Freepaille Posté(e) 5 novembre 2021 Posté(e) 5 novembre 2021 il y a 29 minutes, montagny a dit : pilotage et management pédagogique (pourquoi réduire le management à l'entreprise?) Le management pédagogique de proximité repose sur une vision stratégique pédagogique soucieuse d’efficacité, à condition qu’elle soit partagée par les acteurs, ce qui requiert certaines qualités du responsable en matière de leadership. Une telle vision permet de construire une planification pédagogique et d’engager de l’ingénierie, pratique banalisée en formation continue des adultes depuis quatre décennies. Cela s’accompagne du repérage et de l’organisation des ressources disponibles, qu’elles soient humaines, intellectuelles ou matérielles. Cela permet aussi au management de proximité de donner des impulsions et l’invite à pratiquer un leadership pédagogique partagé, accompagné des mécanismes de régulation nécessaires. C'est dingue, Montagny, quand je te lis, je ne comprends rien 😄 Je n'ai aucune chance de devenir Perdir, moi (et pourtant, j'aimerais bien !!)
B i b Posté(e) 5 novembre 2021 Posté(e) 5 novembre 2021 il y a 42 minutes, Freepaille a dit : C'est dingue, Montagny, quand je te lis, je ne comprends rien 😄 Je n'ai aucune chance de devenir Perdir, moi (et pourtant, j'aimerais bien !!) C'est simple. Pour devenir Perdir, tu devras prendre des mots issus du monde entrepreunarial, si possible en anglais, ceux des champs lexicaux des mots guerre et pouvoir, utilisés à l'origine dans un contexte de conquête des marchés au sein d'un système concurrentiel. Tu les utiliseras dans des phrases de manière habile : en faisant comprendre que c'est toi le boss, en distillant quelques mots comme ressource ou pédagogie, en précisant que l'échec possible serait forcément imputé aux agents qui ne perçoivent ni ne partagent les valeurs et ambitions d'un tel fonctionnement. Et voilà... 😁 1 1
montagny Posté(e) 5 novembre 2021 Posté(e) 5 novembre 2021 Souvent l"opposition au pilotage provient d'une haute estime de soi et chez le prof du fait qu"il sait et que les autres ne sont que des ignorants de la chose pédagogique. Cette suffisance est un réel frein à l'enseignement en France. Je le répète encore mais en école européenne les prfs français étaient souvent appelés archéo-pédagogues du fait de leur conception ancestrale et auto centrée de l'enseignement. De mes expériences en tant qu'enseignant dans d'autres systèmes j'ai pris des bons cils de pied au cul et des calottes sur ma manière d'enseigner et surtout d'envisager mon enseignement de façon collective et non individuelle. J'ai vécu un management participatif et j'ai beaucoup appris. C'est ce que je veux faire maintenant. Après, les récalcitrants le restent et souvent s'isolent quand l'équipe enseignante s'engage dans un processus.
bdisse Posté(e) 5 novembre 2021 Posté(e) 5 novembre 2021 il y a une heure, montagny a dit : C'est ce que je veux faire maintenant. Après, les récalcitrants le restent et souvent s'isolent quand l'équipe enseignante s'engage dans un processus. T'es où, que j'y aille pas ? 3 1
Hildebert Posté(e) 6 novembre 2021 Posté(e) 6 novembre 2021 Il y a 18 heures, Frédo45 a dit : Et inversement, je discutais avec un directeur ce mardi, qui m'expliquait que sa prédécesseur imposait aux collègues de ne pas partir avant 17h30. Qui pour croire qu'une directrice pourrait imposer quoi que ce soit ?
