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Ecole et éducation sexuelle


maverick_2010

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il y a une heure, Lady Oscar a dit :

Un constat à mon niveau: j'ai essayé d'expliquer sur un réseau social de la communauté des voyageurs que nous ne faisons pas d'éducation à la masturbation à l'école car je voyais des propos appelant à la déscolarisation. Ils ont compris ce que j'expliquais mais m'ont dit ne pas accepter qu'on parle de sexe aux enfants car pour eux rien que le fait d'en parler se rapproche de la pédophilie. Un propos qui revenait beaucoup: il n'y a pas de pédophiles chez les voyageurs contrairement aux "gadji". Que si leur enfant leur disait que l’école avait parlé de ça ils déscolariseraient. Ils disaient préférer que leurs ados leur en parle ou fasse son expérience. C'est un milieu où les jeunes sont mariés très tôt avec leur premier flirt. J'ai l'impression que leur enfants n'ont pas une phase d'adolescence à leur yeux: ils sont enfants longtemps et hop ils sont fiancés puis mariés et souvent parents assez vite.

Ouch! C'est vrai que cette communauté a des coutumes très spéciales dans ce domaine. Mais on ne peut pas les laisser décider de ce qui peut être dit ou pas dit à l'école!

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il y a 1 minute, rose45 a dit :

On devrait faire de l'éducation et de l'information aux parents surtout......

Pour eux "éducation à la sexualité" = regarder un film porno......... Alors qu'ils laissent leurs enfants sans surveillance sur internet........ Peaux de saucisson devant leurs yeux quoi.

Je trouve déjà bien de parler du corps, de s'accepter, de comprendre que tout le monde est différent, d'être maitre de soi et de savoir que son corps est à soi etc etc..... En primaire c'est déjà beaucoup tout ça.

Les parents sont les principaux repères en matière d'éducation sexuelle pour les enfants... en théorie, parce qu'effectivement beaucoup auraient bien besoin de conseils là-dessus. Une éducation sexuelle régulière à l'école est le meilleur moyen que tous les enfants aient un minimum d'accompagnement, pour ceux dont les parents sont mal à l'aise, ignorants, ou carrément inconscients au point de confier ça à internet.

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Je l'aborde tous les ans (sauf l'an dernier) sur plusieurs séances (environ 6 mais ça peut être plus). De préférence entre janvier et avril, une fois le lien bien créé entre nous. Je ne fais pas de leçons à apprendre. J'ai une boîte à questions. Pendant les "cours" j'interdis les questions pour éviter de déraper et de perdre le fil. Donc quand ils ont une question, il l'écrivent anonymement ou non et elle va dans la boîte.

Ils ont le droit de rire bêtement la 1ere fois ensuite, non. C'est un sujet sérieux et il n'y a rien de drôle. Les élèves étant très intéressés, je n'ai en général pas de soucis et j'utilise les termes médicaux. Je reste aussi très factuelle.

La notion de respect de l'autre et de soi même est travaillée dès la rentrée.

J'interviens sur :

- la physionomie : l'appareil reproducteur de l'homme et de la femme

- la reproduction humaine et rapidement la contraception. Pendant cette séance je fais la chasse aux idées reçues et explique que le sentiment amoureux  n'est pas une condition nécessaire à la reproduction. La seule condition nécessaire étant l'accouplement d'un homme et d'une femme. Je n'aborde pas la notion de plaisir. 

- la gestation et la naissance

- les stades de l'humain de la naissance à la mort : bébé, enfant, adolescent, adulte, personnes âgées. On y voit les changements physiques et psychologiques.

- la puberté et l'adolescence : les règles et notamment les premières (au passage j'informe les filles que j'ai un paquet de serviettes si nécessaire dans la classe à leur disposition et comme l'information fait le tour aux deux autres cm2 aussi), les changements hormonaux, le lien avec les parents, l'humeur et le questionnement. En préambule, je leur dit qu'ils vont recevoir des informations mais que chacun est différent, donc ils vivent ou vivront cela de façon différente. J'essaie de balayer le plus largement possible. Pour l'anecdote, une année, l'un de mes zozos a sorti tout d'un coup : "Ah c'est ça que j'ai !" ☺️ Ça a permis de le rassurer et d'autres aussi (cette classe était particulièrement mûre).

la (ou les) dernière séance est réservée à l'ouverture de la boîte et si j'ai déjà répondu, les élèves font le rappel et sinon je réponds comme je peux, si je peux. Et ils ont le droit de poser de nouvelles questions. Donc des débats peuvent être ouvert d'où le nombre de séances inconnues.

