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Posté(e)
il y a 22 minutes, agora a dit :

Nos collègues d'ulis ne peuvent pas accueillir dans leurs classes des élèves ne relevant pas de la mdph, mais sur certains créneaux où ils ont peu d'élèves ils vont en cointervention, et là du coup ils peuvent s'occuper d'un groupe. 

Et ils font quoi de leurs "peu d'élèves" ?

Posté(e)

Ils sont toujours avec, par exemple un après-midi mon collègue a trois élèves sur un créneau , il va avec une autre collègue sur des ateliers tournants en sciences...

Posté(e)

Le mieux serait sans doute d'arrêter de se jalouser les uns les autres. 

Comme je le dis souvent libre aux gens de passer le cappei, ou de postuler pour une école qui n'a pas d'ULIS.

Ceci étant dit, si après 16 ans en ordinaire j'ai pris la décision de passer le cap-ash (cappei maintenant)c'est justement parce que je ne savais pas comment aider les élèves en difficulté ni ceux qui allaient trop bien. Bref j'étais insatisfaite de ce que je faisais. Après des années en établissement j'ai pris une ULIS. Je peux dire une chose faire du sur mesure pour 12 élèves me demande plus de temps et d'énergie que quand j'avais mon CM2 à 27 élèves (peut être que pour d'autres c'est l'inverse, je le répète c'est mon expérience) mais je ne le regrette pas car maintenant je me sens vraiment utile. Le dispositif ULIS est récent, il faut essuyer les plâtres, tâtonner, tenter des façons de mettre en place des co-intervention... et se battre sans cesse : il a fallu se battre pour que les élèves d'ULIS comptent dans les effectifs de l'école, se battre pour avoir du temps avec les collègues pour leur présenter les élèves, voir ce qu'ils pouvaient faire avec... Rien n'est parfait dans mon école pourtant je trouve qu'avec mes collègues nous avons bien avancé. Ils savent que je suis là si besoin est pour leur apporter mes compétences et les aider à trouver des solutions pour les élèves en difficulté, que je ne leur enverrai pas un élève si celui ci n'est pas apte ce jour là, ils connaissent les objectifs que je donne aux élèves qui vont en inclusion... et même si nous ne sommes pas encore satisfaits de tout nous voyons les progrès de tous.

 

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Posté(e)

Mais comment avez vous fait pour que ces élèves comptent dans les effectifs? Ici le dasen refuse ...

Posté(e)

Je ne sais pas, ils sont sur Onde, répartis dans les classes et cochés en dispositif ULIS, donc ils comptent (et je garde une école officiellement à 6 classes (5 plus une ULIS). Pour les seuils ils regardent la moyenne sur les 5 classes avec les ULIS. Mais le jour où ils voudront fermer, je pense qu'ils contourneront cette règle tacite très facilement...

Posté(e)

L'an dernier j'avais envoyé le texte à mon IEN qui disait que le DASEN devait faire attention aux effectifs de l'école où une ULIS était implantée et nous avons eu en faisant du forcing une ouverture de classe en septembre grâce à cela. 

Depuis la rentrée de septembre 2018, ils sont inscrits sur ONDE dans leur classe et le dispositif ULIS est un regroupement (pas une classe) et donc il n'y a plus de souci il n'y a plus 184 élèves et 12 ULIS mais 196 élèves et un regroupement de 12 élèves.

 

  • J'aime 1
Posté(e)
Il y a 3 heures, agora a dit :

Ils sont toujours avec, par exemple un après-midi mon collègue a trois élèves sur un créneau , il va avec une autre collègue sur des ateliers tournants en sciences...

En gros, c'est de l'inclusion d'élèves ... qui ne peuvent pas être inclus ? 

Je préfère largement un décloisonnement sur plusieurs classes pour des matières accessibles à tous, avec une répartition des élèves de façon à faire des groupes réduits. Chaque enseignant choisi d'animer un atelier d'une matière qu'il maîtrise et qu'il a envie de transmettre (exemple : cirque, mosaïque, jardinage, ...).

 

Il y a 2 heures, agora a dit :

Mais comment avez vous fait pour que ces élèves comptent dans les effectifs? Ici le dasen refuse ...

C'est automatique il me semble. Il n'est plus possible de ne rattacher un élève qu'à l'ULIS, il faut obligatoirement le rattacher à une classe banale donc il compte bien dans les effectifs. Je ne sais même pas s'il est encore possible d'imprimer une liste "classe ULIS".

Posté(e)

Nous avons un dispositif ULIS dans notre école polyvalente  de 13 classes.

12 élèves en font partie.

Tous, sans exeption ont une classe d'intégration dont ils suivent les cours à 100% s'ils le peuvent, ou moins ou beaucoup moins.

Plutôt que de se placer du point de vue de l'enseignant (et de tenir parfois des propos très violents), se placer du point de vue de l'élève permet de voir les choses autrement.

La loi nous impose d'intégrer ces enfants, de leur proposer un enseignement à la hauteur de leur capacités et entouré, le plus possible, d'autres enfants de leur classe d'âge.

À nous d'exiger de bonnes conditions pour le faire. De bonnes conditions, pour tous: l'élève d'ULIS, les autres élèves, le PE.

Exiger des AVS si nécéssaire pour accompagner les élèves. Exiger des effectifs raisonnables dans les classes d'intégration. À nous de faire pression sur l'administration, avec les parents, auprès de la Mairie, de l'inspection.