Hildebert Posté(e) 6 novembre 2021 Posté(e) 6 novembre 2021 Il y a 8 heures, Cordelia a dit : Cette suffisance, comme tu l'appelles, est une opposition à la perte de liberté pédagogique. Je suis convaincue de l'importance des progressions communes de niveaux et de cycles, histoire de veiller à la bonne répartition des apprentissages. Le reste, c'est quoi ? On utilise des cahiers de la même couleur ? On présente les cahiers de la même manière ? On utilise les mêmes manuels ? On utilise les mêmes supports d'évaluation ? Si c'est vraiment essentiel, pourquoi s'embêter, le ministère décide de la bonne méthode et on publie un seul manuel par discipline obligatoire dans toutes les écoles, pareil pour la liste de matériel demandée aux parents et nos commandes de classe (je force le trait volontairement). La diversité des pratiques pédagogiques des enseignants est une richesse pour les élèves, vouloir tout harmoniser me semble contre-productif. C'est joli vu de l'extérieur, rien ne dépasse, mais quel est l'intérêt ? J'ajoute qu'en un seul message, voilà le vocabulaire que tu utilises : pilotage management vision stratégique leadership engager de l’ingénierie ressources disponibles management de proximité des impulsions un leadership pédagogique partagé mécanismes de régulation Le grenelle de l’Éducation fonctionne à plein régime, voilà ce qui est préconisé dans la synthèse de l'atelier encadrement : https://www.education.gouv.fr/grenelle-de-l-education-synthese-d-atelier-encadrement-309059 Il faudrait que l'on se voit comme des cadres, alors qu'on est payés comme des exécutants, toujours cette incohérence qui donne le sentiment qu'on se moque clairement de nous. Le but est de gérer les établissements scolaires comme des entreprises, il y aura toujours des volontaires, c'est certain. Intéressant. Pour moi, cette suffisance est, en partie, due à la croyance qui se forge au fil des années chez les enseignants qu'ils sont des sachants donc indignes d'être remis en question dans leur pratique au nom de la liberté pédagogique. D'autant plus, quand la remise en question vient des professionnels qui n'ont pas de classe devant eux donc forcément incompétents puisque ne pratiquant pas. 1
bigshaqdady Posté(e) 6 novembre 2021 Posté(e) 6 novembre 2021 Il y a 20 heures, Frédo45 a dit : Mais les enfants sont noyés, ne connaissent pas le nom des enseignants, ni le nom des élèves de leur même cohorte. Complètement déshumanisant. Mais tout va bien. Ils les connaissent tous. Il y a beaucoup de stabilité ils sont tous là depuis au moins 5 ans. (Pour les plus jeunes) Je suis en région parisienne dans une zone très dense. Il y a à côté de cette école 2 autres écoles (dans un rayon de 200m) ayant au moins 300 élèves. Le problème du foncier est très important dans cette ville. Le maire je trouve fait du bon travail il ne donne pas que ses permis de construire au promoteur. Il pense à construire des écoles aussi. Et avec le grand Paris la ville va être encore plus prisée. Il faut comparer que c'est qui comparable j'ai grandi dans l'est de la France et ai été dans une classe unique. Il y a des endroits où on peut limiter le nombre de classe par école et d'autres c'est impossible. Pour répondre @Goëllette dans cette école là maternelle n'est pas dans le même bâtiment donc on ne peut pas les voir. En revanche en élémentaire tous les enseignants se voient dans la journée. Il n'y a que 2 cours et avant le covid tous les enfants étaient ensemble réparties sur les 2 cours.
