Filounet Posté(e) 9 novembre 2019 Auteur Posté(e) 9 novembre 2019 Je donne des nouvelles : Le collègue déprime car les lieux sont totalement inadaptés à l'accueil d'élèves, surtout si jeunes : allers-retours deux fois par demi-journée entre la cour et le bâtiment, montée d'un escalier dangereux car la rampe est instable et pas assez haute, local exigu. Donc il perd 20 minutes par jour en trajets ou alors 20 minutes de récré (ses collègues ne l'en ont même pas dispensé !), ne peut pas décloisonner, doit prévoir à l'avance ses photocopies. On ne lui a même pas fait faire d'exercice d'évacuation ! Heureusement, ses relations avec les locataires sont plutôt cordiales, malgré les nuisances pour ceux-ci. Mais il a hâte que l'année se termine pour changer d'école, soit par choix, soit pour cause de fermeture de classe, car il n'y a pas assez d'élèves qui montent au CP et l'ouverture de l'an dernier n'était pas franchement justifiée.
Filounet Posté(e) 20 septembre 2020 Auteur Posté(e) 20 septembre 2020 Bonjour, Je remonte mon sujet car le collègue que je citais plus haut, qui enseigne encore cette année dans son cagibi. L'année scolaire dernière a été écourtée, et en fin d'année, il faisait classe dans le bâtiment principal, mais cette année, le voilà revenu dans sa classe à l'extérieur de l'école, au premier étage d'un bâtiment où vivent des gens. Le directeur et les collègues se fichent complètement qu'il ait une salle ridicule, avec des escaliers à monter et un trajet près d'une chaussée passante 6 fois par jour. Aucune amélioration n'a été faite malgré ses demandes. En plus, il est de service de récré autant que ses collègues, et ne peut participer à aucun décloisonnement. En plus, cette année, s'ajoute le problème du COVID, et ses règles sanitaires. Par exemple, il emprunte le hall et la cage d'escaliers communs aux habitants ... mais la femme de ménage refuse de désinfecter ces lieux matin-midi et soir, comme ça se passe dans l'école... car ce n'est pas l'école. Et ce n'est bien évidemment pas aux locataires de s'en charger. Et voilà que le directeur est fâché car il voudrait ... que les locataires portent le masque dans les parties communes ! Et il l'a bien évidemment chargé de leur en parler. Il m'a appelé pour me demander quelle est la législation dans ce cas de figure. Il me semble que l'école, où le port du masque est obligatoire, c'est uniquement sa classe, pas les parties communes. Les locataires n'ont pas demandé à ce que la mairie transforme un appartement en classe. Et si le port du masque devait leur être imposé ... ça n'irait pas sans la désinfection des rampes et des portes. Qu'en pensez-vous ? 1
Melle Posté(e) 20 septembre 2020 Posté(e) 20 septembre 2020 Cette situation est hallucinante !! Je ne connais pas la législation dans cette situation, mais il devrait se rapprocher d'un syndicat car il y a un tas de choses anormales... 1 1
Savane Posté(e) 20 septembre 2020 Posté(e) 20 septembre 2020 Et l'IEN quelle est sa position là dedans ? Les locaux sont ils aux normes ? Faire une fiche RSST peut être ? 2
Fababa Posté(e) 20 septembre 2020 Posté(e) 20 septembre 2020 Fiche RSST et syndicats d'urgence. Il y a des limites !! Tout mettre par écrit (ses démarches, les conseils des maîtres, les réponses du directeur...). IEN et plus haut si pas entendu. Danger pour les élèves et pour lui. Sur la fiche RSST, risques psychosociaux (stress) et risques pour sa sécurité. La sécurité des élèves n'est pas assurée. Et ce n'est pas parce qu'il en a 12 que c'est moins dangereux. Vigie Pirate !!! Et la Covid !!! Ce directeur ne fait pas son travail et ses élèves ont moins de cours que les autres à cause des déplacements. Ils n'ont pas accès au décloisonnement. Ils partent plus tôt de leur classe pour que leur enseignant soit à son service de récré. Et ils encourent bien plus de risques (covid et vigie pirate) que les autres. C'est une inégalité républicaine. Il faut une attestation écrite de l'IEN comme quoi il prend sur lui la responsabilité de ce qui peut arriver à ces enfants. Je serais curieuse de voir le compte-rendu de la commission de sécurité ! Et le compte-rendu du conseil d'école qui entérine cette ouverture à l'extérieur de l'école. Ce collègue a besoin d'aide, il ne peut pas gérer ce problème tout seul. Il doit faire appel à des syndicats, aux conseillers pédagogiques, à l'IEN, à l'IADASEN, aux parents d'élèves !! 2 2
