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Posté(e)
Le 03/08/2020 à 15:10, Vinclemel a dit :

Franchement si tu souhaites un boulot où tu seras moins sous pression personnellement je te conseillerai plutôt  d' envisager un métier sans contact avec public. J'ai choisi de devenir cadre dans l'administration et je suis très satisfaite. Bien sûr je suis parfois un peu sous pression et j'ai beaucoup de responsabilités mais je décroche mieux au final je pense avoir plus de temps pour moi qu'auparavant.

Si tu travailles dans l'informatique et que tu apprécies toujours ton cœur de métier pourquoi ne pas réutiliser tes compétences en postulant comme contractuel dans le domaine du numérique et des systèmes d'information dans la fonction publique ?

Ex dans une didsic, à la DGFIP ou autre?... 

Je ne suis pas du tout dans l'informatique, je suis ingénieur mais pas en informatique. Etre devant l'ordi tout le jour, je crois que je ne veux pas ça et puis je n'ai pas la fibre informatique :)

L'éducation, ça trotte dans ma tête depuis longtemps. Régulièrement, j'y reviens... Pendant mes études puis après avoir abandonné mon 1er poste d'ingénieur je me suis remise en question et me suis demandé si je ne devrais pas plutôt tenter de devenir professeur. Pareil lorsque je vivais en Angleterre, j'ai eu envie de devenir professeur d'anglais dans le secondaire lorsque je rentrerais en France. Et puis aujourd'hui encore.

Peut-être qu'il existe d'autres métiers qui m'intéresseraient oui, je ne sais pas. Je ne connais pas tous les métiers qui existent mais j'ai l'impression que l'éducation m'intéresserait beaucoup plus que mon métier actuel. Cependant, la reconversion fait peur et surtout en lisant certains avis. Mais je suis venue chercher la vérité et c'est bien d'entendre le côté négatif, bien sûr. Le problème aussi quand on décide de se reconvertir, c'est qu'il faut parler aux gens du métier et souvent le côté négatif ressort, c'est donc compliqué de se faire une idée arrêtée sur quelque chose et de réussir à se lancer. Ou alors j'ai juste la frousse et les aspects négatifs me bloquent car j'ai trop peur de me tromper !

Le 04/08/2020 à 08:17, Lolita a dit :

 

@Caribou7, tu n'as pas la possibilité d'aller dans une école (observation ?), autour de toi pour voir un peu à quoi ressemble une école de nos jours ? Ce serait la meilleure des choses avant de te lancer. Car autant de personne, autant d'avis différents....

Tant que je travaille, ça reste assez compliqué à moins de poser des vacances pour ça. Mais sans convention de stage et en plus avec la situation sanitaire actuelle, je ne sais pas si ce serait facile ! Je me suis demandé si je ne devrais tout simplement pas tenter une candidature pour être vacataire, afin de tester le métier sans m'investir dans un concours qui prend du temps et de l'énergie à préparer.

Posté(e)
Le 02/08/2020 à 19:38, Caribou7 a dit :

Bonjour à tous,

J'avais posté il y a un moment car je suis ingénieur, je souhaite me reconvertir et le métier de PE me trotte dans la tête depuis un moment.

J'aimerais en savoir plus sur comment ça se passe au niveau des budgets de l'école pour pouvoir avoir des fournitures afin de réaliser des activités pour les enfants, pour acheter les manuels de classe (peut-on d'ailleurs choisir ou est-ce imposé par l'école ?), les livres, les photocopies... avez-vous de quoi vous fournir tout cela ? J'ai l'impression que beaucoup de professeurs des écoles financent cela (du moins en partie) de leur poche. Est-ce vraiment ce qui est attendu ? 

De plus, comment vous organisez-vous pour préparer vos cours ? Je lis que beaucoup de PE pensent constamment à l'école et font des heures supplémentaires considérables - bien sûr je ne m'attends pas à ce que le PE ne travaille que 24h par semaine, je vous rassure tout de suite - mais dégagez-vous du temps pour vous ?