nonau Posté(e) 6 novembre 2021 Posté(e) 6 novembre 2021 Il y a 12 heures, montagny a dit : Souvent l"opposition au pilotage provient d'une haute estime de soi et chez le prof du fait qu"il sait et que les autres ne sont que des ignorants de la chose pédagogique. Cette suffisance est un réel frein à l'enseignement en France. Je le répète encore mais en école européenne les prfs français étaient souvent appelés archéo-pédagogues du fait de leur conception ancestrale et auto centrée de l'enseignement. De mes expériences en tant qu'enseignant dans d'autres systèmes j'ai pris des bons cils de pied au cul et des calottes sur ma manière d'enseigner et surtout d'envisager mon enseignement de façon collective et non individuelle. J'ai vécu un management participatif et j'ai beaucoup appris. C'est ce que je veux faire maintenant. Après, les récalcitrants le restent et souvent s'isolent quand l'équipe enseignante s'engage dans un processus. Il y a un préalable à tous ces termes issus du New public Management. - Un salaire digne de notre niveau d'étude et des enjeux. C'est à dire 2 fois supérieur (au moins). - Un nombre d'élèves limités par classe. 20 dans le classique et 15 en Rep (comme en Finlande). - Des inclusions au cas par cas. Densifier le spécialisé. - Des locaux salubres, aux normes acoustiques et d'isolation thermique. Un environnement de travail digne du XXIeme siècle. Après on pourra discuter de pilotage efficient, de management horizontal, vertical, diagonal, de cosmologie pédagogique en constellations centrée ou pas. De gestes professionnels basés sur la preuve neuroscientifique néo Dehaenesque. De métacognition transcendantale... 1
montagny Posté(e) 6 novembre 2021 Posté(e) 6 novembre 2021 Il y a 12 heures, Cordelia a dit : Le but est de gérer les établissements scolaires comme des entreprises, il y aura toujours des volontaires, c'est certain. Ce n'est pas par ce qu'on utilise management et pilotage que cela à voir avec l'entreprise. Tout système se doit d'être piloté pour atteindre ses objectifs quels qu'ils soient. Un club de sport, une association, une administration....sont pilotés et managés. Si les restos du cœur n'étaient pas pilotés ils n'atteindraient pas leur but.
nonau Posté(e) 6 novembre 2021 Posté(e) 6 novembre 2021 Le 06/11/2021 à 10:34, montagny a dit : Ce n'est pas par ce qu'on utilise management et pilotage que cela à voir avec l'entreprise. Tout système se doit d'être piloté pour atteindre ses objectifs quels qu'ils soient. Un club de sport, une association, une administration....sont pilotés et managés. Si les restos du cœur n'étaient pas pilotés ils n'atteindraient pas leur but. Ce qui me fait sourire c'est cette volonté affichée de "collectif" alors que ces techniques de management cassent le collectif, exècrent la solidarité, l'entre aide, l'intelligence du collectif et exacerbe l'individualisme, l'égoïsme et l'entre soi. Être piloté pour aller vers le mieux et le meilleur en terme de résultats scolaires d'ensemble, de bien être à l'école, de mise en avant des valeurs humanistes ok. Mais on voit bien que ce pilotage est avant tout un pilotage idéologique, politique, vertical et non vertueux où le leitmotiv est de fonctionner avec moins de moyens sans faire de vague. De fonctionner avec de plus en plus de personnels non formés et corvéables sans faire de vague. C'est le pilotage du "dites nous de quoi vous avez besoin je vous dirai comment vous en passer...". C'est le pilotage de la destruction du service public. https://multinationales.org/Daniele-Linhart-Les-methodes-de-management-centrees-sur-le-savoir-etre-des?fbclid=IwAR1djS5HuWrKjt-EngDmPd5M0bMIKdGondNUB4RlVrCc0z0WhnfQFXZ9Dfo 1 2
ronin Posté(e) 6 novembre 2021 Posté(e) 6 novembre 2021 Il y a 22 heures, montagny a dit : pilotage et management pédagogique (pourquoi réduire le management à l'entreprise?) Le management pédagogique de proximité repose sur une vision stratégique pédagogique soucieuse d’efficacité, à condition qu’elle soit partagée par les acteurs, ce qui requiert certaines qualités du responsable en matière de leadership. Une telle vision permet de construire une planification pédagogique et d’engager de l’ingénierie, pratique banalisée en formation continue des adultes depuis quatre décennies. Cela s’accompagne du repérage et de l’organisation des ressources disponibles, qu’elles soient humaines, intellectuelles ou matérielles. Cela permet aussi au management de proximité de donner des impulsions et l’invite à pratiquer un leadership pédagogique partagé, accompagné des mécanismes de régulation nécessaires. Autant je