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Réformes à venir ? Statuts, mutation etc....


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Posté(e)

Angré Jorge, je ne me prononce pas sur le 1er degré, parce que je ne connais pas encore. Mais je viens du second degré et en salle des profs, la plupart ne s'intéressent aux réformes que si elles les touchent directement et immédiatement. Les collègues qui essaient d'alerter se font en général rire au nez.

Posté(e)
Il y a 1 heure, abel27 a dit :

Quand je pense aux PE qui soutenaient macron sur ce même forum il y a 1 an... Et qui disaient qu'on criait au loup...

Oui, j'y pense aussi et je m'étonne souvent de leur silence, mais où sont ils tous passés ? Aucun pour venir nous faire la leçon des innombrables bienfaits du nouveau monde ? Faut-il s'alarmer aussi sur cette nouvelle extinction ? 🙃

Posté(e)
il y a une heure, Choup09 a dit :

Angré Jorge, je ne me prononce pas sur le 1er degré, parce que je ne connais pas encore. Mais je viens du second degré et en salle des profs, la plupart ne s'intéressent aux réformes que si elles les touchent directement et immédiatement. Les collègues qui essaient d'alerter se font en général rire au nez.

Et bien tu ne vas pas être déçu-e ... !

Par expérience, j'ai observé que dans la plupart des salles des maîtres en maternelle ou en élémentaire,  parler de son intérêt pour son salaire, son avancement personnel ou de tout ce qui peut être en lien avec ses intérêts de travailleur, est la faute de goût absolue, le tabou ultime, le sujet déplacé et inconvenant qui fera plisser de mépris et de dégoût le bord des lèvres de beaucoup de collègues aristo- pédago-idiots, dont les oreilles trop pures ne souffrent pas d'entendre de sombres lamentations pécuniaires et misérablement égoïstes, du moins, lorsqu'elles proviennent de leurs collègues .

On décèlera dans ton légitime intérêt pour toi même, la preuve que tu n'es pas entièrement dévoué à ta mission, flanquée du bénévolat obligatoire quotidien qui va avec. Tu seras soupçonné d'être un imposteur, un glandeur planqué profiteur des vacances qui se fiche de l'intérêtdezenfants, bref, le sceau de la vilenie sera apposé sur ton front. La hiérarchie l'a bien compris depuis très longtemps, nous sommes la plupart du temps, nos propres agents de  contrôle et de censure pour ce qui concerne nos propres intérêts et nous contribuons ainsi à perpétuer un fonctionnement d'un autre âge où nos droits de travailleurs sont lamentables.

Mais nous participons à la kermesse en bons missionnaires et beaucoup de P.E ne voient aucun inconvénient à acheter de leurs deniers, le matériel manquant pour faire tourner la classe et lisent avec conviction des bulletins syndicaux qui parlent de tout, combat politique, prise de position ideologique, débat pédagogique, comment créer plus de missions et de temps de concertation mais surtout pas  de leur sale petit intérêt à eux, ou alors discrètement, sporadiquement et avec beaucoup de pudeur, car attention, sujet délicat.

Alors, tout est bien qui finira mal !

  • J'adhère 3
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Maheureusement, Lioushka, c'est en effet ce que j'en ai entendu. C'est déjà un peu le cas en salle des profs, mais d'après ce que j'entends et ce que je peux voir autour de moi, ça a l'air encore plus ancré dans le premier degré. Je connais des PE qui, en pleine manif, m'expliquaient qu'ils n'étaient pas là pour leur salaire… Euh, bin moi si, entre autres. Alors pas seulement, bien entendu, mais je manifeste aussi pour mon salaire ! Je fais un métier, qui mérite une rémunération à la hauteur de mes qualifications et de ce que j'apporte. Quant aux conditions de travail : c'est un métier, pas un sacerdoce. Donc je refuse les propositions de CAP22 puisqu'elles contribueront à dégrader mes conditions de travail et mon salaire, ainsi que celui de tous les collègues (j'ai l'impression que le second degré va encore plus être attaqué que le premier degré).

Je sens que je vais être aimée en salle des maîtres ! :lol:

Posté(e)
Il y a 6 heures, Liouschka a dit :

Et bien tu ne vas pas être déçu-e ... !

Par expérience, j'ai observé que dans la plupart des salles des maîtres en maternelle ou en élémentaire,  parler de son intérêt pour son salaire, son avancement personnel ou de tout ce qui peut être en lien avec ses intérêts de travailleur, est la faute de goût absolue, le tabou ultime, le sujet déplacé et inconvenant qui fera plisser de mépris et de dégoût le bord des lèvres de beaucoup de collègues aristo- pédago-idiots, dont les oreilles trop pures ne souffrent pas d'entendre de sombres lamentations pécuniaires et misérablement égoïstes, du moins, lorsqu'elles proviennent de leurs collègues .

