Marion-Louise Posté(e) 2 mars 2020 Posté(e) 2 mars 2020 bonjour , Désolé ça va être long, un peu besoin de vider mon sac. J'aurais besoin de positive attitude. Voilà, nous avons 4 enfants et après des années comme maman au foyer, j'ai passé le concours de professeur des écoles l'an dernier et je l'ai réussi. Joie, fierté, consécration d'une année intense de révision, d'une vie entre parenthèse, d'un mari qui m'a beaucoup soutenu et a fait beaucoup plus que sa part dans la gestion du quotidien. Depuis la rentrée je suis donc maîtresse stagiaire à mi-temps avec ma classe et à mi-temps en formation. Et......et ça ne me plait pas du tout du tout, fin des vacances c , reprise ce matin et j'ai qu'une envie c'est pleurer, j'en viens à me dire que si je pouvais me casser un bras ça serait super. J'ai dû trop idéaliser le métier, et je crois que ce n'est pas fait pour moi. Alors j'essaie de me dire que c'est l'effet première année , tout le monde s'accordant sur le fait que c'est une année très difficile mentalement, physiquement. Mais j'ai du mal à me dire que ça sera mieux les prochaines années, les points négatifs que je vois ( pour MOI, ma vie) : un boulot avec beaucoup de responsabilités mais où on est seul, le stress des visites de cette première année , l'impression de n'être pas apprécié par une majorité de mes élèves et leurs parents ( bon ma classe n'est pas super sympa , ça pourrait être mieux une autre année, mais l'impression que ça vient de ma posture à moi ) , l'impression de ne servir à rien, de ne pas réussir à motiver mes élèves,je n’aime pas du tout n’en pas me sentir performante quand je travaille, le manque de moyen pour s'occuper des élèves en difficulté, la préparation à la maison, alors oui je savais qu'il y en aurait beaucoup mais là en fait je n'ai plus de vie, je mets carrément de côté mes propres enfants, je n'ai le temps de ne rien faire avec eux, le comble j'ai même du mal à gérer leurs devoirs, je me sens étouffée dans ma propre maison qui est dans un état pas possible niveau rangement : on n'a jamais été très très ordonné mais là c'est l'horreur car on n'a jamais le temps, de rien, alors oui plein de monde va dire, mais la maison c'est rien si il y a du bazar mais bon quand c'est au point de ne me sentir vraiment pas bien dedans, la fatigue le boulot à préparer tard dans la nuit ( oui il paraît qu'après on gère mieux mais dans combien de temps) , la culpabilité permanente quand je ne suis pas entrain de préparer mes cours alors que je sais que je devrais.... Les points positifs : pouvoir gérer la garde des plus petits sans trop de difficultés en les mettant au périscolaire le temps que je rejoigne leur école ce serait sûrement plus compliqué avec un autre métier idem pour les vacances, et avoir un deuxième salaire ce qui fait vraiment du bien. Je crois que ce qui me pèse le plus c'est mon sentiment de ne pas être légitime , de ne pas être une assez bonne enseignante et je pense que mes élèves méritent quelqu'un de mieux et le fait de ramener cette masse considérable de travail à la maison, de ne pas pouvoir déconnecter quand je rentre. J'en suis à compter les jours où je vais voir les élèves , limite si je ne fais pas des croix comme les enfants. Bien sûr j'ai pensé tout arrêter , dès les vacances de la Toussaint mais je me suis accrochée, toujours avec cette idée qu'il faut du temps mais maintenant je suis complètement déprimée au moment d'aller faire classe et je me dis que je n'y suis que 50% du temps, qu'est ce Que ça sera quand il faudra assumer 4 jours de classe et la préparation qui va avec. La solution vous me direz elle est facile : démissionne ! Je ne suis que stagiaire et je pense que je ne serais pas titularisée cette année donc je pourrais juste dire que j'arrête à la fin de cette année. Mais ...mais il y a ce fameux deuxième salaire, je ne sais même plus comment on faisait avant ça. Je n'ai aucune solution de secours, pas de diplômes dans d'autres branches, pas d'expériences suffisantes car je suis restée à la maison plus de 10 ans, j'ai toujours été active pendant ce temps : associations, bénévolat divers, mais rien qui permettent de déboucher sur un travail. Je suis perdue, je n'ai qu'une envie, arrêter mais j'ai une famille à charge , mais j’ai peur de finir en dépression , et encore cette année je suis proche de mon lieu de stage. S'ajoute la culpabilité à tout ça de décevoir toute ma famille plus ou moins proche qui était fière que j’ai un travail considéré par beaucoup comme un métier vraiment génial avec les vacances ..... un mari qui ne veut pas comprendre du tout, il fait l'autruche, j'ai essayé de lui dire que ça n'allait pas mais à chaque fois c'est " mais ça va aller c'est la première année , et puis après tout ce qu'on a sacrifié " , enfin bref du coup je n'ose pas lui dire à quel point je suis malheureuse et comme je regrette d'avoir passé ce concours, il fait semblant de ne pas voir, je pense, qu'à chaque vacances les 2 derniers jours mon comportement change, je suis plutôt déprimée, j'ai les larmes au bord des yeux quasi tout le temps, je deviens plutôt "agressive"envers lui et les enfants, je ne supporte rien, soit il est vraiment aveugle soit il sait très bien ce qu'il y a mais ne veut pas accepter que ce changement de vie est un échec ( on se dispute beaucoup car on est débordé tous les 2 depuis septembre )... enfin bref pas vraiment de soutien et j'ai un peu honte donc je n'en parle pas autour de moi. Bref des témoignages d’ancien PES qui ont très mal vécu cette année et qui ont choisi de ne pas continuer ? Vers quoi se diriger après ? Des idées de reconversion quand on n'a pas de diplômes permettant d'exercer un métier spécifique ?