Le métier m'attire beaucoup mais j'ai récemment lu tellement de commentaires négatifs sur le métier, beaucoup de gens lassés, que ça alimente des craintes qui sont déjà inévitablement là dans le cadre d'une reconversion. Je suis personnellement à bout dans mon métier: je n'y vois plus aucun sens, ma vie pro empiète trop sur ma vie perso, j'y vais la boule au ventre. Bien évidemment, je préfère me renseigner d'autant plus sur les conditions et ce qu'on ne voit pas forcément au 1er abord avant de me lancer dans cette aventure. Je ne veux ni me voiler la face, ni me faire de fausses idées (dans un sens comme dans l'autre). J'ose espérer que beaucoup de PE aiment leur métier et que les commentaires très négatifs ne sont pas représentatifs. Des avis de reconvertis sont aussi les bienvenus, la comparaison avec votre vie pro d'avant peut-être intéressante également !

Merci :)

 

Si tu es ingénieur même hors secteur informatique il y a surement des postes de Cat.A auxquels tu pourrais avoir accès en contractuel ou par troisième concours. As tu déjà regardé sur place de l'emploi public par exemple?

Posté(e)
à l’instant, Vinclemel a dit :

Si tu es ingénieur même hors secteur informatique il y a surement des postes de Cat.A auxquels tu pourrais avoir accès en contractuel ou par troisième concours. As tu déjà regardé sur place de l'emploi public par exemple?

J'avais regardé dans l'urbanisme mais je pense que je vais rapidement retomber sur des problématiques que je rencontre dans mon métier actuel. Je ne connais pas trop ce qu'il y a d'autre en fait. Et souvent, les offres d'emploi ne m'avancent pas beaucoup plus car ça ne me parle pas du tout (le blabla dont je déteste dans mon milieu justement !).

Le métier d'enseignant me parle puisque c'est un métier utile, qui est concret, qui apporte quelque chose de réel à la société. C'est ce qui me manque ailleurs aussi, et je finis par m'ennuyer et perdre tout intérêt.

Posté(e)
il y a 51 minutes, Caribou7 a dit :

Le métier d'enseignant me parle puisque c'est un métier utile, qui est concret, qui apporte quelque chose de réel à la société. C'est ce qui me manque ailleurs aussi, et je finis par m'ennuyer et perdre tout intérêt.

Qui impliquerais-tu dans ce choix ? un mari, des enfants ? Si tu es seule, fonce.

Posté(e)
Le 02/08/2020 à 19:38, Caribou7 a dit :

Bonjour à tous,

J'avais posté il y a un moment car je suis ingénieur, je souhaite me reconvertir et le métier de PE me trotte dans la tête depuis un moment.

Bonjour Caribou7,

j'ai fait le même chemin que toi, enfin un même bout puisque je ne suis plus PE depuis un moment.

Je pourrais rejoindre bon nombre des messages déjà publiés, tant sur les désavantages du métier que sur les biais relatifs aux échos fournis. D'ailleurs, paradoxalement, je ne crois avoir lu jusqu'ici de message vraiment positif te disant de foncer parce que c'est un métier génial... (j'ai peut-être mal lu ceci dit) 

Je pars du principe qu'on cherche en lisant les autres à se conforter dans notre ressenti, aussi ce qui te parlera et te fera effet sera tout simplement ce sur quoi ton cerveau aura envie de focaliser pour confirmer ton intuition ou tes croyances.

Alors, que dire? Quelques éléments de mon parcours professionnel, indissociables du personnel bien sûr, qui résonneront donc peut-être pour toi et t'aideront à te positionner:

- fin de mes études d'ingé: j'étais en porte à faux avec les valeurs transmises. Rapidement, je passe le concours pour entrer à l'IUFM. A l'oral du CRPE, j'obtiens 20/20 au sujet "faire le deuil de ses représentations sur l'enseignement". Je ne donne pas ma note pour me vanter (j'ai l'impression de parler d'une autre vie, ça fait un bail maintenant) mais juste pour dire que j'étais bien lucide sur la réalité du métier. Evidemment plus on avance plus on en apprend et hélas de nos jours les déconvenues vont croissantes quand on espère un travail riche de sens et d'humanité, le travail en lui-même c'est d'être constamment dans une humilité qui permet l'émerveillement.