Ces séances de questions-réponses sont confidentielles. Elles restent internes à la classe. J'invite les élèves à en parler avec leurs parents ou une personne de confiance.

Les parents sont informés lors de la réunion de rentrée quand je balaie le programme. Puis par un mot au début de la séquence.

Une autre année, j'ai été interpellée à la sortie par des parents de l'année précédente. On papote, je prends des nouvelles de la demoiselle qui n'était pas là... Et là mère me dit "Elle manque pas mal le collège à cause de mots de ventre..." Je lui demande si ce ne serait pas les règles qui arrivent. Réponse du papa "tu vois je t'avais dit". La mère m'explique alors qu'elle y a pensé mais ne sait pas comment aborder le sujet et me demande de l'aide. Ils m'ont ramené la gamine, nous avons un peu discuté. Problème réglé. Tout ça pour dire que certain parents sont perdus sur ce sujet (souvent parce qu'eux même n'ont pas eu droit à l'information) et notre intervention les aide à en parler justement avec leurs enfants.

En supplément, une intervention de la gendarmerie sur les dangers d'Internet a lieu tous les ans (10 séances) et depuis l'an dernier le service de gendarmerie spécialisé dans l'information aux jeunes et la prévention intervient notamment avec quelques rappels à la loi 

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il y a 22 minutes, maryl a dit :

Je l'aborde tous les ans (sauf l'an dernier) sur plusieurs séances (environ 6 mais ça peut être plus). De préférence entre janvier et avril, une fois le lien bien créé entre nous. Je ne fais pas de leçons à apprendre. J'ai une boîte à questions. Pendant les "cours" j'interdis les questions pour éviter de déraper et de perdre le fil. Donc quand ils ont une question, il l'écrivent anonymement ou non et elle va dans la boîte.

Ils ont le droit de rire bêtement la 1ere fois ensuite, non. C'est un sujet sérieux et il n'y a rien de drôle. Les élèves étant très intéressés, je n'ai en général pas de soucis et j'utilise les termes médicaux. Je reste aussi très factuelle.

La notion de respect de l'autre et de soi même est travaillée dès la rentrée.

J'interviens sur :

- la physionomie : l'appareil reproducteur de l'homme et de la femme

- la reproduction humaine et rapidement la contraception. Pendant cette séance je fais la chasse aux idées reçues et explique que le sentiment amoureux  n'est pas une condition nécessaire à la reproduction. La seule condition nécessaire étant l'accouplement d'un homme et d'une femme. Je n'aborde pas la notion de plaisir. 

- la gestation et la naissance

- les stades de l'humain de la naissance à la mort : bébé, enfant, adolescent, adulte, personnes âgées. On y voit les changements physiques et psychologiques.

- la puberté et l'adolescence : les règles et notamment les premières (au passage j'informe les filles que j'ai un paquet de serviettes si nécessaire dans la classe à leur disposition et comme l'information fait le tour aux deux autres cm2 aussi), les changements hormonaux, le lien avec les parents, l'humeur et le questionnement. En préambule, je leur dit qu'ils vont recevoir des informations mais que chacun est différent, donc ils vivent ou vivront cela de façon différente. J'essaie de balayer le plus largement possible. Pour l'anecdote, une année, l'un de mes zozos a sorti tout d'un coup : "Ah c'est ça que j'ai !" ☺️ Ça a permis de le rassurer et d'autres aussi (cette classe était particulièrement mûre).

la (ou les) dernière séance est réservée à l'ouverture de la boîte et si j'ai déjà répondu, les élèves font le rappel et sinon je réponds comme je peux, si je peux. Et ils ont le droit de poser de nouvelles questions. Donc des débats peuvent être ouvert d'où le nombre de séances inconnues.

Ces séances de questions-réponses sont confidentielles. Elles restent internes à la classe. J'invite les élèves à en parler avec leurs parents ou une personne de confiance.