Goëllette Posté(e) 20 septembre 2020 Posté(e) 20 septembre 2020 Le dédoublement des classes de CP et CE1, en plus de ne pas avoir, loin s'en faut, les bons résultats escomptés (les collègues de CE2 peuvent en témoigner), ont provoqué des tas de problèmes dans les écoles : humains et matériels, cet exemple en étant l'extrême. Je pense que c'était ce qui était voulu : participer à la casse de l'école et de notre statut. Mon école en REP+ a pu, heureusement, permettre à chaque groupe de 12 d'avoir sa salle, mais je connais pleins d'endroits où des collègues se partagent des salles de moins de 50m2, souvent avec une seule issue, et effectivement des logements de fonction réaffectés. Logiquement la mairie est sensée attendre d'avoir les autorisations avant d'y installer une classe, surtout à l'étage, mais tout est-il si logique dans la réalité ?
Filounet Posté(e) 20 septembre 2020 Auteur Posté(e) 20 septembre 2020 il y a 36 minutes, Sofie450 a dit : Et l'IEN quelle est sa position là dedans ? Les locaux sont ils aux normes ? Faire une fiche RSST peut être ? J'ai été très étonné que l'IEN entérine cette ouverture de classe, d'autant qu'il y avait de la place dans des écoles très proches, et qu'une partie des élèves de CP et CE1 de cette école n'habite pas le secteur, donc la mairie aurait pu, pour s'éviter des travaux, exiger leur retour dans leur école. D'après ce qui a été dit à mon collègue, la mairie a attendu l'aval des services de la préfecture avant de commencer la réfection de l'appartement. Mais l'IEN ne s'est jamais rendu sur place, y compris lorsqu'il se rend dans l'école au moment de la rentrée, pour saluer les enseignants. Visiblement, soit il fait l'autruche, soit il ne considère pas ce collègue comme appartenant à l'école. N'est-ce pas le directeur qui transmet les fiches RSST ? Et quelle est la chance d'aboutir ? il y a 14 minutes, Fababa a dit : Fiche RSST et syndicats d'urgence. Il y a des limites !! Tout mettre par écrit (ses démarches, les conseils des maîtres, les réponses du directeur...). IEN et plus haut si pas entendu. Danger pour les élèves et pour lui. Sur la fiche RSST, risques psychosociaux (stress) et risques pour sa sécurité. La sécurité des élèves n'est pas assurée. Et ce n'est pas parce qu'il en a 12 que c'est moins dangereux. Vigie Pirate !!! Et la Covid !!! Je suis d'accord. il y a 14 minutes, Fababa a dit : Ce directeur ne fait pas son travail et ses élèves ont moins de cours que les autres à cause des déplacements. Ils n'ont pas accès au décloisonnement. Ils partent plus tôt de leur classe pour que leur enseignant soit à son service de récré. Et ils encourent bien plus de risques (covid et vigie pirate) que les autres. C'est une inégalité républicaine. Comme je l'avais écrit à l'époque de l'ouverture, le directeur s'en moque. Il veut juste s'assurer de ne plus jamais avoir à faire classe ! Donc il gonfle ses effectifs avec des élèves qui ne sont pas de son secteur, quitte à provoquer la fermeture de classes dans les écoles alentours. Deux classes dédoublées ont fermé dans des écoles à mois d'un kilomètre, l'an dernier ! Avec de vrais locaux disponibles en plus ! Les directeurs étaient écœurés ! Visiblement, il a su endormir l'IEN. Cette année, il est quand même ric-rac, mais je parierais qu'il n'aura pas de fermeture à la rentrée prochaine car il aura trouvé une astuce ! il y a 14 minutes, Fababa a dit : Il faut une attestation écrite de l'IEN comme quoi il prend sur lui la responsabilité de ce qui peut arriver à ces enfants. Je serais curieuse de voir le compte-rendu de la commission de sécurité ! Et le compte-rendu du conseil d'école qui entérine cette ouverture à l'extérieur de l'école. Ce collègue a besoin d'aide, il ne peut pas gérer ce problème tout seul. Il doit faire appel à des syndicats, aux conseillers pédagogiques, à l'IEN, à l'IADASEN, aux parents d'élèves !! Oui, et j'essaie de l'aider, mais maintenant, les postes en dédoublé se font rares, et il ne veut pas faire de vagues.