- j'ai passé le concours en me disant que je resterais instit durant 10 ans; c'est ce qui s'est passé. Métier chronophage, dans lequel je m'autostimulais intellectuellement toute seule en mettant en place des pédagogies dites alternatives seule dans mon coin, en m'investissant dans les classes des autres pour mes matières préférées, langue et musique. Il y a moyen même sans trop de moyens, de prendre du plaisir (ces matières s'y prêtaient bien) et de transmettre réellement. Classes plus difficiles, routine, pas d'évolution... burn out.

- le milieu enseignant est un tout petit monde; quand j'étais encore stagiaire, j'ai passé du temps dans une CLIS. Un instit formidable, qui cultivait ses élèves davantage que dans les autres classes que j'avais vues, ouvert à nos propositions de stagiaires et m'encourageant dans mes prises de risque (oh, à mon petit niveau, pour tenter des trucs en classe). Un homme qui m'a dit que ça pouvait être sclérosant - il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase que j'avais déjà deviné le mot. C'était dur à entendre, d'autant que je voyais bien que la CLIS était le mouton noir de l'école, ce genre de choses qui se traduit dans les tout petits gestes du quotidien manquant de considération, dans les mots anodins qui blessent et l'enseignant et à travers lui les élèves concernés. Sa lucidité ne l'empêchait pas de continuer, en essayant sans cesse d'insuffler du nouveau dans ses pratiques. Alors au bout de 10 ans, oui c'est bien ce que j'ai pensé: ce milieu est sclérosant, en tout cas pour moi. 

- être prof des écoles revêt des réalités bien différentes selon ton tempérament, tes attentes, et bien sûr là où tu exerces, avec qui tu exerces (adultes). Au-delà des conditions globalement désastreuses, il reste heureusement je l'espère des gens satisfaits, qui vont au travail avec plaisir. La recherche de sens et d'utilité sociale fut ma première motivation. ça ne peut pas être la seule et ça ne doit pas être un but sinon on se casse vite fait les dents.

Ce que je demandais toujours aux gens en reconversion qui venaient me demander des conseils, au moment où je proposais cela: qu'est-ce que tu attends d'un travail? Le principal écueil avec ce boulot est d'en faire davantage qu'un boulot. Tout le monde a besoin d'une certaine reconnaissance, le discours souvent tenu "n'attends pas de reconnaissance", je le comprends comme issu du désespoir et de la désillusion la plus totale. C'est pour se protéger, car on sait qu'il y en aura peu, de la reconnaissance; et pourtant c'est un besoin à mon sens normal et fondamental. Comment l'obtenir à un niveau correct en tant que PE, régulièrement? Je ne sais pas du tout... pour moi ça reste un truc aléatoire. J'en ai eu bien plus en exerçant comme prof indépendante durant trois ans qu'en dix ans passés à coup de 26 heures par semaine avec 25-30 gamins... Bon, j'ai une partie de l'explication, mais quand même... 

- fracture privé/public. Pour moi elle est immense et ce à plusieurs niveaux. Ailleurs l'herbe n'est pas plus verte. On ne peut pas comparer, mais je peux donner des éléments issus de mon vécu. J'ai été TRS pendant plusieurs années (remplaçante à l'année pour décharger les directeurs ou les personnes à temps partiel). Hé bien, sur la bonne quinzaine de collègues que j'ai complétées ainsi, deux se sont nettement détachées et ce sont celles avec qui j'ai le plus apprécié de travailler. L'une avait bossé comme chef de projet chez Décathlon. Cette fille était efficace, franche, ne se coupait pas les cheveux en quatre, ne se noyait pas dans une verre d'eau,  savait aller à l'essentiel et donc nos échanges étaient fructueux et efficients, m'associait sans faire de chichis dans les décisions,  me faisait part honnêtement de ses propres difficultés (mineures mais elle en parlait librement) ce qui libérait aussi ma parole et simplifiait nos rapports en y introduisant du soutien mutuel, bref on formait un vrai binôme et tout était facile avec elle. L'autre était venue au métier de PE après avoir bossé dans le milieu sportif (prof de voile je crois?). Syndicaliste. Solidaire, efficace aussi, droite, cool. Pas prise de tête. En recherche de projets motivants, ouverte au monde. Quand je dis ça, ça signifie qu'avec elle je pouvais parler d'autres choses que des enfants, des élèves, des vacances scolaires, du train-train quotidien. 

