Lady Oscar Posté(e) 16 janvier 2022 Posté(e) 16 janvier 2022 Il y a 5 heures, pimouss690 a dit : C est votre avis, je le respecte 😉 En étude de la langue, selon le cadrage national si un élève sait reconnaître un verbe et un nom on est large en CE1... Beaucoup de chercheurs expliquent qu en cycle 2 nous allons beaucoup trop vite et trop loin par rapport aux capacités réelles des élèves. Je pense aussi qu'on va loin en ce1. Pour avoir gardé un de mes cahiers d'enfance de niveau ce1, on allait déjà aussi loin (je précise que j'étais dans une classe avec une maîtresse de réputation à être exigeante).
dameoiselle Posté(e) 14 avril 2022 Posté(e) 14 avril 2022 Le 07/11/2021 à 01:55, André Jorge a dit : Vidéo intéressante : https://www.facebook.com/francetvberlin/videos/345440187099134 En Australie, jardin d'enfant jusqu'à 5-6 ans, puis prep (sorte de GS) puis la "vraie" école commence. Je précise tout de suite ici qu'avant la prep, les jardins d'enfants coûtent cher. Beaucoup d'enfants restent donc à la maison jusqu'à 5-6ans. Je trouve le niveau moins bon en maths et en anglais écrit (je dirais 1 ans de décalage au niveau 5e-4e) mais par contre, les enfants australiens sont de vrais orateurs, et surtout ils travaillent en équipe/ groupe tout le primaire. Ils savent particulièrement bien collaborer et résoudre des problèmes en autonomie. J'ai eu des copines de ma fille pour son anniversaire. Comme en France, on a fait de la pâtisserie avec ses invitees, elles se sont organisées, donné des rôles et des tâches de façon naturelle et explicite très rapidement. Ici les enfants s'encouragent et se complimentent beaucoup aussi. Ils sont 20 élèves par classe jusqu'en terminale. Si le niveau scolaire général est moins bon, l'ambiance et le bien être des enfants est incomparable. Les profs de collège sont extrêmement bienveillants et ouverts. Ils font de la couture en 5e, de la cuisine en 4e. Ils ont aussi un cours de débat qui s'attache à les faire s'interroger sur des sujets de société. Il y a des clubs tous les midis : programmation, théâtre, jeux... et les enfants peuvent faire leur apprentissage musical en cours particulier au sein de l'école. Mes enfants sont en CM1/ 4e. Comme elles suivent le Cned en parallèle, c'est facile de comparer les attentes en terme d'apprentissages. Un point important : pour la société australienne il faut travailler pour vivre et non l'inverse. Les australiens passent moins d'heures au travail et les métiers manuels sont très valorisés. Plein de commerces ferment à 18h. Bref un système moins élitiste, moins de pression scolaire. Dans le Victoria, le niveau de vie est plus élevé qu'en France et ils ont la sécurité sociale, un système de retraites, l'école publique... mais il y a des différences entre états: plein d'enfants du NT suivent l'école à distance car ils vivent dans de grandes fermes au milieu de nulle part. 1 1
Goëllette Posté(e) 15 avril 2022 Posté(e) 15 avril 2022 Il y a 12 heures, dameoiselle a dit : En Australie, jardin d'enfant jusqu'à 5-6 ans, puis prep (sorte de GS) puis la "vraie" école commence. Je précise tout de suite ici qu'avant la prep, les jardins d'enfants coûtent cher. Beaucoup d'enfants restent donc à la maison jusqu'à 5-6ans. Je trouve le niveau moins bon en maths et en anglais écrit (je dirais 1 ans de décalage au niveau 5e-4e) mais par contre, les enfants australiens sont de vrais orateurs, et surtout ils travaillent en équipe/ groupe tout le primaire. Ils savent particulièrement bien collaborer et résoudre des problèmes en autonomie. J'ai eu des copines de ma fille pour son anniversaire. Comme en France, on a fait de la pâtisserie avec ses invitees, elles se sont organisées, donné des rôles et des tâches de façon naturelle et explicite très rapidement. Ici les enfants s'encouragent et se complimentent beaucoup aussi. Ils sont 20 élèves par classe jusqu'en terminale. Si le niveau scolaire général est moins bon, l'ambiance et le bien être des enfants est incomparable. Les profs de collège sont extrêmement bienveillants et ouverts. Ils font de la couture en 5e, de la cuisine en 4e. Ils ont aussi un cours de débat qui s'attachent à les faire s'interroger sir des sujets de société. Il y a des clubs tous les midis : programmation, théâtre, jeux... et les enfants peuvent faire leur apprentissage musical en cours particuliers au sein de l'école. Mes enfants sont en CM1/ 4e. Comme elles suivent le Cned en parallèle, c'est facile de comparer les attentes en terme d'apprentissages. Un point important : pour la société australienne il faut travailler pour vivre et non l'inverse. Les australiens passent moins d'heures au travail et les métiers manuels sont très valorisés. Plein de commerces ferment à 18h. Bref un système moins élitiste, moins de pression scolaire. Dans le Victoria, le niveau de vie est plus élevé qu'en France et ils ont la sécurité sociale, un système de retraites, l'école publique... mais il y a des différences entre états: plein d'enfants du NT suivent l'école à distance car ils vivent dans de grandes fermes au milieu de nulle part. Merci de ce retour d'expérience !
