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Le journalisme en France est-il mort?


nonau

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Un seul son de cloche, des éditorialistes à la botte des lobbys...Un journalisme en mal de contradicteur, des journalistes indépendants muselés...L'histoire récente de Gaspard Glanz est symptomatique du mal qui ronge la presse dans notre pays d'une part, et d'autre part la volonté politique de faire taire les journalistes qui ne seraient pas le moule de la doxa du système idéologique ambiant...

Bruno Gaccio : Pourquoi je soutiens Gaspard Glanz:

https://reporterre.net/Une-minute-Une-question-21

Le son de cloche de Glanz...

https://reporterre.net/Gaspard-Glanz-Je-couvrirai-les-manifestations-malgre-les-interdictions-parce

https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/glanz-le-doigt-dhonneur-de-la-justice

https://www.politis.fr/articles/2019/04/la-police-deteste-gaspard-glanz-40314/

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/220419/alexis-kraland-et-gaspard-glanz-arretes-une-atteinte-grave-la-liberte-dinformer

Pour une réappropriation démocratique des médias

Depuis plusieurs semaines, le mouvement des gilets jaunes bouleverse l’agenda politique, et porte une remise en cause profonde des institutions. Les médias sont tout particulièrement visés. Les gilets jaunes dénoncent, à juste titre bien souvent, un traitement caricatural des mobilisations : surenchère sécuritaire sur les plateaux télévisés et dans certains quotidiens ; confiscation de la parole par les éditorialistes ; disqualification de certaines revendications jugées «irréalistes» et appels à «dialoguer» avec le gouvernement ; ou encore dénonciations des violences des manifestants – alors que les violences policières ont été pendant trop longtemps passées sous silence.

Une telle pédagogie de la résignation n’est certes pas nouvelle. Déjà lors des grèves de 1995, les tenanciers des grands médias martelaient leur sempiternel message : il n’y a pas d’alternative aux réformes libérales. En 2005, ils pointaient du doigt ceux qui mettaient en cause le bien-fondé des politiques européennes et déformaient la révolte des banlieues. Plus récemment, lors des mobilisations contre la loi El-Khomri et les ordonnances Macron, ils dénonçaient un code du travail soi-disant «trop épais et illisible». À l’occasion de chaque mobilisation sociale, ils se sont faits les gardiens de l’ordre économique et politique.

Ces partis pris ont contribué à disqualifier les grands médias. La défiance à leur égard est profonde et sans précédent. D’autres sources d’information sont plébiscitées, médias indépendants ou réseaux sociaux. Certaines des analyses portées depuis des décennies par la critique des médias sont réinvesties largement, au-delà du mouvement des gilets jaunes. L’emprise de quelques milliardaires sur la production de l’information est pointée du doigt. La question des médias s’impose désormais comme une question politique.

La plupart des éditorialistes et chefs de rédaction ne voient, dans cette défiance, qu’une «haine des médias» et de la démocratie. Ils éludent la responsabilité qu’ils portent, par leurs diatribes ou leurs choix éditoriaux, dans l’hostilité qui s’exprime contre l’ensemble des journalistes. Une hostilité dont les plus précaires (en termes de statut ou de conditions de travail) font parfois les frais, sur le terrain, en étant injustement pris à partie ou agressés.

Nous pensons que la défiance envers les grands médias doit être une opportunité. Opportunité, dans les rédactions, de remettre en cause les orientations délétères imposées par les directions éditoriales, et de replacer le reportage et l’enquête au cœur du travail journalistique. Opportunité, dans les médias indépendants, de faire la démonstration par l’exemple qu’un autre journalisme, plus exigeant et plus libre vis-à-vis des pouvoirs, est possible.

Que nous soyons gilets jaunes, militant·es, journalistes, usager·es des médias, nous avons toutes et tous des raisons légitimes de contester un ordre médiatique inique, qui maltraite le pluralisme. Et de nous inquiéter des menaces réelles qui pèsent sur le droit à l’information : la mainmise de quelques milliardaires sur la plupart des médias, les plans de suppressions d’emploi dans l’audiovisuel public comme dans les groupes privés, la précarisation des journalistes statutaires ou pigistes y compris dans certains médias indépendants, la répression policière et la criminalisation qui frappent de plein fouet certains reporters et leurs sources, ou encore les lois liberticides qui visent à contrôler l’information – loi sur le secret des affaires et sur les «fake news».

