dodlod Posté(e) 21 novembre 2018 Posté(e) 21 novembre 2018 Il y a 2 heures, nonau a dit : Parce que tu penses que Blanquer ne fait pas de politique ? Il est l'instrument d'une idéologie mortifère pour notre institution. Un avis syndical est un avis de la base qui remonte. Et je ne vois pas pourquoi il aurait moins de légitimité que celui du pouvoir en place ... non, ce que je dis, c'est que le fait que l'étiquette syndicat soi apposé sur la vidéo, c'est tout! Et je suis d'accord avec ce psy dit dans la vidéo. Blanquer, il ne sait pas de quoi il parle, c'est autre chose!!
dodlod Posté(e) 21 novembre 2018 Posté(e) 21 novembre 2018 il y a 51 minutes, prune2007 a dit : Bah moi, ça me parle assez ce que dit ce monsieur. Tant pour le métier d'élève, que pour celui d'enseignant. Cf mon intervention dans le post "Enseignant pensant à la reconversion", que je copie ici : Mais là je lis des livres et des articles de recherche qui critiquent les théories dominantes en organisation du travail et je pourrais remplacer le terme "ouvrier" par enseignant que le fond serait toujours aussi juste. En réalité, nous ne sommes toujours pas sortis du taylorisme et du fordisme. Sous les concepts à la base plutôt bienveillants d'humanisation du travail, certains auteurs montrent que cela a détruit le caractère professionnel des salariés. Je te donne un exemple qui me vient comme ça : les évaluations cp ce1 de blanquer. On dit aux enseignants que cela va nous aider à évaluer nos élèves et nous aider à trouver des solutions pour la remédiation. Qu'est ce que cela signifie : l'enseignant n'est pas maître du savoir ni du savoir faire. Le manager devient le seul détenteur de l'unique et la bonne façon de faire. Quand tu enlèves le savoir faire au travailleur, que lui reste t il à échanger contre son patron? Tu le laisses simple exécutant de la consigne à appliquer. En parallèle, on nous demande d'être toujours plus autonome, créatif, adaptable, que des compétences humaines, des savoir être qui ont à voir avec la personnalité privee et non le professionnel objectif que nous devrions être. Autre exemple : la prédominance depuis longtemps de l'argument "science". Les théories libérales sont vraies parce qu'elles sont soit disant scientifiques (et opposées aux theories de gauche, utopistes). Un des grands arguments de Taylor était que son organisation du travail était scientifique (l'OST) et donc qu'il n'était pas possible de la contredire. Je fais un lien avec le discours actuel sur les neurosciences, qu'on nous sert comme une méthode miracle puisque scientifique et donc incontestable. On retire alors facilement à l'enseignant toute son expérience qui fait de lui un professionnel et on impose un processus réglé, homogène, rationalisé... comme dans une chaîne de production en fait. Je ne suis pas très claire, tout ça est encore très confus, mais pour moi, il y a un lien entre le taylorisme et la politique de l'EN. Je suis entièrement d'accord avec toi!
Frédo45 Posté(e) 21 novembre 2018 Auteur Posté(e) 21 novembre 2018 Il y a 10 heures, dodlod a dit : Il n'y va pas par le dos de la cuillère ce monsieur. C'est très intéressant mais ce qui me gène c'est l'étiquette syndicat apposée sur la vidéo. Est-ce bien ce que pense ce monsieur; ce qui en un sens est vrai, enfin me semble-t-il ou bien a-t-il des orientations politiques en adéquation avec ce syndicat. Je ne suis pas syndicalisée et je me méfie des discours de ce type car je ne sais jamais si ça porte un avis politique dessous. Je ne sais pas si je suis claire... Donc, parce que c'est une vidéo diffusée par un syndicat, il faut se méfier du discours qui y est tenu ? Je ne comprends pas bien le cheminement intellectuel, je dois t'avouer. Oui, si le syndicat diffuse cette vidéo, c'est qu'il adhère à ce qui y est dit en grande partie. Cependant, est-ce que le syndicat met un couteau sous la gorge de Roland Gori pour qu'il expose des théories en adéquation avec les principes défendus par cette organisation, comment peut-on le croire ? Il faut vraiment que les médias et les politiques aient entretenu cette défiance envers les syndicats pendant des années pour qu'on puisse mettre en doute la parole d'un homme sous prétexte qu'il est filmé et diffusé par une organisation. On aimerait voir autant de défiance lorsque les chaînes TV invitent des pseudo-experts sur leur plateau. Et si tu veux savoir. Oui, il y a un message politique là-dedans. Bien entendu, le militantisme syndical est un engagement politique.
