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Posté(e)
Le 06/11/2021 à 17:33, ronin a dit :

Autant je peux te rejoindre ou comprendre ta position, sans forcément la partager, mais là pour moi ce que tu écris c'est juste du charabia. Et ça me fait penser aux hôpitaux l'année dernière au début de la pandémie. Quand les administratifs ont disparu, tous les médecins et soignants ont décrit qu'ils n'avaient jamais aussi bien travaillé malgré le contexte. On a deux fois plus d'administratifs dans les hôpitaux et dans l'Education Nationale en France qu'en Allemagne. Pour quels résultats ?

 

Toi tu affirmes que les enseignants se cachent derrière la liberté pédagogique ou leur expérience de terrain pour ne pas évoluer ou travailler en équipe. Moi je pense que ce sont des objectifs récents, qui visent à la fois à justifier l'existence de postes administratifs de plus en plus nombreux et à fliquer les collègues. L'année dernière, durant le premier confinement, pendant six semaines chez moi on a eu aucune nouvelles de la hiérarchie et de l'administration. On a dû se démerder seuls, avec notre matériel pour assurer un semblant de continuité pédagogique. Et la dernière semaine on a reçu plein de jolis mails des IEN ou CPC avec des liens vers des sites ou des outils. Voilà pour moi un exemple de manque de respect.

 

Le ministère, en vérité, nous traite selon ce qui l'arrange en cadres ou en exécutants. Cadres pour s'autoformer, trouver des solutions, ne pas compter nos heures, se mettre à jour, compenser les lacunes de la formation initiale, etc. Exécutants quand il s'agit d'obéir ou d'exécuter les ordres et de nous payer. Voilà pour moi une cause majeure de souffrance.

 

Tu contestes le fait que nous réclamions des gens qui viennent du terrain. Mais tu parles de pilotage pédagogique. Comment un principal qui n'a jamais enseigné, comme un ancien CPE, peut piloter pédagogiquement quoi que ce soit sans savoir ce que c'est que de préparer un cours, le donner, l'évaluer ? ça n'a aucun sens. Et même toi qui a enseigné tu ne l'as pas fait à des ados, pas avec l'expertise disciplinaire poussé du CAPES ou de l'agreg.

 

A l'hôpital public il y a certes un directeur qui n'est pas médecin. Il gère l'administratif, le budget, le juridique. Mais il ne dit pas aux médecins comment bosser et, au contraire, pour certaines décisions il doit faire avec la commission médicale de l'établissement car il ne peut faire et signer des actes médicaux. Que tu fasses tourner ton bahut très bien. Mais avoir la prétention de "pilotage pédagogique" pour moi c'est une mascarade. D'autant plus dure et cruelle que le métier est de plus en plus dur avec l'inclusion, des parents de plus en plus envahissants et revendicatifs et une paupérisation avec des effectifs qui augmentent et de plus en plus d’hétérogénéité.

 

Ou alors, si les enseignants sont des exécutants, à toi de régler les problèmes de niveau, d'inclusion, etc. Vraiment pour moi ce jargon managériale sert à faire taire les enseignants face aux difficultés grandissantes en leur faisant porter les responsabilités de ce qui pourtant n'est pas de leur ressort. Je suis dans le spécialisé, quand je vois comment les IEN, u compris IEN-ASH accusent les collègues des troubles du comportement d'élèves qui pourtant sont malades et sous traitement et pour qui les enseignants ne sont pas responsables, on comprend l'ampleur de la destruction à l’œuvre.

C'est comme le jargon pédagogique. Pour imposer sa compétence, on utilise un vocabulaire abscons. On place ainsi l'interlocuteur dans la situation de celui qui ne comprenant, devra apprendre. Au final, derrière ce langage, du vent et la seule volonté de rabaisser les autres pour se positionner au-dessus d'eux. Un bon formateur, c'est celui qui vous amène au-dessus de lui, pas celui qui vous maintien à son dessous. 

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Posté(e)
Le 06/11/2021 à 18:12, montagny a dit :

ok dans les écoles mais au collège c'est une autre histoire....

là aussi question de personne et c'est vrai qu'il y a des personnes nuisibles à tous les étages.

C'est peut-être aussi plus simple de travailler en équipe dans une école à 5 classes que dans un collège avec 50 enseignants. Non ? 

Posté(e)
Le 07/11/2021 à 10:20, Goëllette a dit :

Je vais regarder ton document, mais une chose est sûre, pour la période de "stabilisation", c'est qu'il y a eu les programmes de 2002 qui étaient tellement vides au niveau des connaissances et de la rigueur que je me demande si ta stabilisation, ce n'est pas juste le fait que l'évaluation a été moins exigeante. Les programmes de 2008 ayant remis un peu de cadre, il est probable que la baisse du niveau des élèves (pas forcément due à l'école) ait été plus voyante ...

Les évaluations sont menées par la DEPP ou par des instances internationales qui ne se préoccupent pas des changements de programmes. Les programmes de 2002 étaient largement meilleurs que les programmes actuels. 

Cependant, ce ne sont pas les programmes, le principal problème. C'est bel et bien la taille des classes, le manque d'aide aux élèves en difficultés (RASED, maîtres sups, orthophonistes, place en ULIS, ITEP, SEGPA, manque d'AESH...). 

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Posté(e)
Le 09/11/2021 à 12:16, papillon2704 a dit :

Tiens, ça me rappelle une scène vécue. Une cpc avec les dents qui rayaient le parquet en train de dire avec un ton particulièrement agressif pendant une animation à une équipe d'école faisant de la résistance critique "mais vous voulez pas bouger ou quoi ?" et juste derrière elle le paper board sur lequel elle avait elle même écrit et encadré le mot "bienveillance" en début d'animation. Elle est IEN aujourd'hui.