Les parents sont informés lors de la réunion de rentrée quand je balaie le programme. Puis par un mot au début de la séquence.

Une autre année, j'ai été interpellée à la sortie par des parents de l'année précédente. On papote, je prends des nouvelles de la demoiselle qui n'était pas là... Et là mère me dit "Elle manque pas mal le collège à cause de mots de ventre..." Je lui demande si ce ne serait pas les règles qui arrivent. Réponse du papa "tu vois je t'avais dit". La mère m'explique alors qu'elle y a pensé mais ne sait pas comment aborder le sujet et me demande de l'aide. Ils m'ont ramené la gamine, nous avons un peu discuté. Problème réglé. Tout ça pour dire que certain parents sont perdus sur ce sujet (souvent parce qu'eux même n'ont pas eu droit à l'information) et notre intervention les aide à en parler justement avec leurs enfants.

En supplément, une intervention de la gendarmerie sur les dangers d'Internet a lieu tous les ans (10 séances) et depuis l'an dernier le service de gendarmerie spécialisé dans l'information aux jeunes et la prévention intervient notamment avec quelques rappels à la loi 

Merci pour cette présentation très détaillée! La façon dont vos séances sont organisées me paraît vraiment propice à aborder tous les points concernés tout en favorisant un climat serein et confiant.

Encore un exemple de parents mal informés à qui l'école rend service en traitant elle-même le sujet, c'est rassurant. ^^ Et également une preuve supplémentaire qu'il est vraiment important d'en parler avec eux d'une façon ou d'une autre, que ce soit pour les rassurer ou les aider.

Petite question: pourquoi éluder la notion de plaisir? Est-ce parce que c'est un sujet trop sensible? Trop intime? Ou juste qui ne semble pas nécessaire?

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Il y a 18 heures, Lady Oscar a dit :

J'aborde ce sujet 3 fois dans l'année avec mes cp. Mes collègues également. Nous avons une progression sur toute l'école. En CP il s'agit  de trois thématiques adaptées à leur âge et prenant en compte l'affect et le respect de l'autre: "nous sommes des êtres humains", "mon corps c'est moi", "je grandis, les étapes de la vie". Chaque année les thématiques évoluent avec leur âge.

Arrivés en Cm2 les élèves sont bien sensibilisés au respect de son corps et du corps de l'autre, sont habitués à entendre des mots pour décrire le corps humain sans ricaner bêtement (le sexe, la poitrine, les fesses...) ce qui fait qu'on peut aborder avec eux le thème de la reproduction très sérieusement tout en y liant les notions de respect de l'autre et de soi-même.

Je trouve ça très important qu'ils arrivent au collège en étant avertis qu'ils ont le droit de refuser de voir des images choquantes sur le téléphone d'un copain par exemple.

La première année, nous avons convié les parents à une réunion pour expliquer notre organisation. On évoque le sujet à la réunion de rentrée en indiquant les trois thèmes qui seront travaillés dans l'année. A chaque fois que nous abordons un thème en classe, nous faisons une trace écrite avec les élèves à destination des parents et nous les invitons à en parler également en famille. Une famille avait été réticente la première année (école catholique sous contrat avec quelques familles "traditionalistes") mais depuis nous n'avons aucune remarque car nous sommes clairs dans la démarche.

Au fil des années, je constate que les enfants viennent davantage avertir un enseignant ou leur parent lorsqu'un camarade de permet des choses déplacées du type: montrer son sexe aux toilettes ou ricaner sur la poitrine naissante d'une fille. Dans le passé, ça prenait beaucoup de temps avant qu'on soit au courant alors que maintenant ils en parlent dans la journée même.

Bonjour, 

Est ce qu'il te serait possible de partager la progression d'école sur le sujet? Je trouve cette organisation très inétéressante!

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il y a 10 minutes, maverick_2010 a dit :

Merci pour cette présentation très détaillée! La façon dont vos séances sont organisées me paraît vraiment propice à aborder tous les points concernés tout en favorisant un climat serein et confiant.

Encore un exemple de parents mal informés à qui l'école rend service en traitant elle-même le sujet, c'est rassurant. ^^ Et également une preuve supplémentaire qu'il est vraiment important d'en parler avec eux d'une façon ou d'une autre, que ce soit pour les rassurer ou les aider.