ptitninouche Posté(e) 15 avril 2022 Posté(e) 15 avril 2022 Il y a 12 heures, dameoiselle a dit : En Australie, jardin d'enfant jusqu'à 5-6 ans, puis prep (sorte de GS) puis la "vraie" école commence. Je précise tout de suite ici qu'avant la prep, les jardins d'enfants coûtent cher. Beaucoup d'enfants restent donc à la maison jusqu'à 5-6ans. Je trouve le niveau moins bon en maths et en anglais écrit (je dirais 1 ans de décalage au niveau 5e-4e) mais par contre, les enfants australiens sont de vrais orateurs, et surtout ils travaillent en équipe/ groupe tout le primaire. Ils savent particulièrement bien collaborer et résoudre des problèmes en autonomie. J'ai eu des copines de ma fille pour son anniversaire. Comme en France, on a fait de la pâtisserie avec ses invitees, elles se sont organisées, donné des rôles et des tâches de façon naturelle et explicite très rapidement. Ici les enfants s'encouragent et se complimentent beaucoup aussi. Ils sont 20 élèves par classe jusqu'en terminale. Si le niveau scolaire général est moins bon, l'ambiance et le bien être des enfants est incomparable. Les profs de collège sont extrêmement bienveillants et ouverts. Ils font de la couture en 5e, de la cuisine en 4e. Ils ont aussi un cours de débat qui s'attachent à les faire s'interroger sir des sujets de société. Il y a des clubs tous les midis : programmation, théâtre, jeux... et les enfants peuvent faire leur apprentissage musical en cours particuliers au sein de l'école. Mes enfants sont en CM1/ 4e. Comme elles suivent le Cned en parallèle, c'est facile de comparer les attentes en terme d'apprentissages. Un point important : pour la société australienne il faut travailler pour vivre et non l'inverse. Les australiens passent moins d'heures au travail et les métiers manuels sont très valorisés. Plein de commerces ferment à 18h. Bref un système moins élitiste, moins de pression scolaire. Dans le Victoria, le niveau de vie est plus élevé qu'en France et ils ont la sécurité sociale, un système de retraites, l'école publique... mais il y a des différences entre états: plein d'enfants du NT suivent l'école à distance car ils vivent dans de grandes fermes au milieu de nulle part. ça fait rêver ! 1
Goëllette Posté(e) 15 avril 2022 Posté(e) 15 avril 2022 Il faut mesurer cependant et voir quelle est la possibilité, pour un élève de milieu défavorisé d'accéder à de hautes études, vu que le niveau général constaté est moins bon. Parce que pour être ingénieur ou un médecin, c'est le même niveau nécessaire dans tous les pays. La première des bienveillances est quand même de donner la possibilité à TOUS les élèves d'accéder au métier de leur choix. 1 1
dameoiselle Posté(e) 16 avril 2022 Posté(e) 16 avril 2022 Il y a 19 heures, Goëllette a dit : Il faut mesurer cependant et voir quelle est la possibilité, pour un élève de milieu défavorisé d'accéder à de hautes études, vu que le niveau général constaté est moins bon. Parce que pour être ingénieur ou un médecin, c'est le même niveau nécessaire dans tous les pays. La première des bienveillances est quand même de donner la possibilité à TOUS les élèves d'accéder au métier de leur choix. Pour connaitre des gens de ces deux domaines de plusieurs pays, je ne partage pas du tout cette déclaration. Cependant ta question première est intéressante. Je vais me pencher dessus. Au niveau du Victoria, 40% de la population est issue de l'immigration. Plus de 50% dans l'école de ma fille. Les élèves non anglophones sont accueillis dans des écoles d'anglais intensif pendant 1 ou 2 term avant de rejoindre leur école de secteur. Ensuite, il y a des intervenants (enseignants spécialisés) qui prennent les élèves ayant besoin de soutien en anglais en petits groupes. Au collège/lycée il y a deux cursus en littérature anglaise: ceux pour qui l'anglais est la langue maternelle et les autres. Les écoles publiques sont gratuites. L'université est payante mais accessible pour les australiens, en échange de s'engager à payer ses impôts pdt 5 ans dans le pays. Le choix de l'université est corrélé aux notes obtenues au VCE (équivalent du bac). Il n'y a pas de grandes écoles. J'y réponds néanmoins pour la France: De fait, un enfant de cadre supérieur a 4,5 fois plus de chances qu'un ouvrier d'appartenir aux 20% des Français les plus aisés. Ceux dont le père exerce une profession libérale sont de loin les plus favorisés, puisqu'ils ont une chance sur deux de figurer parmi les 20% les plus riches.