Quels sont tes besoins, humainement parlant? Ce métier est si particulier: on se retrouve face à des enfants, peu d'échanges entre adultes... beaucoup de temps passé à travailler chez soi aussi.

Penser boulot tout le temps, je crois que ça ne concerne pas que le métier d'instit, loin de là. Par contre, ne pas savoir cloisonner vie privée et vie pro, c'est risquer de s'engluer sans le voir dans le travail, sans obtenir tant que ça au final. Pour moi, on peut durer un tant soit peu si on sait se préserver, qu'on se connaît bien (nos limites, nos envies), qu'on sait comment se challenger et obtenir du plaisir au travail, qu'on sait aller chercher en dehors ce qui nous manque au travail. Tout ça les autres l'ont déjà bien dit. Je pense que c'est valable pour toute reconversion... on sait pourquoi on quitte un travail, pas forcément ce qu'on va trouver, mais surtout: si on est libre dans sa tête, alors on saura évoluer et changer à nouveau si besoin, à petite ou grande échelle. 

Posté(e)

En reconversion. J'étais ingénieur (chargée de recherche) . 6 ou 7 ans que je suis PE.

Dans mon ancien métier j'avais beaucoup de déplacements professionnels en France et quelques déplacements à l'étranger. Pression de la hiérarchie. Beaucoup de travail. Perte de sens. Je faisais un métier qui vient en aide aux autres, un peu comme PE. Mais la difficulté à gérer ma vie de famille à cause des déplacements et le contexte pro ont fait que j'ai changé de métier.

Je ne regrette pas ce changement car j'y gagne en confort de vie : j'ai du temps pour mes enfants, pour moi. 

J'aime voir les élèves évoluer. Je remets ma casquette de chercheur pour trouver des outils ou solutions pour aider un élève en difficulté (c'est cet aspect qui fait le pont entre mon ancien métier et celui de PE.). J'aime coopérer avec mes collègues enseignants dans des projets. J'aime construire des séquences d'enseignement. 

Les points négatifs :

Les premières années : changement de poste, beaucoup de travail à la maison. 

La reunionite aigue

La maison EN bien loin de la réalité du terrain 

Le fait d'être infantiliser par la hiérarchie. 

Les lourdeurs administratifs qui font que tu passes une année sans AVS pour un élève de ta classe en situation de handicap

Des élèves parfois très compliqués. Des parents parfois très compliqués. 

Les qualités à avoir pour ce métier  :

Polyvalent : tu es prof, psy, éducateur... 

Etre capable de gérer seul des problèmes : tu vas être confronté à des problèmes avec des élèves ou des parents et il se peut que tu ne sois pas aidé par tes collègues. 

Adaptabilité : tu dois modifier ta séquence d'enseignement en fonction de ce que tu constates dans la classe : raccourcir, changer une activité...

De la patience

Etre capable de prendre du recul, de mettre à distance. Car certaines années, tu vas souffrir.

