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Le 02/08/2020 à 19:38, Caribou7 a dit :

Bonjour à tous,

J'avais posté il y a un moment car je suis ingénieur, je souhaite me reconvertir et le métier de PE me trotte dans la tête depuis un moment.

J'aimerais en savoir plus sur comment ça se passe au niveau des budgets de l'école pour pouvoir avoir des fournitures afin de réaliser des activités pour les enfants, pour acheter les manuels de classe (peut-on d'ailleurs choisir ou est-ce imposé par l'école ?), les livres, les photocopies... avez-vous de quoi vous fournir tout cela ? J'ai l'impression que beaucoup de professeurs des écoles financent cela (du moins en partie) de leur poche. Est-ce vraiment ce qui est attendu ? 

De plus, comment vous organisez-vous pour préparer vos cours ? Je lis que beaucoup de PE pensent constamment à l'école et font des heures supplémentaires considérables - bien sûr je ne m'attends pas à ce que le PE ne travaille que 24h par semaine, je vous rassure tout de suite - mais dégagez-vous du temps pour vous ?

Le métier m'attire beaucoup mais j'ai récemment lu tellement de commentaires négatifs sur le métier, beaucoup de gens lassés, que ça alimente des craintes qui sont déjà inévitablement là dans le cadre d'une reconversion. Je suis personnellement à bout dans mon métier: je n'y vois plus aucun sens, ma vie pro empiète trop sur ma vie perso, j'y vais la boule au ventre. Bien évidemment, je préfère me renseigner d'autant plus sur les conditions et ce qu'on ne voit pas forcément au 1er abord avant de me lancer dans cette aventure. Je ne veux ni me voiler la face, ni me faire de fausses idées (dans un sens comme dans l'autre). J'ose espérer que beaucoup de PE aiment leur métier et que les commentaires très négatifs ne sont pas représentatifs. Des avis de reconvertis sont aussi les bienvenus, la comparaison avec votre vie pro d'avant peut-être intéressante également !

Merci :)

 

Reconvertie depuis 14 ans (en fait 15 mais j'ai commencé par une année de congés parental 🙂). Auparavant j'étais analyste fonctionnelle dans une SSII et ma carrière devait avancer très vite... Jusqu'à ce ma fille naisse...

Avant de me lancer j'ai fait des stages d'observation dans ma ville. Les instits qui m'ont accueilli ont été très claires sur le boulot (on pense école, on mange école, on dort école), ce qui peut être insupportable pour l'entourage et en particulier le conjoint. C'est vrai en particulier les premières années. Ensuite, on apprend à se protéger. Dans le privé même si je pouvais rêver travail, quand je rentrais (tard voir très tard), je n'avais pas de travail à faire. Il y avait un vrai cloisonnement.

Elles m'ont aussi laissé prendre la classe en main ce qui permet de suite de comprendre la difficulté d'être face aux élèves.

Au niveau financier oui la perte est difficile. Je viens d'atteindre le niveau de salaire que j'avais en tant qu'analyste. Il ne faut pas se mentir c'est compliqué de changer de niveau de vie.

J'allais aussi à reculons au travail. Je crois que c'est ce qui m'a fait franchir le pas. J'ai été élevée dans la notion de service public et je ne supportait plus les "valeurs" d'une SSII.

Il faut s'attendre à être mal vu y compris dans sa propre famille (les enseignants sont des feignasses, toujours en vacances, c'est facile d'être enseignants, les enseignants ne créent pas de richesse, l'EN est au service des parents...). Et ça ne va pas en s'arrangeant même si le confinement a un peu changé la donne. 

Le métier est épuisant physiquement et moralement. Et le temps de repos est moindre qu'il n'y paraît. Et il faut être sur le pont avec le sourire quoiqu'il arrive. C'est comme une représentation théâtrale de 6 heures par jour.

Acheter du matériel de classe sur mes deniers personnels, je l'ai beaucoup fait au début. Moins maintenant.

Et là à ce stade, j'entends venir la question : mais pourquoi elle ne démissionne pas ?

LES ÉLÈVES

Le bonheur de les voir progresser, du "ça y est j'ai compris" et bien d'autres choses encore. Ils nous apportent autant qu'on leur apporte. Pas tous, je ne suis pas chez les Bisounours, mais quelques uns qui donnent envie de se lever le matin.

