nainess Posté(e) 27 juin 2021 Posté(e) 27 juin 2021 il y a 10 minutes, chanova a dit : Je me demande comment se comporte la hiérarchie dans l’Administration. Je pense que c’est variable mais bon. Si des reconvertis pouvaient nous le dire. En préfecture c'est très particulier 😅 Avec notre préfet actuel, on ne mélange pas les torchons et les serviettes... 🙄Notre préfète avant lui était tellement humaine, souriante, venait manger au réfectoire et donc se mélangeant aux agents avec plaisir... Là c'est plus froid, on sent qu'on est le petit peuple... Après niveau chefs je dois avoir les meilleurs de notre pref (alors que sur mon poste précédent, le dernier chef arrivé m'a fait fuir tellement je ne pouvais plus le voir! Une incompétence que je ne supportais pas...), ils sont agréables, à l'écoute, on rigole ensemble et même avec notre directeur. Ils reconnaissent mon travail et me le disent, me complimentent, et m'ont même proposé au choix pour le SACE. Ils sont top et c'est un plaisir d'aller travailler. L'avantage dans l'administration c'est que si ça change et que ça ne plaît plus, on peut changer (en pref ou ailleurs) plus ou moins facilement. Après j'ai des collègues c'est dur dur, il y a aussi des petits chefs qui se font un plaisir de te faire suer pour des broutilles, sur les congés... Mais elles cherchent ailleurs du coup. Ça peut te dégoûter d'un poste que tu aimes Je ne sais pas si niveau administration de l'EN il y a une grande différence 1
BrunoXXX Posté(e) 27 juin 2021 Posté(e) 27 juin 2021 Il y a 1 heure, bisounou a dit : Mon conjoint dit qu'il y a 4 points qui font rester dans un travail : - l'argent - la valorisation sociale - la valorisation individuelle (tu fais qq chose que tu aimes) - les perspectives d'évolution Pour ma part ce qui me fait rester ce sont les vacances, le métier qui est intéressant et enrichissant malgré tout et la paye ( comparé aux boulots possibles en cas de démission sur un coup de tête !! ) ... Ce qui me donne envie de partir : la fatigue nerveuse même à temps partiel ( je rentre de toutes mes journées crevé, même quand ça se passe bien et que je n'ai pas foutu grand chose 😬 ), la hiérarchie qui joue contre nous ( aucun soutien, aucune reconnaissance et zéro bienveillance ), l'absence totale de perspective d'évolution de carrière, la formation continue quasi inexistante, les classes de plus en plus dures et bien entendu tout ce qui nous attend dans les années à venir ... 1
prune2007 Posté(e) 27 juin 2021 Auteur Posté(e) 27 juin 2021 il y a une heure, bisounou a dit : Mon conjoint dit qu'il y a 4 points qui font rester dans un travail : - l'argent - la valorisation sociale - la valorisation individuelle (tu fais qq chose que tu aimes) - les perspectives d'évolution En effet, ces 4 points sont essentiels. Ce qui m'a fait partir c'est l'ennui profond que je ressentais (manque de valorisation individuelle du coup) et l'absence de perspectives d'évolution. Commencer instit et terminer instit, c'était pas pour moi. Mais au-delà de ça, c'était aussi le fait de devoir gérer les enfants +++ parce que j'étais plus à la maison que mon conjoint. Les mercredis, emmener n1 à la danse, aller à la bibliothèque avec n2. Les vacances, travailler à la maison tout en gérant les enfants, avec l'impression de ne pas donner suffisamment de temps à mes enfants. Et aussi un sentiment d'infériorité par rapport à mon chéri. Devoir me justifier de faire des heures alors que dans son métier, il était normal qu'il en fasse. Aujourd'hui, je me sens "autorisée" à rentrer tard car j'ai une réunion et la répartition pour s'occuper des enfants me semblent plus équitable. J'avais besoin d'une reconnaissance sociale mais pas de l'ensemble de la société. 2
chanova Posté(e) 27 juin 2021 Posté(e) 27 juin 2021 @FredZZZ Pareil que toi, ce qui m’a fait rester jusqu’à présent ce sont les vacances. Mais pas pour le temps libre (puisque une bonne part des vacances se passe à bosser) : juste pour le fait ne pas avoir les frais de garde d’enfants engendrés par seulement 5 ou 6 semaines de congés payés et de ne pas avoir de casse-tête « vacances à poser ». Pour l’évolution de carrière, je ne serais pas aussi affirmative car on te peut rétorquer qu’on peut devenir IEN-CPC-enseignant spé-directeur... Le problème , c’est plutôt que personnellement (et on est nombreux dans ce cas) je n’ai aucune appétence cette évolution là. Et aussi les bâtons qu’on nous met dans les roues quand on souhaite évoluer (même avec de très nombreuses années d’ancienneté, tu dois prouver en suant sang et eau que tu n’es pas illégitime dans le job, y’a quand même comme un hic !). Aussi, je trouve le job épuisant, la paye vraiment trop faible si on la rapporte à un taux horaire et les conditions de travail vraiment trop 😭 (cours doubles, classes chargées, intégrations, budget... j’en parlé plus haut).