On décèlera dans ton légitime intérêt pour toi même, la preuve que tu n'es pas entièrement dévoué à ta mission, flanquée du bénévolat obligatoire quotidien qui va avec. Tu seras soupçonné d'être un imposteur, un glandeur planqué profiteur des vacances qui se fiche de l'intérêtdezenfants, bref, le sceau de la vilenie sera apposé sur ton front. La hiérarchie l'a bien compris depuis très longtemps, nous sommes la plupart du temps, nos propres agents de  contrôle et de censure pour ce qui concerne nos propres intérêts et nous contribuons ainsi à perpétuer un fonctionnement d'un autre âge où nos droits de travailleurs sont lamentables.

Mais nous participons à la kermesse en bons missionnaires et beaucoup de P.E ne voient aucun inconvénient à acheter de leurs deniers, le matériel manquant pour faire tourner la classe et lisent avec conviction des bulletins syndicaux qui parlent de tout, combat politique, prise de position ideologique, débat pédagogique, comment créer plus de missions et de temps de concertation mais surtout pas  de leur sale petit intérêt à eux, ou alors discrètement, sporadiquement et avec beaucoup de pudeur, car attention, sujet délicat.

Alors, tout est bien qui finira mal !

Tu as 1000 fois raison , d'ailleurs quand on aime son métier on ne compte pas ses heures ni surtout ce qu'il y a dans son porte-monnaie ; c'est d'un trivial !!!

  • 4 semaines plus tard...
Posté(e)

https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0302153045458-les-pistes-de-jean-michel-blanquer-pour-reorganiser-le-primaire-2199587.php

Citation

Les pistes de Jean-Michel Blanquer pour réorganiser le primaire

 

Une étude à paraître sur le "burn-out" des directeurs pour étayer ces "pistes" :

Citation

« Il y a une saturation absolue des directeurs d'école. Le ministre va être obligé de bouger sur cette question et, à mon avis, il ne demande pas mieux », confie Georges Fotinos. L'ancien inspecteur général de l'Education nationale prépare une étude sur le moral des directeurs. « ça va être un choc », prédit-il, en glissant qu'elle situe la France au niveau de l'Argentine pour les burn-out cliniques de directeurs...

 

Un rapport parlementaire récent préconisant la création d'un statut... qui aurait un coût :

Citation

L'étude tombe à point nommé pour Jean-Michel Blanquer. Le ministre de l'Education a inscrit la question des directeurs à l'agenda social, pour 2019. Que reprendra-t-il du rapport des députées (LREM) Cécile Rilhac et Valérie Bazin-Malgras (LR), qui proposent de créer un statut de super directeur et de rapprocher écoles et collèges ? «  La création du statut de directeur d'école est dans l'air du temps, confie Cécile Rilhac. Le gros point noir, c'est le coût. » Le ministère de l'Education a fait ses calculs : il faudrait créer 3.800 équivalents temps plein pour compenser les augmentations de décharges des directeurs.

« Le premier degré n'est pas piloté »

Jean-Michel Blanquer a distillé des pistes de réforme qui recoupent les conclusions des parlementaires. Et qui rappellent les propos de l'entourage d'Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle, où l'on regrettait que « le premier degré ne soit pas piloté »... En juin, à l'Assemblée, le ministre parlait d'« anomalie » pour expliquer que « le directeur d'école primaire n'est pas dans la même situation statutaire et administrative que le chef d'établissement du second degré » et qu'il « n'a pas véritablement les moyens [de son] rôle fondamental ».

 

 

Vers une autre piste : regroupements d'écoles "pilotées" par le collège ?

Citation

Le ministre s'est aussi prononcé en faveur d'une direction d'école « renforcée », avec « une articulation entre le collège et l'école en matière administrative pour donner plus de robustesse administrative à l'école primaire ». Il s'est dit « ouvert à des expérimentations » autour d'une école du socle commun « qui inclut l'école et le collège ». « Les collèges [...] pourraient peut-être, dans le futur, être mis davantage en cohérence avec le fonctionnement des écoles », indiquait-il encore.

 

Des directeurs "professionnels"... et plus forcément enseignants ?

Citation

D'autres recommandations du rapport parlementaire rejoignent les conclusions du comité action publique 2022 (CAP22). Comme « la professionnalisation des personnels de direction » ou l'idée de faire des directeurs d'école des « managers ».