La conviction que s'ils ont progressé alors je sers à quelque chose.

Le lien créé avec eux est fort.

Le plaisir de voir de grands dadais de 18-20 ans crier "maîtresse" quand ils nous voient et que tu les as eu 10 ou 15 avant. 😁

La reconnaissance ce sont eux qui nous l'apportent. Il ne faut rien attendre des autres (supérieur, collègues, familles des élèves même si parfois on a des bonnes surprises).

J'aime et je continue ce métier pour eux. Ils me donnent l'envie.

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Posté(e)
il y a 9 minutes, maryl a dit :

Au niveau financier oui la perte est difficile.

Ici, j'ai divisé mon salaire par deux. Et j'ai échangé un job très intéressant et valorisant contre un autre plutôt en perte de prestige. Mais en échange, j'ai eu des horaires bien plus agréables, mes mercredis, mes soirées et mes weekends. Sans parler des vacances. Et beaucoup moins de responsabilités. Plus de liberté aussi. 

Il y a tout à fait moyen de ne pas passer tout son temps libre à travailler, en particulier quand tu as d'autres passions. A part pendant mon année de PE2, je n'ai jamais rien acheté pour l'école avec mes deniers personnels.

Je pense qu'on apprécie bien plus le métier de PE quand on en a fait un autre avant. ;)

 

Posté(e)
il y a 2 minutes, borneo a dit :

Ici, j'ai divisé mon salaire par deux. Et j'ai échangé un job très intéressant et valorisant contre un autre plutôt en perte de prestige. Mais en échange, j'ai eu des horaires bien plus agréables, mes mercredis, mes soirées et mes weekends. Sans parler des vacances. Et beaucoup moins de responsabilités. Plus de liberté aussi. 

Il y a tout à fait moyen de ne pas passer tout son temps libre à travailler, en particulier quand tu as d'autres passions. A part pendant mon année de PE2, je n'ai jamais rien acheté pour l'école avec mes deniers personnels.

Je pense qu'on apprécie bien plus le métier de PE quand on en a fait un autre avant. ;)

 

Pareil beaucoup moins de prestige, pas grave. Par contre, j'ai autant de liberté, peut-être même moins car je pouvais gérer mes journées comme je le voulais (la plage horaire obligatoire était beaucoup plus courte) et je trouve que j'ai au mois autant de responsabilité. Être PE c'est quand même une grande responsabilité. Et j'ai beaucoup perdu en terme de formation (le grand vide de l'EN).

Pour ce qui est du travail à la maison, il diminue beaucoup avec le temps surtout si on a la chance de garder son niveau.

Je ne sais pas si j'apprécie plus ce travail que mes collègues, je ne pense pas. Je n'ai pas de regret, celui de pe était mon rêve d'enfant. Ceux d'avant, m'ont appris d'autres choses qui parfois me servent. Avoir vu autre chose est sûrement un plus même si du coup, on n'est pas dans le moule.

Je crois que la première qualité nécessaire pour ce métier est l'adaptabilité. On peut avoir prévu la meilleure séance sur le papier et que ça ne fonctionne pas. Savoir se remettre en question et changer son fusil d'épaule.

Ce que j'ai gagné surtout est qu'aucun jour ne ressemble à un autre même en mettant en place une routine.

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il y a 40 minutes, Lolita a dit :

Je pense qu'on ne peut pas généraliser autant.

Avec vae ou avec un concours ? Tu peux donner des exemples ? Je ne vois pas trop ce que ça peut être comme métier :idontno:.

@Caribou7, tu n'as pas la possibilité d'aller dans une école (observation ?), autour de toi pour voir un peu à quoi ressemble une école de nos jours ? Ce serait la meilleure des choses avant de te lancer. Car autant de personne, autant d'avis différents....

Oui aller voir dans des classes et pas forcément celles d'enseignants chevronnés mais plutôt de débutants...

Lolita veux tu des exemples de métier dans l'administration pure ou dans le domaine des systèmes d'information? L'administration , qu'elle soit d'état ou territoriale est assez méconnue il y a des dizaines de métiers ne serait ce que sous l'étiquette d'attaché d'administration. J'ai préparé un concours en suivant une prépa en fac de droit un an (ce n'était pas ma formation initiale).