Petite question: pourquoi éluder la notion de plaisir? Est-ce parce que c'est un sujet trop sensible? Trop intime? Ou juste qui ne semble pas nécessaire?

Je n'aborde pas cette notion car j'ai pris le parti de rester "scientifique" et neutre. La notion de plaisir est très subjective et les enfants la connaissent dès leur naissance et c'est effectivement intime dans le sens propre à chacun. L'aborder dans ce cadre me paraît inutile. Je sais que la notion sexe-plaisir est abordée au lycée à un moment où les élèves sont concernés. Au collège je ne sais pas s'ils le font. Au primaire c'est trop tôt à mon avis. La plupart des enfants savent faire le lien entre sexualité et plaisir en théorie mais pour la plupart c'est encore très loin de leurs préoccupations. Comment on fait un bébé est plus dans leur questionnement que pourquoi avoir une relation sexuelle.

Ceci dit au gré des questions cette notion peut intervenir. Au gré des questions, ils parlent en général de ce qu'ils ont vu sur internet et la télévision. Les images qu'ils ont vu en général ne leur a pas donné de plaisir (et c'est normal). Ils sont encore à l'âge où la plupart trouvent ça dégoûtant ou sans intérêt. De même que j'ai pu voir que certains élèves de cm sont déjà bien informés sur le viol malheureusement. Mais aux vues des questions posées pendant 5 ans, le plaisir sexuel n'est pas une notion qui les interpelle. Ils sont plus en quête d'informations sur ce qui leur arrive ou va leur arriver à court et moyen terme. Ou des sujets proches d'eux dans le cadre familial ou social. Ils y a pas mal de questions sur l'accouchement, l'homosexualité...

Au parents et aux enfants j'annonce que nous allons travailler sur la reproduction et la puberté et non la sexualité (vaste sujet propre à chacun).

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il y a 17 minutes, maryl a dit :

Je n'aborde pas cette notion car j'ai pris le parti de rester "scientifique" et neutre. La notion de plaisir est très subjective et les enfants la connaissent dès leur naissance et c'est effectivement intime dans le sens propre à chacun. L'aborder dans ce cadre me paraît inutile. Je sais que la notion sexe-plaisir est abordée au lycée à un moment où les élèves sont concernés. Au collège je ne sais pas s'ils le font. Au primaire c'est trop tôt à mon avis. La plupart des enfants savent faire le lien entre sexualité et plaisir en théorie mais pour la plupart c'est encore très loin de leurs préoccupations. Comment on fait un bébé est plus dans leur questionnement que pourquoi avoir une relation sexuelle.

Ceci dit au gré des questions cette notion peut intervenir. Au gré des questions, ils parlent en général de ce qu'ils ont vu sur internet et la télévision. Les images qu'ils ont vu en général ne leur a pas donné de plaisir (et c'est normal). Ils sont encore à l'âge où la plupart trouvent ça dégoûtant ou sans intérêt. De même que j'ai pu voir que certains élèves de cm sont déjà bien informés sur le viol malheureusement. Mais aux vues des questions posées pendant 5 ans, le plaisir sexuel n'est pas une notion qui les interpelle. Ils sont plus en quête d'informations sur ce qui leur arrive ou va leur arriver à court et moyen terme. Ou des sujets proches d'eux dans le cadre familial ou social. Ils y a pas mal de questions sur l'accouchement, l'homosexualité...

Au parents et aux enfants j'annonce que nous allons travailler sur la reproduction et la puberté et non la sexualité (vaste sujet propre à chacun).

C'est intéressant, j'oubliais qu'ils peuvent avoir beaucoup de questionnements sur des choses qui ne nous paraissent pas forcément très complexes à nous adultes, mais qui eux les dépassent ou les intriguent bien plus. Et je me demandais précisément si la notion de plaisir comptait parmi leurs préoccupations, ils semblent être aussi conceptuels que factuels dans leurs intérêts au final, intéressés par le monde autour d'eux autant que par leur propre corps.

As-tu des exemples du genre d'images dont ils ont déjà parlé? A quels genres de contenus ils ont déjà été exposés?

