pimouss26 Posté(e) 11 novembre 2021 Posté(e) 11 novembre 2021 Le 06/11/2021 à 18:07, Cordelia a dit : On travaille déjà en équipe. Dans la majorité des écoles, les collègues répartissent les programmes dans les différents niveaux et cycles. Est-ce si difficile à admettre ? Vouloir tout harmoniser peut devenir une contrainte quand on n'est pas sur la même longueur d'onde pédagogique. Les réunions pour aborder les difficultés des élèves, remplir ensemble les gevasco, les pap, les ppre etc., me semblent bien plus productives que les réunions pour se mettre d'accord sur la présentation et le nombre d'exercices à filer aux élèves en éval. Ce qui est regrettable, c'est qu'on n'utilise clairement pas assez nos heures de réunion pour ça. tout à fait sur l'harmonisation quand nous ne sommes pas sur la même longueur d'ondes Dans mon école nous avec des classes triple niveau (volonté des collègues), une collègue ne souhaite pas avoir de GS, on s'organise afin qu'elle n'en ai pas. Nous échangeons beaucoup entre nous, nous partageons nos réussites et nos échecs, et pourtant nos pratiques de classe sont différentes même si nous avons des outils communs et ça fonctionne J'essaie de ne pas faire de la réunionnite aigüe, j'essaie que le projet d'école ait un sens et nous soit utile à tous Le 06/11/2021 à 18:15, ronin a dit : Pourquoi faudrait il obligatoirement bosser en équipe ? avec ma collègue on dit toujours qu'à 2 cerveaux on réfléchit mieux que seule je pense que c'est quand même nécessaire Je prends 2 exemples - une collègue dans les carnets de suivi de maternelle écrit souvent que les élèves sont curieux, intéressés et participent aux activités. Très peu de points négatifs ou sur le comportement , cela nous pose problème les années suivantes quand nous informons les parents des difficultés scolaires ou comportementales. - dans les compétences à valider en sciences, régulièrement on s'aperçoit en GS qu'il reste pas mal de choses à valider quand les élèves viennent de certaines classes (des items qu'on peut valider en PS largement comme se déplacer dans l'école, se repérer dans la journée) Pour le 2è point on va définir une programmation (prévu au projet d'école), pour le premier point c'est plus délicat à aborder, on verra Le 07/11/2021 à 10:20, Goëllette a dit : Je vais regarder ton document, mais une chose est sûre, pour la période de "stabilisation", c'est qu'il y a eu les programmes de 2002 qui étaient tellement vides au niveau des connaissances et de la rigueur que je me demande si ta stabilisation, ce n'est pas juste le fait que l'évaluation a été moins exigeante. Les programmes de 2008 ayant remis un peu de cadre, il est probable que la baisse du niveau des élèves (pas forcément due à l'école) ait été plus voyante ... alors côté maternelle les programmes 2008 étaient quand même très injonctif, à peine 8 pages de programme dans mes souvenirs, des fiches, du papier crayon, peu de jeux, peu de place pour l'enfant qui devient élève... Il ne faut quand même pas oublier plusieurs choses - depuis 2005 accueil des élèves en situation de handicap et en parallèle suppression de structures spécialisées - depuis 2008 suppression du samedi matin, passage de 26 à 24h semaine, sur une scolarité d'élève ça fait une année scolaire en moins - depuis 2008 beaucoup beaucoup moins de RASED - depuis des années on rajoute des éléments à travailler mais le taux horaire est toujours le même - la formation des enseignants à changé aussi Il y a 22 heures, montagny a dit : donc d'après toi les représentants syndicaux ne sont pas des gens de terrain....? je sais qu'il y avait des représentants syndicaux (une personne ou 2 de mon syndicat y allait) mais ce sont des collègues totalement déchargés et même si on échange beaucoup je pense que malgré tout ils ne sont pas aussi au fait que les autres des réalités du terrain et en plus ils n'ont pas du tout été écoutés
nonau Posté(e) 11 novembre 2021 Posté(e) 11 novembre 2021 Il y a 5 heures, bab33 a dit : Mais on le sait que dans le secondaire on est mieux traité qu'au primaire .... Sans parler des récrés, des 10 minutes avant les cours, les formations hors temps scolaire.... Donc pourquoi en serait-il différemment des Perdir face aux directeurs. C'est un leurre cette nouvelle loi. En ce qui concerne le baisse de niveau, de formation, on en parle des constellations...... Que de temps perdu franchement une honte cette soi-disant formation. Toutes ces dispositions (directeur supérieur, constellations, mouvement POP) participent à un processus de privatisation et de délégation. C'est pratique aussi pour désigner les coupables de la baisse du niveau scolaire, de l'augmentation des incivilités, de l'échec de l'inclusion scolaire libérale... Seule une dictature peut s'enorgueillir de rejeter sur les autres ses propres turpitudes. 1
Frédo45 Posté(e) 11 novembre 2021 Posté(e) 11 novembre 2021 Le 05/11/2021 à 12:47, ronin a dit : Ah ben elle est bonne celle la ! Et de quel droit ? Et les collègues se laissent faire ??? Oui. Tu sais bien qu'un des problèmes de notre profession est la docilité. Nous sommes une profession de bons élèves. Et les bons élèves, ça ne moufte pas. 1
Frédo45 Posté(e) 11 novembre 2021 Posté(e) 11 novembre 2021 Le 05/11/2021 à 14:17, montagny a dit : Mais lui il travaille. 😇😁 Le délégué syndical travaille lui aussi. Pour l'avoir été, en demi-décharge notamment, je confirme qu'il ne s'agit pas d'une sinécure.
