elinaCRPE Posté(e) 3 mars 2020 Posté(e) 3 mars 2020 J’ai mis 5 ans à m épanouir dans ce métier. La première année est un enfer les premières années tu ne fais que bosser. Ensuite tu prends plaisir à enseigner et tu deviens efficace dans ta préparation. Mon conseil c’est de finir ton année de stage et de demander à compléter d autres enseignantes au mouvement. Tu n auras plus ta classe donc moins de pression et tu verras d autres fonctionnements de collègues qui t aideront à gagner en efficacité. De plus si tu as des compléments en élémentaire tu récupéreras toujours les mêmes matières ( géométrie lexique...) ce qui te fera moins de préparation. L année de stage, il faut tenir à tout prix. Je te conseille de vous prévoir de super vacances en juillet pour bien récupérer et de buller un maximum en août. De toute façon ce que tu prépareras avant la rentrée sera inadapté à des publics que tu ne connaîtras pas. 1 1
borneo Posté(e) 3 mars 2020 Posté(e) 3 mars 2020 Il y a 3 heures, elinaCRPE a dit : L année de stage, il faut tenir à tout prix. Je te conseille de vous prévoir de super vacances en juillet pour bien récupérer et de buller un maximum en août. De toute façon ce que tu prépareras avant la rentrée sera inadapté à des publics que tu ne connaîtras pas. +1
batmarie Posté(e) 3 mars 2020 Posté(e) 3 mars 2020 Je rajoute à ce qui précède que l'année de PES comporte une difficulté supplémentaire: gérer le PE avec qui on est en binome. Enfin gérer le travail à 2. Cela représente une charge de travail supplémentaire (les temps de communication, les choix à faire à 2) et cela prive d'une source de satisfaction (faire les choix dont on a envie et en récolter les fruits). PES l'an passé, mon année s'est très bien déroulée donc je ne peux pas me projeter dans ton témoignage. En revanche, avec mes 3 enfants, la classe et l'ESPE, je peux te dire que la maison était cracra et qu'on a mangé pates et pizzas plus souvent qu'à notre tour. Je n'ai pas été non plus toujours patiente avec ma famille et j'ai passé beaucoup d'heures à mon bureau. Cette année, mon académie a créé un nouvel intitulé de poste qui fait que j'ai été nommée à 15mn de chez moi dans une zone très très prisée généralement réservée aux RQTH. Personne ne peut dire où tu seras l'an prochain et on n'est jamais à l'abri d'un coup de bol. Cette première année a été très stressante au début: zone privilégiée, double niveau, double cycle. J'ai dû faire des choix et en priorité j'ai opté pour des méthodes de travail me permettant de ne pas fusionner avec ma chaise de bureau. (*) Cela m'a allégé mes heures de préparation. De plus, je ne fais pas les documents tels qu'on les attendait de moi à l'ESPE. Mes documents sont simplifiés par rapport aux attentes de la formation: là aussi je gagne du temps. Mes documents sont faits dans l'optique de ME servir et non de satisfaire un tuteur. Enfin, j'ai tout de suite compris que je préférais aller en classe avec une demi-prep mais une vraie nuit de repos plutot que le contraire!! Si je ne dors pas assez je suis impatiente, je m'agace plus vite et personne n'apprend rien. Reposée, je suis disponible pour les élèves et pour les imprévus qui de toute façon ne manquent jamais de bousculer ce que tu avais prévu. En fait, le secret c'est de se fixer des limites. Peut être qu'au début on voudrait que tout soit parfait quitte à travailler 70h par semaine. Mais comment être bienveillant avec autrui quand on ne l'est pas avec soi même? Je trouve que ce que l'on attend de nous relève souvent du miracle alors qu'il ne s'agit "que" d'un travail. Ou alors j'ai raté la baguette magique qui allait avec le poste? Les moyens donnés aux PE ne sont pas toujours en adéquation avec les attentes institutionnelles. Hélas, cela peut créer beaucoup de souffrance au travail lorsqu'on prend pour un échec personnel celui de ses élèves alors même qu'il s'agit de l'échec d'un système. Je ne peux pas dire ce qui te convient, mais la vie de PES et la vie de PE ne sont pas tout à fait les mêmes alors si ton état de santé te le permet, attends pour prendre une décision quant à l'avenir. Peut être te sera-t-il alors plus facile de considérer les différents aspects du métier et ce que tu as à y apporter. Dans tous les cas, bon courage, et fais des petites croix sur le calendrier: il n'y a pas de honte à cela! (*)Edit: j'ai donc opté pour des méthodes "clés en main" m'évitant de perdre du temps à devoir construire les séquences et séances. Avec Picot en français et MHM en maths, le plus gros de ma semaine était déjà pré établi. Evidemment il faut les préparer pour savoir quoi proposer chaque jour mais j'ai gagné beaucoup de temps. 1 1
melimelo59 Posté(e) 4 mars 2020 Posté(e) 4 mars 2020 Je partage l'avis de tout le monde. Les premières années sont difficiles; on passe beaucoup de temps à préparer, j'y passais également mes soirées, jusque minuit/ 1h, mes week ends et une grosse partie des vacances. Mon conjoint ne comprenait pas pourquoi je travaillais autant, mais les exigences sont hautes. On me disait aussi que 'était l'histoire de quelques années, après on gagne en efficacité. ET C'EST VRAI! Avec les années et l'expérience, on apprend à relativiser, ce n'est pas grave si mon cahier journal est fait vite fait sur une feuille de brouillon; si je n'ai pas pensé à rédiger une fiche de séquence en EPS... des fois on improvise, on laisse les élèves un peu en autonomie sur des jeux, des révisions. On ne peut pas être parfait. La question à te poser est: est-ce que tu aimes ce métier ? qu'est ce qui te motive? Je te conseille de terminer cette année si dure de PES et de demander des décharges de directeurs ou temps partiels pou effectivement , déjà ne pas avoir ta classe et d'être libérée de la paperasse, et surtout voir d'autres fonctionnements de collègues, et comme cela a été dit, souvent tu hérites des matières telles que géométrie, vocabulaire,... que tu peux adapter d'une classe à l'autre. Bon courage pour cette année et pense à toi et ta famille.