 

Et la réaction de certains syndicats qui se seraient -peut-être ?- pourtant montrés plus enthousiastes il y a quelques temps encore :

Citation

« Un sujet extrêmement sensible »

Le ministère de l'Education n'a pas souhaité s'exprimer sur ce dossier. Et pour cause : « Ce sujet est extrêmement sensible car il concerne le fonctionnement du système, estime Patrick Roumagnac, à la tête du principal syndicat d'inspecteurs, le SIEN-Unsa. On est en train de faire émerger un dispositif où on réduirait de manière importante le nombre de directeurs. » Alain Rei, président du Groupement de défense des idées des directeurs d'école (GDiD), se dit « pas convaincu par la création d'un nouveau corps ». Au SE-Unsa, Stéphane Crochet juge qu'« on n'a pas besoin de créer un corps pour qu'une fonction soit mieux identifiée ».

Quant aux réseaux écoles-collèges, Dominique Bruneau du Sgen-CFDT se dit « réservé », estimant que « si c'est pour faire des économies, on y perdra ». « Si c'est un projet pensé par les équipes sur place, toutes les expérimentations sont intéressantes, mais si on fait des regroupements en disant d'emblée qu'ils apporteront un plus, on ne voit pas en quoi cela améliorerait les apprentissage », met en garde Francette Popineau, du syndicat du primaire, le Snuipp-FSU. « Les directeurs que j'ai interrogés sont violemment opposés à un rattachement des écoles aux collèges », conclut Georges Fotinos. De quoi nourrir les débats des mois à venir.

 

 

Posté(e)

La technique libérale: on part d'un constat plus ou moins bon pour y remédier par de l'idéologie! Car derrière ce statut il y a le management, le recrutement, l'évaluation, les carrières personnalisée donc culpabilisante. Le cheval de bataille des libéraux.

Le puzzle est presque en place.

Posté(e)
Le 25/07/2018 à 14:51, Choup09 a dit :

Déjà, il faudrait commencer par la grève du zèle. On ne fait plus les tâches annexes, comme tu le dis Poujohel.

Une grève du zèle, c'est le contraire : bloquer le système en faisant  tout ce qui est demandé, dans les plus infimes détails.

Posté(e)
Il y a 1 heure, Argon a dit :

Une grève du zèle, c'est le contraire : bloquer le système en faisant  tout ce qui est demandé, dans les plus infimes détails.

Tu as tellement raison! Sans oublier d'expliquer aux parents ...

Posté(e)

1 : on charge de tâches administratives diverses et inutiles, de réunions stériles.

2 : on les laisse se dé...der avec les pe qui dysfonctionnent et les parents limites.

Et tout ça avec une indemnité de misère.

Et après, on s'étonne que ça ne marche pas.

Comme on dit, quand on veut tuer son chien...

 

Posté(e)
Le 26/07/2018 à 18:06, Liouschka a dit :

Et bien tu ne vas pas être déçu-e ... !

Par expérience, j'ai observé que dans la plupart des salles des maîtres en maternelle ou en élémentaire,  parler de son intérêt pour son salaire, son avancement personnel ou de tout ce qui peut être en lien avec ses intérêts de travailleur, est la faute de goût absolue, le tabou ultime, le sujet déplacé et inconvenant qui fera plisser de mépris et de dégoût le bord des lèvres de beaucoup de collègues aristo- pédago-idiots, dont les oreilles trop pures ne souffrent pas d'entendre de sombres lamentations pécuniaires et misérablement égoïstes, du moins, lorsqu'elles proviennent de leurs collègues .

On décèlera dans ton légitime intérêt pour toi même, la preuve que tu n'es pas entièrement dévoué à ta mission, flanquée du bénévolat obligatoire quotidien qui va avec. Tu seras soupçonné d'être un imposteur, un glandeur planqué profiteur des vacances qui se fiche de l'intérêtdezenfants, bref, le sceau de la vilenie sera apposé sur ton front. La hiérarchie l'a bien compris depuis très longtemps, nous sommes la plupart du temps, nos propres agents de  contrôle et de censure pour ce qui concerne nos propres intérêts et nous contribuons ainsi à perpétuer un fonctionnement d'un autre âge où nos droits de travailleurs sont lamentables.

Mais nous participons à la kermesse en bons missionnaires et beaucoup de P.E ne voient aucun inconvénient à acheter de leurs deniers, le matériel manquant pour faire tourner la classe et lisent avec conviction des bulletins syndicaux qui parlent de tout, combat politique, prise de position ideologique, débat pédagogique, comment créer plus de missions et de temps de concertation mais surtout pas  de leur sale petit intérêt à eux, ou alors discrètement, sporadiquement et avec beaucoup de pudeur, car attention, sujet délicat.

Alors, tout est bien qui finira mal !

Ca me fait du bien de voir que je ne suis pas la seule à penser ça. C 'est peut être pour cela que j'ai envie de quitter ce métier entre autre. Moi je trouve cette mentalité hypocrite: je n'ai jamais entendu mon conjoint qui est dans le privé dire qu'il ne va pas bosser pour gagner un salaire!!!

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