C'est évidemment un scandale. Ceci étant, on a vu des syndicats défendre des modèles pédagogiques, genre les EPI dans la réforme du collège sans se soucier le moins du monde de la liberté pédagogique des collègues. Ce serait bien que la liberté pédagogique ne soit pas à géométrie variable.

oui c'est sûr et, un peu dans le même registre, pour le premier degré on en a vu que ça n'aurait pas gêné que soit imposé un  espèce de mélange scolaire /périscolaire(sous couvert de l'intérêtdezenfants)   lors de la réforme des rythmes. Méfions nous d'ailleurs de l'intrusion des collectivités locales dans les "grandes concertations" sur la maternelle.

Mais ce qui me choque le plus c'est qu'on essaie d'imposer un truc téléguidé par des partenaires privés. Agir pour l'école a été crée en 2010 par Claude Bébéar longtemps PDG d'AXA et directeur de Think tank libéraux.

En plus ils veulent imposer une méthode "scientifique", ce qui suppose que ça doit marcher à tous les coups. Gare à ceux qui n'obtiennent pas de résultats. C'est bien dans l'air du temps de la rémunération au mérite. Tout est lié.

 

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Disons que voir l'Unsa défendre la liberté pédagogique après ce qui a été fait sur la réforme du collège, comment dire, Judas qui parle d'éthique....

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Il y a 3 heures, ronin a dit :

Ceci étant, on a vu des syndicats défendre des modèles pédagogiques, genre les EPI dans la réforme du collège sans se soucier le moins du monde de la liberté pédagogique des collègues. Ce serait bien que la liberté pédagogique ne soit pas à géométrie variable.

+ 1

Voir le SI.EN-Unsa -syndicat d'inspecteurs de l'Unsa- pleurnicher aujourd'hui au nom de la liberté pédagogique est particulièrement savoureux.

 

À lire aussi :

https://information.tv5monde.com/info/une-experimentation-d-apprentissage-de-la-lecture-en-education-prioritaire-fait-polemique

Citation

L'apprentissage se fait par groupe de cinq enfants et le professeur, à raison de 30 minutes par jour, pendant que les autres enfants sont "en autonomie". Dans une classe de 25 élèves en maternelle, 2h30 chaque matin sont donc consacrées à cet apprentissage, aux dépens du reste, selon les syndicats.

"Oui cela prend du temps", reconnait Laurent Cros, délégué général de Agir pour l'école. Mais une partie des enfants des milieux défavorisés a besoin de plus de temps pour apprendre à lire que ceux issus des classes moyennes, et une grosse partie du temps scolaire doit être consacré au décodage, indique-t-il. Ces sessions s'étalent sur un maximum de six semaines, sur neuf mois d'école, ajoute M. Cros.

Pour Claire Krepper, secrétaire nationale au SE-Unsa, "ce n'est pas de la pédagogie, mais du dressage". Et rien ne dit ensuite que les enfants savent lire en comprenant ce qu'ils lisent, ajoute-t-elle.

Rien qu'à lire ce genre d'âneries, on aurait presque envie de soutenir cette expérimentation.

 

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Rien que l'ORL des programmes de 2002 (et ces programmes en général) reste pour moi une entrave à ma liberté pédagogique et une expérimentation qui a fait beaucoup de dégâts !

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D'autant que la charmante Claire étant, anciennement prof d'anglais, bon, passons... le PS n'est plus au pouvoir, certains ont du mal à le digérer.

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https://actu.orange.fr/france/une-experimentation-d-apprentissage-de-la-lecture-en-education-prioritaire-fait-polemique-CNT0000014jraF.html

Rien d'obligatoire mais qui osera refuser ? Surtout quand on leur balancera l'argument imparable du "vous avez la prime" ? 

Le bénévolat a toutes les chances de devenir obligatoire ! 

Ce qui se passe en REP/REP+ n'est que le laboratoire expérimental des futures méthodes de management de l'EN.