Cath56 Posté(e) 5 mars 2020 Posté(e) 5 mars 2020 Bonsoir, J'ai 47 ans et je suis T3, j'ai eu le concours en 2016 sans aucune formation et comme toi j'ai vécu une année de PES extrêmement difficile (après avoir passé le concours 2 années de suite en travaillant à 80% donc j'étais déjà bien fatiguée ! ) Pour ma part, j'ai eu besoin de me faire aider pour faire le tri des pour et des contre, tout était mélangé dans ma tête du fait de l'épuisement je pense. J'ai pris le temps d'aller voir une psychologue tous les 15 jours pendant quelques mois (en gros entre janvier et avril de mon année de PES) et cela m'a beaucoup aidée à y voir plus clair sur mes motivations. Ensuite, j'ai toujours demandé au mouvement des postes de TRS et j'ai commencé par travailler à 75% avant de reprendre à plein temps à la dernière rentrée. Je fais des décharges de direction et cela me convient bien pour l'instant, je vois différentes manières de travailler et en même temps j'ai un vrai lien avec mes élèves que je vois au minimum un jour par semaine. Je suis très contente aujourd'hui de ne pas avoir arrêté en année de PES, même si je finis encore les périodes sur les genoux car je travaille encore beaucoup. Il y a cependant vraiment du mieux depuis cette année, je deviens plus efficace et je fais plus rapidement le tri de ce qui me convient ou pas... mais tu vois, il faut du temps, et parvenir à ne pas prendre de décisions précipitée dans une période de fragilité. Bon courage Cath 2 2
Gribouillette Posté(e) 5 mars 2020 Posté(e) 5 mars 2020 il y a 34 minutes, Blanchedecm2 a dit : Je te rassure (ou pas…), on finit toujours la période sous les genoux, même avec "de la bouteille"....Le travail de lâcher prise est à élargir à tout le monde...moi la première! +1 Et même sans parler de lâcher prise, c'est extrêmement physique!
Marion-Louise Posté(e) 9 mars 2020 Auteur Posté(e) 9 mars 2020 Tout d'abord, merci pour votre soutient. En mode pas le moral je n'ai pas eu le courage de revenir avant. Je note vos idées, notamment pour l'an prochain. Je suis tellement la tête dans le guidon que je n'arrive pas trop à être objective même si je pense que le fait d'avoir une classe pas sympa ça n'aide pas du tout, clairement moi quand je les vois je n'ai pas le sourire.... J'essaie de me dire qu'il faut finir cette année et au moins commencer l'an prochain mais j'avoue que quand je vous vois parler de plusieurs années je sais que je ne tiendrais pas tout ce temps si je ne me sens pas mieux dans mon boulot.
batmarie Posté(e) 10 mars 2020 Posté(e) 10 mars 2020 Je me suis vite sentie en rythme confortable, et je suis en T1. Tout est possible ^^
chableu Posté(e) 10 mars 2020 Posté(e) 10 mars 2020 Merci d'avoir donner des nouvelles. Pas de décision en situation de manque de moral. Accroche-toi ! Reviens nous dire, poser des questions... Que la force soit avec toi !
reconversionDifficile Posté(e) 11 février 2021 Posté(e) 11 février 2021 Bonsoir, je suis désolée de déterrer ce sujet mais je me suis reconnue à 100% dans la situation de Marion-Louise. J'étais maman en congé parental avec 4 enfants à la maison, j'ai choisi de me reconvertir et ne pas reprendre le poste occupé avant mes enfants (un CDI). J'ai passé le concours en mode "je vais voir ce que c'est, cela me fera une idée pour l'année prochaine (sans préparer du tout l'oral)". Mais année particulière avec la covid, j'ai eu les écrits et n'ai pas eu d'examen oral. Donc je me sens complètement illégitime dans ce nouveau travail. J'aimerais vraiment avoir des nouvelles, un an après, si la situation s'est améliorée ? Si finalement la charge était trop importante ? En tout cas, vos réponses font du bien à lire quand on doute de tout dans cette année de PES vraiment éprouvante. Merci à vous.
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