Frédo45 Posté(e) 11 novembre 2021 Posté(e) 11 novembre 2021 Le 05/11/2021 à 18:45, montagny a dit : Encore une fois tu détournes mes propos. Je suis un facilitateur au sein du collège et je ne prodigues pas de conseils didactiques mais pédagogiques dans le sens relations aux élèves et organisation temporelles d'un cour et positionnement de l'enseignant car c'est cela qui peut poser problème et entraîner des difficultés au sein de la classe. Pour tout ce qui est didactique il y a les IA IPR. Cela ne représente que quelques pourcents des profs mais ils m'occupent beaucoup. Il ne faut pas oublier qu'il y a des gens en souffrance en classe ou qui créent de la souffrance. J'ai eu 3 entretiens avec des profs en difficulté accompagnés par des représentants syndicaux (Snalc et Snes) ; 2 m'ont dit que leur représentant pensait qu'il avait de la chance d'avoir une équipe de direction comme cela pour ce genre de problème ; le 3ème a eu 2 sanctions disciplinaires. Alors Fredo tes avis à 'emporte pièce.... Mes avis sont induits par tes propos. Et tu ne réponds toujours pas à la question : qu'est-ce qui t'octroie la compétence de donner des conseils d'ordre pédagogique ? En quoi as-tu une maîtrise plus grande de la pédagogie que l'enseignant lambda ? Ne me dis pas ton concours car tout le monde sait ici qu'il ne garantit en rien cela.
Frédo45 Posté(e) 11 novembre 2021 Posté(e) 11 novembre 2021 Le 05/11/2021 à 18:49, montagny a dit : pilotage et management pédagogique (pourquoi réduire le management à l'entreprise?) Le management pédagogique de proximité repose sur une vision stratégique pédagogique soucieuse d’efficacité, à condition qu’elle soit partagée par les acteurs, ce qui requiert certaines qualités du responsable en matière de leadership. Une telle vision permet de construire une planification pédagogique et d’engager de l’ingénierie, pratique banalisée en formation continue des adultes depuis quatre décennies. Cela s’accompagne du repérage et de l’organisation des ressources disponibles, qu’elles soient humaines, intellectuelles ou matérielles. Cela permet aussi au management de proximité de donner des impulsions et l’invite à pratiquer un leadership pédagogique partagé, accompagné des mécanismes de régulation nécessaires. Pourquoi ? Parce que l'école n'est justement pas une entreprise. Et qu'on ne manage pas des enseignants et des élèves. Ton discours est celui des cadres de la finance, un discours basé sur la hiérarchisation au sein des équipes, sur la notion de compétitivité et sur l'idée que l'infantilisation des travailleurs. C'est une soupe libérale auquel seule la bourgeoisie capitaliste croit.
