montagny Posté(e) 8 janvier 2020 Posté(e) 8 janvier 2020 http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/01/08012020Article637140656363330026.aspx Pour Mélanie, directrice d’une école élémentaire de dix classes, ces résultats ne reflètent pas vraiment ce qu’elle ressent. « Je suis assez partagée sur la notion de statut. Je souhaite un corps différent des professeurs des écoles, un corps qui disposerait de son propre syndicat. Par exemple, je veux pouvoir disposer des cent huit heures afin d’organiser au mieux la vie de l’école, pouvoir évaluer les enseignants me semble aussi intéressant, mais pas au même titre qu’un inspecteur de l’éducation nationale. Concernant mon quotidien, j’ai plein d’idées pour l’améliorer : un minimum de cinquante pour cent de décharge, une réelle simplification des taches avec par exemple un site national qui reprendrait tous les formulaires que nous sommes obligés d’aller chercher sur de multiples sites, un outil ONDE plus simple à utiliser, un treizième mois ou mieux, nous payer les heures effectives que l’on fait ! » Lorsqu’on évoque la possibilité de disposer d’une aide administrative, « pourquoi pas, mais il faudrait un deuxième ordinateur et un deuxième bureau, et c’est pas gagné… » Du côté de Marie, les résultats sont clairement une déception. Cette directrice d’une cinquantaine d’années est en poste dans le centre de la France dans une petite école rurale de trois classes. Avant d’enseigner, elle était cadre dans une société privée. Pour elle, le souci principal de ce refus de statut, c’est la diabolisation du lien hiérarchique, « pour beaucoup d’enseignants, qui dit chef, dit abus de pouvoir ». Et lorsqu’on lui demande pourquoi elle tient tant à ce statut, elle explique. « Moi j’ai cinquante ans, de l’assurance, mes collègues sont beaucoup plus jeunes, alors j’ai une sorte d’ascendant naturel sur eux. Mais pour les autres, ceux qui n’ont pas cette confiance en soi, qui n’ont pas forcément une longue expérience ou qui sont jeunes, la légitimité n’est pas simple à gagner auprès des collègues ». Et toujours sur la question du statut, c’est lorsqu’il y a un problème que les choses se gâtent. « Quand dans l’équipe, un enseignant dysfonctionne, arrive en retard, fait de très longues récréations et que le directeur essaie de recadrer les choses, il l’envoie sur les roses. Cela ne serait pas le cas s’il était devant son supérieur. Ce sont des petites choses qui mettent à mal la vie de l’école, le climat scolaire ». Elle précise que finalement ce n’est pas le directeur qui change de posture s’il devient supérieur, c’est la perception qu’ont de lui ses collègues qui évolueraient. Elle tempère tout de même son propos. Pour Patricia Lartot, directrice de l’école élémentaire de douze classes Verne à Mantes La jolie (78), le directeur est « un facilitateur qui embarque avec lui ses pairs dans cette formidable aventure qu’est la vie d’une école » Le directeur doit rester un pair parmi les pairs. La dimension hiérarchique risquerait d’isoler le directeur du reste de l’équipe. Je préfère un partage du pouvoir pour toutes les questions liées à la pédagogie »