Il y a 3 types de CPC :

- les sincères : ceux qui occupent ce poste parce qu'ils veulent aider les collègues. On peut parfois ne pas être d'accord avec eux mais difficile de remettre en cause leur bonne volonté. Les CPC devraient tous être comme eux.

- les évadés : ceux qui ne pouvaient plus être en classe car ils en avaient marre et ont choisi cette voie pour s'en extirper. Pas grand-chose à attendre d'eux mais ils ne sont pas forcément désagréables. C'est juste dommage. 

- les ambitieux : ceux pour qui le poste est un promontoire vers plus haut. Eux se fichent bien d'aider les collègues. Leur objectif : faire du zèle, se faire remarquer par leur côté "bon petit soldat" pour récupérer des intérims d'inspection et passer le concours. Ceux-là sont les pires.

Problème : j'ai le sentiment qu'il y a de moins en moins de sincères et de plus en plus d'ambitieux. 

Posté(e)
Le 10/11/2021 à 10:34, montagny a dit :

donc d'après toi les représentants syndicaux ne sont pas des gens de terrain....?

 

Tu sais qu'ils ont quitté le grenelle assez rapidement ? 

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Posté(e)
Il y a 2 heures, Frédo45 a dit :

Mes avis sont induits par tes propos. Et tu ne réponds toujours pas à la question : qu'est-ce qui t'octroie la compétence de donner des conseils d'ordre pédagogique ? En quoi as-tu une maîtrise plus grande de la pédagogie que l'enseignant lambda ? Ne me dis pas ton concours car tout le monde sait ici qu'il ne garantit en rien cela. 

En premier mon expérience de 23 ans d'enseignement, mes années de formateurs associés à l'INSPE et IUFM (on n'est plus tout jeune...), un master en ingénierie pédagogique.

Je pense que je suis assez compétent pour avoir un avis pédagogique sur la pratique d'un enseignant.

Posté(e)
Il y a 1 heure, Frédo45 a dit :

J'ajoute enfin qu'une solution transitoire est possible pour ces écoles : la co-direction. 2 directeurs sur une même école sans décharge complète, ce qui leur permet de rester en contact avec la pédagogie. 

ah le conseil des maîtres décisionnaire a perdu la première mi temps alors Snoopy revient avec la co-direction.... ça reste toujours très en dehors de la réalité du quotidien d'une école....

Posté(e)
Il y a 1 heure, Frédo45 a dit :

C'est peut-être aussi plus simple de travailler en équipe dans une école à 5 classes que dans un collège avec 50 enseignants. Non ? 

Non car dans une matière tu as maxi 5 ou 6 enseignants ; c'est juste une histoire de formation, de temps de travail et de volonté.

Posté(e)
Le 06/11/2021 à 17:33, ronin a dit :

Et la dernière semaine on a reçu plein de jolis mails des IEN ou CPC avec des liens vers des sites ou des outils.

Attention à ne pas généraliser quand-même, ici nous avons reçu régulièrement des pistes clés en main de la part des CPC, l'IRUN de la circo était très actif aussi.

Posté(e)
Il y a 6 heures, Frédo45 a dit :

Les programmes de 2002 étaient largement meilleurs que les programmes actuels. 

Ce n'est pas ce que j'ai constaté sur le terrain, et les programmes de 2008 ont été un soulagement ! 

On était moins dans la pédagogo, on recommençait à valoriser les connaissances, le cadre. Les jeunes collègues de ma REP+ étaient moins perdus et en fin de CM2, nos bons élèves retrouvaient un niveau qui leur permettait de rivaliser en 6è avec leurs camarades des écoles plus favorisées.

Posté(e)
Il y a 10 heures, pimouss26 a dit :

alors côté maternelle les programmes 2008 étaient quand même très injonctif, à peine 8 pages de programme dans mes souvenirs, des fiches, du papier crayon, peu de jeux, peu de place pour l'enfant qui devient élève... 

Oui, c'est vrai que les programmes de l'élémentaire étaient plus étoffés que ceux de maternelle.

Mais bon, c'était moins le flou que ceux de 2002.

Il y a 10 heures, pimouss26 a dit :

Il ne faut quand même pas oublier plusieurs choses

- depuis 2005 accueil des élèves en situation de handicap  et en parallèle suppression de structures spécialisées

- depuis 2008 suppression du samedi matin, passage de 26 à 24h semaine, sur une scolarité d'élève ça fait une année scolaire en moins

- depuis 2008 beaucoup beaucoup moins de RASED

- depuis des années on rajoute des éléments à travailler mais le taux horaire est toujours le même 

- la formation des enseignants à changé aussi

Oui, mais imagine la même chose avec les programmes de 2002 ...

Pour ce qui est de l'année perdue, on en avait déjà perdu largement une à partir des programmes de 1995 ...

Posté(e)
Il y a 6 heures, montagny a dit :

En premier mon expérience de 23 ans d'enseignement, mes années de formateurs associés à l'INSPE et IUFM (on n'est plus tout jeune...), un master en ingénierie pédagogique.

Je pense que je suis assez compétent pour avoir un avis pédagogique sur la pratique d'un enseignant.

Moi aussi, j'ai de l'expérience dans l'enseignement. Et certains en ont bien plus que moi. Quant à l'ingénierie pédagogique, excuse-moi... mais c'est tellement ridicule comme appellation. Encore un jargon pour donner une impression de supériorité. 

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