Gribouillette Posté(e) 2 mars 2020 Posté(e) 2 mars 2020 Tout d'abord, je t'envoie beaucoup de courage. Le métier d'enseignant est difficile... mais ça ne se voit pas de l'extérieur. il y a 21 minutes, Marion-Louise a dit : Les points négatifs que je vois ( pour MOI, ma vie) : un boulot avec beaucoup de responsabilités mais où on est seul, Oui, on a beaucoup de responsabilités, mais des collègues pour nous soutenir aussi. Ce n'est pas le cas dans ton école? le stress des visites de cette première année , Ce qui est bien normal, mais ça va vite se terminer. l'impression de n'être pas apprécié par une majorité de mes élèves et leurs parents Tu ne fais pas ce boulot pour être appréciée. Faut sortir de l'image idéal du prof adoré. On n'est pas dans "L'instit", ni dans "Etre et Avoir". l'impression de ne servir à rien, de ne pas réussir à motiver mes élèves,je n’aime pas du tout n’en pas me sentir performante quand je travaille, Tu débutes, donc je pense que c'est normal de ne pas te trouver performante. Quant à motiver les élèves, ce n'est pas si simple... et impossible avec certains! le manque de moyen pour s'occuper des élèves en difficulté, C'est indéniable, et ça n'ira pas en s'arrangeant... la préparation à la maison, alors oui je savais qu'il y en aurait beaucoup mais là en fait je n'ai plus de vie, je mets carrément de côté mes propres enfants, je n'ai le temps de ne rien C'est le lot des premières années malheureusement mais je te promets qu'après on apprend à être plus efficace et on revit! La situation n'est pas simple, mais à ta place je pense que je me laisserais encore une année de plus. Des collègues sympas, une classe plus agréable, peuvent peut-être te remotiver l'an prochain. Et petit à petit, tu vas mieux t'organiser, être plus efficace et moins bosser à la maison. Rome ne s'est pas faite en un jour. Courage.
chableu Posté(e) 2 mars 2020 Posté(e) 2 mars 2020 Voilà, PE est un métier prenant et difficile, en effet. Sans la compensation du plaisir en classe, c'est très compliqué de tenir. Mais pas impossible. Pour ce qui est de ton quotidien, peut-être peux-tu prendre une femme de ménage 2 ou 3 heures par semaine ? Faut-il vraiment aller chercher tes enfants le plus tôt possible ? Pourquoi ne pas terminer TA journée de boulot avant ? Tu seras plus disponible pour ceux, seras moins culpabilisée. Comment se passent tes visites ? Si tu es validée, c'est que tu bosses correctement, tu construiras ta posture de PE dans les années qui viennent et tu trouveras la distance qui est la tienne avec les élèves et les parents. L'image du métier est très fausse en général dans la population (vacances, peu d'heures par semaine, je sais lire donc c'est simple d'apprendre à lire...et cela vaut pour toutes les matières car le niveau du primaire parait simple...), ton mari pensait qu'il ne verrait qu'un changement : le salaire ... cela n'est pas évident qu'il comprenne la responsabilité et la charge de travail... Lutter en ce moment te prendra trop d'énergie... songe à revoir l'organisation générale pour tenir et te dégager du temps. (préparation des repas à l'avance et de manière très ritualisée afin de ne pas avoir à réfléchir, moins de vêtements, de bibelots...). Je te souhaite beaucoup de détermination pour tenir dans un premier temps puis pour faire un choix avec plus de recul.