ronin Posté(e) 8 janvier 2020 Posté(e) 8 janvier 2020 Et à quel titre, au nom de quel expérience Mélanie pourrait évaluer les enseignants ? elle décrit le fonctionnement du secondaire avec le CDE qui met une note administrative et l'IPR une note pédagogique. Et de fait, les CDE ont un statut, un meilleur salaire, etc. Mais ils ont passé un concours spécifique, suivi une formation d'un an et sont légalement responsables de tout. Je connais beaucoup de directeurs qui font ce qu'ils peuvent mais avec trois semaines de formation et une nomination par défaut, la compétence n'est pas toujours au rdv. Donc il est logique que les collègues n'aient pas envie d'être évalués par eux. Notons que c'est également le plus en plus le cas des IEN qui sont de plus ne plus jeunes avec parfois trois ou cinq ans d'expérience d'enseignement seulement. Donc ils ont l'autorité légale mais pas la légitimité. La légitimité elle s'obtient par la compétence... 1 2
nonau Posté(e) 8 janvier 2020 Posté(e) 8 janvier 2020 11% des directeurs qui souhaitent un nouveau statut...On n'est loin, mais alors très loin des chiffres de certaines officines pro statut! Tu m'étonnes que certains soient déçus ! Lol
barbotinne Posté(e) 8 janvier 2020 Posté(e) 8 janvier 2020 un 2e ordinateur et un 2e bureau ? je rigole mais je rigole, un 1er ça serait déjà bien ordinateur et bureau. Si j'ai une aide administrative je partage sans soucis mon bureau et mon ordi avec elle dès que j'en ai 😅😂😂
nonau Posté(e) 8 janvier 2020 Posté(e) 8 janvier 2020 il y a 1 minute, ronin a dit : Et à quel titre, au nom de quel expérience Mélanie pourrait évaluer les enseignants ? elle décrit le fonctionnement du secondaire avec le CDE qui met une note administrative et l'IPR une note pédagogique. Et de fait, les CDE ont un statut, un meilleur salaire, etc. Mais ils ont passé un concours spécifique, suivi une formation d'un an et sont légalement responsables de tout. Je connais beaucoup de directeurs qui font ce qu'ils peuvent mais avec trois semaines de formation et une nomination par défaut, la compétence n'est pas toujours au rdv. Donc il est logique que les collègues n'aient pas envie d'être évalués par eux. Notons que c'est également le plus en plus le cas des IEN qui sont de plus ne plus jeunes avec parfois trois ou cinq ans d'expérience d'enseignement seulement. Donc ils ont l'autorité légale mais pas la légitimité. La légitimité elle s'obtient par la compétence... Noter quoi? Avec quelles compétences ? Quelles qualifications ? Quel concours? Quand on ne peut plus payer les personnels à la hauteur des enjeux et des qualifications, quand on dégradé volontairement les conditions de travail de ces personnels, quand dans le même temps on prône la bienveillance, eh bien on met des moyens de pressions et de coercitions pour ne pas perdre la face. Cf l'article 1/de la loi BLANQUER. Maintenant des directeurs managers...Quel joli monde se construit sous nos yeux ébahis.
bab33 Posté(e) 8 janvier 2020 Posté(e) 8 janvier 2020 Il y a 3 heures, montagny a dit : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/01/08012020Article637140656363330026.aspx Pour Mélanie, directrice d’une école élémentaire de dix classes, ces résultats ne reflètent pas vraiment ce qu’elle ressent. « Je suis assez partagée sur la notion de statut. Je souhaite un corps différent des professeurs des écoles, un corps qui disposerait de son propre syndicat. Par exemple, je veux pouvoir disposer des cent huit heures afin d’organiser au mieux la vie de l’école, pouvoir évaluer les enseignants me semble aussi intéressant, mais pas au même titre qu’un inspecteur de l’éducation nationale. Concernant mon quotidien, j’ai plein d’idées pour l’améliorer : un minimum de cinquante pour cent de décharge, une réelle simplification des taches avec par exemple un site national qui reprendrait tous les formulaires que nous sommes obligés d’aller chercher sur de multiples sites, un outil ONDE plus simple à utiliser, un treizième