Si j'avais été mis en contact avec l'administration dans ma jeunesse je n'aurais pas choisi le métier de PE que je pense avoir choisi par défaut parce que je n'avais pas d'autre idée à 18 ans. Je n'ai pas été bien orientée et je n'ai pas cherché non plus à m'orienter. En même temps comment vouloir/pouvoir tester où se renseigner

il y a 19 minutes, borneo a dit :

Ici, j'ai divisé mon salaire par deux. Et j'ai échangé un job très intéressant et valorisant contre un autre plutôt en perte de prestige. Mais en échange, j'ai eu des horaires bien plus agréables, mes mercredis, mes soirées et mes weekends. Sans parler des vacances. Et beaucoup moins de responsabilités. Plus de liberté aussi. 

Il y a tout à fait moyen de ne pas passer tout son temps libre à travailler, en particulier quand tu as d'autres passions. A part pendant mon année de PE2, je n'ai jamais rien acheté pour l'école avec mes deniers personnels.

Je pense qu'on apprécie bien plus le métier de PE quand on en a fait un autre avant. ;)

Il faut bien préciser aussi à Caribou que dans certaines communes il y a toujours bien école le mercredi matin depuis 2013 et de magnifiques animations pedaronron au moins deux mercredi après midi par période. Je n'appelle pas ça des horaires agréables quand il faut enchaîner des semaines de 5 j d'affilée sans autre choix que de se retrouver à corriger préparer le soir ou le week end. La conséquence? Énormément de PE demandent un temps partiel pour travailler sur jour off et pouvoir ainsi profiter de leur famille sur leur temps libre mais avec un salaire encore plus misérable.

J'apprécie bien plus mon rythme de travail dans l'administration de la FPE. Je pose des jours quand je veux, je peux partir en week end improvisé trois jours etc...il n'y a que les vacances d'été qui sont vraiment trop longues et qui m'obligent à une organisation acrobatique pour que les enfants fréquentent la collectivité au minimum voir pas du tout. Si je n'avais pas de la famille proche je n'aurais sûrement pas le même discours c est certain! 

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Il y a 18 heures, borneo a dit :

Dans le métier de PE comme dans la vie, l'argent ne fait pas le bonheur. Ce n'est pas parce que tu pourras acheter tous les ans des séries de livres, des tablettes, des feutres veleda à gogo, et que tu auras photocopies illimitées que tu feras du meilleur boulot. On peut écrire sur des cahiers et recopier les énoncés du tableau, par exemple. 

On enseigne le développement durable à nos élèves. Ce serait bien de ne pas faire le contraire de ce qu'on dit. 

Tu as déjà vu les différences de budget alloués aux écoles selon les communes? Les différences de coopératives scolaires ? Je crois que pour certaines écoles, il n'est pas question du superflu mais du nécessaire.

L'argent ne fait pas le bonheur, certes, mais il peut y contribuer. Je me suis retrouvée à réparer toutes les semaines une cuisinette en bois de plus de 30 ans, qui cassait de toutes parts, parce que le budget ne me permettait pas d'en acheter une nouvelle, non, je ne trouve pas ça normal. Je ne fais pas de photocopies, sauf les mots pour les parents, je répare, remploie et bidouille mais franchement, parfois, j'aimerais pouvoir acheter du matériel plutôt que de passer des heures à chiner/bricoler/bidouiller.

Par exemple, j'ai dans ma classe une grosse caisse d'animaux en plastique (type papo), tous achetés en brocante (avec mon argent), pour travailler en langage sur les animaux, les familles, les ressemblances, les personnages d'un album... Pour moi, ça n'est pas du superflu, et ça ne me semble pas normal de devoir arpenter les brocantes pour trouver une lionne ou un crocodile en plastique (j'ai trouvé le crocodile la semaine dernière chez Emmaüs :yahoo:). Quand j'ai quitté mon école il y a 2 ans, le directeur a jasé derrière mon dos parce que j'emenais beaucoup de choses... qui m'appartenaient.

Mon école actuelle s'est fait cambrioler à plusieurs reprises (école en quartier difficile, sans aucune sécurité, même moi, j'arriverai à y entrer quand je veux). La mairie n'a jamais remplacé ce qui avait été volé, les élèves ont passé des années sans aucun ordinateur...