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Il y a 19 heures, Lady Oscar a dit :

J'aborde ce sujet 3 fois dans l'année avec mes cp. Mes collègues également. Nous avons une progression sur toute l'école. En CP il s'agit  de trois thématiques adaptées à leur âge et prenant en compte l'affect et le respect de l'autre: "nous sommes des êtres humains", "mon corps c'est moi", "je grandis, les étapes de la vie". Chaque année les thématiques évoluent avec leur âge.

Arrivés en Cm2 les élèves sont bien sensibilisés au respect de son corps et du corps de l'autre, sont habitués à entendre des mots pour décrire le corps humain sans ricaner bêtement (le sexe, la poitrine, les fesses...) ce qui fait qu'on peut aborder avec eux le thème de la reproduction très sérieusement tout en y liant les notions de respect de l'autre et de soi-même.

Je trouve ça très important qu'ils arrivent au collège en étant avertis qu'ils ont le droit de refuser de voir des images choquantes sur le téléphone d'un copain par exemple.

La première année, nous avons convié les parents à une réunion pour expliquer notre organisation. On évoque le sujet à la réunion de rentrée en indiquant les trois thèmes qui seront travaillés dans l'année. A chaque fois que nous abordons un thème en classe, nous faisons une trace écrite avec les élèves à destination des parents et nous les invitons à en parler également en famille. Une famille avait été réticente la première année (école catholique sous contrat avec quelques familles "traditionalistes") mais depuis nous n'avons aucune remarque car nous sommes clairs dans la démarche.

Au fil des années, je constate que les enfants viennent davantage avertir un enseignant ou leur parent lorsqu'un camarade de permet des choses déplacées du type: montrer son sexe aux toilettes ou ricaner sur la poitrine naissante d'une fille. Dans le passé, ça prenait beaucoup de temps avant qu'on soit au courant alors que maintenant ils en parlent dans la journée même.

Bonjour,

Je trouve très intéressant ce que vous avez pu mettre en place dans ton école. Dans mon, nous avons choisi de travailler en priorité sur le climat dans l'école mais on a régulièrement des soucis sur ce thème là et difficile d'en discuter avec les enfants. Les collègues avec qui je travaille ne se sentent pas très à l'aise pour aborder ce thème de cycle 3... "il en entendront parler au collège".

Le retour de ton expérience me donne envie de me pencher dessus et d'essayer de convaincre les collègues de s'y mettre maintenant que l'on a réussi à apaiser le climat dans l'école et que le dialogue peut se faire. Est-ce qu'il serait possible d'avoir une idée de votre répartition des thèmes sur les différents niveaux au sein de votre école ou carrément votre progression d'école si ce n'est pas trop demander ? Merci !

 

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Honnêtement, (dans mon village), plus les années passent et moins ils sont matures, moins ils sont autonomes et plus ils sont centrés sur eux, donc les questions s'en ressentent. Leurs questions c'est essentiellement sur les malformations, les maladies et les morts des bébés pendant la grossesse ou à la naissance, éventuellement les FIV ou les adoptions..... Et maintenant la question de l'homosexualité par rapport à devenir parents. J'ai eu une fois la question sur "Pourquoi maman crie le soir dans la chambre" y'a 8/9 ans mais maintenant rien de tout ça..... Et pourtant j'ouvre la porte, ils veulent vraiment savoir si un bébé peut avoir 2 têtes (question posée chaque année)

Je pense que les enfants de maintenant (faits par les adultes de maintenant) ne savent pas se situer dans l'espace/temps, ni d'où ils viennent et où ils vont...... Et tant que leur corps n'est pas en équilibre certain, c'est dur de se construire, se poser des questions et d'aller de l'avant de façon sécurisé et sereine. Un esprit sain dans un corps sain.

Quand je parle des règles, à part les 2/3 filles qui vont être réglées dans pas longtemps, les autres me regardent époustouflés, c'est normal à leur âge je trouve. Ils se contruisent doucement. C'est le monde autour d'eux qui va trop vite..... Alors c'est dur de trouver la limite entre ce dont on peut parler avec eux sachant que comme dans les autres matières, il y a un monde entre les élèves d'une même classe.

Je ne sais pas vraiment si je suis claire.