mois ou mieux, nous payer les heures effectives que l’on fait ! » Lorsqu’on évoque la possibilité de disposer d’une aide administrative, « pourquoi pas, mais il faudrait un deuxième ordinateur et un deuxième bureau, et c’est pas gagné… » Du côté de Marie, les résultats sont clairement une déception. Cette directrice d’une cinquantaine d’années est en poste dans le centre de la France dans une petite école rurale de trois classes. Avant d’enseigner, elle était cadre dans une société privée. Pour elle, le souci principal de ce refus de statut, c’est la diabolisation du lien hiérarchique, « pour beaucoup d’enseignants, qui dit chef, dit abus de pouvoir ». Et lorsqu’on lui demande pourquoi elle tient tant à ce statut, elle explique. « Moi j’ai cinquante ans, de l’assurance, mes collègues sont beaucoup plus jeunes, alors j’ai une sorte d’ascendant naturel sur eux. Mais pour les autres, ceux qui n’ont pas cette confiance en soi, qui n’ont pas forcément une longue expérience ou qui sont jeunes, la légitimité n’est pas simple à gagner auprès des collègues ». Et toujours sur la question du statut, c’est lorsqu’il y a un problème que les choses se gâtent. « Quand dans l’équipe, un enseignant dysfonctionne, arrive en retard, fait de très longues récréations et que le directeur essaie de recadrer les choses, il l’envoie sur les roses. Cela ne serait pas le cas s’il était devant son supérieur. Ce sont des petites choses qui mettent à mal la vie de l’école, le climat scolaire ». Elle précise que finalement ce n’est pas le directeur qui change de posture s’il devient supérieur, c’est la perception qu’ont de lui ses collègues qui évolueraient. Elle tempère tout de même son propos. Pour Patricia Lartot, directrice de l’école élémentaire de douze classes Verne à Mantes La jolie (78), le directeur est « un facilitateur qui embarque avec lui ses pairs dans cette formidable aventure qu’est la vie d’une école » Le directeur doit rester un pair parmi les pairs. La dimension hiérarchique risquerait d’isoler le directeur du reste de l’équipe. Je préfère un partage du pouvoir pour toutes les questions liées à la pédagogie » Ben voilà ton dernier exemple illustre mes propos. La directrice parle de pouvoir (un partage du pouvoir ).... C’est dingue quand même. J’imagine que ces gens là sont soumis dans leur couple !!!!
Goëllette Posté(e) 8 janvier 2020 Posté(e) 8 janvier 2020 Il y a 3 heures, montagny a dit : Pour Patricia Lartot, directrice de l’école élémentaire de douze classes Verne à Mantes La jolie (78), le directeur est « un facilitateur qui embarque avec lui ses pairs dans cette formidable aventure qu’est la vie d’une école » J'ai du mal à me retenir de rire ... jaune !
montagny Posté(e) 8 janvier 2020 Posté(e) 8 janvier 2020 il y a 46 minutes, Goëllette a dit : J'ai du mal à me retenir de rire ... jaune ! Voici une partie de l'explication : http://www.leparisien.fr/yvelines-78/mantes-la-jolie-deux-enseignantes-agressees-par-un-pere-de-famille-a-la-sortie-de-l-ecole-16-02-2018-7562814.php « Nous ne faisons qu’appliquer la loi : pour nous, l’autorité parentale est conjointe, c’est-à-dire que le père et la mère ont les mêmes droits, sauf avis contraire, détaille Patricia Lartot, directrice de l’école Jules-Verne, à Mantes-la-Jolie et membre du syndicat Snuipp-FSU. Et quand tu lis l'article on se rend bien compte de " cette formidable aventure qu’est la vie d’une école "....🤣🤣
Goëllette Posté(e) 8 janvier 2020 Posté(e) 8 janvier 2020 A chacun son aventure, et je serais curieuse de connaître l'avis de tous ses adjoints ...