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il y a une heure, boislasson a dit :

Tu as déjà vu les différences de budget alloués aux écoles selon les communes? Les différences de coopératives scolaires ? Je crois que pour certaines écoles, il n'est pas question du superflu mais du nécessaire.

L'argent ne fait pas le bonheur, certes, mais il peut y contribuer. Je me suis retrouvée à réparer toutes les semaines une cuisinette en bois de plus de 30 ans, qui cassait de toutes parts, parce que le budget ne me permettait pas d'en acheter une nouvelle, non, je ne trouve pas ça normal. Je ne fais pas de photocopies, sauf les mots pour les parents, je répare, remploie et bidouille mais franchement, parfois, j'aimerais pouvoir acheter du matériel plutôt que de passer des heures à chiner/bricoler/bidouiller.

 

Je n'ai jamais fait de maternelle. En élémentaire, le manque de budget est moins handicapant. Je ne suis pas pour les fichiers à tout crin, je préfère faire écrire dans des cahiers. Du coup, je peux me contenter d'un petit budget. Tous les ans, je laisse du budget et des photocopies aux collègues.

Je limite aussi largement le gaspillage dans ma vie personnelle. ;)

Posté(e)
Il y a 2 heures, boislasson a dit :

Tu as déjà vu les différences de budget alloués aux écoles selon les communes? Les différences de coopératives scolaires ? Je crois que pour certaines écoles, il n'est pas question du superflu mais du nécessaire.

L'argent ne fait pas le bonheur, certes, mais il peut y contribuer. Je me suis retrouvée à réparer toutes les semaines une cuisinette en bois de plus de 30 ans, qui cassait de toutes parts, parce que le budget ne me permettait pas d'en acheter une nouvelle, non, je ne trouve pas ça normal. Je ne fais pas de photocopies, sauf les mots pour les parents, je répare, remploie et bidouille mais franchement, parfois, j'aimerais pouvoir acheter du matériel plutôt que de passer des heures à chiner/bricoler/bidouiller.

Par exemple, j'ai dans ma classe une grosse caisse d'animaux en plastique (type papo), tous achetés en brocante (avec mon argent), pour travailler en langage sur les animaux, les familles, les ressemblances, les personnages d'un album... Pour moi, ça n'est pas du superflu, et ça ne me semble pas normal de devoir arpenter les brocantes pour trouver une lionne ou un crocodile en plastique (j'ai trouvé le crocodile la semaine dernière chez Emmaüs :yahoo:). Quand j'ai quitté mon école il y a 2 ans, le directeur a jasé derrière mon dos parce que j'emenais beaucoup de choses... qui m'appartenaient.

Mon école actuelle s'est fait cambrioler à plusieurs reprises (école en quartier difficile, sans aucune sécurité, même moi, j'arriverai à y entrer quand je veux). La mairie n'a jamais remplacé ce qui avait été volé, les élèves ont passé des années sans aucun ordinateur...

Oui, tout cela est scandaleux et fait penser à un pays en voie de développement....

 

Posté(e)
il y a 17 minutes, bisounou a dit :

Selon moi, les avantages peuvent aussi devenir des inconvénients en fonction des personnes. 

Il faut bien analyser son caractère avant de décider. 

Être enseignant, c'est s'occuper des autres (un peu comme les soignants), c'est aussi faire avec parfois peu de moyens, mais également une grande source de satisfaction. 

Il y a de grandes difficultés pour muter d'un département à l'autre. Si vous voulez à terme vous installer dans le sud, il faut passer le concours directement là bas sinon ça peut devenir le parcours du combattant. 

Pour les budgets j'ai ce qu'il faut. Je n'achète plus rien sur mes deniers personnels mais ça dépend beaucoup des communes. 

Acheter sur ses deniers personnels doit être un choix, si cela s'avère une obligation c'est parfaitement inadmissible et révoltant.

Posté(e)
Il y a 5 heures, machin-pichou a dit :

si cela s'avère une obligation c'est parfaitement inadmissible et révoltant.

Et la mairie te dira toujours que c'est ton choix car beaucoup pense que l'on peut enseigner sans matos à part des cahiers et stylos.