C’est pourquoi nous affirmons qu’il est temps de se mobiliser pour une réappropriation démocratique des médias. Pour défendre le droit d’informer et le droit à être informé, tous deux gravement menacés. Et pour que l’information, trop longtemps confisquée par les pouvoirs, devienne enfin un bien commun et non une marchandise.

https://www.acrimed.org/Reapproprions-nous-les-medias

Quelques exemples...:

France 2 travestit une manif d'enseignants

https://www.arretsurimages.net/articles/france-2-travestit-une-manif-denseignants

Sur BFM : "répression" en Algérie VS "maintien de l'ordre à la française"

https://www.arretsurimages.net/articles/sur-bfm-repression-en-algerie-vs-maintien-de-lordre-a-la-francaise

 

 

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il y a 23 minutes, nonau a dit :

Ça ce n'est pas nouveau...

En 96 ou 97, il y avait des manifs lycéennes.la rumeur courait comme quoi ils avaient prévu d'investir la Sorbonne.  La rectrice avait donc décidé de fermer l'université à l'exception d'une porte pour permettre aux étudiants de rentrer. S'en est suivi une vaste attroupement d'étudiants et de journalistes. Nous sommes allés voir ces journalistes pour savoir ce qu'il se passait en nous présentant pour ce que nous étions des étudiants en maîtrise. Le journaliste nous a expliqué et nous lui avons dit que  nous voulions rentrer (ça ne rigolait pas avec les absences dans notre UFR, même les grèves de 95 n'avaient pas été acceptées comme excuses). Nous n'avons pas pu rentrer car fasse à la foule et au dangers (pour nous) qu'elle représentait la fac à été totalement fermée. Le soir au JT de France 2, l'image de cette foule (de nous donc) a été montrée comme une tentative d'assaut des lycéens. Il n'y avait pas de témoignage évidemment car il n'y avait pas de lycéens. .. depuis je recoupe toujours les infos. Je lis plusieurs journaux. J'ai arrêté le le JT et est devenue une fidèle du 6 minutes de l'époque. 

Je ne sais pas si les journalistes sont censurés ou s'ils s'auto censurent. Je pense qu'ils ont une pression du chiffre. 

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Il y a 3 heures, maryl a dit :

Je ne sais pas si les journalistes sont censurés ou s'ils s'auto censurent. Je pense qu'ils ont une pression du chiffre. 

Et ils arrivent parfois sur le terrain avec un angle d'attaque  : montrer qu'une mobilisation faiblit par exemple ... Dès lors, ils vont se focaliser sur tout ce qui corrobore leur " théorie ", même si ce n'est pas représentatif de la réalité ... C'est la porte ouverte à toutes les manipulations et une façon de faire qui équivaut au degré 0 de la sociologie ( une discipline qui devrait être enseignée ! ) ...

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https://www.acrimed.org/Gabrielle-Cluzel-Boulevard-Voltaire-CNews-et-LCI?fbclid=IwAR198WjMGw3PcUVFweNc1NFZkRJTVuhGU_GmNB9frq_ekzHLI3E789GmCfM

 

Citation

En octroyant ainsi à Gabrielle Cluzel un rond de serviette sur des plateaux de « débat » aux côtés d’autres éditorialistes et invités politiques, CNews et LCI contribuent à légitimer pleinement le site d’extrême-droite dans le champ médiatique. Un site qui n’est d’ailleurs jamais présenté aux téléspectateurs par les animateurs, pas plus que sa rédactrice en chef n’est située dans le champ politique. Bien prompts à jeter l’opprobre sur des journalistes ou des chercheurs sympathisants ou militants de la gauche radicale, les présentateurs sont en revanche muets quant aux orientations du site que dirige Gabrielle Cluzel, introduite et désormais tolérée comme membre de l’éditocratie légitime.