Goëllette Posté(e) 16 avril 2022 Posté(e) 16 avril 2022 il y a 15 minutes, dameoiselle a dit : J'y réponds néanmoins pour la France: De fait, un enfant de cadre supérieur a 4,5 fois plus de chances qu'un ouvrier d'appartenir aux 20% des Français les plus aisés. Ceux dont le père exerce une profession libérale sont de loin les plus favorisés, puisqu'ils ont une chance sur deux de figurer parmi les 20% les plus riches. Et c'est encore plus vrai depuis 1988 ... que le niveau du bac puis de tous les niveaux baisse ... Donc si le niveau général en Australie est encore plus bas qu'en France, comment fait un enfant issu d'une famille défavorisée pour avoir une chance d'intégrer de hautes études (en école prépa ou autre) comme ses camarades plus aisés ?
dameoiselle Posté(e) 16 avril 2022 Posté(e) 16 avril 2022 Il y a 10 heures, Goëllette a dit : Et c'est encore plus vrai depuis 1988 ... que le niveau du bac puis de tous les niveaux baisse ... Donc si le niveau général en Australie est encore plus bas qu'en France, comment fait un enfant issu d'une famille défavorisée pour avoir une chance d'intégrer de hautes études (en école prépa ou autre) comme ses camarades plus aisés ? Je pense qu'il faut changer de paradigme. Les australiens s'en moquent des diplômes. Il n'y a pas d'écoles dingenieur, pas de classes préparatoires. Ici quand tu travailles avec tes mains tu gagnes très bien ta vie et il est mieux socialement perçu de travailler dans l'immobilier ou le commerce qu'être ingénieur. Par ailleurs, la France évalue souvent sur la culture, ce qui crée un avantage considérable pour "les biens nés ". Franck Lepage analyse très bien ce phénomène dans ses conférences gesticulées. Tous les pays n'évaluent pas leurs élèves de la même manière. J'édite pour préciser ce dernier point. Le livret de collège de ma fille donne autant d'importance à la maîtrise des contenus qu'à sa posture d'élève. On y voit aussi le niveau que m'a fille suppose avoir en rapport avec son niveau réel.
Goëllette Posté(e) 16 avril 2022 Posté(e) 16 avril 2022 il y a 3 minutes, dameoiselle a dit : Je pense qu'il faut changer de paradigme. Les australiens s'en moquent des diplômes. Il n'y a pas d'écoles préparatoires. Ici quand tu travailles avec tes mains tu gagnes très bien ta vie et il est mieux vu de travailler dans l'immobilier ou le commerce qu'être ingénieur. Je suis d'accord mais ... quid des enfants de milieux populaires qui auraient rêvé de devenir ingénieur ou médecins ? Le peuvent-ils vraiment ? C'est cela ma préoccupation. Je ne place pas un métier intellectuel devant un métier manuel mais je souhaite, pour mes élèves, de pouvoir accéder au métier de leur choix.