pimouss26 Posté(e) 8 janvier 2020 Posté(e) 8 janvier 2020 Il y a 9 heures, montagny a dit : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/01/08012020Article637140656363330026.aspx Pour Mélanie, directrice d’une école élémentaire de dix classes, ces résultats ne reflètent pas vraiment ce qu’elle ressent. « Je suis assez partagée sur la notion de statut. Je souhaite un corps différent des professeurs des écoles, un corps qui disposerait de son propre syndicat. Par exemple, je veux pouvoir disposer des cent huit heures afin d’organiser au mieux la vie de l’école, pouvoir évaluer les enseignants me semble aussi intéressant, mais pas au même titre qu’un inspecteur de l’éducation nationale. Concernant mon quotidien, j’ai plein d’idées pour l’améliorer : un minimum de cinquante pour cent de décharge, une réelle simplification des taches avec par exemple un site national qui reprendrait tous les formulaires que nous sommes obligés d’aller chercher sur de multiples sites, un outil ONDE plus simple à utiliser, un treizième mois ou mieux, nous payer les heures effectives que l’on fait ! » Lorsqu’on évoque la possibilité de disposer d’une aide administrative, « pourquoi pas, mais il faudrait un deuxième ordinateur et un deuxième bureau, et c’est pas gagné… » Du côté de Marie, les résultats sont clairement une déception. Cette directrice d’une cinquantaine d’années est en poste dans le centre de la France dans une petite école rurale de trois classes. Avant d’enseigner, elle était cadre dans une société privée. Pour elle, le souci principal de ce refus de statut, c’est la diabolisation du lien hiérarchique, « pour beaucoup d’enseignants, qui dit chef, dit abus de pouvoir ». Et lorsqu’on lui demande pourquoi elle tient tant à ce statut, elle explique. « Moi j’ai cinquante ans, de l’assurance, mes collègues sont beaucoup plus jeunes, alors j’ai une sorte d’ascendant naturel sur eux. Mais pour les autres, ceux qui n’ont pas cette confiance en soi, qui n’ont pas forcément une longue expérience ou qui sont jeunes, la légitimité n’est pas simple à gagner auprès des collègues ». Et toujours sur la question du statut, c’est lorsqu’il y a un problème que les choses se gâtent. « Quand dans l’équipe, un enseignant dysfonctionne, arrive en retard, fait de très longues récréations et que le directeur essaie de recadrer les choses, il l’envoie sur les roses. Cela ne serait pas le cas s’il était devant son supérieur. Ce sont des petites choses qui mettent à mal la vie de l’école, le climat scolaire ». Elle précise que finalement ce n’est pas le directeur qui change de posture s’il devient supérieur, c’est la perception qu’ont de lui ses collègues qui évolueraient. Elle tempère tout de même son propos. Pour Patricia Lartot, directrice de l’école élémentaire de douze classes Verne à Mantes La jolie (78), le directeur est « un facilitateur qui embarque avec lui ses pairs dans cette formidable aventure qu’est la vie d’une école » Le directeur doit rester un pair parmi les pairs. La dimension hiérarchique risquerait d’isoler le directeur du reste de l’équipe. Je préfère un partage du pouvoir pour toutes les questions liées à la pédagogie » Marie était auparavant cadre dans le privé, elle n'a pas dû anticiper la différence de statut justement entre cadre dans le privé et directeur d'école du coup elle est déçue des résultats de la consultation. Moi j'avoue je trouve que les résultats sont plutôt conformes à ce que je lis, ce que j'entends, à mes échanges avec les directeurs et aussi des collègues : on a besoin de temps et de personnel formé. Je suis étonnée que les problématiques sur le périscolaire ne soient pas ressortis, mais peut-être que le retour à la semaine de 4 jours dans beaucoup d'écoles a minimisé cela. Pour ma part, depuis 2013 et c'est ce que je dénonçais dans cette réforme (bien plus que le travail du mercredi ou samedi matin) c'est l'emprise que les mairies ou collectivités allaient finir par avoir sur les écoles. Nous ne sommes pas des fonctionnaires territoriaux mais bien des fonctionnaires d'Etat et pour moi c'est essentiel
Frédo45 Posté(e) 9 janvier 2020 Posté(e) 9 janvier 2020 Le 06/01/2020 à 21:30, montagny a dit : ????? Tu sais que des enseignants aiment bien faire de groupes ; mais toi, super adjoint, tu n'en as pas besoin.... Tu progresses, tu n'as pas utilisé le terme "collabo"😁 Et en français ? Sinon, tu ne réponds pas ? Quelles séquences prépares-tu alors que tu n'as pas de classe, pas d'élèves ? T'es un grand joueur de pipeau, toi ? Et je vais te décerner un Point Godwin bien mérité, qui montre bien ton incapacité à répondre avec pertinence aux questions qui te sont posées. Ah ! Et à part ça, la concertation des directeurs dont le ministère vient de livrer les conclusions et dans laquelle seuls 10 % des directeurs réclament un statut, t'en penses quoi ? 😂
Frédo45 Posté(e) 9 janvier 2020 Posté(e) 9 janvier 2020 Le 07/01/2020 à 21:39, montagny a dit : et dire qu'ils ont déployé un grand questionnaire pour cela.... Bah c'est sûr qu'il ne correspond pas à ta vision de la direction... On en parle du statut ?
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