Pour illustrer la souffrance : une année j'ai fait la décharge d'une directrice (1 jour par semaine) en moyenne section de maternelle. Nous avions un élève très très compliqué avec de gros problèmes de comportement (problèmes psy) . Il poussait mordait les autres. Il pouvait se jeter au sol en grognant, les yeux révulsés. Il poussait des cris dans la classe. Et il insultait tout le monde tous les jours. Ma collègue en a souffert plus que moi car elle l'avait 3 jours et moi qu'un. Un jour cet élève était au coin bibliothèque : il regardait un livre tout en disant "ta gueule" qu'il répétait inlassablement. J'étais au regroupement avec les autres élèves : on chantait. Ce gamin s'est levé et est venu vers moi alors que je chantais. Il m'a jeté le livre au visage et a dit "tu vas fermer ta putain de gueule connasse". 4 ans le gamin. Et dans ce genre de situation faut savoir réagir car tu as 25 pairs d'eux sur toi. Et ne pas le prendre pour toi ou penser que tu es incompétent pour gérer ce genre de situation. 

 

 

 

 

 

Posté(e)
Il y a 4 heures, galictia a dit :

 

D'ailleurs, paradoxalement, je ne crois avoir lu jusqu'ici de message vraiment positif te disant de foncer parce que c'est un métier génial... (j'ai peut-être mal lu ceci dit) 

 

Si, moi. Je me suis reconvertie à plus de 40 ans pour avoir plus de temps libre pour mes enfants et pour pouvoir faire des études à côté. Et, honnêtement, pour les vacances.

J'avais six ans devant moi pour retourner à mon ancien job, plus valorisant, mieux payé, et très intéressant. Je ne l'ai pas fait, car enseigner m'a vraiment enthousiasmée. 

Je n'en attendais que du temps libre, et un salaire à la fin du mois, et finalement j'adore mon nouveau métier.  :)

 

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Posté(e)

Merci pour ces nouveaux témoignages !

J'ai besoin de ne plus m'ennuyer, faire quelque chose qui me motive et surtout avoir envie de me lever le matin pour aller travailler. Se lever chaque matin, trainer des pieds et avoir la boule au ventre, je n'en veux plus et je ne veux pas que ça dure encore 30 ans comme ça... d'autant que je sais que la situation n'ira pas en s'arrangeant. D'un point de vue humain, j'ai envie de faire quelque chose qui serve à quelqu'un, d'avoir l'impression d'avoir fait quelque chose à la fin de la journée et pas juste de la "bullshit" comme j'ai l'impression de faire actuellement.

Travailler chez moi ne me dérange pas, je passe actuellement énormément de temps à travailler à changer ma situation (recherche d'emploi au départ, travail avec consultant apec et beaucoup d'introspection maintenant pour me trouver, c'est épuisant surtout quand il n'y a pas de révélation absolue ou que des doutes naissent sans arrêt). Bref, même le télétravail j'ai bien aimé... certains trouvaient que ça empiétait trop sur la vie privée, moi j'ai aimé la liberté que j'avais à m'organiser, à rester dans mon environnement (et à ne pas avoir les bouchons le soir aussi j'avoue).

 

Le 05/08/2020 à 23:08, borneo a dit :

Si, moi. Je me suis reconvertie à plus de 40 ans pour avoir plus de temps libre pour mes enfants et pour pouvoir faire des études à côté. Et, honnêtement, pour les vacances.

J'avais six ans devant moi pour retourner à mon ancien job, plus valorisant, mieux payé, et très intéressant. Je ne l'ai pas fait, car enseigner m'a vraiment enthousiasmée. 

Je n'en attendais que du temps libre, et un salaire à la fin du mois, et finalement j'adore mon nouveau métier.  :)

Yep et ça fait plaisir d'avoir un témoignage positif aussi :)

D'un point de vue purement vie perso: j'ai aussi besoin de retrouver du temps pour moi mais j'ai peur, en lisant tous les commentaires, que ce soit un leurre. Après je ne sais pas si le fait d'avoir été dans le privé permet de relativiser puisque les vacances sont bien moindres. Je cherche aussi la sécurité d'un salaire, même si je me rends bien compte qu'il ne sera pas extraordinaire.

Le 05/08/2020 à 17:28, chableu a dit :

Qui impliquerais-tu dans ce choix ? un mari, des enfants ? Si tu es seule, fonce.