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il y a 22 minutes, jeanounette a dit :

https://actu.orange.fr/france/une-experimentation-d-apprentissage-de-la-lecture-en-education-prioritaire-fait-polemique-CNT0000014jraF.html

Rien d'obligatoire mais qui osera refuser ? Surtout quand on leur balancera l'argument imparable du "vous avez la prime" ? 

Le bénévolat a toutes les chances de devenir obligatoire ! 

Ce qui se passe en REP/REP+ n'est que le laboratoire expérimental des futures méthodes de management de l'EN.

Surtout avec nos nouvelles Obligations de service votées en CTM la semaine avant le 1er tour de la présidentielle en catimini par ces syndicats 3 syndicats! Je rappelle que désormais:

Le décret (art. 1) ajoute aux obligations de service une référence aux « missions », qui n’existait pas jusqu’à présent.

Pourquoi rajouter une référence aux « missions » qui se rajouteraient aux obligations de services ? De quelles missions est-il question ? Des tâches diverses et variées, fort éloignées des tâches d’enseignement définies dans le cadre des PEDT ou de l’application de la nouvelle évaluation/PPCR (cf. item 7 de la nouvelle grille : « contribuer à l’action de la communauté éducative et coopérer avec les parents d’élèves et les partenaires de l’école/l’établissement »).
Si les 1 607 heures annuelles ne sont pas mentionnées dans le décret, la référence aux missions et la possibilité d’étendre les obligations de service des PE durant les congés (articles 1 et 2) permettent néanmoins d’aller dans ce sens. C’est la logique de la réforme du collège et du décret Hamon du 20 août 2014 qui situe désormais les obligations de service des professeurs du 2nd degré « dans le cadre de la réglementation applicable à l’ensemble des fonctionnaires en matière de temps de travail », c’est-à-dire à 1 607 heures annualisées.

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Et pourtant, c'est seulement maintenant que tout semble inadmissible à ceux qui se sont tus (ou ont très peu protesté) pendant 5 ans ...

Pourtant tout ce qui se dessine plus précisément maintenant a son origine ... pendant le gouvernement Hollande !

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il y a une heure, Goëllette a dit :

Et pourtant, c'est seulement maintenant que tout semble inadmissible à ceux qui se sont tus (ou ont très peu protesté) pendant 5 ans ...

Pourtant tout ce qui se dessine plus précisément maintenant a son origine ... pendant le gouvernement Hollande !

oui car les ministres changent mais les technocrates restent.

L'expérimentation a commencé sous Hollande mais là c'est une incitation très forte voire une obligation d'après les témoignages des collègues !

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Pourquoi le métier de professeur ne fait plus rêver

By: fidber - CC BY 2.0

Depuis plusieurs décennies, la bureaucratie de l’Éducation nationale s’est attachée à retirer aux professeurs tout leur pouvoir de décision, tout ce qui leur permet d’adapter leurs cours à la réalité de la classe qu’ils ont devant eux.

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Par Stanislas Kowalski.

L’enseignement est fait de routines, le journalisme de marronniers. Certains d’entre eux sont effrayants. Ils sont le signe des difformités de la société. Nous nous sommes habitués à entendre que les professeurs ne sont plus assez nombreux. Le millésime 2018 du CAPES ne déçoit pas dans le genre.

Pour le primaire, on compte déjà moins d’admissibles que de postes disponibles à Créteil et à Versailles. Sans surprise, d’ailleurs, puisqu’on a même inventé un deuxième concours spécial pour remplir les académies maudites avec les recalés des autres. Pour le secondaire, le nombre d’admissibles est également insuffisant en allemand et en lettres classiques. Comme les années précédentes, en fait. Fait notable, le ministère a réduit le nombre de postes ouverts au concours en 2018. Par exemple, 5 833 postes sont proposés pour le Capes externe, contre 7 315 l’an dernier. Pourtant, certains ne seront pas pourvus.