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Posté(e)

Ces enseignants, toujours à réclamer!  La piscine... non mais tu te rends compte combien ça nous coûte? Et des manuels! Sous prétexte qu’il y a l euro maintenant, non mais franchement !  (etc etc, l alcool aidant... )

(Long, très long repas du jour de l’an 2005 il me semble, coincée entre mon bop’ et le bop’ de mon bof’ -vous suivez? - conseiller municipal et maire de petites communes  - j ai appris à ne plus me placer n'importe où à table... )

  • Haha 2
Posté(e)
Le 02/08/2020 à 19:38, Caribou7 a dit :

Le métier m'attire beaucoup mais j'ai récemment lu tellement de commentaires négatifs sur le métier

 Je ne sais pas exactement ce qui te met la boule au ventre dans ton emploi actuel, mais tu pourrais retrouver sous peu à l'éducation nationale des choses qui te font souffrir.

 Il faut penser non seulement penser au métier tel qu'il est mais surtout tel qu'il est en train de devenir.

 Les notions de fonction publique et de service public sont particulièrement mises à mal ces dernières années. Le discours sur le dégraissage du mammouth ne date pas d'aujourd'hui, mais il y aux commandes certains responsables qui appartiennent à des courants de pensées appelant à la disparition des emplois publics sous leur forme actuelle. "La sécurité de l'emploi" du fonctionnaire ne sera sans doute bientôt plus qu'un souvenir. 

 Les injonctions à la performance existent aussi à L'EN. Le discours sur les compétences, les évaluations nationales qui se multiplient et leurs pourcentages de réussites, couplés aux changements de programme incessants, en sont un exemple. Déconnectés des réalités quotidiennes, ils contribuent à une forme de perte de sens peut-être comparable à celle que tu déplores dans ton travail actuel.

 De plus, le discours de façade d'exigence masque une incapacité du système éducatif à inverser la tendance actuelle : en bout de course, une proportion toujours plus grande d'élèves se retrouve incapable de suivre dans le supérieur... et même bien avant. Pas simple, surtout dans les écoles des quartiers les plus défavorisés, de garder le moral en songeant à l'avenir très hypothétique de nombre de nos élèves.

Tu n'en peux plus de la réunionite en entreprise ? Tu apprendras à aimer celle de l'éducation nationale.

 Quant à notre rôle d'agent public, nous sommes de plus en plus confrontés à la dégradation du climat social et il n'est pas rare d'être agressés verbalement, quand ce n'est pas physiquement, par un parent mécontent, voire par un élève, sans soutien de notre hiérarchie (#pasdevagues...).

 

Posté(e)
Il y a 2 heures, prof désécol a dit :

 Je ne sais pas exactement ce qui te met la boule au ventre dans ton emploi actuel, mais tu pourrais retrouver sous peu à l'éducation nationale des choses qui te font souffrir.

 Il faut penser non seulement penser au métier tel qu'il est mais surtout tel qu'il est en train de devenir.

 Les notions de fonction publique et de service public sont particulièrement mises à mal ces dernières années. Le discours sur le dégraissage du mammouth ne date pas d'aujourd'hui, mais il y aux commandes certains responsables qui appartiennent à des courants de pensées appelant à la disparition des emplois publics sous leur forme actuelle. "La sécurité de l'emploi" du fonctionnaire ne sera sans doute bientôt plus qu'un souvenir. 

 Les injonctions à la performance existent aussi à L'EN. Le discours sur les compétences, les évaluations nationales qui se multiplient et leurs pourcentages de réussites, couplés aux changements de programme incessants, en sont un exemple. Déconnectés des réalités quotidiennes, ils contribuent à une forme de perte de sens peut-être comparable à celle que tu déplores dans ton travail actuel.

 De plus, le discours de façade d'exigence masque une incapacité du système éducatif à inverser la tendance actuelle : en bout de course, une proportion toujours plus grande d'élèves se retrouve incapable de suivre dans le supérieur... et même bien avant. Pas simple, surtout dans les écoles des quartiers les plus défavorisés, de garder le moral en songeant à l'avenir très hypothétique de nombre de nos élèves.

Tu n'en peux plus de la réunionite en entreprise ? Tu apprendras à aimer celle de l'éducation nationale.

 Quant à notre rôle d'agent public, nous sommes de plus en plus confrontés à la dégradation du climat social et il n'est pas rare d'être agressés verbalement, quand ce n'est pas physiquement, par un parent mécontent, voire par un élève, sans soutien de notre hiérarchie (#pasdevagues...).

 

Bravo, je ne saurais mieux dire!

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