Yuuko Posté(e) 12 octobre 2019 Posté(e) 12 octobre 2019 Il y a 2 heures, Goëllette a dit : Ce n'est pas le sens de mon propos. Un directeur qui ploie sous la paperasserie mais a des collègues qui respectent sa fonction (et pas seulement ceux qui lui ouvrent la porte ou répondent au téléphone) est plus heureux qu'un directeur qui a moins de paperasse mais des collègues qui pinaillent sans arrêt, font des conciliabules parce qu'il veut tout simplement qu'ils respectent les textes et assurent la sécurité de leurs élèves, prérogatives entrant dans sa fonction, mais que nombre de "collègues" fortement politisés ne lui reconnaissent pas. Parce que tu penses qu'un directeur avec de tels collègues croûle moins sous la paperasserie que le directeur qui a des collègues qui respectent sa fonction ? Sur ce je vais compléter le projet péda piscine pour MA classe pour qu'ensuite ma directrice puisse simplement le valider 1
Goëllette Posté(e) 12 octobre 2019 Posté(e) 12 octobre 2019 il y a une heure, Yuuko a dit : Parce que tu penses qu'un directeur avec de tels collègues croûle moins sous la paperasserie que le directeur qui a des collègues qui respectent sa fonction ? Il ne croule pas moins sous la paperasse, mais il a davantage de temps et d'énergie pour s'en occuper, car il ne passe pas son temps à essayer de convaincre, rechercher des textes pour prouver à ses collègues qu'il est en droit de leur demander ou leur refuser tel papier, tel acte, qu'il n'a pas à couvrir leur absence, ...
blacknader Posté(e) 12 octobre 2019 Posté(e) 12 octobre 2019 il y a 31 minutes, Stork a dit : Je ne sais pas dans quelle Éducation nationale tu travailles mais je n’ai JAMAIS rencontré ce cas. Et j’ai côtoyé beaucoup de collègues et d’établissements depuis mes débuts. je te rejoins, mes difficultés dans la direction dans les différentes écoles où j'ai été directrice, n'est pas l'opposition de collègues - même si certains collègues peuvent avoir des personnalités particulières (cela relève plus de la relation humaine là), ce sont les différents soucis de gestion d'élèves difficiles, de famille difficiles qui me prend du temps pour faire des EE, qui me prend du temps d'échange, je galère avec l'équipe pour trouver des solutions à l'interne de l'école car les moyens humains ne sont pas extensibles, que les AVS ne se nomment pas en un claquement de doigt et d'ailleurs ça ne relève pas toujours de cela. Multitudes de petites situations chronophages en plus de toute la gestion administrative classique. Et je rajoute que ces dernières années, la gestion des multitudes de mails de toute part. La dématérialisation a rajouté énormément au directeur, les mails qui arrivent avec les objets "URGENT" m'agace au plus au point. Dernier mail en date qui va me manger du temps : relance de mail pour un EDT d'une AVS - je retrouve le mail où l'EDT a bien été envoyé, complété sous Excel avec le modèle donné : mais non en fait je dois l'imprimer, le faire signer à l'AVS, le scanner pour leur réenvoyer… Finalement, je crois que je préférai qu'on m'envoie les docs papiers à compléter manuellement et à renvoyer 1
Goëllette Posté(e) 12 octobre 2019 Posté(e) 12 octobre 2019 il y a 52 minutes, Stork a dit : Je ne sais pas dans quelle Éducation nationale tu travailles mais je n’ai JAMAIS rencontré ce cas. Et j’ai côtoyé beaucoup de collègues et d’établissements depuis mes débuts. Lol. Fouille sur ce site, tu trouveras des dizaines d'exemples de directeurs désemparés à cause des demandes ou des refus de leurs collègues...