Frédo45 Posté(e) 21 novembre 2018 Auteur Posté(e) 21 novembre 2018 Il y a 4 heures, dodlod a dit : non, ce que je dis, c'est que le fait que l'étiquette syndicat soi apposé sur la vidéo, c'est tout! Et je suis d'accord avec ce psy dit dans la vidéo. Blanquer, il ne sait pas de quoi il parle, c'est autre chose!! Les représentants du personnel sont des élus. En France, le taux de participation aux élections professionnelles sont de 53 % dans le secteur public, c'est à dire plus que lors des dernières législatives. Les représentants du personnel sont élus par les salariés et en sont donc les représentants légitimes. Ils portent donc la voix des salariés et dans notre cas, des enseignants. Alors, bien sûr, il y a des sensibilités différentes au sein de notre profession et il y en a, de fait, dans la représentation syndicale mais je ne vois pas bien en quoi, cela pourrait faire naître une quelconque défiance liée à une hypothétique tentative de manipulation des masses. Ceux qui manipulent les masses, ce ne sont pas les syndicats, loin de là.
chableu Posté(e) 21 novembre 2018 Posté(e) 21 novembre 2018 Il y a 12 heures, dodlod a dit : Je ne suis pas syndicalisée et je me méfie des discours de ce type car je ne sais jamais si ça porte un avis politique dessous. Les questions soulevées par le processus des évaluations nationales sont à mon avis d'ordre politique. Quand un avis est donné avec un sigle de syndicat cela indique simplement que le syndicat aborde clairement son point de vue. Cela me parait être une démarche de transparence que je préfère à des mises en ligne non signées dont on ne sait qui elles tentent de récupérer. Il est de plus en plus évident que le terme POLITIQUE est sans cesse privé de son sens noble et jeté en pâture par ceux-là mêmes qui souhaitent être élus. Ils évoquent des démarches pédagogues pour parler "à la société civile"(que je déteste cette expression), demandent à stopper l'idéologie. Voici pour moi la plus belle propagande de leur idéologie. D'autres termes sont de la même manière amputés de leur valeur, INTELLECTUEL par exemple. Lisons, écoutons, regardons des vidéos, pensons avec notre cerveau, nous ne serons pas récupérés, nous nous construirons une opinion.
Frédo45 Posté(e) 23 novembre 2018 Auteur Posté(e) 23 novembre 2018 En effet, on assimile le politique au partisan. Or la politique a un sens très large. Se présenter à une élection de parents d'élèves, c'est de la politique, puisque c'est s'occuper des affaires de la cité.
nonau Posté(e) 24 novembre 2018 Posté(e) 24 novembre 2018 Pour avoir une vision claire regardez comment ont évolué les évaluations aux Etats Unis pour détruire le système scolaire ou public. (Non child lelf behind)....
prof désécol Posté(e) 14 août 2020 Posté(e) 14 août 2020 Même si cela concerne le 2nd degré, on pourrait faire des constats analogues en primaire : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/08/14082020Article637330008796513029.aspx Citation Un rapport critique sur les évaluations nationales dans le second degré « Si les enseignants de collège espèrent que ces évaluations leur seront utiles, ceux de lycée semblent dans leur grande majorité convaincus, dès les passations, de l’inutilité du dispositif ». Le rapport de l’Inspection générale sur les évaluations nationales du second degré montre leur inutilité. Celle-ci provient à la fois d’erreurs de conception et d’un décalage total avec les pratiques enseignantes. Le rapport propose d’abandonner les tests de 2de au profit d’une réforme du brevet. Difficultés de passation Voulues par JM Blanquer, qui a également imposé des évaluations nationales très décriées à l’école, des évaluations nationales ont lieu en 6ème et en 2de au début de l’année scolaire en français et en maths. Elles ont pour objectif de « permettre aux équipes pédagogiques de disposer d'informations relatives au niveau de maîtrise des élèves à leur entrée au collège en français et en mathématiques ; mettre à disposition des équipes une aide au pilotage pédagogique des réseaux écoles-collège ; enrichir les outils de pilotage académique grâce aux informations fournies par des évaluations standardisées sur tout le territoire ». Et elles sont présentées comme « objectives » et fondées « sur des méthodes scientifiques ». Or le rapport montre que ces affirmations sont fausses et ces objectifs non atteints. Le rapport souligne des difficultés récurrentes de passation. Difficultés techniques de connexion ou de saisie de leur code par les élèves. Mais erreurs de conception des tests aussi. Ainsi en maths en 6ème seuls 5% des élèves ont pu terminer les évaluations de maths en septembre 2019. Autant dire que cela enlève tout caractère scientifique à ces évaluations nationales. Comme le dit le rapport, « le mauvais calibrage de l’évaluation de mathématiques en sixième, qui a vu beaucoup d’élèves échouer, faute, bien souvent, de pouvoir traiter ne serait-ce que la moitié des items proposés, a pu également jeter une suspicion, cette année, sur les résultats de ces évaluations ». Des évaluations qui ignorent les professeurs… Car le rapport relève également que les évaluations ont été conçues, par