Je suis seule (j'ai un chat quand même :D).

Posté(e)
il y a 2 minutes, Caribou7 a dit :

Se lever chaque matin, trainer des pieds et avoir la boule au ventre, je n'en veux plus et je ne veux pas que ça dure encore 30 ans comme ça... d'autant que je sais que la situation n'ira pas en s'arrangeant.

C'est ça qui m'a fait craquer, reprendre des études puis partir. Comme quoi, ça peut arriver dans n'importe quel travail. Ce qui change c'est l'état d'esprit dans lequel on est, au-delà des conditions et du métier en lui-même.

Tu es organisée, tu sais optimiser, alors tu sauras faire; le plus dur est de veiller à ne pas endosser le rôle de sauver malgré soi. La vocation sociale peut vite s'abîmer du fait de l'éphémère: on voit rarement le fruit de nos efforts, car une année scolaire et hop! les élèves s'en vont ailleurs. Mais comparé aux bullshit jobs, c'est sûr que ça en vaut la peine. :)

Perso je ne crois pas aux déclics et aux révélations, tu as l'air d'avoir fait un choix bien rationnel, c'est sûrement le mieux car tu pourras réajuster le tir si nécessaire en ayant bien conscience de tes motivations (juste pour dire que quand elles relèvent purement de l'affectif, ça devient compliqué quand les situations difficiles se présentent).

Bonne continuation! :)

Posté(e)
Le 04/08/2020 à 18:45, chableu a dit :

Et la mairie te dira toujours que c'est ton choix car beaucoup pense que l'on peut enseigner sans matos à part des cahiers et stylos.

même pas! Dans la commune où je suis, le budget est tellement ridicule que les collègues n'ont même pas assez pour acheter les fournitures à tous les élèves, ils travaillent avec des manuels qui n'ont plus cours depuis plus de 10 et 1 manuel pour 2 élèves..

  • Triste 1
Posté(e)
Le 04/08/2020 à 13:09, machin-pichou a dit :

Acheter sur ses deniers personnels doit être un choix, si cela s'avère une obligation c'est parfaitement inadmissible et révoltant.

Je ne l'ai fait que quand j'étais à l'IUFM. J'ai acheté tous les livres Ermel. Je les ai revendus depuis.

 

Posté(e)

Bonjour caribou, 

Perso je me suis reconvertie il y a 10 ans après 8 ans dans le privé  associatif à  travailler  au contact d enfants  et de jeunes eet comme cadre dans des structures d éducation  populaire....après avoir frôlé  le burn out

Clairement  j ai moins bossé  que dans mon ancien boulot j ai mes week end et les horaires  ne sont pas délirants avant je faisais souvent du 9 h 22h 30 plusieurs  fois par semaine. C est simple j ai halluciné  quand je me suis rendue  compte au bout d un mois que tous les soirs j etais rentrée vers 18h 30 -19 h ce que mes collègues jugeaient hyper tard...

J ai toujours eu la chance  d être  nommée proche de mon domicile. Pas d enfants à charge du coup j ai toujours  préféré  faire le max de boulot  à  l école  et rien ou quasi rien le soir à  la maison... 

Ce qui a été dur commencer "tôt "parfois  8 h ...tenir  impérativement  les horaires l impression  d avoir un chrono  dans la tete...et surtt me rendre compte que le ratio 25 eleves 1 enseignant en rep avec 10 élèves en situation de handicap et ou en grande difficulte ne me permettait pas de les faire avancer chacun comme j aurai aimé d où  un fort sentiment  d incompétence et d inutilité...avec à  côté des exigences fortes des maîtres formateurs et des cpc..

Aujourd'hui  je me fais une raison si mon employeur  ne met pas les moyens humains en face je ne m abîme  plus la santé...je fais du mieux  que je peux et j ai appris a dire non...x  projet est chouette mais non je ne le ferai pas car je fais déjà  le projet y bon sur ce point la je dois encore  me perfectionner...

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