 

  • Merci 2
Posté(e)

N'en déplaise aux démagogues poujadistes "ça a l'air meilleur dans ta gamelle donc je la renverse" qui n'ont jamais fait avancer un seul débat ni aucune cause collective, mais qui se font du bien à juger les petits copains sur fond de "je dis tout haut... (ça me rappelle quelqu'un d'ailleurs, mais qui ?)", les réalités sont très diverses d'un terrain à l'autre. Il existe de nombreuses situations très difficiles où les collègues spé ou non sont pris dans des injonctions paradoxales, et des surcharges de travail, c'est inadmissible il faut le de dénoncer, par les voies hiérarchiques et syndicales encore et encore. 

Certaines situations relèvent de l'impossible, et à l'impossible, nul n'est tenu. 

Certains dasen, certains ien se soucient vraiment du sort des élèves handicapés et acceptent qu'ils soient comptés dans les effectifs, mettent des aesh-co dans les ulis (ce que la loi n'oblige pas)....font des actions de formation, comprennent les équipes qui adoptent des façons de faire intelligentes et les encouragent. 

D'autres s'en moquent, les ignorent, les considèrent comme une variable d'ajustement sauf quand il faut réciter le catéchisme inclusif dans la presse. 

Le plus souvent, ils n'y connaissent pas grand chose, certains l'admettent et font confiance aux équipes, mais pas tous et c'est beaucoup plus dangereux. 

 

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Posté(e)
Il y a 18 heures, HYPO a dit :

Nous avons un dispositif ULIS dans notre école polyvalente  de 13 classes.

12 élèves en font partie.

Tous, sans exeption ont une classe d'intégration dont ils suivent les cours à 100% s'ils le peuvent, ou moins ou beaucoup moins.

Plutôt que de se placer du point de vue de l'enseignant (et de tenir parfois des propos très violents), se placer du point de vue de l'élève permet de voir les choses autrement.

Justement, vu de l'élève lambda, c'est effectivement parfois très violent !

 

Il y a 18 heures, HYPO a dit :

La loi nous impose d'intégrer ces enfants, de leur proposer un enseignement à la hauteur de leur capacités et entouré, le plus possible, d'autres enfants de leur classe d'âge.

À nous d'exiger de bonnes conditions pour le faire. De bonnes conditions, pour tous: l'élève d'ULIS, les autres élèves, le PE.

Exiger des AVS si nécéssaire pour accompagner les élèves. Exiger des effectifs raisonnables dans les classes d'intégration. À nous de faire pression sur l'administration, avec les parents, auprès de la Mairie, de l'inspection.

 

Tu es enseignant de classe banale ?

On peut être entourés d'autres enfants de son âge tout en suivant un enseignement adapté dans une classe adaptée.

Mais la démagogie (la vraie) pousse à laisser croire que tous les élèves peuvent suivre avec les autres sans que les uns et les autres en subissent des conséquences désastreuses.

Je suis choquée qu'on laisse croire à des parents que leurs enfants handicapés seront mieux encadrés à 25 dans une classe banale qu'à 12 avec un enseignant spécialisé et un AVS et-ou une ATSEM. A la limite, les décideurs politiques, vues les économies réalisées, je le conçois, mais des collègues, et a fortiori de classe banale, j'en reste baba !

Posté(e)
Il y a 19 heures, HYPO a dit :

Nous avons un dispositif ULIS dans notre école polyvalente  de 13 classes.

12 élèves en font partie.

Tous, sans exception ont une classe d'intégration dont ils suivent les cours à 100% s'ils le peuvent, ou moins ou beaucoup moins.

 

Ça fait un élève par classe et pas 4 comme ça doit être le cas dans une école de quatre classes. Donc j'imagine que c'est gérable.

 

Est-ce que tous les élèves relevant d'ulis sont en ulis, ou bien est-ce que tu as dans ta classe banale trois ou quatre élèves qui pourraient y être mais dont les parents ont refusé l'orientation ?

 

 

Posté(e)
il y a 5 minutes, Goëllette a dit :

Justement, vu de l'élève lambda, c'est effectivement parfois très violent !

Je ne comprends pas ce qui est "violent" pour l'élève de classe traditionnelle. Le handicap? Je n'ose pas penser que c'est ce que tu veux dire.

En revanche, un élève violent, doit pouvoir être isolé tant qu'il met en danger les autres élèves, qu'il(s) fasse(nt) partie de l'effectif Ulis ou de la classe traditionnelle. Il ne doit y avoir aucune différence. La sécurité des élèves doit être préservée, quels qu'ils soient.

Tu es enseignant de classe banale ?

Oui. En CP cette année. Dans mon école actuelle, j'ai travaillé avec tous les niveaux de classe et chaque année, des élèves en intégration.

On peut être entourés d'autres enfants de son âge tout en suivant un enseignement adapté dans une classe adaptée.

Parfois il faut adapter, parfois non, parfois l'AVS permet de fluidifier. Parfois non. Alors, pour ces disciplines difficiles pour lui, l'élève suit l'enseignement adapté de l'enseignant d'Ulis.

C'est à cet enseignant de proposer de solutions d'adaptation. Là est son expertise. "Chez moi, Bidule ne suit pas, dérange la classe, ne comprends pas: que me proposes tu pour lui permettre d'apprendre et me permettre de lui enseigner en même temps qu'au reste de la classe?"

Mais la démagogie (la vraie) pousse à laisser croire que tous les élèves peuvent suivre avec les autres sans que les uns et les autres en subissent des conséquences désastreuses.

Je suis choquée qu'on laisse croire à des parents que leurs enfants handicapés seront mieux encadrés à 25 dans une classe banale qu'à 12 avec un enseignant spécialisé et un AVS et-ou une ATSEM. A la limite, les décideurs politiques, vues les économies réalisées, je le conçois, mais des collègues, et a fortiori de classe banale, j'en reste baba !

Que leur dire? Que leur enfant handicapé sera mieux avec des handicapés?

Remplace "handicapé" par une couleur, tu comprendras, je pense, le caractère très limite de ce que tu verbalises....

 

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