dameoiselle Posté(e) 16 avril 2022 Posté(e) 16 avril 2022 Le 15/04/2022 à 15:10, nonau a dit : 20 élèves par classe.... Fin de l'histoire... Ah mais je suis complètement d'accord avec toi, ça change tout. Et les profs sont beaucoup mieux payés que nous. Ils travaillent 4 périodes de 10 semaines, 5 jours par semaine de 8h40 à 15h (jusqu'à la terminale). Les formations et les rdv parents ont lieu sur temps scolaire. Ces jours là l'école est fermée. Et il y a des profs d'art, de langue, de sport et de musique en élémentaire. Donc qd notre gvt laisse entendre que moins d'élèves par classe ce n'est pas possible, que ça coûterait trop cher... c'est un choix financier. 2
dameoiselle Posté(e) 17 avril 2022 Posté(e) 17 avril 2022 il y a 5 minutes, Goëllette a dit : Je suis d'accord mais ... quid des enfants de milieux populaires qui auraient rêvé de devenir ingénieur ou médecins ? Le peuvent-ils vraiment ? C'est cela ma préoccupation. Je ne place pas un métier intellectuel devant un métier manuel mais je souhaite, pour mes élèves, de pouvoir accéder au métier de leur choix. Je comprends ta question. Je vais faire des recherches mais j'ai tendance à penser que c'est sans doute plus facile ici qu'en France, à l'exception de la population aborigène, même si les choses changent. La question de la population aborigène d'Australie et de sa scolarisation est une question complexe, pour plusieurs raisons. D'abord parce que les colons se sont comportés de manière abominable: massacres de masse, exactions, déportations, vol d'enfants... Ensuite parce que les grosses communautés aborigènes sont désormais majoritairement localisées dans des territoires retirés. La taille des territoires rend la question de l'accès aux services publics plus difficile. Je sais qu'il y a des écoles fédérales dans tous les territoires mais je ne sais pas vraiment comment elles sont gérées et comment elles fonctionnent. Se pose aussi la question de la volonté pour ces populations d'intégrer des écoles tenues et gérées par des non aborigènes. Les générations volées ont laissé un traumatisme important, on le comprend. Le rapport au savoir est aussi très différent dans sa forme et sa transmission dans la culture aborigène. Ceci étant, l'instruction est obligatoire pour tous. Il existe des programmes spécifiques pour l'accès à l'université des populations aborigènes, il en va de même pour l'accès aux soins, à la culture, à l'éducation...La question de l'appartenance à la communauté aborigène est systématiquement posée par l'administration car les aborigènes d'Australie et de Torres Island bénéficient d'un statut particulier aux yeux des services publics. Il existe aussi des parcours particuliers pour former des médecins aborigènes car il y a une méfiance vis-à-vis de la "médecine moderne" et surtout des considérations spécifiques à prendre : les anticorps des populations premières différent de ceux des populations issues de l'immigration. Raison pour laquelle par exemple le vaccin contre la varicelle est obligatoire. Pour les enfants qui vivent dans les immenses fermes au milieu des territoires du Nord, l'école se fait à distance. Les enfants ont des cours sur internet et par radio. Je suis venue une première fois en Australie il y a 25 ans car mon père y a vécu. Je vois une différence considérable sur la manière dont l'histoire et les atrocités du passé sont désormais admises et la manière dont les premiers peuples d'Australie sont désormais considérés. C'est clairement perfectible : il y a sans doute un niveau d'étude moins élevé dans les populations aborigènes, une sur-représentation dans le milieu carcéral...mais ce pays avance dans la bonne direction à mon sens. Je partage totalement ta préoccupation de l'égalité des chances mais force est de constater qu'en France le système ne fonctionne pas, et même de moins en moins. Cela me pèse beaucoup car j'ai l'impression que tous ces efforts énormes déployés par les enseignants ne permettent pas de changer le système. Un des points critique est à mon sens celui de la connaissance du système scolaire par les familles. Je ne sais pas quels souvenirs vous avez de votre orientation au lycée mais la mienne était catastrophique. Mon époux, fils d'ouvrier, et tête de classe n'a pas été informé de l'existence des classes préparatoires par son établissement. Il l'a su par un copain et s'est débrouillé seul pour s'inscrire. Il a désormais une thèse mais a dû travailler en parallèle de ses études pour financer ses premières années d'université. Le coût de l'accès aux études est aussi un point important car au delà des frais de scolarité se pose la question du logement quand l'université/ l'école est trop éloignée.
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