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il y a 15 minutes, rose45 a dit :

Honnêtement, (dans mon village), plus les années passent et moins ils sont matures, moins ils sont autonomes et plus ils sont centrés sur eux, donc les questions s'en ressentent. Leurs questions c'est essentiellement sur les malformations, les maladies et les morts des bébés pendant la grossesse ou à la naissance, éventuellement les FIV ou les adoptions..... Et maintenant la question de l'homosexualité par rapport à devenir parents. J'ai eu une fois la question sur "Pourquoi maman crie le soir dans la chambre" y'a 8/9 ans mais maintenant rien de tout ça..... Et pourtant j'ouvre la porte, ils veulent vraiment savoir si un bébé peut avoir 2 têtes (question posée chaque année)

Je pense que les enfants de maintenant (faits par les adultes de maintenant) ne savent pas se situer dans l'espace/temps, ni d'où ils viennent et où ils vont...... Et tant que leur corps n'est pas en équilibre certain, c'est dur de se construire, se poser des questions et d'aller de l'avant de façon sécurisé et sereine. Un esprit sain dans un corps sain.

Quand je parle des règles, à part les 2/3 filles qui vont être réglées dans pas longtemps, les autres me regardent époustouflés, c'est normal à leur âge je trouve. Ils se contruisent doucement. C'est le monde autour d'eux qui va trop vite..... Alors c'est dur de trouver la limite entre ce dont on peut parler avec eux sachant que comme dans les autres matières, il y a un monde entre les élèves d'une même classe.

Je ne sais pas vraiment si je suis claire.

Je comprends tout à fait, non seulement les élèves d'une même classe ne grandissent pas forcément au même rythme aussi bien physiquement que psychologiquement, mais ils ont tous des environnements familiaux et sociaux différents, des parents différents, des convictions et des sensibilités différentes... C'est effectivement cela aussi qui rend si difficile l'éducation sexuelle en classe, cela touche à énormément de "cordes" chez chaque élève et il faut vraiment y aller en douceur et en faisant attention à chacun. J'espère trouver des modèles de séances qui puissent limiter autant que possible ces difficultés.

Le problème est aussi que plus cette éducation semble complexe à aborder pour les élèves, plus elle me paraît nécessaire car cela montre qu'ils ne sont pas à l'aise avec le sujet et ont besoin d'aide (parce qu'ils ne le feront pas tout seuls, et s'ils le font il y a toutes les chances que les conséquences soient bien plus néfastes). Et précisément, le monde autour d'eux tourne vite et a tendance à les oublier en les projetant dans un univers qui exige qu'ils grandissent vite en les exposant à toutes sortes de choses que seuls des adultes devraient avoir à affronter. Raison de plus, là encore, pour leur montrer que nous sommes là pour les aider dans cette aventure. Chaque élève est un cas à part, c'est pour cela que la méthode des "questions anonymes" est à mon avis une pièce centrale de toute séance, car elles permettent à tous de s'exprimer sans peur du jugement des autres.

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Oui.......

Enfin je constate qu'ils sont de plus en plus perdus dans toutes les matières ;) Alors du boulot, y'en a...... Mon objectif de maintenant c'est leur permettre de s'épanouir tout court ;) Mais ça c'est une autre très longue histoire ;)

Bon courage à toi pour tes recherches. Ce que je trouve important aussi c'est de faire ces séances avec les filles et les garçons...... J'ai des élèves filles ou garçons qui n'ont jamais vu le "sexe" opposé en vrai. Alors les règles ou le reste....... un vaste très vaste champ...... Et c'est ça qui fait peur, puisqu'ils auront leur portable à 11 ans.....

Les questions anonymes oui c'est bien...... chaque année j'ai les mêmes, c'est vraiment curieux. En tout cas ils sont vraiment intéressés par la grossesse et la naissance, ce qui finalement me semble logique à 11 ans, l'importance de savoir comment ils sont arrivés sur cette planète.

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C'est une progression qui s'étoffe au fil des années. De tête c'est en gros:

En cp c'est sur l'être humain, les étapes de la vie, le respect de son corps et de la pudeur

En ce1-ce2: l'individu, filles et garçons, les premiers temps de la vie

en cm1: aimer et être aimer, la grossesse et la naissance

en cm2: l'importance du relationnel, de construire sa vie, respect de l’autre + aspects scientifiques de la puberté,  

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