peux te rejoindre ou comprendre ta position, sans forcément la partager, mais là pour moi ce que tu écris c'est juste du charabia. Et ça me fait penser aux hôpitaux l'année dernière au début de la pandémie. Quand les administratifs ont disparu, tous les médecins et soignants ont décrit qu'ils n'avaient jamais aussi bien travaillé malgré le contexte. On a deux fois plus d'administratifs dans les hôpitaux et dans l'Education Nationale en France qu'en Allemagne. Pour quels résultats ? Toi tu affirmes que les enseignants se cachent derrière la liberté pédagogique ou leur expérience de terrain pour ne pas évoluer ou travailler en équipe. Moi je pense que ce sont des objectifs récents, qui visent à la fois à justifier l'existence de postes administratifs de plus en plus nombreux et à fliquer les collègues. L'année dernière, durant le premier confinement, pendant six semaines chez moi on a eu aucune nouvelles de la hiérarchie et de l'administration. On a dû se démerder seuls, avec notre matériel pour assurer un semblant de continuité pédagogique. Et la dernière semaine on a reçu plein de jolis mails des IEN ou CPC avec des liens vers des sites ou des outils. Voilà pour moi un exemple de manque de respect. Le ministère, en vérité, nous traite selon ce qui l'arrange en cadres ou en exécutants. Cadres pour s'autoformer, trouver des solutions, ne pas compter nos heures, se mettre à jour, compenser les lacunes de la formation initiale, etc. Exécutants quand il s'agit d'obéir ou d'exécuter les ordres et de nous payer. Voilà pour moi une cause majeure de souffrance. Tu contestes le fait que nous réclamions des gens qui viennent du terrain. Mais tu parles de pilotage pédagogique. Comment un principal qui n'a jamais enseigné, comme un ancien CPE, peut piloter pédagogiquement quoi que ce soit sans savoir ce que c'est que de préparer un cours, le donner, l'évaluer ? ça n'a aucun sens. Et même toi qui a enseigné tu ne l'as pas fait à des ados, pas avec l'expertise disciplinaire poussé du CAPES ou de l'agreg. A l'hôpital public il y a certes un directeur qui n'est pas médecin. Il gère l'administratif, le budget, le juridique. Mais il ne dit pas aux médecins comment bosser et, au contraire, pour certaines décisions il doit faire avec la commission médicale de l'établissement car il ne peut faire et signer des actes médicaux. Que tu fasses tourner ton bahut très bien. Mais avoir la prétention de "pilotage pédagogique" pour moi c'est une mascarade. D'autant plus dure et cruelle que le métier est de plus en plus dur avec l'inclusion, des parents de plus en plus envahissants et revendicatifs et une paupérisation avec des effectifs qui augmentent et de plus en plus d’hétérogénéité. Ou alors, si les enseignants sont des exécutants, à toi de régler les problèmes de niveau, d'inclusion, etc. Vraiment pour moi ce jargon managériale sert à faire taire les enseignants face aux difficultés grandissantes en leur faisant porter les responsabilités de ce qui pourtant n'est pas de leur ressort. Je suis dans le spécialisé, quand je vois comment les IEN, u compris IEN-ASH accusent les collègues des troubles du comportement d'élèves qui pourtant sont malades et sous traitement et pour qui les enseignants ne sont pas responsables, on comprend l'ampleur de la destruction à l’œuvre. 6
montagny Posté(e) 6 novembre 2021 Posté(e) 6 novembre 2021 Il y a 3 heures, Cordelia a dit : On continue à vouloir nous faire croire que les effectifs ne sont pas un problème, que les locaux ne sont pas un problème, que "les ressources disponibles" pour reprendre tes termes ne sont pas un problème. Non, le problème, ce serait les enseignants qui refusent de travailler en équipe... alors qu'on travaille en équipe, mais probablement pas avec le bon "management", on n'engage pas la bonne "ingénierie", on ne met pas assez de bonne volonté pour obtenir "un leadership pédagogique partagé" etc. Bref, tout est de notre faute, mais des responsables avec de bonnes qualités de leadership et capables de mettre en œuvre "les mécanismes de régulation nécessaires" vont nous sauver. 100% d’accord sur les constats de manque mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faut pas impulser un travail d'équipe qui est une aide et non une contrainte pour les enseignants. Quand je travaillais dans de grandes écoles avec 3 ou 4 collègues par niveau je préparais 3 fois moins du fait des décloisonnements et des répartitions des programmes entre collègues. Le fait de mutualiser les évaluations et docs y afférant cela allégeait aussi beaucoup.
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