Torque Posté(e) 12 octobre 2019 Posté(e) 12 octobre 2019 il y a une heure, Goëllette a dit : Il ne croule pas moins sous la paperasse, mais il a davantage de temps et d'énergie pour s'en occuper, car il ne passe pas son temps à essayer de convaincre, rechercher des textes pour prouver à ses collègues qu'il est en droit de leur demander ou leur refuser tel papier, tel acte, qu'il n'a pas à couvrir leur absence, ... Je confirme avoir rencontré de tels cas dans trois écoles différentes, petite et grosses structures, régions différentes. Le casse-pied est une espèce apparemment très répandue . 1
Torque Posté(e) 12 octobre 2019 Posté(e) 12 octobre 2019 il y a 6 minutes, Stork a dit : Torque, ton intervention fait rire Goëllette, elle aime avoir raison. 😉 Tu as donc été confronté à des demandes pour couvrir des absences ? Tout à fait. Genre je dois partir à telle heure, es-tu d'accord ? Sous-entendu ce serait nul de remplir une demande d'autorisation d'absence juste pour une heure.... et si tu réponds que ce n'est pas dans tes prérogatives d'autoriser ça tu passes pour un petit chefaillon en mal de pouvoir.
Torque Posté(e) 12 octobre 2019 Posté(e) 12 octobre 2019 J'ajoute que l'exigence de la présentation d'un texte de loi à chaque demande du directeur et parfois pour des choses extrêmement basiques, relève de la provocation voire de l'obstruction. Les textes régissant l'exercice de nos professions sont censés être connus des adjoints et les demander en permanence démontre soit une carence professionnelle, soit une mise en doute du directeur alors soupçonné de chercher à imposer des lubies dans le seul but d'embêter ses collègues. C'est insupportable et crée une ambiance pourrie. Je ne dis pas que ça se produit dans toutes les écoles mais j'ai eu de tels cas dans toutes celles que j'ai dirigées. 1
Goëllette Posté(e) 12 octobre 2019 Posté(e) 12 octobre 2019 Directrice, j'ai eu régulièrement des collègues qui ne venaient pas bosser, arrivaient en retard, partaient en avance, ne venaient pas aux différents conseils (car ils avaient piscine, kiné, concert de Johnny, ...) et me demandaient de ne pas faire remonter, qui partaient fumer au lieu de surveiller la récré, qui ne me prévenaient pas qu'ils partaient en sortie seuls avec leurs 30 élèves, ... Et, redevenue adjointe, j'en ai encore croisé régulièrement. La différence, c'est que, comme je suis adjointe, je ne suis plus au courant de tout.
Torque Posté(e) 12 octobre 2019 Posté(e) 12 octobre 2019 Voilà. Cela dit, il existe aussi des adjoints avec lesquels travailler est un vrai bonheur. Malheureusement il suffit parfois d'un seul pour tout foutre en l'air. 1
maolecha Posté(e) 12 octobre 2019 Posté(e) 12 octobre 2019 il y a 52 minutes, Torque a dit : Tout à fait. Genre je dois partir à telle heure, es-tu d'accord ? Sous-entendu ce serait nul de remplir une demande d'autorisation d'absence juste pour une heure.... et si tu réponds que ce n'est pas dans tes prérogatives d'autoriser ça tu passes pour un petit chefaillon en mal de pouvoir. Cela m'est arrivé toute jeune directrice: ma collègue souvent absente des demi-journées m'appelait, me disant qu'elle avait prévenu la secrétaire de la circo. Jamais de remplaçant mais pour des demi-journées et en maternelle rien d'étonnant. Je faisais confiance à ma collègue, je n'allais pas vérifier, jusqu'au jour pour un tout autre sujet au téléphone avec la secrétaire, je me suis rendue compte du pot au rose. Cette même collègue qui habitait à 5 minutes à pied arrivait tous les jours en retard car elle attendait que ses propres enfants soient accueillis à 8 h 20 dans leur école pour venir ensuite. Cela faisait des années qu'elle procédait ainsi, les parents et les ATSEMs le savaient et s'en accommodaient. Et puis bon elle avait des RDV alors elle pouvait quand même partir une heure avant, on n'allait pas prévenir l'IEN pour cela. Bon cela fait une collègue sur 20 ans, c'est pas énorme.