borneo Posté(e) 2 mars 2020 Posté(e) 2 mars 2020 Bonjour, ne démissionne pas. Attends au moins d'avoir passé une année comme titulaire. Revois à la baisse tes ambitions, trouve des moyens pour avoir moins de boulot à la maison. Le plaisir d'enseigner vient plus tard, mais je t'assure qu'il vient. Il y a 3 heures, Marion-Louise a dit : Je crois que ce qui me pèse le plus c'est mon sentiment de ne pas être légitime , de ne pas être une assez bonne enseignante et je pense que mes élèves méritent quelqu'un de mieux et le fait de ramener cette masse considérable de travail à la maison, de ne pas pouvoir déconnecter quand je rentre. Sors-toi ça de la tête. Mets tes intérêts et ceux de ta famille avant ceux des élèves, c'est ce que font tous ceux qui vivent bien ce métier. C'est un métier, pas un sacerdoce. Ton mari a tout à fait raison, c'est l'effet PES. Pour te donner de l'espoir, envisage un mi-temps l'an prochain, ça te retirera de la pression, et ce sont souvent des postes très sympas, car tu complètes des collègues qui ont des classes correctes. 1
lilimay Posté(e) 2 mars 2020 Posté(e) 2 mars 2020 Si ton seul point positif c'est la gestion de la garde des tes petits renseigne toi bien pour l'année prochaine. Où les gens qui ont ton barème sont ils généralement envoyés ? (demande aux syndicats ils te répondront facilement). Dans mon département c'est simple, T1, même avec 4 enfants, tu serais envoyée très très loin des zones prisées. Donc réfléchis bien à ce qui t'attend, peux tu gérer un déménagement avec toute la famille sous le bras, peux-tu faire 1h30 de route matin et soir ?... 1
borneo Posté(e) 2 mars 2020 Posté(e) 2 mars 2020 Il y a 2 heures, lilimay a dit : Donc réfléchis bien à ce qui t'attend, Elle verra bien. Je pense que ce n'est pas la peine de lui casser le moral préventivement. Si le métier était aussi abominable qu'on le lit ici et là, on serait bien stupides d'y rester. 😇 1
Janelyne Posté(e) 2 mars 2020 Posté(e) 2 mars 2020 Je me permets de réagir à ton sujet, car j'ai ressenti bon nombre des points que tu cites, ce qui m'a amenée au congé longue maladie, au poste adapté, à repasser un concours, pour finalement, avec du recul, me rendre compte que je n'ai pas passé le concours de PE pour rien. Mais seulement que je me mettais trop de pression, une barre beaucoup trop haute : on ne peut pas tout révolutionner, on ne peut pas tout faire pour ce métier, il faut accepter, surtout au début, que ce ne soit pas parfait et se donner des limites. Je vais reprendre à la rentrée prochaine, et de mes erreurs, je retiens différentes choses à modifier : je ne vais plus investir financièrement (parce que j'ai clairement dépensé des salaires entiers, à me mettre à découvert, pour que tout soit bien, pour compenser le manque de moyens...), je ne vais plus tout créer mais m'appuyer sur des méthodes/manuels/blogs sans pour autant m'éparpiller dans les sources, je vais vivre ma vie personnelle et ne pas l'entraver de corrections (j'ai corriger durant des repas de fêtes pour dire..), et j'en passe ! Tout ça pour dire qu'en débarquant dans le métier, on a de belles représentations et envie de tout faire bien, mais qu'il y a la réalité. Après il faut peser les pour et contre pour savoir si c'est vraiment possible de poursuivre ou s'il faut bel et bien partir, mais ce n'est pas forcément l'unique solution. Mais dans tous les cas pense à toi, à ton bien-être et à ta santé. Il ne faut pas se précipiter ni s'entêter quitte à jouer de son état. Courage. 2 2
steph50 Posté(e) 2 mars 2020 Posté(e) 2 mars 2020 Attends l'année prochaine. L'année de stage ils sont exigeants niveau paperasse, après il y a des choses que tu pourras simplifier. Il faut aussi prendre du recul et accepter qu'on ne peut pas tout faire et tout inventer. En formation ils sont contre les guides du maître et les livres tout faits mais c'est un bon appui pour démarrer et ne pas tout créer. 2
électron déchaîné Posté(e) 2 mars 2020 Posté(e) 2 mars 2020 J'ai fait une reconversion professionnelle avec 2 enfants à charge. Les premières années sont dures. Pas que l'année de PES. Tu peux être une année en maternelle et l'année suivante en segpa une partie de l'année (mon vécu). Tout a refaire car tu n'as pas de cours, pas de fiches de séquence. Tout à réfléchir chaque année. Et donc des soirées à préparer au détriment de la vie de famille. Il faut aussi gérer sa vie de famille : si l'année de PES j'ai pu déposé mes enfants à la garderie du matin, ce fut impossible les 2 années suivantes car j'ai été affectée loin de chez moi. Il a fallu que je fasse appel à mon paternel pour déposer les enfants. A partir de la 4ème année j'ai été TRS dans plusieurs classes de maternelle. La première année de TRS j'ai beaucoup bossé mais les années suivantes moins car j'avais capitalisé des choses. Aujourd'hui c'est plus facile niveau familiale car je suis nettement plus dispo pour les devoirs, pour gérer la maison. Mon conjoint aussi ne comprenait pas pourquoi je pouvais rester jusque minuit pour préparer au début (mauvaise représentation du métier). Je lui ai dit que ça ira mieux dans quelques années car c'est le discours que j'entendais autour de moi et cela s'est avéré vrai pour moi.