 

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Je pense qu'au contraire, l'arrestation de Gaspard Glanz a été la goutte d'eau qui a fait débordé le vase.

cf https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2019/04/23/affaire-gaspard-glanz-soutien-de-plusieurs-societes-de-journalistes-et-redacteurs_5453927_3236.html

 

Même les journalistes 'de plateau', des éditorialistes, s'insurgent contre son arrestation. Alors que juste là il existait une réelle scission entre les journalistes indépendants et de terrains et ces derniers. Le journalisme n'est pas mort. Il renait de ses cendres. On va enfin avoir accès à une réelle information et non à une "information" tronquée, orientée dans une unique direction, indigne d'une démocratie comme la nôtre... Il était temps, ça ne sentait vraiment pas très bon. 

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il y a 24 minutes, Apo a dit :

Je pense qu'au contraire, l'arrestation de Gaspard Glanz a été la goutte d'eau qui a fait débordé le vase.

cf https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2019/04/23/affaire-gaspard-glanz-soutien-de-plusieurs-societes-de-journalistes-et-redacteurs_5453927_3236.html

 

Même les journalistes 'de plateau', des éditorialistes, s'insurgent contre son arrestation. Alors que juste là il existait une réelle scission entre les journalistes indépendants et de terrains et ces derniers. Le journalisme n'est pas mort. Il renait de ses cendres. On va enfin avoir accès à une réelle information et non à une "information" tronquée, orientée dans une unique direction, indigne d'une démocratie comme la nôtre... Il était temps, ça ne sentait vraiment pas très bon. 

Tu es bien optimiste...

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Bien plus qu'il y a peu... Parce qu'il n'y a pas que le petit milieu du journalisme qui a été impacté, mais ça a aussi ouverte les yeux de pas mal de monde. Du moins, il y a certaines valeurs qui ont été bafouées ici et qui sont constitutives de la bonne santé d'une démocratie... Donc oui, des gens continuent de regarder BFM ou que sais-je en pensant que c'est la réalité, en ne questionnant absolument pas ce qu'ils y voient, mais il y a aussi de nombreuses personnes pour qui trop c'est trop, et qui commencent à demander des comptes, qui agissent pour que l'information redevienne ce qu'elle n'aurait jamais du cesser d'être... Et je ne pense pas que ça ne soit qu'un soubresaut, mais bien au contraire une lame de fond... Parce que trop, c'est trop... Sérieusement, le reportage de Cnews sur le 'bain de foule' du président, monté avec des images de 2008, c'est vraiment prendre les gens pour des idiots... et à ce qu'il me semble, peu sont ceux qui apprécient... pour moi, ça fait beaucoup de 'bourdes' en peu de temps. Beaucoup trop. S'il est parfois difficile de remettre en question un système médiatique auquel on a adhéré pendant longtemps, je pense que nombreux ceux à qui il reste un peu d'intégrité, ou qui la retrouvent... sachant que plus en plus de personnes exigent une réelle information, une information qui nous permette de nous faire notre propre opinion sur le monde. Et il existe de réels journalistes qui font un travail formidable.

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L’indomptable Julian Assange

Réfugié politique depuis 2012 dans l’ambassade d’Équateur à Londres, Julian Assange a été livré aux autorités britanniques le 11 avril. S’il est extradé aux États-Unis, le fondateur de WikiLeaks risque gros. En dévoilant des millions de documents sensibles, il a fait le travail qu’on attend des journalistes ; est-ce pour cela que tant de ses confrères l’ont abandonné ?

 

https://www.monde-diplomatique.fr/2019/05/BRANCO/59876

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Le traitement journalistique du soit disant assaut des GJ sur un hôpital public est révélateur de la mort de ce journalisme de cour. Aucune investigation, des "une " basées sur des rumeurs, des interprétations à charge...Bref merci Mediapart ou Acrimed de remettre les pendules à l'heure. 

Quand je vois la ministre de la santé qui est en train de détruire l'hôpital public venir jouer les vierges effarouchées et condamner un acte dont elle n'a aucun élément ...C'est marrant je ne l'ai pas entendu demander d'attendre les résultats de l'enquête ? Je ne l'ai pas entendu faire ses excuses? Ah mais oui c'est une poteau de Bolloré et Drahi...

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