chanova Posté(e) 27 juin 2021 Posté(e) 27 juin 2021 il y a 5 minutes, bisounou a dit : En fait ces 4 items n'ont rien d'objectif. À vous de voir comment vous vous positionnez vis à vis de ça. Je connais des PE qui kiffent leur boulot, qui envisagent d'évoluer vers cpc ou maître formateur. D'autres qui trouvent le salaire correct car ils vivent dans des régions où la vie est peu chère. Se reconvertir c'est une décision personnelle. De mon côté je n'avais plus aucun des 4 points. Donc c'était clair. C’est vrai, c’est tout à fait personnel. Bon pour le salaire, si on le rapporte au nombre d’heures passées à bosser et non au coût de la vie, il reste bof même dans des régions peu chères. Et surtout quelle dévaluation en quelques décennies ! Après, les « PE qui kiffent » valident au moins l’item valorisation individuelle.
prune2007 Posté(e) 27 juin 2021 Auteur Posté(e) 27 juin 2021 il y a 14 minutes, bisounou a dit : J'ai beaucoup entendu en salle des maîtres des envies de reconversion mais peu sautent le pas. Notamment parce que quand tu commences à te poser la question du métier que tu pourrais exercer et qui réunit toutes les conditions que tu souhaites (ne pas trop faire garder ses enfants, travailler un temps hebdomadaire raisonnable, être payé à la hauteur de ses espérances, avoir une hiérarchie bienveillante, des possibilités d'évolution, ne pas avoir à déménager, ne pas avoir à investir du temps et de l'argent dans un concours ou une formation, être utile, être reconnu socialement...), bah finalement le métier de PE ne semble pas si mal (quand on l'exerce déjà j'entends). Et c'est bien normal car se reconvertir, c'est accepter de nombreux bouleversements qui impactent aussi sa famille. Tous les PE ne sont pas tant désespérés pour accepter ça. C'est la balance du changement : pour accepter un changement, il faut que les bénéfices semblent plus importants que les risques. 2 2
Vinclemel Posté(e) 27 juin 2021 Posté(e) 27 juin 2021 Il y a 3 heures, bisounou a dit : Mon conjoint dit qu'il y a 4 points qui font rester dans un travail : - l'argent - la valorisation sociale - la valorisation individuelle (tu fais qq chose que tu aimes) - les perspectives d'évolution Je suis d'accord avec lui! 😀 même si de mon côté l'argent vient en dernier.
chanova Posté(e) 27 juin 2021 Posté(e) 27 juin 2021 il y a 55 minutes, bisounou a dit : Il y a des pe contents de leur salaire. Dans ma région on a beaucoup de pe en couple avec des ingénieurs de haut niveau. Le salaire de madame c'est de l'argent de poche. (Elles changent d'avis au moment du divorce). L’éclat de rire de la soirée, merci. 😂 (Oui, je sais, c’est pas beau de se moquer mais là c’est tellement vrai) 1
Invité Posté(e) 28 juin 2021 Posté(e) 28 juin 2021 Il y a 8 heures, Vinclemel a dit : Je suis d'accord avec lui! 😀 même si de mon côté l'argent vient en dernier. Il n'y a pas d'ordre particulier.
bulledoseur Posté(e) 28 juin 2021 Posté(e) 28 juin 2021 Les vacances, c'est clair que c'est ce qui me fait relativiser mon échec de reconversion aujourd'hui. J'avoue aussi que je bosse juste ce qu'il faut, je n'en fait pas trop et je privilégierai toujours une partie de monopoly avec mes enfants que la rédaction d'une fiche de prep. Après les perspectives d'évolution au sein de l'enseignement, il faut aussi en avoir envie. C'est devenu un véritable sacerdoce d'être CPC aujourd'hui, on n'est pas gagnant en terme de qualité de vie et d'évolution salariale. On doit s'y retrouver sur la valorisation individuelle, du coup ... 1
rose455 Posté(e) 28 juin 2021 Posté(e) 28 juin 2021 Ici c'est paradoxal car j'avais fait ce métier "parce que c'est bien qu'on on a des enfants" .Et une fois que j'ai eu un enfant j'ai compris que ce n'était pas pour moi d'être toujours avec des enfants, le mien et mes élèves... Déjà depuis que je ne travaille plus je prends beaucoup plus de plaisir à être avec mon fils, j'envisage avec joie de l'accompagner dans sa scolarité, de faire plein de trucs avec lui. Alors que quand je travaillais j'avais trop l'impression de faire la même chose en classe et à la maison. 1 2
nainess Posté(e) 28 juin 2021 Posté(e) 28 juin 2021 Concernant les vacances, c'est très personnel, mais je préfère le "peu" que j'ai (1 semaine à chaque petites vacances et 3/4 semaines l'été, plus des jours par ci par là pour me reposer seule, pour les sorties scolaires, la rentrée, rdv divers), mais des vacances sans penser au travail, à ce que j'ai à faire, à préparer ou corriger (valable pour les week-end et les soirées aussi!) Après nous avons nos parents à côté pour les autres parties de vacances, ce qui n'est pas le cas de tout le monde 2 1
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