chableu Posté(e) 2 mars 2020 Posté(e) 2 mars 2020 il y a 1 minute, Blanchedecm2 a dit : On est tous plus ou moins passé par là (mais pas avec 4 enfants, misère!!!!), COURAGE!!!!! Mes premières années, je les ai passées à 3 heures de chez moi...donc un appart loin des enfants...ben, si moralement c'était très difficile... pour la gestion du boulot c'était très bien...Bravo à toi de mener tout de front ! il y a 3 minutes, Blanchedecm2 a dit : Effectivement, l'idée d'un mi-temps l'an prochain serait une bonne idée... Oui...mais...des collègues s'en mordent les doigts... il y a 3 minutes, Blanchedecm2 a dit : Bref, le beurre et l'argent du beurre, ce n'est pas encore tout de suite….) Et alors, pour le sourire de la crémière.... Il y a 5 heures, steph50 a dit : Attends l'année prochaine. L'année de stage ils sont exigeants niveau paperasse, après il y a des choses que tu pourras simplifier. Exactement !
Flo4744 Posté(e) 2 mars 2020 Posté(e) 2 mars 2020 Douter est une bonne chose mais l'état dans lequel tu te mets est problématique. As-tu fait une colonne des + et des - ? Quel plaisir as-tu au quotidien ( même si ce sont des petits moments en classe au début ) ? Comment imagines tu les choses dans 1 mois, 6 mois, 1 an, 3 ans.... J ai passé le concours il y a 4 ans, à 40ans, avec 4 enfants et en travaillant dans le commerce à 80%. Alors oui on bosse, on galère un peu, on court beaucoup, on culpabilise de ne pas passer autant de temps que l'on voudrait avec les enfants, on découvre que ce métier est loin d'être idyllique.... Mais tous les matins, en voyant tous les élèves devant moi, j'ai le sourire. Je rate des choses, j'apprends bcp, j ai des collègues sympas mais cela n'a pas tjs été le cas. On change de niveau parfois tous les ans donc on doit revoir les programmes.... Mais je me sens à ma place. Et si un jour ce n'est plus le cas, cela peut tout à fait arriver, je trouverai tjs un travail, peu importe lequel, même si c'est alimentaire.... Ah oui, depuis que j'enseigne, j'ai délégué les devoirs à mon mari qui le comprend très bien. Bizarrement, on est tjs moins patient avec ses propres enfants ! Je te souhaite plein de bonnes choses pour la suite. Ta décision sera la bonne. 1
azerty Posté(e) 2 mars 2020 Posté(e) 2 mars 2020 Je ne peux pas te dire ce que tu devrais faire : persister ou abandonner, mais c’est sûr que l’année de PES est difficile. Moi il y a 15 ans , avec 3 enfants j’avais déjà trouvé ça dur alors qu’à l’époque il n’y avait que des stages, pas de mi temps en responsabilité d’une classe! J’ai le souvenir, les premières années de passer mes soirées à préparer la classe , genre de 21h à minuit/1h . Je ne soufflais que le mardi soir ( vive les écoles à 4 jours de l’époque) et le vendredi soir. Je bossais tout mon dimanche et une bonne partie des vacances. Tout comme toi, je ne m’y sentais pas légitime, l’impression d’avoir usurpé un statut . Aujourd’hui je me sens bien dans la peau d’une enseignante meme si j’ai encore parfois des petits coups de mou où je pense que je ne suis pas trés bonne, pas trés efficace. je profite un peu plus de ma famille depuis 5/6 ans car j’ai les mêmes niveaux depuis environ 8/9 ans mais j’en fais encore trop. C’est un métier aliénant et je ne conseille pas spécialement d’y entrer. Je songe parfois à abandonner moi aussi mais je ne sais pas pour quoi faire d’autre... il s’agit de ta santé en priorité donc il ne faut pas te forcer si tu sens que c’est trop . Mais en meme temps arrêter n’est pas une décision facile à prendre . En as tu parlé à tes formateurs, ceux qui viennent te voir en classe? Ce serait sans doute plus facile pour toi si on te disait qu’effectivement tu n’es pas faite pour ce métier. Cela t’aiderait à justifier ta décision d’abandonner auprès de ta famille. Au pire va voir un médecin qui sera peut être à meme de diagnostiquer un burn out avant que tu ne craques complètement. 2
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