Nao Posté(e) 13 octobre 2019 Posté(e) 13 octobre 2019 Il y a 18 heures, maolecha a dit : Cela m'est arrivé toute jeune directrice: ma collègue souvent absente des demi-journées m'appelait, me disant qu'elle avait prévenu la secrétaire de la circo. Jamais de remplaçant mais pour des demi-journées et en maternelle rien d'étonnant. Je faisais confiance à ma collègue, je n'allais pas vérifier, jusqu'au jour pour un tout autre sujet au téléphone avec la secrétaire, je me suis rendue compte du pot au rose. Cette même collègue qui habitait à 5 minutes à pied arrivait tous les jours en retard car elle attendait que ses propres enfants soient accueillis à 8 h 20 dans leur école pour venir ensuite. Cela faisait des années qu'elle procédait ainsi, les parents et les ATSEMs le savaient et s'en accommodaient. Et puis bon elle avait des RDV alors elle pouvait quand même partir une heure avant, on n'allait pas prévenir l'IEN pour cela. Bon cela fait une collègue sur 20 ans, c'est pas énorme. C'est un cas extrême. Là où ça devient pénible, c'est qu'un CM de 1h30 peut être consacré sur 30 minutes à des chipotages insensés. Alors déjà que les CM, ça ne passionne pas les foules..... On demande des preuves sur textes à chaque fois que la dirlette ou le dirlo dit quelque chose, on chipote sur UN terme du texte ( "après AVIS du conseil des maîtres, le directeur répartit" blablabla) --> un avis, c'est consultatif ou décisionnel ? --> 15 minutes d'accrochage.... Ouh le vilain, c'est un tyran ! Une sortie de proximité ? Ben maintenant l'IEN exige une autorisation du dirlo, c'est pénible mais c'est comme ça. Et bien non, "on te l'a demandera pas, t'es pas notre chef". Alors le dirlo, que fait-il ? Il appelle l'IEN pour lui passer le relais, puisque l'avis d'un chef est réclamé. Ouh le vilain c'est un délateur ! "Dis donc, t'as pas tapé le mot pour annoncer la photo de classe !!!!" / variante : "dis donc, dans le mot que tu as tapé, il y a un truc avec lequel le ne suis pas d'accord". réponse fondé : "fais le toi-même". Réplique : " c'est pas mon boulot". Sic. Ouh le vilain, c'est un feignant ! Des cas comme ceux-là, j'en ai vu tous les ans. Sans aucune exception. C'est déjà bien pénible, d'avoir à supporter les missions de dirlo, mais les situations de remise en cause perpétuelle, ça alourdit considérablement le travail. Alors il y a une explication à ce type de comportement : pendant des années, les dirlos faisaient tout cela et de bonne volonté parce que leur charge de travail n'était pas aussi énorme qu'aujourd'hui. Maintenant ce n'est plus possible et certains adjoints ne le comprennent pas. 1
prof désécol Posté(e) 13 octobre 2019 Posté(e) 13 octobre 2019 il y a 44 minutes, Nao a dit : Alors déjà que les CM, ça ne passionne pas les foules Ben maintenant l'IEN exige une autorisation du dirlo, c'est pénible mais c'est comme ça. Alors il y a une explication à ce type de comportement : pendant des années, les dirlos faisaient tout cela et de bonne volonté parce que leur charge de travail n'était pas aussi énorme qu'aujourd'hui. Maintenant ce n'est plus possible et certains adjoints ne le comprennent pas. Et donc -au risque de se répéter- plutôt que de dénoncer les adjoints exigeants qui ont toujours existé, peut être faudrait-il s'insurger contre l'évolution stupide de l’École qui a inutilement placé peu à peu les directeurs dans une posture inconfortable : - avec son projet d'école artificiel dont on s'interroge toujours sur son utilité et que les directeurs doivent encadrer - ses conseils d'école qui ont fait rentrer les parents dans l'école (souvent bien plus pénibles que certains adjoints...) que les directeurs doivent animer - la mise en place des 108 heures et ses APC et concertations creuses que les directeurs doivent "piloter" - la multiplication d'intervenants adultes -liée notamment à la très discutable inclusion scolaire généralisée- et de réunions que les directeurs doivent gérer - la généralisation de tableaux aussi nombreux qu'inutiles que les directeurs doivent remplir et je laisse à d'autres le soin de continuer la liste. Alors, oui, "c'est pénible mais c'est comme ça", mais se focaliser sur certains adjoints permettra simplement aux gouvernements actuels et à venir de charger encore un peu plus la mule avec le genre de machins que je viens d'évoquer en nous regardant nous diviser.
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