les « experts » du conseil scientifique et la Dgesco, sans tenir aucun compte des attentes et des pratiques des enseignants. « Une des difficultés majeures qui obère l’exploitation pédagogique attendue », relève le rapport », « difficulté unanimement relevée par les professeurs rencontrés, tient dans le fait que les enseignants sont dans l’ignorance des items proposés aux élèves, et de la façon dont les élèves y ont répondu. Ils souhaiteraient avoir accès à tous les exercices et aux réponses de leurs élèves afin de pouvoir mieux analyser les échecs et les réussites et organiser des remédiations s’appuyant sur ces analyses ». Toujours selon le rapport, « Cette absence de visibilité, dès la passation des évaluations, éloigne les enseignants du lien à construire avec des modalités ultérieures de remédiation ». C’est peut-être ce qui explique que si les résultats remontent très rapidement vers les établissements, les enseignants ne les reçoivent que plusieurs mois plus tard. Peut-être l’administration a-t-elle encore un peu de décence pédagogique au plan local… Et l’encadrement L’objectif d’exploitation des résultats pour le pilotage par les Dasen et les IPR n’est pas plus atteint. « Les IA-DASEN n’ont pas de vision des évaluations ; ce sont les chefs d’établissement qui sont les destinataires directs des informations dans la première partie des opérations (passations et résultats). Les inspecteurs du second degré ont eux-mêmes des difficultés à entrer dans le dispositif. Contrairement à leurs collègues du premier degré, ils n’ont pas accès à la plate-forme nationale et ils ne peuvent pas obtenir les résultats concernant les établissements qu’ils suivent ». Un désintérêt général Il n’est donc pas surprenant que les enseignants expriment peu d’intérêt (au collège) pour ces évaluations voir aucun (au lycée) selon le rapport. « Il n’y a pas eu de rejet des enseignants quant à la passation de ces évaluations. Respectueux des consignes, ils restent cependant en retrait, une grande partie oscillant entre léger intérêt et indifférence. Le ressenti est meilleur au collège qu’au lycée, où le sujet des évaluations passe au second plan, du fait des réformes en cours qui mobilisent les équipes des lycées généraux et technologiques comme des lycées professionnels », dit le rapport. Au lycée seulement un tiers des professeurs concernés participent aux évaluations. Par quoi remplacer les évaluations ? Les rapporteurs, Brigitte Bruschini, Olivier Hunault et Johan Yebbou, ne proposent pourtant pas la suppression des évaluations de 6ème. Ils demandent qu’au minimum les évaluations soient maintenues mais seulement comme outil de pilotage académique ou alors , si l’on veut que les enseignants les utilisent, le rapport demande des modifications importantes comme la suppression de leur caractère adaptatif qui brouille l’exploitation des résultats. Au collège, le rapport propose l’abandon des évaluations de 2de au profit d’une nouvelle épreuve numérique ajoutée au brevet « pour qu’en complément des notes chiffrées en mathématiques et en français puisse être établi un niveau de compétences et de connaissances dans différents domaines en s’appuyant sur le modèle des fiches individuelles produites actuellement à l’issue des tests de positionnement de début de seconde ». Rappelons que le brevet évalue officiellement déjà le niveau de compétences à la fin de la 3ème... Le rapport envisage aussi le maintien pour les seules équipes qui le souhaitent ou alors le maintien pour tous mais avec une refonte complète des tests.
nonau Posté(e) 14 août 2020 Posté(e) 14 août 2020 Des évals nationales de 6eme où il n'y a ni production d'écrit ni géométrie.
Lena Posté(e) 18 août 2020 Posté(e) 18 août 2020 Bah non, il n'y a pas de logiciel qui puisse corriger cela. Pensées pour mes collègues de CP qui sont confondues avec des scanners (saisie mal fichue en + ! j'ai toujours proposé mon aide, mais elle fut le plus souvent déclinée) , pendant que les collègues de collège n'ont aucune correction à faire. Souvenirs des corrections des éval nat de CE2 et CM2, aussi...
emcj Posté(e) 9 septembre 2020 Posté(e) 9 septembre 2020 A propos des évaluations nationales, je viens de les recevoir et je suis assez perplexe face aux deux derniers exercices. Serions-nous devenu des employés d'institut de sondage? Dans mon école on va en discuter car il me semble que je dois évaluer du français et des maths et non comment les élèves ont ressenti les mois de confinement. J'ai mis en pièces jointes les pages de l'évaluation. Qu'en pensez-vous? 1
nonau Posté(e) 9 septembre 2020 Posté(e) 9 septembre 2020 J'hallucine ! Pourquoi ne pas demander aux parents au travers d'une enquête ? Certains n'arrivent pas à se rappeler de ce qu'ils ont fait la veille. Le dernier cadre comment dire... Quelle est la vraie finalité de tout ça ? Parce qu'on sait que Blanquer ne mettra pas un copec pour équiper les familles ou pour des heures de rattrapage rémunérées. Et nous? Il voudrait pas savoir le ministre avec quel matériel on a bossé ? Quelle connexion internet (ou pas) ? Quelle imprimante ? Quel portable?
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