L’ÉTAT DU MALADE

Il ne saurait en être autrement, puisque les problèmes de fond n’ont pas été résolus. Et vu l’état du malade, même s’ils l’étaient demain, il faudrait encore s’attendre à une longue période de convalescence. En lettres classiques, le vivier d’étudiants n’existe tout simplement plus. Le combat pour le latin ou le grec n’est plus qu’un baroud d’honneur. Plus grave encore, les nouveaux professeurs de français ont un niveau catastrophique en grammaire, puisqu’ils n’en ont pas eu durant leur scolarité. Pour beaucoup, ils ont eu droit à de l’ORL (Observation Réfléchie de la Langue). On en est un peu revenu, mais les dégâts ne se réparent pas comme cela. La majorité des lycéens ne savent même plus quels sont les temps des verbes en français. Le cursus universitaire n’a évidemment pas été conçu pour compenser l’absence des bases.

Le métier ne fait plus rêver. Discutez avec les étudiants. Ils savent très bien à quoi s’en tenir. Ils savent comment ils ont traité leurs professeurs. Même ceux qui sortent avec une assez bonne image de leurs maîtres savent à quel point on peut leur mener la vie dure.

Ce qu’ils savent moins, c’est pourquoi ce métier est devenu si pénible. L’idée que les chahuts et les bavardages sont consubstantiels de l’enseignement n’est que partiellement vraie. Un enfant est un enfant. C’est normal qu’il teste ses professeurs et tente de jouer. Ce qui est moins normal, c’est que la réponse de la société et de l’institution scolaire ne permette pas de rétablir l’ordre en classe. La France hypercentralisée ne se rend même plus compte que c’est aberrant. Tout va très bien puisqu’il n’y a pas mieux ailleurs : nous avons éliminé les points de comparaison… sur notre sol du moins. Il y a bien la Chine, l’Afrique, l’Asie du Sud-Est etc. Mais bon, on voit mal comment on pourrait délocaliser les collèges du 9-3.

LE FATALISME SCOLAIRE

Lentement, la France s’est enfoncée dans un fatalisme scolaire. Il faut accepter les réalités du métier et l’évolution de la société. Les inspecteurs nous enjoignent doctement de tolérer un “bruit pédagogique” nécessaire à la construction des savoirs par les élèves eux-mêmes, dans le cadre d’un conflit socio-cognitif. Curieusement, les professeurs vivent assez mal cette injonction. On veut bien faire travailler les élèves en groupes, mais on aimerait bien avoir deux minutes de vrai silence pour pouvoir donner les consignes. C’est peut-être trop demander…

 

Le vrai problème, c’est que depuis plusieurs décennies, la bureaucratie de l’Éducation nationales’est attachée à retirer aux professeurs tout leur pouvoir de décision, tout ce qui leur permet d’adapter leurs cours à la réalité de la classe qu’ils ont devant eux. Elle ne respecte même plus les décisions collégiales. Les conseils de classe ou de discipline ne sont plus considérés comme des autorités suffisantes pour les orientations ou les renvois. Ne parlons même plus d’un redoublement ! Même dans les situations de détresse, la hiérarchie oppose des principes absolus. On ne déscolarisé pas un élève, même s’il peut empêcher 130 camarades de travailler et faire pleurer 9 adultes.

Les enseignants français sont frappés de stupeur légaliste. Ils se demandent sur les forums s’il est légal de coller un élève renvoyé de cours, et la réponse n’est pas simple, ou encore s’ils ont le droit d’ajouter deux tables dans la salle pour accueillir une classe de latin un peu plus nombreuse que prévu. Je sens qu’on va avoir du mal à former des citoyens libres avec des professeurs aux mains liées.

La crise à laquelle nous sommes confrontés va bien au-delà d’une simple campagne de recrutement ou même d’une revalorisation salariale, qui certes pourrait aider à la marge. Espérons au moins que les incompétents du ministère ne passent pas complètement du côté obscur de la Force et nous épargnent les affiches puériles de ces dernières années.

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