Frédo45 Posté(e) 11 novembre 2021 Posté(e) 11 novembre 2021 Le 05/11/2021 à 20:45, montagny a dit : Souvent l"opposition au pilotage provient d'une haute estime de soi et chez le prof du fait qu"il sait et que les autres ne sont que des ignorants de la chose pédagogique. Cette suffisance est un réel frein à l'enseignement en France. Je le répète encore mais en école européenne les prfs français étaient souvent appelés archéo-pédagogues du fait de leur conception ancestrale et auto centrée de l'enseignement. De mes expériences en tant qu'enseignant dans d'autres systèmes j'ai pris des bons cils de pied au cul et des calottes sur ma manière d'enseigner et surtout d'envisager mon enseignement de façon collective et non individuelle. J'ai vécu un management participatif et j'ai beaucoup appris. C'est ce que je veux faire maintenant. Après, les récalcitrants le restent et souvent s'isolent quand l'équipe enseignante s'engage dans un processus. Non, ça vient du refus de l'infantilisation et de cette vision pyramidale des échanges sociaux. Une société moderne rejette cette notion de pilotage car elle est l'essence même du capitalisme bourgeois et du maintien d'une certaine hiérarchie sociale. Tu parles de ton enseignement et de tes progrès... Tu n'enseignes plus.
bab33 Posté(e) 11 novembre 2021 Posté(e) 11 novembre 2021 Montagny : Tout ce jargon est tellement loin du terrain ...... On dirait que tu parles d'une entreprise dans le privé ...
Frédo45 Posté(e) 11 novembre 2021 Posté(e) 11 novembre 2021 Le 05/11/2021 à 21:59, bdisse a dit : T'es où, que j'y aille pas ? Il parle d'isolement alors que c'est une ostracisation.
Frédo45 Posté(e) 11 novembre 2021 Posté(e) 11 novembre 2021 Le 06/11/2021 à 06:15, Hildebert a dit : Qui pour croire qu'une directrice pourrait imposer quoi que ce soit ? Ca a été le cas. Et c'est souvent le cas d'ailleurs.
Frédo45 Posté(e) 11 novembre 2021 Posté(e) 11 novembre 2021 Le 06/11/2021 à 06:23, Hildebert a dit : Intéressant. Pour moi, cette suffisance est, en partie, due à la croyance qui se forge au fil des années chez les enseignants qu'ils sont des sachants donc indignes d'être remis en question dans leur pratique au nom de la liberté pédagogique. D'autant plus, quand la remise en question vient des professionnels qui n'ont pas de classe devant eux donc forcément incompétents puisque ne pratiquant pas. Ceux qui n'ont pas de classe n'ont surtout souvent rien qui justifie que leurs conseils puissent valoir davantage plus que d'autres enseignants. Et le fait qu'ils n'ont plus de classe les déconnecte assez rapidement de la réalité scolaire. J'ajoute enfin que bien souvent, ayant des responsabilités et voulant en avoir davantage, ils sont prompts à suivre et faire appliquer les injonctions pédagogiques ministériels, ce qui les discrédite assez rapidement (surtout quand les ministres changent et qu'ils changent de discours avec lui). 2
Frédo45 Posté(e) 11 novembre 2021 Posté(e) 11 novembre 2021 Le 06/11/2021 à 08:20, bigshaqdady a dit : Ils les connaissent tous. Il y a beaucoup de stabilité ils sont tous là depuis au moins 5 ans. (Pour les plus jeunes) Je suis en région parisienne dans une zone très dense. Il y a à côté de cette école 2 autres écoles (dans un rayon de 200m) ayant au moins 300 élèves. Le problème du foncier est très important dans cette ville. Le maire je trouve fait du bon travail il ne donne pas que ses permis de construire au promoteur. Il pense à construire des écoles aussi. Et avec le grand Paris la ville va être encore plus prisée. Il faut comparer que c'est qui comparable j'ai grandi dans l'est de la France et ai été dans une classe unique. Il y a des endroits où on peut limiter le nombre de classe par école et d'autres c'est impossible. Pour répondre @Goëllette dans cette école là maternelle n'est pas dans le même bâtiment donc on ne peut pas les voir. En revanche en élémentaire tous les enseignants se voient dans la journée. Il n'y a que 2 cours et avant le covid tous les enfants étaient ensemble réparties sur les 2 cours. Je ne suis pas d'accord avec cette résignation. Non, on peut, même en région dense, fabriquer des écoles à taille humaine. Et ne mens pas en disant que tu connais les noms de tous les élèves de l'école. Moi-même, dans une école à 6 classes, je ne suis pas certain de cela. Tu fais des conseils de maîtres à 20 enseignants. Les conseils d'écoles, on dépasse les 50. Tout cela est ridicule alors qu'on doit traiter d'enfants de 3 à 11 ans. Par ailleurs, la répartition de la population n'est pas une fatalité, elle résulte de choix politiques. J'ajoute enfin qu'une solution transitoire est possible pour ces écoles : la co-direction. 2 directeurs sur une même école sans décharge complète, ce qui leur permet de rester en contact avec la pédagogie.
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