Filounet Posté(e) 20 septembre 2020 Auteur Posté(e) 20 septembre 2020 il y a 16 minutes, Goëllette a dit : Le dédoublement des classes de CP et CE1, en plus de ne pas avoir, loin s'en faut, les bons résultats escomptés (les collègues de CE2 peuvent en témoigner), ont provoqué des tas de problèmes dans les écoles : humains et matériels, cet exemple en étant l'extrême. Moi qui remplace et "voyage" beaucoup, je peux en témoigner, pour avoir eu des CE2 l'an dernier dans plusieurs endroits et discuté avec mes collègues : non seulement les élèves en difficulté en GS le sont toujours, mais en plus, les enfants sont moins autonomes que par le passé (en raison du petit nombre, les maîtres de CP et CE1 les ont habitués à tout répéter, à faire à leur place) mais en plus, ils sont plus bavards, ne savent pas se ranger et ont du mal à ne pas considérer leur maître de CE2 autrement que comme un copain, parce que beaucoup de collègues de CP et CE1 ont entretenu ce type de relations avec eux. 1 1
Fababa Posté(e) 20 septembre 2020 Posté(e) 20 septembre 2020 il y a 12 minutes, Filounet a dit : N'est-ce pas le directeur qui transmet les fiches RSST ? Et quelle est la chance d'aboutir ? C'est l'agent qui transmet la fiche RSST car c'est l'agent qui fait une observation de risque pour sa santé et sa sécurité au travail (et hygiène et conditions de travail). Nous sommes des employés nous aussi, avec quelques droits notamment vis-à-vis de notre santé (j'ai barré car actuellement ce n'est plus vrai, notre santé est donnée en offrande au grand dieu capitaliste...). Selon les académies, cela se fait directement sur internet par l'espace personnel de l'agent (le mieux). Ou alors un registre papier qui doit être à la disposition des agents sans passer par le directeur. Il faut noter de façon factuelle et neutre : les faits constatés, les questions que ça pose. C'est l'agent directement parce que certains directeurs veulent justement éviter les vagues... Les fiches vont ensuite au CHSCT. Ensuite, soit il se passe quelque chose, soit pas, mais l'employeur (IADASEN) ne peut pas dire qu'il ne savait pas s'il y a quoi que ce soit. Un enfant blessé par voiture sur le parking : l'enseignant est responsable seul ? Ou sa hiérarchie doit aussi être engagée ? Si l'enseignant ne dit rien... c'est plus compliqué. 1
Fababa Posté(e) 20 septembre 2020 Posté(e) 20 septembre 2020 @Filounet Bon courage à toi pour l'aider en tout cas, c'est une situation bien triste.
Filounet Posté(e) 20 septembre 2020 Auteur Posté(e) 20 septembre 2020 Il y a 2 heures, Fababa a dit : Un enfant blessé par voiture sur le parking : l'enseignant est responsable seul ? Ou sa hiérarchie doit aussi être engagée ? Si l'enseignant ne dit rien... c'est plus compliqué. C'est ce que je lui ai dit. Il en a parlé au directeur, l'an dernier, mais celui-ci a minimisé le risque ... Il y a 1 heure, Fababa a dit : @Filounet Bon courage à toi pour l'aider en tout cas, c'est une situation bien triste. Merci. Oui.
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